Manifestations journée des femmes

Tout ce qui touche de près ou de loin à l'actualité politique en France

Message par pelon » 09 Mars 2005, 08:08

a écrit :
PARIS, 8 mars 2005 (AFP)
8 mars: environ 2.000 personnes manifestent à Paris

Environ 2.000 personnes ont manifesté à Paris à l'appel du Collectif national pour les droits des femmes (CNDF), mardi dans le cadre de la Journée internationale des femmes, "contre les violences, la pauvreté et le néo-libéralisme", a constaté un journaliste de l'AFP. Derrière une banderole "Marche mondiale des femmes", les manifestants, ont entonné des slogans comme "Femmes du monde entier, solidarité" ou "Françaises, immigrées, mêmes machos, même combat". Sur le camion sono, des portraits de la journaliste française Florence Aubenas et de son guide irakien Hussein Hanoun étaient affichés. Parmi les manifestants figuraient notamment des membres de la LCR, de Lutte ouvrière, des Verts, ainsi que du Mouvement pour la libération des femmes (MLF), d'Act-Up, de l'association de chômeurs AC, de la FSU et des militants anarchistes. Les manifestants, partis de la Place Clichy, devaient converger jusqu'à la mairie du XVIIIe en marquant des arrêts thématiques comme à Pigalle, dans le quartier des sex-shops, pour réclamer, aux cris de "le corps des femmes n'est pas à vendre", l'abolition de la prostitution. Un autre arrêt était prévu dans le quartier de la Goutte d'Or, où vivent de nombreuses femmes immigrées. Plusieurs membres du collectif "Une Ecole pour toutes-tous", exclu des signataires de l'appel à manifester mardi pour le droit des femmes, se sont finalement glissés au coeur du cortège. "Une Ecole pour toutes-tous" avait été constitué pour s'opposer à la loi interdisant les signes religieux à l'école, estimant qu'elle visait en réalité surtout les musulmanes. Le mouvement "Ni Putes Ni Soumises" avait accusé le CNDF de complaisance à l'égard d'"une Ecole pour toutes-tous" -ce dont le CNDF se défend- et choisi de manifester séparément dimanche, pour la "laïcité", "contre toutes les formes d'intégrisme et d'obscurantisme". "Ce qui nous distingue de +Ni putes, ni soumises+, c'est peu de choses et beaucoup", a déclaré à l'AFP la porte-parole du CNDF, Maya Surduts. "Nous sommes pour la laïcité, cela fait des années que nous dénonçons tous les intégrismes religieux, ce sont nos plus grands ennemis, en particulier sur le terrain du droit des femmes à disposer de leur corps", a-t-elle poursuivi.
pelon
 
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Message par pelon » 09 Mars 2005, 08:13

(gipsy @ mercredi 9 mars 2005 à 01:10 a écrit : Enfin Lo reste quand même acritique vis à vis de NPNS quant à leurs liens avec le PS ( surtout quand des dirigeants du ps participent à leur meeting de leur tour de france)et leur discours sur la République.
Et ca me gène.
SOit je lis mal la presse.
Soit c'est que LO est acritique sur ce sujet.
Donc si qq'un peut trouver quoi que ce soit ecrit par LO.
Merci!

Juste une question : pourquoi ne nous fais-tu pas le même reproche sur le mouvement des sans-papiers sur lequel nous ne formulons aucune critique ?
pelon
 
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Message par Valiere » 09 Mars 2005, 08:57

Le peu de personnes à la manif du 8 alors que de très nombreuses orgas appelaient montre que l'ambiguité ne paie pas.
Quant à NPNS ce ne sont pas ses liens avec le PS qui posent problème mais le fait qu'aucune organisation révolutionnaire ne prenne cette question de la politique et de l'intervention dans les quartiers comme une priorité.
Valiere
 
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Message par Barikad » 09 Mars 2005, 09:19

