les troubles obsessionnels compulsifs

[Wapi]

POur le coup de l'internationalisme je défends quand même les apports d'un juif viennois et d'un psychiatre catalan parmis d'autres

[iko]

Canardos

leurs observations montrent bien que les TOC sont liés à des lesions organiques...

Tu racontes n'importe quoi.
Les TOC sont un tel fourre-tout que ce n'est pas possible qu'ils correspondent tous à des lésions organiques.

j'ai juste voulu dire que certaines lésions organiques donnent certains TOC et qu'ils en ont profité pour dire que la nomenclature psychiatrique européenne était à changer car elle reposait trop sur l'apport de Freud.

Il n'en reste pas moins que l'immense majorité des patients qui font des TOC sont des obsessionnels.


Pour les labo, on en reparlera un autre jour, car tu sais bien qu'ils veulent des résultats immédiats et évaluables alors qu'une analyse est inévaluable selon leur critères à eux, ce qui ne veut pas dire qu'on s'interdise d'en faire une appréciation.

[iko]

Il y a vraiment quelque chose que tu ne comprends pas. Les TOC ne sont pas encore rentrés dans la neurologie car, à part l'électro stimulation qui a été mise au point pour des maladies non psychiatriques, elle n'a rien à proposer. Ce sont donc toujours des psychiatres qui font les études à leur sujet.

Mais toute branche professionnelle est infiltrée d'idéologie. La psychiatrie plus que toute autre peut-être car le diagnostic lui-même ne peut être formulé de manière "scientifique". Il est nécessairement toujours pris dans un contexte idéologique qui dépasse celui qui le fait.

Je peux aussi renvoyer ce raisonnement dans un autre champ. Ne crois tu pas que tous ces chercheurs en sociologie ne sont pas assez sérieux quand ils nous disent qu'il n'y a plus de classe ouvrière, chiffres, statistiques et évaluations à l'appui ? Ils ne font qu'un tour de passe-passe ! Pourtant, la sociologie d'entreprise, ça s'évalue, ça marche, ... les patrons en sont contents...

Alors dans ce contexte, les jeunes étudiants en psychiatrie qui veulent devenir des patrons dans les CHU s'orientent aujourd'hui directement vers le "com-cog" car c'est en devenant experts dans ce sujet qu'ils auront peut-être une place un jour...

Et puis, et c'est là le plus important, c'est usant de suivre les maldes qui resistent aux traitements. La filière CHU te permets de les renvoyer à d'autres si la "guérison" traine trop. Et la boucle est bouclée... Et comme le com-cog repose sur le postulat de la volonté du patient, cela permet d'expliquer les échecs en renvoyant le patient à "son manque de volonté". C'est ainsi que, même lorsqu'ils publient les études, ils ne comptent pas toujours ceux qui ont arrêté en cours de route. Divan le terrible nous donne un chiffre de 30% ! Si on ne les compte pas, l'étude devient fulgurante dans ses résultats...

Et dans les secteurs psychiatriques, combiens de jeunes loups se sont reconvertis depuis 20 ans dans la "réhabilitation psychosociale", où les études prennent plus de temps que le temps passé auprès des malades ? Et la réhabilitation psychosociale, sans être exactement du comportementalisme comme on l'entend en psychiatrie, vient aussi du comcog.

Dans l'éducation nationale on connait bien ça. Quand un lycée veut avoir de bons résultats, il ne prend pas les mauvais élèves... chiffres à l'appui encore une fois.

Question d'époque...

Mais nous en reparlerons un autre jour car il faut pour cela reparcourir toute l'histoire de la psychiatrie et pour bien faire celle du comportementalocognitivisme...
Je rappelle le livre que nous conseille wapi sur l'épineux problème de l'évaluation humaine : "la mal mesure de l'homme" de S. J. Gould (un américain, je crois).