Déclaration d'Arlette Laguiller

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Message par pelon » 24 Oct 2002, 16:53

a écrit :
Une déclaration d'Arlette Laguiller


"Avec sa loi dite de "sécurité intérieure" le gouvernement se donne des moyens d'amplifier la guerre qui se mène contre les démunis, contre les pauvres.

Il y a de quoi être révolté par cette loi qui criminalise la pauvreté alors que ce gouvernement laisse le patronat aggraver le chômage par des licenciements collectifs, fabriquant ainsi sans cesse des pauvres supplémentaires. Sans même parler des mesures prises par le gouvernement lui-même qui fait des économies au détriment des catégories les plus démunies

Ce n'est ni en montrant du doigt les jeunes qui discutent au bas des immeubles, au moment même où le gouvernement supprime par milliers surveillants et emplois-jeunes dans les établissements scolaires, ni en désignant les prostituées comme fauteurs de désordre que l'on mettra fin à l'odieuse exploitation par des réseaux mafieux dont elles sont les premières victimes, ni en donnant plus de pouvoirs à la police, qui en a déjà pas mal, y compris ceux qu'elle s'octroie elle même, que la situation s'améliorera.

Les dirigeants du PS feignent de s'étonner de la politique de l'équipe Chirac-Sarkosy. Ils s'indignent - mollement il est vrai. Mais n'avaient-ils pas, en laissant filer le chômage, lorsqu'ils étaient au pouvoir, contribué eux aussi à fabriquer cette pauvreté qui alimente l'incivilité et l'insécurité ?

Plutôt que de trouver des boucs émissaires, il faudrait donner la priorité à la lutte contre le chômage, à l'amélioration des conditions d'accueil et d'éducation des jeunes, et en finir avec une démagogie sécuritaire qu'un Le Pen ne renierait pas."

Arlette LAGUILLER

le 23 octobre

pelon
 
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Message par stef » 24 Oct 2002, 18:18

Cette intervention me parait profondément erronée. Je le dis tel que je le pense.

Certes - et il faut s'en féliciter - elle ne capitule pas devant la pression de la campagne actuelle de la bourgeoisie au nom de la soit-disant "lutte contre l'insécurité".

Mais enfin, il est écrit :
"Les dirigeants du PS feignent de s'étonner de la politique de l'équipe Chirac-Sarkosy. Ils s'indignent - mollement il est vrai. Mais n'avaient-ils pas, en laissant filer le chômage, lorsqu'ils étaient au pouvoir, contribué eux aussi à fabriquer cette pauvreté qui alimente l'incivilité et l'insécurité ? "

On est bien forcé de poser la question : et les staliniens, ceux du PC, ceux de la CGT ? N'ont-ils pas eux aussi la même ligne ? Pourquoi leur faire le traitement de faveur de tout centrer sur le PS ? Sont-ils plus à gauche ? Mon oeil ! Ils se valent bien !

Et puis surtout. Quelle perspective dans ce communiqué ?

L'exigence du RETRAIT du projet est absente. Je ne doute pas une seconde que telle soit l'aspiration de LO et de ses militants, mais alors que les appareils se situent sur le terrain d'une " bonne loi Sarkozy", d'une bonne "lutte contre l'insécurité", ne fallait-il pas faire campagne sur cet axe ?

Ne fallait-il pas que la porte-parole de LO s'addresse aux autres organisations ouvrières, partis et syndicats : Pour une campagne unitaire pour le RETRAIT du projet Sarkozy !

Campagne qui pourrait culminer par un appel de masse à manifester à l'Assemblée lors de la discussion de cette loi, pour arracher son retrait, et préparée dans chaque quartier.

A vos plumes !
stef
 
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Message par pelon » 25 Oct 2002, 09:15

Stef,
j'ai un peu l'impression que tu cherches à tout prix à critiquer absolument tout ce qu'on fait ou dit, pour pouvoir prouver au monde entier que tu es plus à gauche que les autres, plus militant, plus motivé, que tu veux en faire toujours plus.

Qu'est ce que tu reproches ici?

1/ de ne pas critiquer le PC et la CGT en même temps que le PS. Tu sais bien que nous n'avons jamais épargné le PC, que nous ne manquons jamais de rappeler que c'est Gayssot qui a privatisé Air France, etc... Mais en l'occurence, ce n'est pas un ministre PC qui a appliqué la politique sécuritaire du gouvernement. On aurait pu ajouter que le gouvernement PS a bénéficié du soutien sans faille du PC et des verts, mais franchement, ça n'ajoute pas grand chose.

