Salut, je rappelle que je suis moi aussi de la FUR à Montpellier. Quand mon camarade (TK 2003…) m'a informé qu'il avait transmis notre supplément au numéro 10 du bulletin de notre fraction sur ce forum, j'ai pensé que l'idée était bonne. Il nous est en effet nécessaire de pouvoir utiliser tous les biais pour parler de notre situation aux militants de la ligue, tant il est vrai que les instances « démocratiques » de la LCR nous l'interdisent : ignorant toutes nos interpellations officielles, elles refusent de mettre en place dans la ligue un débat sur notre situation. NOUS N'EXISTONS PAS ! Il est simple ensuite de nous qualifier de petits cons et de provocateurs mythomanes dés que nous tentons de nous manifester auprès des militants par des moyens parallèles…les seuls qui nous restent !
Facile également pour certains de ne voir en nous que des agents infiltrés et pourfendeurs de la belle unité organisationnelle de la ligue ! Ca rassure… Y'a un prob à la ligue ? Une charrette de jeunes, exclus de manière anti-démocratique ?… Des agents de l'extérieur que le bon sens salvateur de nos dirigeants a permis d'extirper en vitesse ! Et peu importe qu'aucune discussion politique associant l'ensemble des camarades n'ai été entreprise, le ver était dans le fruit, on vous le dit : « ça sent le lamberto ! », ou, « ça va aller au PS ! ».
C'est çà, la libre discussion dans le parti prônée par notre courant depuis toujours pour régler les différents politiques ?
Facile enfin, de mettre en cause la véracité de nos documents, l'honnêteté de nos déclarations, la sincérité de nos engagements !
Facile !
Dois-je le dire ? Voici plusieurs mois, montant à Paris pour un conseil national de l'UNEF, j'ai profité de l'occasion d'une manif se déroulant dans la capitale pour aller differ dans le cortège de la ligue la lettre de notre groupe exclu adressée aux militants de la ligue. Il peut paraître normal, à un militant non averti, de pouvoir s'adresser à ses camarades et dénoncer sa situation quand la direction refuse de lui reconnaître le droit à l'expression et au débat. Heureusement, ce malentendu s'est vite dissipé pour moi : après quelques minutes (qui m'aurons malheureusement permis de discuter avec quelques camarades assez vivement interpellés et scandalisés…), le trésorier national de la ligue, en personne, est venu lestement arracher mes quelques tracts et, soutenu par le SO, a tout fait pour me virer du cortège de la ligue (je ne décris pas trop, ça va donner un coté trop authentique a cette farce de diffamateur patenté…). Cela s'est fait discrètement mais sous le regard incrédule des camarades du cortège : espérons que ceux-là auront compris qu'il s'agissait de se prémunir d'un agent de l'extérieur !
ALORS, alors… Alors ?
A ceux qui considèrent par avance nos déclarations et nos efforts pour interpeller les militants de la ligue à propos de notre situation et de celle de la ligue comme la pitoyable tentative de jeunes boutonneux en crise d'infiltrer la LCR, je dis : chapeau, vous avez découvert la supercherie ! Bien joué, ça nous apprendra a être plus subtiles dans l'avenir (A la ligue y sont trop fort, on abandonne, et on va essayer LO ou CPS… mais Chut !…)
A ceux qui trouvent malgré tout que notre situation est quand-meme problématique mais que sur le coup du militant qui nous désigne à la police et de son pote qui nous menace physiquement, on en rajoute un peu, je dirais : nous sommes des militants révolutionnaires sincères et, plus encore que notre réintégration à la ligue, nous exigeons le droit, comme organisation autonome, la FUR, de pouvoir mettre en œuvre la politique qui nous semble juste sans risquer, parce que c'est nous et que notre activité (voire notre existence comme groupe politique) dérange la LCR de Montpellier, de nous faire mettre sur la gueule par un ou plusieurs excités !!! Le refrain, on le connaît parce que ça fait un moment qu'on milite. Ca commence par un dirigeant national qui te vire à coup de pompe de SON cortège, puis c'est un gugus local qui te désigne aux flics. Ensuite c'est le dirigeant local qui se marre quand tu proteste et qui te rappelle qu'il faut prendre tes cachets parce que tout ça, eh ben c'est les 2000 jeunes du cortège qui l'ont rêvé. Et puis on s'arrête pas : le pote du premier, y voit que ton cortège rassemblait tous les jeunes à l'avant et que la ligue était paumée entre la LDH et le MJS, et y voit son pote t'a désigné aux flics et que sa direction s'en contrefout, alors un soir, y prend son PC par le clavier et y t'envoie un mail dans lequel y te prévient que la prochaine fois que t'existe il va te rentrer dans le lard !
Alors, ça a commencé, OK, on s'échauffe, c'est compréhensible de son point de vue : la section de jeunes qu'il a viré sans savoir vraiment pourquoi existe toujours et constitue la direction politique objective de la jeunesse de la ville. Pas cool…Ca interpelle, ça énerve! Maintenant, ce genre d'initiative pousse-au-crime, ça va deux secondes et nous on a autre chose à faire que se préparer au moment où cet effet d'hystérie-boule de neige amènera certains de nos anciens camarades à exprimer leur frustration de manière plus explicite et matérielle. Voilà : stop la violence, ces comportements sont étrangers au mouvement ouvrier dans lequel les différents politiques ne peuvent être résolus que par la libre discussion. Et nous prévenons : la ligue ne veut pas nous entendre, c'est un problème ; certains refusent notre existence et nous menacent, c'est inacceptable et nous leurs demandons d'assumer la responsabilité de leurs actes passés et futur devant l'ensemble des militants ouvriers.
A mon camarade, enfin, ce cher TK2003, je dirais : pardonne moi :emb: les quelques sarcasmes que je me suis permis ici, je suis sans doute moins diplomate que toi et j'ai peut-etre plus de mal à cacher l'amertume qui m'envahit quand je lis les messages parfois vraiment insultants et médisants de certains, qui, donnant leurs bons et mauvais points sans vergogne, ne font même pas l'effort de se renseigner sur notre compte et distillent parfois des allégations dénuées du moindre fondement politique à notre propos et proprement stigmatisantes. Cette façon de prendre le parti délibéré de la direction contre les « fauteurs de troubles » agents de l'extérieur, au mépris des éléments factuels les plus élémentaires et des arguments politiques, c'est pour moi une attitude vraiment caractéristique du poison qui imprègne depuis trop longtemps le mouvement ouvrier et la discussion fraternelle : le stalinisme, je le dis sans retenue ! Contre l'empirisme et le convenu, vive le matérialisme et la dialectique !
Voilà, rantanplan rentre dans sa niche. Vive les Dalton…Amen.