Le véritable interet de bloquer les lycées !

Message par DocStarrduck » 22 Mars 2005, 16:14

Imaginez 5 seconde si en 2003 , les profs avaient bloqué et occupé
les lycée comme le font aujourd'hui les lycéens ...

On aurait peut-être gagné ?

Imaginez si en 2003 , les syndiquer avait occuper et bloqué
les usines comme le font aujourd'hui les lycéens , on aurait peut-être gagné ?

Alors , si la blocage de lycée se generalise,

1. On pourrait gagner
2.Si les ouvrier font pareil le MEDEF pette un plomb :boxing:
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Message par Ottokar » 22 Mars 2005, 22:17

Attention ! bloquer est une arme à double tranchant.

Soit on est majoritaires, et en ce cas, on fait respecter la loi de la majorité en empêchant la minorité peu consciente de saboter l'action collective. C'est 36 ou 68.

Soit on est minoritaires et on espère remplacer la force de la majorité par le radicalisme de l'action... mais en ce cas on risque de se mettrre à dos la majorité qui n'est pas acquise à l'action et de se casser la figure. J'ai peur qu'on soit dans ce 2ème cas quand je lis sur le forum qu'ils n'étaient que 300 manifestants à Paris cet après-midi.

Il faut savoir terminer une grève... quand il n'y a plus de grévistes ! Est-ce le cas ?
Ottokar
 
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Message par Gaby » 22 Mars 2005, 22:20

(Ottokar @ mardi 22 mars 2005 à 22:17 a écrit : Il faut savoir terminer une grève... quand il n'y a plus de grévistes ! Est-ce le cas ?

Minorité gréviste face à une minorité "studieuse".
Lourde majorité bienveillante car apolitique et fainéante vis-à-vis des cours.

Schéma classique pour les mouvements lycéens en gros.
Tu peux décréter un blocage à 8 motivés et avoir du succès.
Gaby
 
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Message par Valiere » 23 Mars 2005, 22:47

a écrit :Ce n'est pas la même chose de bloquer/ occuper une usine et un lycée. Un lycée par exemple il y a les parents, les élèves..... La pression est forte sur les occupants.... enfin c'est ce que je crois. Je ne suis pas certain qu'un blocage en 2003 aurait permis de gagner (mais je demande qu'à me tromper)


A un certain moment, comme celui ci il faut un relais du mouvement ouvrier et notamment des organisations syndicales de l'éducation nationale qui au minima doivent appeler à une manifestation nationale à Paris!
Valiere
 
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Message par DocStarrduck » 24 Mars 2005, 23:41

[B]
a écrit :PARIS - Les lycéens ont multiplié les sit-in, blocages d'établissements et manifestations improvisées jeudi, au jour de l'adoption définitive par le Parlement de la loi Fillon sur l'école.

Pour crier leur refus "du passage en force" de la réforme, près de 600 lycéens se sont rassemblés dans l'après-midi devant le palais des congrès du Mans (Sarthe) où se tenaient les assises de la FNSEA, pour y attendre Jean-Pierre Raffarin.

Dépités de ne pouvoir "accueillir" le Premier ministre, qui n'est pas passé par la porte principale, les manifestants ont lancé des oeufs et des mottes de terre sur les forces de l'ordre qui les tenaient à distance derrière des barrières métalliques.
Dans la matinée à Paris, entre 200 et 300 lycéens ont déjoué les barrages de police pour manifester juste devant les grilles de l'Assemblée nationale.

Les forces de l'ordre sont par ailleurs intervenues à l'aube pour évacuer le lycée Honoré de Balzac, dans le XVIIe arrondissement de Paris, occupé par des élèves. Des lycéens ont été "traînés par terre jusqu'à l'extérieur de l'établissement", a dénoncé le Snes.

Après la mobilisation en demi-teinte de leur dernière journée de manifestations, le 15 mars, les syndicats lycéens ont décidé de privilégier les assemblées générales, les occupations et les blocages d'établissements un peu partout en France.
Par ailleurs, l'Union nationale lycéenne (UNL) et la Fédération indépendante et démocratique lycéenne (FIDL) appellent les lycéens à participer aux "manifestations inter-régionales" du 2 avril rassemblant "tous les acteurs de l'Education nationale".

"Cette journée permettra de signifier au ministre et au gouvernement la détermination et le refus de tous face à la politique éducative régressive de François Fillon", a déclaré l'UNL dans un communiqué.

A Lyon, des groupes de plusieurs centaines de lycéens ont organisé des sit-in devant l'entrée des principaux lycées de la ville. Quatre cents d'entre eux ont ensuite bloqué les accès de l'université de Lyon II, suivi par une centaine d'autres sur la place Bellecour.

A Marseille et à Bordeaux aussi, plusieurs centaines de lycéens ont manifesté.

A Toulouse, une dizaine d'établissements étaient bloqués jeudi par des lycéens ou fermés sur décision administrative. C'était aussi le cas dans au moins cinq lycées à Rennes.

