conscient et inconscient

Et lutte contre les pseudo-sciences et les obscurantismes

Message par Wapi » 06 Fév 2005, 04:52

Caupo,

Laissons sur ce fil le temps à Cyrano de nous rédiger sa page sur la psychanalyse, et retrouvons-nous en attendant sur un fil au titre prometteur : "les valeurs humaines sous l'oeil des neurosciences".

Pour Lacan... comment on en parle, ça dépend à qui on en parle... Il faudrait reprendre par expliquer le contexte historique et psychiatrique dans lequel il a commencé ses recherches dans les années 1930. Et l'illustrer par des exemples de patients de son temps, les soeurs Papin par exemple, dont il a été le psychiatre pendant un temps.

Ce sont deux soeurs, employées de maison, qui un jour ont assassiné leur patronne et d'autres membres de la famille avec une violence inimaginable : énucléation, rituels macabres autour des cadavres...

On peut donc lire ou relire "les bonnes " de J. Genet, se documenter sur ce fait divers, et voir ou revoir "La cérémonie" de Chabrol pour une version plus moderne de cette étrange affaire...

Les livres de Lacan sont de plus en plus difficiles à lire à mesure qu'il vieillit. Il vaut donc mieux s'attaquer aux oeuvres de jeunesse d'abord, et puis comme ça, on comprend mieux le cheminement d'une pensée.

Wapi
 
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Message par Cyrano » 06 Fév 2005, 14:59

Devoir du soir

Nous y voici.
Je me colle à mon devoir : expliquer une théorie « qui n'explique rien » ou qui utilise alors « des tours de passe passe digne de rites chamaniques », une théorie où « tout est bidonné de A à Z ». Ça, c'est de la course à handicap, ou j'm'y connais pas. Pour faire bonne mesure, cette théorie a été fondée par « un petit bourgeois autrichien conformiste et bidonneur ».
On peut remarquer que lé déni enfle en virulence.
Faut tout rayer, tout gommer, tout jeter. Fini le temps ou Freud ne se résumait pas à une supercherie; fini le temps ou y'avait des choses à sauver, ou alors, faudra une bouée bizarre pour sauver quelque chose d'une théorie, fatras de « conception idealistes, mysogines et réactionnaires ».
Fini le temps aussi où les bouquins de Wilhelm Reich faisait partie des lectures conseillées. Mais là, je vous cause d'une autre secte, "Voix Ouvrière", je n'insisterai pas, ça ne nous rajeunit pas.
Ainsi, je m'y colle. Et pour que ce soit drôle, donc, je vais résumer des idées auxquelles je n'adhère parfois qu'en partie, quand je ne les récuse pas complètement.
Pourtant, non, je ne hurle pas avec les amis qui ici ne supportent même plus de lire le mot "psychanalyse".

Tous pourris !

On pourrait tout inverser :
Y'en qui trouvent que les stupidités psychanalytiques pourrissent tous les fils scientifiques. Tous ? Non, n'est ce pas ? pas tous ?… Et personne n'a dit qu'on pourrait considérer que la mise en place d'articles sur les neurosciences pourrissent les fils scientifiques qui parlent des rapports de l'inconscient et du conscient.
Dans le fil "conscient et inconscient", les articles (uniquement les articles neurosciences) occupent une quarantaine de pages sous Word. Que dirait-on, je n'ose imaginer, si l'un de nous avait posté quarante pages denses extraites de divers livres ou articles sur la psychanalyse ? Et ensuite, ah ! ah ! on vous tient, là, répondez à tout ça !…
Vous n'arrivez pas à concevoir qu'un autre point de vue peut être légitime ? La paille et la poutre…

Trop de polémique, Victor, ça tue la polémique ?

Ce qui est excessif est insignifiant. Une formule qui n'est pas comprise, usuellement. Comment ça ? Encore plus de "Trop", ça ferait "Rien" ? Une mutation dialectique, en somme ?
Tss, tss, ce n'est pas ainsi que ça doit se comprendre : ce qui est excessif est insignifiant car ce n'est pas dirigé contre l'objet, c'est trop excessif, y'a autre chose, y'a un autre objectif non dit. Et alors, oui, ça devient insignifiant parce que ça ne vise pas la cible.
Faites rouler votre caddy sur le pied d'une personne; elle va vous engueuler, puis dire qu'à chaque fois c'est pareil, que ça n'arrive que dans ce magasin, que tout ça c'est de la faute aux promotions, au gouvernement, de la faute à tout. Excessive, insignifiante : sa colère n'a rien à voir avec l'objet du délit… Ce n'est qu'un prétexte pour régler son compte (verbalement) à cette vie à la con, aux autres clients impolis, à ce magasin qui vend trop cher, etc.
Un copain qui suit cette causerie, est passé me voir à l'heure de l'apéro… On a regardé les derniers messages. Il me disait que ça n'avait plus d'importance : c'est que justement l'affaire était en train de se gagner… Ça tombe bien, je commençais à le ressentir ainsi.

De la clarté

Ce que l'on conçoit bien s'énonce clairement
Et les mots pour le dire arrivent aisément.


Boileau avait bien de la veine, si les mots pour le dire arrivaient aisément. Si quelqu'un connaît son secret…
Ce que je disais à Caupo sur le transfert, c'est que parler de « projection inconsciente du oedipe inversé », ça n'aide pas à comprendre, et ça hérisse derechef les amis qui nient tout, de plus en plus.
On va faire clair, et les psychanalystes pur sucre, pur fruit y verront peut-être des hérésies...

Mo-ti-vé ! mo-ti-vé ! Il faut se motiver…

Alors, après ces prolégomènes, allons-y…
Allez, tiens, faut être motivé, sur la "motivation"…
C'est à dire qu'il faut savoir pourquoi on fait une chose (principe de réalité du Moi).
Il faut que la façon de faire soit en accord avec nos règles personnelles (moralité et règles du Surmoi).
Il est aussi conseillé d'avoir envie de le faire (pulsion, désir du Ça).
Je m'amuse les amis, je m'amuse, je taquine…
Je m'y mets, là, croisons les doigts : qu'un-e ami-e ne vienne pas m'interrompre…

Il défend de celui qui passe
Que je sois tombe ou trésor
Que je parle ou me taise
Ceci n'en tient qu'à toi
Ami n'entre pas sans désir.

Palais de Chaillot - Paris
Cyrano
 
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