Québec: guerre de travées entre Wal-Mart et ses salariés

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J'avais entendu parler de ce conflit qui fait pas jaser au quebec et plus largement au Canada et aux USA (un peu moins).

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[b][color=#990000]Québec: guerre de travées entre Wal-Mart et ses salariés[/color]

Les employés multiplient les requêtes en vue d'éviter la fermeture de magasins en voie de syndicalisation.[/b]

Par Carole DUFFRECHOU

lundi 28 mars 2005 (Liberation - 06:00)
Montréal de notre correspondante

six semaines après l'annonce de la fermeture du magasin Wal-Mart de Jonquière (à 200 kilomètres au nord de la ville de Québec), la résistance s'organise parmi les salariés de la succursale québécoise. Le groupe américain, leader mondial de la distribution, justifie sa décision par une «situation financière précaire». Les salariés, eux, dénoncent une mesure de rétorsion alors qu'ils étaient en voie d'obtenir la première convention collective jamais signée dans ce groupe notoirement antisyndical.

[b]Rétroactif.[/b] Jeudi, l'organisation Travailleurs et travailleuses unis de l'alimentation et du commerce (Tuac) a déposé une requête devant la Commission des relations de travail du Québec (CRTQ), ­ une première dans la province ­, pour demander de retarder la fermeture du magasin, prévue pour le 6 mai. Les 190 salariés veulent en effet que les plaintes déposées (notamment pour harcèlement psychologique et licenciement pour activités syndicales) puissent être étudiées avant que le magasin disparaisse. Et, surtout, que le médiateur désigné par le ministre du Travail puisse dévoiler la première convention collective qui sera imposée rétroactivement aux deux parties.

Le syndicat, qui réclame des dommages pour «préjudices sérieux et irréparables», souhaite également, par mesure de prudence, faire interdire la fermeture de toute enseigne Wal-Mart en cours de syndicalisation ­ elles sont désormais une dizaine.

Déjà, le 11 mars dernier, 68 employés de Jonquière considérant la cessation d'activité de leur enseigne comme une mesure de représailles bafouant le droit d'association avaient déposé plainte auprès de la CRTQ pour non-respect du code du travail. Depuis l'annonce de la fermeture, les militants syndicaux, «écoeurés par les manières de faire» de Wal-Mart, ont redoublé d'ardeur, assure Yvon Bellemare, représentant syndical Tuac, qui croit en outre que «le soutien de la population est plus important qu'avant». Le président de la FTQ (le plus important syndicat québécois) a demandé à ses 500 000 membres de parrainer, par des aides financières ou des offres d'emploi, les futurs chômeurs.
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«Film d'horreur». [/b]Pendant que Jonquière passe à l'offensive et alors que d'autres magasins empruntent la voie de la syndicalisation, Wal-Mart maintient la pression. A Saint-Hyacinthe, où les 200 salariés ont ouvert une section à la mi-janvier et entamé il y a deux semaines des négociations en vue de la signature d'une première convention collective, l'ambiance est digne d'un «film d'horreur», confie Louis Bolduc, représentant Tuac.

En février, la CRTQ avait sanctionné Wal-Mart, qui empêchait les employés du magasin de Sainte-Foy de discuter de syndicalisation lors des pauses. Ces dernières semaines, les rumeurs de nouvelles fermetures se sont multipliées, dans le but, accusent les organisations de travailleurs, de refroidir les ardeurs syndicales. Et de faire cesser ce que Wal-Mart qualifie de «revendications déraisonnables» peu favorables à un fonctionnement «rentable et efficace».
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C'est une pratique courante en Amerique du Nord de fermer des magasins ou des usines lorsqu'une section syndicale se monte (Pechiney l'a fait en son temps pour ses usines américaines, à l'epoque ou Martine Aubry travaillait pour Jaques Gandois, le PDG). Mais Wal Mart en a fait une spécialité.
La lutte que mène actuellement les travailleurs de Wal Mart prends un caractère exemplaire. Nul doute que l'issue pesera dans le moral des travailleurs d'outre atlantique, en bien ou en mal.

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Un article d'un [url=http://argent.canoe.com/lca/infos/quebec/archives/2005/03/20050321-161651.html]site financier Quebecois[/url]:

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FTQ
[b]Un pilier de la syndicalisation chez Wal Mart décède subitement[/b]

La campagne de syndicalisation chez Wal-Mart n'en finit pas de connaître des bouleversements: une des syndicalistes à la tête de ce mouvement, Marie-Josée Lemieux, est décédée d'une crise cardiaque, dimanche, à l'âge d'à peine 40 ans. Par ailleurs, deux autres requêtes en accréditation ont été déposées au magasin de Hull.

La centrale syndicale FTQ, qui espérait pouvoir annoncer lundi sa bonne nouvelle d'une autre requête en accréditation syndicale déposée dans un magasin Wal-Mart, a dû annoncer le décès d'un des piliers de ce mouvement, jeune en plus.

Elle était présidente de la section locale 503 des Travailleurs unis de l'alimentation et du commerce (TUAC), le syndicat affilié à la FTQ qui mène la campagne de syndicalisation dans les Wal-Mart. On l'a souvent vue aux côtés du président de la FTQ Henri Massé et lors de la tenue des grandes instances de la centrale syndicale, encore récemment.

Cette section locale, la 503, est celle qui avait réussi à syndiquer le magasin de Jonquière, le premier de la chaîne à avoir été syndiqué en Amérique du Nord et qui doit fermer le 6 mai.

L'annonce de la fermeture du magasin saguenéen avait causé tout un émoi et sûrement beaucoup de pression.

C'est la section locale 501 du même syndicat qui s'est occupée des magasins de Saint-Hyacinthe, le second syndiqué, et de Brossard, où un vote sur l'accréditation doit finalement avoir lieu le 1er avril.

Et c'est une autre section locale, la 486 du même syndicat des TUAC, qui vient de déposer une requête pour former deux syndicats au Wal-Mart de l'arrondissement Hull à Gatineau.

Le premier syndicat, s'il reçoit son accréditation de la Commission des relations du travail du Québec, regrouperait les salariés du magasin de Hull et le second, les travailleurs de l'atelier automobile qui y est rattaché.

Quant aux collègues de Mme Lemieux, ils étaient encore sous le choc, lundi.

Jointe au téléphone, Mme Murielle Desjardins, collègue et amie, pleurait au point d'avoir peine à parler. Marie-Josée Lemieux,«c'était une femme exceptionnelle», qui a travaillé jusqu'à y laisser son coeur, a-t-elle commenté.

René Roy, secrétaire général de la FTQ, a déploré la «perte inestimable» que constitue le décès de Mme Lemieux pour «tout le mouvement syndical». «C'était une militante fervente, dévouée, qui ne comptait pas son temps et ses efforts au service des membres qu'elle représentait. Elle est morte à l'ouvrage en y laissant son coeur», a commenté le numéro deux de la FTQ.

Les détails concernant les funérailles de Mme Lemieux n'ont pas encore été annoncés.

Les Travailleurs unis de l'alimentation et du commerce représente près de 50 000 syndiqués au Québec et la FTQ plus d'un demi-million.
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[boispikeur]

Mac Donald, déjà, avait fermé un (ou plusieurs, je n'arrive pas à retrouver de détails) établissement au Canada après que ses salaré-es s'étaient syndiqué-es...