La FIDL a l'intention de déposer au ministère de l'Education nationale les premiers résultats d'un référendum qu'elle a organisé dans une centaine de lycées pour "maintenir la pression" sur François Fillon.

A en croire la FIDL, ce "scrutin", effectué dans un millier de lycées, montre que 93% des élèves soutiennent ses revendications, à savoir: le maintien des TPE (travaux personnels encadrés) en terminale, le cadre national du baccalauréat, le déblocage de moyens supplémentaires pour l'Education, la baisse des effectifs par classe, l'embauche de professeurs et de personnels d'encadrement.

L'objectif, a expliqué l'une des porte-parole de la fédération, Adeline Rochet, est de "donner une idée de l'Education que veulent les lycéens".
DocStarrduck
 
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Message par Valiere » 24 Mars 2005, 23:51

Adoption ce jeudi en France de la loi sur l'Ecole, des lycées bloqués
PARIS (AFP), le 24-03-2005

Des dizaines de lycées étaient occupés ou bloqués jeudi un peu partout en France, notamment en région parisienne, à Toulouse et à Rennes, par des lycéens hostiles à la loi sur l'Ecole qui doit être adoptée dans l'après-midi par les parlementaires.
A Paris, une manifestation devait débuter à 14h00 place de la République, avec les renforts des lycéens de banlieue, très mobilisés. A Rennes, elle est prévue à 15h00 et à Toulouse dans l'après-midi. Des manifestations sont attendues également à Rodez (Aveyron), où des lycéens ont l'intention de bloquer la circulation en centre-ville, et à Auch (Gers).
Les deux principaux syndicats lycéens, Fidl et UNL, avaient appelé mercredi leurs troupes à poursuivre la mobilisation, sans formuler toutefois d'appel national à manifester.
Le fonctionnement d'une dizaine de lycées parisiens était gêné voire empêché par divers blocages et barrages filtrants, a annoncé le rectorat.
Les proviseurs de neuf établissements, parmi lesquels Montaigne (VIe), Voltaire (XIIe) ou Honoré de Balzac (XVIIe), ont décidé la fermeture complète de leurs établissements. A Paul Valéry (XIIe), une cinquantaine de lycéens ont passé la nuit dans les locaux et ont poursuivi l'occupation dans la matinée.
Des barrages filtrants ont en outre été organisés devant plusieurs lycées, dont le prestigieux établissement Louis-le-Grand, dans le quartier latin.

A Rennes, les cours ont été annulés ou perturbés dans au moins cinq lycées, les accès ayant été bloqués ou filtrés par des lycéens, selon les manifestants.
Des lycéens ont dormi à l'intérieur du lycée Emile Zola. Selon eux, les accès de quatre lycées ont également été filtrés ou bloqués dans la matinée. Le rectorat a en revanche affirmé que "les cours ont lieu" et qu'aucun lycée rennais n'était "inaccessible".
Le fonctionnement des lycées de Montfort-sur-Meu et Bain-de-Bretagne (Ille-et-Vilaine) a également été perturbé.

Une dizaine de lycées de Toulouse et son agglomération ont été fermés jeudi sur décision de l'administration ou bloqués par des élèves, selon le rectorat et les lycéens. Les lycées Bellevue, Toulouse Lautrec et Arênes ont été fermés par mesure de sécurité, a précisé le rectorat, tandis que les cours étaient perturbés ou annulés dans d'autres établissements dont les accès ont été bloqués comme à Saint-Sernin ou Raymond Naves.

En Seine-Saint-Denis, cinq lycées étaient également bloqués par des lycéens, à Montreuil notamment où les élèves de Jean-Jaurès ont passé leur quatrième nuit à le belle étoile. Une dizaine de lycées des Hauts-de-Seine étaient également bloqués ou paralysés, certain, comme Joliot-Curie à Nanterre, depuis une dizaine de jours.

Plus d'une centaine de lycéens ont également bloqué l'accès à du lycée Pasteur à Besançon (Doubs), où des épreuves de bac blanc ont dû être annulées, a indiqué la direction de l'établissement.

Valiere
 
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Message par Ottokar » 25 Mars 2005, 08:20

Il semble, d'après des échos directs que j'ai eu de deux lycés parisiens, que ces minorités qui bloquent n'étaient pas trop minoritaires (une soixantaine de lycéens dans un cas p ex). Ceux qui 'ont pas envie d'arrêter ont raison, d'autant que Fillon est prudent : les deux proviseurs des lycées en question n'ont absolument pas cherché à passer en force et ont prudemment fermé le bahut !
Cela dit, j'ai bien peur que ce ne soit que les derniers feux...
Ottokar
 
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Message par titi » 25 Mars 2005, 10:30

le lycée gérard de nerval à luzarches (95) est bloqué, de meme que Montmorency (95)
apparemment des articles dans Le Parisien (édition val d'oise) de ce matin en parlent aussi
titi
 
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Message par DocStarrduck » 26 Mars 2005, 22:43

a écrit :Les médias mentent, les directions de la FIDL et l’UNL veulent enterrer le mouvement lycéen qui leur échappe … et pourtant la grève se propage !