(Valiere @ lundi 7 mars 2005 à 19:53 a écrit : L'association fonde des associations locales et est intervenue à Vitry l'an dernier et intervient dans d'autres villes, difficilement mais le fait.
Non, l'association s'est lancée suite au meurtre ignoble de Sohane à Vitry, est apparue de nouveau lors de l'anniversaire de ce meutre, mais sur le terrain à Vitry je les vois pas. Je connais bien une utre association à Vitry qui s'est lancée suite au meme incident, mais, elle, elle fait du boulot, au quotidien sur le terrain.
Quand aux associations locales, tu peux me citer des exemples precis et concrets ?
Merci
Barikad
 
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Message par Barikad » 09 Mars 2005, 09:23

(othar @ mercredi 9 mars 2005 à 01:40 a écrit :
Et cela mérite d'être salué, même si cette organisation , du fait de son manque d'implantation réelle (compréhensible, vu la démoralisation actuelle), semble de plus en plus privilégier les "coups médiatiques" (opération Canal +, etc) et les liens "institutionnels" à l'action sur le terrain (ce qui suppose d'avoir des militants en nombre ou très motivés).


Je crois que la manque d'implantation tient à autre chose. Parceque ce mouvement à beneficié, comme SOS Racisme en son temps, d'un veritable elan dans un premier temps. Des filles, et des garcons, se sont precipités pour militer. Où sont ils aujourd'hui, et pourquoi ont ils desertés ?
Barikad
 
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Message par Valiere » 09 Mars 2005, 09:37

a écrit :Je crois que la manque d'implantation tient à autre chose. Parceque ce mouvement à beneficié, comme SOS Racisme en son temps, d'un veritable elan dans un premier temps. Des filles, et des garcons, se sont precipités pour militer. Où sont ils aujourd'hui, et pourquoi ont ils desertés ?



Le mouvement n'a pas déserté mais certaines ont la peur au ventre, il y a eu des menaces, des attaques de réunions de la part d'intégristes, ce qui explique le piétinement de l'assoce.
Valiere
 
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Message par Barikad » 09 Mars 2005, 10:39

(Valiere @ mercredi 9 mars 2005 à 09:37 a écrit :
a écrit :Je crois que la manque d'implantation tient à autre chose. Parceque ce mouvement à beneficié, comme SOS Racisme en son temps, d'un veritable elan dans un premier temps. Des filles, et des garcons, se sont precipités pour militer. Où sont ils aujourd'hui, et pourquoi ont ils desertés ?



Le mouvement n'a pas déserté mais certaines ont la peur au ventre, il y a eu des menaces, des attaques de réunions de la part d'intégristes, ce qui explique le piétinement de l'assoce.
Non, c'est pas d'un pietinement qu'il s'agit, mais d'un vrai recul, en terme militant. Et les menaces, à mon avis, n'ont pas grand chose à voir. Je crois qu'il faut chercher plutot dans l'association elle meme les raisons de son propre echec. Je ne crois pas qu'il y ait de volonté réelle d'aller sur le terrain.
Mais pour etre equitable, les autres associations feministes ne font pas mieux. Du moins les associations nationales, car je connais des associations qui font réellement du travail, dans des quartiers, loin des cameras et des plateaux telés....
Barikad
 
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Message par Davidoulia » 09 Mars 2005, 11:50

(Valiere @ mercredi 9 mars 2005 à 08:57 a écrit :Le peu de personnes à la manif du 8 alors que de très nombreuses orgas appelaient montre que l'ambiguité ne paie pas.
Quant à NPNS ce ne sont pas ses liens avec le PS qui posent problème mais le fait qu'aucune organisation révolutionnaire ne prenne cette question de la politique et de l'intervention dans les quartiers comme une priorité.


Premièrement il n' y a aucune ambiguïté, deuxièmement on était presque autant que NPNS. Les 2000 étant probablement les chiffres de la police (2600 pour NPNS, si je ne m' abuse).

a écrit :La défense des droits des femmes ne se borne pas à la lutte pour la mixité et la laïcité, elle inclut le combat contre le patriarcat, le libéralisme et la mondialisation capitaliste.
Femmes, la lutte est complexe

Par Suzy ROJTMAN et Maya SURDUTS


mardi 08 mars 2005





       
    Ces temps-ci, le sens des nuances a la vie dure. Le raisonnement binaire a le vent en poupe : oui ou non, 1 ou 0. Pas de place pour une troisième voie/voix, aucune chance pour une position médiane, la complexité n'est pas à la mode.

