par emma-louise » 28 Fév 2003, 04:55
Festival de l'imaginaire
Imaginer la résistance ( des églantines partout pour tous !!! )
Le "Festival de l'imaginaire" se déroulera du 24 février au 6 avril. Spectacles, concerts, rituels et cérémonies, expo-sitions et colloque se tiendront principalement à Paris, mais aussi à Bello Horizonte et à Rabat.
Pour la troisième année, du 24 au 28 janvier, Porto Alegre a accueilli le Forum social mondial. Pour la septième année, du 24 février au 6 avril se tiendra le "Festival de l'imaginaire", pour partie à Bello Horizonte, pour partie à Rabat, pour l'essentiel à Paris. Entre ces deux manifestations, dont l'ampleur, l'énoncé, sont sans commune mesure en apparence, circule par mille engrenages le désir furieux d'être les lieux vivants, exemplaires de la résistance à ce monde qui partout répand l'odeur du désastre.
Porté par l'énergie farouche de Cherif Khaznadar et de son équipe, le "Fesitival de l'imaginaire" est un événement unique, pas seulement en raison de sa longue existence. Il l'est aussi dans sa forme. Chaque épisode est d'ailleurs intimement lié à son lieu d'origine, tranche de rêve décomposée dans la tragédie des jours. Extase, torpeur, âcre volupté souvent venues d'un lointain aujourd'hui peint à coups de sang. Libération de l'ordinaire. Guerre incessante contre la pétrification des fétiches et la fluidité de la circulation marchande.
Pour accomplir ce prodige, jeter un pinceau sur la scène obscure de l'Histoire, encore faut-il gagner le concours des brigands des antipodes, poètes crieurs, beaux parleurs, remueurs et remueuses de cul, glaneuses d'étoiles et pousse-pousseurs de vie lancés à corps perdu dans les joutes verbales. C'est le secret de Cotterif Khaznadar.
Pour aborder cette manière absolument singulière, critique et poétique de voir le monde, en saisir l'élan de la pensée qui fredonne, le spectateur devra oublier et s'oublier afin de n'être plus qu'un regard face à cette malédiction enchanteresse qui distingue les poètes.
Poésie : bataille désespérée au-dessus des carnages.
Chaque soirée sera, l'espace de quelques temps, ce havre de réconciliation entre la vie et le rêve. Ultimes héritiers d'une érudition merveilleuse, les artistes nous entraîneront sur leurs sentiers de chimères. Cette année, le festival se place dans la roue d'illustrés sherpas venus de tous horizons : Indonésie, Java, Bali, Ouzbekistan, Ferghana, Taïlande, République démocratique du Congo, Japon, Cambodge, Cap-Vert, Iran, Syrie, Serbie, Inde...
Tous porteront l'étoile au front. Nous entendront le chant des cieux, la marche des peuples ! Il faut être absolument moderne. Qu'il en soit ainsi jusqu'à la dernière nuit, où le monde périra aux mains du dernier dieu.
Iawa.
- "Festival de l'imaginaire", du 24 février au 6 avril, contact : 01 45 44 72 30