Tout faire pour généraliser la grève : c’est le seul moyen de gagner !

Bilan : Essor du mouvement de grève (avec blocage) malgré tous les obstacles


Depuis qu’une partie des lycéens s’est mise en grève, refusant de se contenter des seules manifestations planifiées par les directions de la FIDL et de l’UNL, ils ont du faire face à une hostilité généralisée. Pourtant le mouvement de grève (avec blocage) dans les lycées ne cesse de prendre de l’ampleur.

Dans un premier temps, les directions de l’UNL et la FIDL ont réussi à diriger et contrôler le mouvement, imposant les dates de mobilisation. L’auto-organisation des lycéens était très faible. Alors que le mouvement était ascendant, avec des manifestations de plus en plus massives, aucune perspective autre que d’attendre la prochaine manifestation n’était donnée concrètement par les organisations lycéennes.

Après le 15 mars, alors que les manifestations commençaient à s’essouffler, les directions de la FIDL et l’UNL ont clairement fait comprendre que pour eux, le mouvement lycéen était mort. Et pour bien le faire mourir, ils ont donné une seule perspective : une manifestation samedi 2 avril, avec en attendant des sondages ou des référendums (FIDL) pour faire croire que la lutte continue ...

C’est au moment même où les médias et les « syndicats » lycéens enterraient le mouvement (mouvement traité avec bienveillance par les médias tant qu’il en restait aux seules manifestations), que le mouvement de grève (avec « blocage » des cours, et parfois occupation du lycée) s’est réellement développé.
Pour la première fois le 10 mars, la coordination parisienne a appelé à la grève et au blocage des lycées. Cet appel a ensuite été repris par les coordinations nationales des 12 et 20 mars. Les coordinations ont eu beaucoup de mal à s’organiser et à faire relayer leurs messages dans les lycées (la FIDL et l’UNL refusant de relayer le message et communiquant uniquement sur le 2 avril). Les lycéens qui bloquaient leur lycée le faisaient dans l’anonymat médiatique, ce qui freinait la propagation. La masse des lycéens n’était pas au courant du mouvement de blocages et n’entendait que les discours annonçant l’essoufflement du mouvement. Pourtant, en dépit de tous ces obstacles, les blocages se propagent et l’auto-organisation des lycéens progresse.

Après les avoir longtemps ignoré, les médias minimisent les blocages. Pire, ils les faisaient passer, jeudi 24 mars, pour un « baroud d’honneur » sans perspective, une dernière journée de mobilisation. L’appareil médiatique met ainsi tout son poids pour déprimer les lycéens et leur faire croire que tout est perdu pour eux. Pourtant, les blocages se sont amplifiés vendredi 25 mars, démentant les médias menteurs.


Perspectives : Généralisation des blocages et extension aux autres secteurs ?


De plus en plus de lycéens sont persuadés que les manifestations ne feront jamais céder Fillon. Au printemps 2003, 2 millions de travailleurs ont défilé certaines journées d’action, et cela n’a servi à rien. Ce qui aurait fait céder le gouvernement, c’est la grève générale illimitée jusqu’à la victoire. Les directions syndicales ont refusé d’y appeler, et les travailleurs n’ont pas eu la force de les contourner et de mettre en place une coordination qui aurait dirigé la lutte jusqu’à la victoire.

Il faut lutter contre l’idée que les manifestations de masse (avec l’objectif d’être « visible » des médias) sont l’objectif à atteindre et feront céder Fillon (les blocages n’étant conçus, dans cette optique, que comme un moyen pour faire grossir les manifestations). Cette idée repose sur un raisonnement illusoire : les médias aiment les manifestations, donc il faut faire des manifestations, et ainsi les médias parleront de nous, et donc Fillon devra céder.

Il ne s’agit pas de nier l’importance des médias, mais il s’agit de dire clairement que c’est uniquement en imposant un rapport de force sur le terrain que nous pourrons obtenir la victoire. Et c’est la grève, le blocage des lycées, qui permet d’établir ce rapport de force. L’objectif doit donc être de généraliser la grève chez les lycéens, et mieux, de généraliser la grève dans l’éducation nationale, chez les étudiants et les enseignants. C’est à la coordination nationale de diriger la grève : il faut élire un comité de coordination élargi, chargé de faire appliquer les décisions votées et qui devra rendre des comptes à la prochaine réunion de la coordination.

La FSE fait le maximum pour que les étudiants rejoignent les lycéens dans la grève. Avec la conviction que nous avons plus de chance de gagner ensemble que séparément. Dans la mesure de ses moyens humains et matériels, la FSE se met au service des lycéens en lutte. Contactez nous !


Consultez notre analyse détaillée du projet Fillon sur http://oxygenefse.free.fr
oxygenefse@free.fr


http://28486.aceboard.net/t-28486-2361-0.htm
DocStarrduck
 
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