lettre ouverte aux bons français qui assassinent

[Valiere]

«Lettre ouverte aux « bons Français »
qui assassinent la France »
de Georges Gastaud
éditions : le temps des cerises
12 €
184 pages

UN REQUISITOIRE SANS PITIE
UNE DENONCIATION DES TRAHISONS ET DU POLITIQUEMENT « CORRECT »

Voici là une oeuvre originale, non par le titre, ni par la suite bien ordonnées de huit lettes ouvertes, mais par le ton et le style incisifs et l’analyse percutante et implacable.
Tout le monde des bien pensants en prend pour son grade : les journalistes-petits soldats du libéralisme, la social eurocratie qui mérite de recevoir la bonne giclée, mais aussi les « communistes » aseptisés et les eurogauchistes qui veulent apprivoiser Maastrich !
Pour rentrer dans le livre ? : aucun problème car la ligne éditoriale est tracée dans les premières phrases :
« Je l’avoue, je ne suis pas un bon « français ». Quand onze footeux milliardaires remportent le « mondial », l’idée ne me viendrait pas d’entonner we are the champions en descendant les Champs-Elysées en maillot bleu suivi de cent mille compatriotes en liesse... »
J’avoue que j’ai bien aimé cette entrée en matière, comprenant que j’allais passer un bon moment...La suite a répondu à mes espérances.
L’auteur se déclare franchement communiste et républicain. Ce n’est pas pour me déplaire même si j’ai toujours eu un peu de mal à voir dans le drapeau tricolore un emblème révolutionnaire. Il fut le drapeau des républicain, certes mais aussi celui des versaillais et de l’armée française qui torturait en Algérie. La question est complexe.
Si je partage l’essentiel de l’analyse de la situation politique brossée par l’auteur de ce livre, si je fustige moi aussi ce social libéralisme qui a commencé la sale besogne de destruction des services publics, ma critique du stalinisme et de ses effets est radicale alors que Georges Gastaud montre là quelques faiblesses.

L’auteur argumente et montre, preuves à l’appui que l’avenir n’est pas bouché.
Il faut aujourd’hui, résolument combattre le projet de constitution européenne et même arrêter d’inscrire, par timidité ou par renoncement son action dans une intégration européenne qui ne peut qu’être libérale :
« Quand à nous, réapprenons à dire franchement non. Non à toute intégration capitaliste européenne. Non à toute constitution supranationale ; non à toute contre-réforme maastrichtienne, dont il faut exiger le retrait en préalable à toute contre-proposition. Du coup, nous réapprendrons à dire oui. Oui à la renaissance d’un parti franchement communiste, d’un mouvement franchement républicain, oui à la souveraineté nationale et à la(re-) nationalisation des secteurs-clés de l’économie. Non au capitalisme, oui au socialisme... »

C’est une contribution musclée, communiste qui ouvre ou poursuit le débat indispensable sur la période et nos tâches pour mettre à bas ce système d’exploitation capitaliste.

Jean-François CHALOT

[Barikad]

beurk...

[Valiere]

Non pas beurk, mais une approche qui n'est ni la tienne, ni la mienne

[pedro]

Vu le résumé que tu fais de son livre, j'ai du mal à comprendre qu'il ne soit pas descendu dans la rue, en 98, en criant "merci la France", et en agitant le drapeau bleu blanc rouge...

[Valiere]

Ce n'est pas si simple que cela, son "nationalisme" est fortement teinté de rouge et il combat toute xénophobie...
Je vous rechercherai des passages qui montrent qu'il se situe dans le même camp que nous...à quelques variations près!

[Valiere]

Parce que je suis un curieux qui m'intéresse aux évolutions en cours dans notre camp et ensuite parce que je suis pour le débat ouvert sans anathème ni sectarisme et pour terminer parce que je n'ai pas d'ennemis à gauche de la gauche.( sauf ceux qui ont franchi le rubicon)

[pedro]

Euh, ça serait pas plutôt son rouge qui serait fortement teinté de nationalisme? :wacko:

[Valiere]

c'esr un nationalisme que je ne partage pas mais qui se fondent sur les principes républicains...Son positionnement par rapport aux sans papiers et par rapport aux immigrès donnent quelques gages.