Réactions et suite du 10 mars

Message par emman » 19 Mars 2005, 18:04

Une chose est sur le gouvernement et le patronat ne risque pas d'être pris de vitesse par les directions syndicales... :altharion:

a écrit :Medef : "pas de négociations" des salaires

NOUVELOBS.COM | 19.03.05 | 16:49

"Il n'y aura pas en France dans le secteur privé d'ouverture de négociations" sur les salaires, a déclaré ce matin le vice-président du Medef, Guillaume Sarkozy. La prochaine réunion entre syndicats et gouvernement aura lieu le 10 juin, a annoncé hier Gérard Larcher.


L e vice-président du Medef, Guillaume Sarkozy, a déclaré samedi 19 mars sur Europe 1 qu'"il n'y aura pas en France dans le secteur privé d'ouverture de négociations" sur les salaires, au lendemain d'une réunion entre les partenaires sociaux et le gouvernement sur le sujet.
Le ministre délégué aux Relations du travail Gérard Larcher a annoncé vendredi la tenue d'une réunion, le 10 juin, pour déterminer les secteurs dans lesquels les négociations salariales sont prioritaires.
"Il n'y aura pas, en France, dans le secteur privé, d'ouverture de négociations. Cela n'a jamais été et cela ne sera pas. Ce qui existe, par contre, dans les branches, ce sont des négociations sur les salaires minima", a souligné Guillaume Sarkozy samedi matin.
"Dans le secteur privé en France, il n'existe pas de grand manitou qui, comme dans le public, décide des salaires. Vous avez 2 millions d'entreprises du secteur privé en France, et vous avez donc 2 millions de décisions et de négociations entre le patron et les salariés", a-t-il précisé.

Les syndicats sur leur faim

Les syndicats sont sortis déçus de leur réunion sur les salaires dans le privé vendredi à Paris.

La CGT et FO accusent le gouvernement de vouloir "gagner du temps" sur ce dossier en proposant de faire, avant tout, une sorte d"'état des lieux" des négociations dans 70 branches professionnelles.
Les syndicats sont toutefois divisés sur la conduite à tenir. La CGT appelle à poursuivre la mobilisation et souhaite une rencontre avec les autres syndicats pour décider des formes à lui donner. La CFDT estime de son côté qu'il faut d'abord "faire confiance" au gouvernement, et FO se déterminera fin mars.
Les partenaires sociaux se sont réunis dans le cadre de la Commission nationale de la négociation collective (CNNC) durant près de trois heures, en présence du ministre du Travail Gérard Larcher.
Il s'agissait de faire le point sur les salaires dans le privé et de fournir une réponse aux organisations syndicales après le succès des grèves et des manifestations du 10 mars, très largement dominées par la question du pouvoir d'achat.
Gérard Larcher a confirmé aux partenaires sociaux sa volonté de faire un point sur la situation en matière de négociations salariales dans 70 branches professionnelles d'ici à la mi-juin.
Après cet état des lieux, une nouvelle rencontre serait convoquée en juin -après le référendum sur l'Europe et juste avant les grandes vacances d'été peu propices à la mobilisation- afin de décider des secteurs où des discussions s'avèrent nécessaires.

"Une pression plus forte"

Si les branches concernées refusent de négocier, Gérard Larcher laisse planer la menace d'une convocation d'office des commissions mixtes paritaires pour déclencher des discussions, sans toutefois aucune garantie sur le résultat.
"Le gouvernement ne nous dit pas ce qu'il fera s'il ne se passe rien. On est au milieu du gué", selon Michel Coquillon, porte-parole de la CFDT. Et pour lui, "si rien ne se passe, il faudra remettre une pression plus forte".
Pour Maryse Dumas (CGT), "les salariés veulent gagner de l'argent et le gouvernement cherche à gagner du temps. Il n'y a rien de nouveau si ce n'est un discours engageant les branches à négocier sans aucune mesure coercitive, alors que les organisations patronales ont clairement dit qu'elles ne voulaient pas discuter".
Et Mme Dumas d'ajouter que "l'heure est encore à la mobilisation et nous convions les autres organisations syndicales pour déterminer ensemble des suites à lui donner".