Il en va ainsi des appels à manifester ce 8 mars à l'occasion de la Journée internationale de lutte des femmes. Soit l'on manifestait contre l'intégrisme dimanche avec Ni putes ni soumises, soit l'on manifeste aujourd'hui avec la Marche mondiale et le Collectif national pour les droits des femmes, mais alors on devrait céder aux sirènes des intégristes islamiques si l'on en croit les médias.

L'histoire mérite d'être racontée par son début. L'appel lancé pour défiler dimanche dernier, le 6 mars, n'initiait pas «un nouveau combat féministe». Les luttes contre la polygamie, l'excision, les accords bilatéraux entre la France et certains pays et appliquant aux ressortissantes de ces pays vivant en France des «codes de statut personnel» discriminatoires sont des luttes que les féministes assument depuis les années 1970. Les luttes contre les violences faites aux femmes, qui existent d'ailleurs dans tous les milieux sociaux, ont commencé dès 1972 et perdurent encore. La campagne contre les violences faites aux femmes, lancée par le Collectif national pour les droits des femmes et dont le point d'orgue a été la manifestation nationale du 27 novembre 2004, et la préparation d'une proposition de loi-cadre en sont les témoins. La lutte contre les intégrismes religieux ne date pas d'hier non plus : en 1990, c'est pour riposter aux opposants à l'avortement, intégristes chrétiens, qu'était créée la Coordination pour le droit à l'avortement et à la contraception (Cadac) qui a, entre autres, à son actif, le vote, en 1993, de la loi sur le délit d'entrave à l'IVG. La manifestation du 25 novembre 1995, qui a regroupé 40 000 personnes à l'appel de 140 associations, syndicats et partis, et qui est à l'origine de la création du Collectif national pour les droits des femmes en 1996, comportait parmi les quatre mots d'ordre mis en avant : «Contre la remontée de l'ordre moral». Est-ce cette unité pérenne qui gêne aujourd'hui et que l'on cherche à briser à tout prix ?

L'histoire est donc celle-là, de grâce, pas de réécriture de sinistre mémoire.

Revenons maintenant à une histoire plus récente. Octobre 2003 : à l'ouverture du Forum social européen de Paris, lors de l'Assemblée européenne des femmes, Chahla Chafiq-Beski, Fatima Lalem du Planning familial et Maya Surduts du Collectif national pour les droits des femmes signaient une tribune dans Libération contre la présence de Tariq Ramadan au FSE. Quatre jours plus tard, les mêmes plus quelques militantes du collectif distribuaient ce texte en tract devant une assemblée plénière à Ivry, où figurait Tariq Ramadan.

Le 6 mars 2004, alors que le débat sur le voile faisait rage, le Collectif national pour les droits des femmes appelait à manifester autour d'un texte intitulé : «Nous manifesterons dans l'unité le 6 mars car il y a urgence à défendre les droits des femmes.» Celui-ci avait été précédé d'un article dans les pages Rebonds de Libération le 27 janvier 2004 «Contre le racisme et pour les femmes». Déjà, nous défendions la voie médiane. Que disions-nous en substance ? Que le voile était un instrument d'oppression des femmes et non «un symbole d'émancipation et de révolte» et que la lutte contre tous les intégrismes était capitale. Que nous avions aussi à faire face à un gouvernement acteur de la plus gigantesque régression sociale depuis bien des années. Qu'il fallait défendre l'avortement et le droit de choisir sa sexualité, lutter contre les violences faites aux femmes, revendiquer l'égalité FrançaisEs et immigréEs, condamner la casse des services publics, la marchandisation des corps, se battre contre la guerre et son idéologie.

