Canardos, please.
Je ne suis pas un adversaire de Darwin en aucune manière. J'admets par principe toutes les découvertes du darwinisme scientifique, mais j'avoue ne connaître que "les grandes lignes de la théorie" (type les brochures de la fête de LO). Donc je ne le critique nullement à aucun niveau, pas plus que toi quand tu débusques les imposteurs du "darwinisme social". Et en plus, à titre privé, je voue une affection particulière aux primates...
Tu veux que je remette encore une fois la phrase de Freud ? La voici (pour la troisième fois).
a écrit :Le second démenti fut infligé à l'humanité par la recherche biologique, lorsqu'elle a réduit à rien les prétentions de l'homme à une place privilégiée dans l'ordre de la création, en établissant sa descendance du règne animal et en montrant l'indestructibilité de sa nature animale. Cette dernière révolution, s'est accomplie de nos jours à la suite des travaux de Ch.Darwin, de Wallace, et de leurs prédécesseurs, travaux qui ont provoqué la résistance la plus acharnée des contemporains.
Je ne pose nulle barrière infranchissable entre l'homme et l'animal, je sais qu'il a fallu des millions d'années au langage pour apparaître et à la parole aussi. Il n'y a évidemment pas de jour d'avant ou d'après "le parler".
Je mets seulement la même "frontière" que toi : il y a forcément un saut "qualitatif" quelque part. En tous cas, à un certain moment, on est bien obligé de faire avec quelque chose "qui appartient exclusivement à l'homme" comme disait Marx, il y a bien un "point de départ". Et la barrière de l'espèce, ce n'est peut-être pas essentiel à un certain niveau mais ça existe quand même, c'est tout.
Il y a la clinique psychiatrique, l'éducation, la médecine, la politique des grands singes et celles des humains et ce n'est pas pareil, enfin, ou je rêve ? Même si tout est lié, sans conteste.
Alors voilà, il y a un point de départ pratique : l'homme parle. C'est très banal en fait, ça consiste à dire concrètement : "on peut se parler", "ça sert toujours de causer". C'est par la parole que se transmet ce qui est parmi le plus essentiel dans la vie d'un humain : les idées. Et c'est par la parole aussi qu'on a toujours accès au comportement, forcément. Ou alors, on ne quitte jamais le laboratoire.
Et puis parce que quand on ne parle pas, on délire nécessairement... quidam t'a parlé des symptômes "autistiques" et de ces malades qui ne disent plus rien, plus un mot.
Voilà, c'est tout. Pas de mauvais procès donc stp. Et en plus, je pense très sérieusement que si l'on arrivait à enlever l'agressivité d'un chimpanzé par exemple d'une manière ou d'une autre, il pourrait tout à fait jouer un rôle formidable dans la clinique d'un psychotique par exemple. On imagine très bien (mais je n'ai pas de preuve), qu'un tel compagnon puisse éveiller chez certains un désir éteint, et que les deux amis s'entraident à leur façon.