"Pas contents"

"Nous ne sommes pas contents. Il n'y a rien qui puisse contribuer à augmenter le pouvoir d'achat des salariés", a lancé de son côté Michèle Biaggi (FO). "On propose une rencontre à perte de vue dans les branches, sans aucune obligation à négocier. On ne peut pas se satisfaire de ça", a-t-elle ajouté.
Interrogée sur une nouvelle mobilisation unitaire, Michèle Biaggi a précisé que FO se déterminera les 30 et 31 mars prochains à l'occasion de la réunion de son comité confédéral
Du coté de la CFDT, sans fermer totalement la porte à une nouvelle mobilisation, on estime qu'il faut d'abord "travailler dans le cadre posé par le gouvernement" et qu'il faut, dans un premier temps, "lui faire confiance".
"J'ose croire que la pression qui va être faite va conduire le patronat, dans les chambres patronales, à ouvrir des négociations", a ainsi expliqué le porte-parole de la CFDT Rémy Jouan.
"L'heure n'est pas à la mobilisation. Il faut d'abord travailler", a-t-il poursuivi, avant d'ajouter toutefois: "Le gouvernement a voulu préserver la chèvre et le choux. On voit que le choux est assez gras mais que la chèvre dépérit". AP


emman
 
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Message par Valiere » 19 Mars 2005, 19:58

C'est ainsi qu'ils souhaitent MEDEF et Gouvernement, chacun dans son registre casser le mouvement en divisant les orgas syndicales, la CFDT se précipite( sa direction) pour dire : "moi, moi, je suis prêt tout de suite à négocier!?pour la fonction publique puisque le patronat dit non sur le privé
Valiere
 
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Message par Crockette » 19 Mars 2005, 22:13

Non c'est pire que ça : la CFDT casse l'unité syndicale et elle est prête à plonger dans des manoeuvres dilatoires afin d'essoufler le mouvement.

Chérèque est une 5ème colonne des travailleurs, il est plus réformiste encore que Hollande, jetez un coup d'oeil sur son torchon de bouquin si vous n'êtes pas convaincus.

L'objectif des partis de gauche devrait être la décribilisation générale de la CFDT.
Crockette
 

Message par lenzo » 19 Mars 2005, 23:31

a écrit : Non c'est pire que ça : la CFDT casse l'unité syndicale et elle est prête à plonger dans des manoeuvres dilatoires afin d'essoufler le mouvement.


Les grandes confédérations syndicales restent parfaitement unies entre elles… Pour ne rien proposer aux travailleurs après le 10 mars.


a écrit :L'objectif des partis de gauche devrait être la décribilisation générale de la CFDT.


Les partis de gauche (sauf le PC) n’ont rien à reprocher à la CFDT avec qui ils ont autant ou davantage de liens que la droite.
lenzo
 
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Message par Valiere » 20 Mars 2005, 00:05

[quote=" "]
Les grandes confédérations syndicales restent parfaitement unies entre elles… Pour ne rien proposer aux travailleurs après le 10 mars.[/quote]


=D> oui mais remplaces grandes confédérations par les directions des grandes confédérations!
Valiere
 
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Message par lenzo » 20 Mars 2005, 10:15



C'est un grand jour, je rejoins Valière !!!

:wub:
lenzo
 
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Message par lenzo » 20 Mars 2005, 10:17



:swoon:
lenzo
 
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Message par Valiere » 20 Mars 2005, 15:09



Je n'ose même pas vous communiquer le positionnement de la FSU où l'attentisme suinte derrière chaque phrase ou presque





Valiere
 
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Message par Crockette » 20 Mars 2005, 23:44

Je vous rappelle qd même que la CGT a appelé à la poursuites des manifs pour continuer à faire pression...evidemment entre la CFDT, la FSU la CFTC et FO qui change d'avis comme de chemises, le 10 mars risque d'avoir servi à rien...à cause de ces organisations qui osent encore s'appeler syndicat.
Moi je dirai plutôt associations de glandouilles et rond de cuir bureaucrates.


Le privé va se faire rouler ds la farine, surtout après la fermeté du frère Sarkozy : pas question d'augmenter d'un centime d'euro les salaires a t-il dit.
Crockette
 

Message par quijote » 21 Mars 2005, 01:27

La CGT pas plus que les autres ne propose un plan de bataille afin de considérer chaque étape de la lutte comme une étape préparant la suivante avec des objectifs clairement définis , un programme clair
Proposer des manifs pour appuyer d 'éventuelles " vraies " négociations est certes nécessaire mais ne suffit pas .
Cela prouve une fois de plus ( mais était -ce nécessaire ? ) en tous cas qu 'on ne peut pas trop compter sur les bureaucrates syndicaux, pour engager de vraies luttes .

J espère en tous cas que ce qui s 'est passé à Citroèn fera des émules : volà un espoir

quijote
 
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