Ni l'association Ni putes ni soumises, ni le collectif Une école pour toutes et tous ne signèrent cet appel. Les deux furent cependant présentes à la manifestation; Ni putes ni soumises dans un deuxième cortège où figuraient d'ailleurs des membres du gouvernement, Une école pour toutes et tous étant reléguée par le service d'ordre en fin du premier cortège. Jamais il n'y eut trace dans cette manifestation de l'UOIF et faire l'amalgame entre cette manifestation et celle du 7 novembre 2004 sur le racisme et l'antisémitisme, à laquelle participèrent presque toutes les forces politiques et syndicales de gauche, même si elles se sont déchirées à ce sujet, à l'exclusion de la mouvance SOS Racisme et Ni putes ni soumises, relève de la désinformation.

Arrive donc le 8 mars 2005. Ni putes ni soumises initie son collectif pour un nouveau combat féministe. Le collectif décide de participer au lancement de la Marche mondiale 2005 et de manifester le 8 mars au soir, jour de ce lancement. La Marche mondiale et le CNDF organisent des réunions unitaires pour construire la mobilisation et lancent un appel à signatures. Une école pour toutes et tous donne sa signature. La réunion unitaire du jeudi 24 février décide, à une très large majorité sur le fond et au nom de l'unité du collectif, de la refuser. Le MFPF, qui s'était retiré à cause de cette signature, maintient sa position. Et depuis, c'est haro sur le baudet de toutes parts... Nous serions des suppôts de l'intégrisme, nous serions peu claires, nous aurions des fréquentations louches...

Il faut savoir raison garder. Ce n'est pas parce qu'un groupe s'acharne à vouloir accoler sa signature aux initiatives du CNDF que le CNDF qui décline l'invitation a changé de nature. Quelle structure peut aujourd'hui se targuer de ne pas avoir été divisée autour de la loi sur le voile ? Quelle structure peut se vanter aujourd'hui de ne pas être agitée de soubresauts ? Nous luttons depuis longtemps contre tous les intégrismes. Mais la lutte pour les droits des femmes ne se borne pas à la lutte pour la mixité et la laïcité, elle est autrement plus large que cela. Elle inclut la lutte contre le patriarcat dans son ensemble, le libéralisme et la mondialisation capitaliste. Le combat altermondialiste a toute sa légitimité, même si le problème des alliances en son sein suscite de vifs affrontements.

L'oppression des femmes, l'exploitation des femmes imprègnent tous les pores de la société. Nous la combattons partout, sans exception.



par
Suzy Rojtman et Maya Surduts militantes
du Collectif national pour les droits des femmes.
 

Davidoulia
 
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Message par emman » 09 Mars 2005, 12:03

(Davidoulia @ mercredi 9 mars 2005 à 11:50 a écrit :
(Valiere @ mercredi  9 mars 2005 à 08:57 a écrit :Le peu de personnes à la manif du 8 alors que de très nombreuses orgas appelaient montre que l'ambiguité ne paie pas.
Quant à NPNS ce ne sont pas ses liens avec le PS qui posent problème mais le fait qu'aucune organisation révolutionnaire ne prenne cette question de la politique et de l'intervention dans les quartiers comme une priorité.


Premièrement il n' y a aucune ambiguïté, deuxièmement on était presque autant que NPNS. Les 2000 étant probablement les chiffres de la police (2600 pour NPNS, si je ne m' abuse).

Je ne suis allé qu'à celle d'hier, et police ou pas je ne pense pas qu'il y ait eu plus de 2000 personnes. LO devait avoir un cortège d'une toute petite centaine de manifestants avec Arlette en tête, la LCR, Krivine aux avants postes, tout au plus une quarantaine au départ de la manif et le double un peu plus tard avec le renfort de quelques JCR.
Réflexion d'une amie qui n'a pas l'abitude de ce genre de manif, "et bien c'est squelettique". Mais y avait quand même un peu d'ambiance.
emman
 
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Message par Ottokar » 09 Mars 2005, 12:08

si je comprends bien, il n'y avait pas plus de monde à cette manif "de masse" et "unitaire" d'hier mardi qu'à celle qui soi-disant "divisait" dimanche... Quant à la LCR elle était moins nombreuse que LO qui en a fait deux, après s'êtrefendue d'un articile dans Rouge expliquant à quel point la manif de mardi, elle était âcht'ément plus bath et plus juste que celle de dimanche !
"Promenades ridicules et phrases sonores d'avocat !"...
Ottokar
 
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