Si je voulais être méchant, je dirais même que cette politique sécuritaire et anti sociale a bénéficié du soutient de CPS qui a continué à appeler à voter pour des partis qui mènent une politique clairement anti-ouvrière. Mais comme je suis gentil je ne vais pas le dire. 8)

2/ Tu nous reproches de ne pas proposer une "campagne unitaire" aux mêmes partis pour le retrait du projet de loi (qu'eux même ont bien du mal à condamner).

En sommes, tu voudrais qu'on critique plus le PC pour proposer ensuite à sa direction de faire des choses ensemble. Je ne suis pas sur que ce soit très compatible. "Vous êtes des traitres à la classe ouvrière mais je vous propose de faire campagne ensemble". Dans quel but? tromper encore plus les travailleurs?
pelon
 
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Message par Louis » 25 Oct 2002, 14:12

Dans Rouge cette semaine

Des appels viennent de voir le jour contre le projet de loi du ministre de l'Intérieur sur la sécurité intérieure. Il dessinent la possibilité d'une grande bataille d'opinion contre la logique sociale de ce texte.

Le projet sur la sécurité intérieure, que Nicolas Sarkozy vient de présenter au Conseil des ministres, aura au moins eu un effet salutaire (conduire à la riposte commune d'une quarantaine d'organisations : LDH, Mrap, France-libertés, Cedetim, Observatoire des libertés publiques, Fédération des Tunisiens pour une citoyenneté des deux rives, FCPE, Syndicat de la magistrature, Syndicat des avocats de France, CGT, FSU, Groupe des dix, Confédération paysanne, Unef, Alternatifs, LCR, PCF, PS, Verts...).
Le 21 octobre, elles se sont exprimées dans le texte suivant : "Le gouvernement a décidé d'entrer en guerre contre les pauvres. Le projet du ministère de l'Intérieur, s'il était adopté, pourrait conduire à un Etat autoritaire et à réprimer tous ceux qui ont eu le malheur d'être rejetés au bord de la route. Parce qu'il vise, pêle-mêle, les mendiants, les sans domicile fixe, les jeunes, les gens du voyage, les prostitués, les militants qui mèneraient des actions revendicatives, ce texte institue une République où la pauvreté est constituée en délit et où la manifestation d'une révolte devient un crime. Pour assurer la répression de ces nouvelles “classes dangereuses”, il faut aussi soumettre nos libertés à l'arbitraire de l'État. [...]" Les signataires ajoutent : "Ce ne sont pas les pauvres qu'il faut combattre, c'est la pauvreté !"
Quelques jours auparavant, le 17 octobre, une réunion s'était tenue à la Bourse du travail de Paris, avec de multiples associations et mouvements intervenant sur l'urgence sociale, le chômage, la précarité (MNCP, CCSP, Apeis, AC, Coordination des sans-papiers, Maison des femmes, etc.). Un appel public à la mobilisation est en cours de rédaction, pour une nouvelle réunion le 30 octobre prochain. Les organisateurs crient à l'"état d'urgence" lorsqu'ils constatent "le renforcement de la répression ; la création d'un délit de prostitution ; que les squatters sont menacés de prison à six mois ferme ainsi que les gens du voyage ; la guerre déclarée contre les jeunes, les mendiants". Le compte rendu de la réunion précise : "Etat d'urgence parce que nous voulons certes réagir contre l'insécurité sociale organisée, mais aussi agir, mettre en commun nos savoir-faire, nos expériences, mettre au point des actions, alerter l'opinion."
Louis
 
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Message par Louis » 25 Oct 2002, 14:25

quelques petites remarques :

tout d'abord, il faut prendre la mesure de l'offensive a l'oeuvre dans les mesures sécuritaires de l'infâme Sarkosy Il ne s'agit pas d'une vague poussée de démagogie comme la droite nous a habitué, mais d'un infléchissement profond Deja; dans les quartiers pauvres, on commence a voir les premiers effets de cette politique

Evidemment il faut se fixer comme un minima le retrait des loies scélérates. Cela va sans dire, mais cela va mieux en le disant

A partir de cette nécessité, il convient de peser les modalités d'une mobilisation unitaire. Bien entendu, aucune de nos organisations ne peut obtenir le retrait du gouvernement sur un point central de son intervention. et evidemment, le point central de cette mobilisation est bien entendu la présence DANS LA RUE d'un vaste mouvement pluriel La aussi ne laissons pas aux petits bourgois humanistes la défense exclusive d'un point de vue qui devrait etre aussi le notre
Louis
 
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Message par Louis » 25 Oct 2002, 14:27

[QUOTE PS: comment ça marche les citations QUOTE je n'y comprends goutte.
]

Moi non plus


que veux tu dire par fricotage ??
Louis
 
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Message par pelon » 25 Oct 2002, 14:37

(LouisChristianRené @ Friday 25 October 2002, 15:27 a écrit :[QUOTE PS: comment ça marche les citations QUOTE je n'y comprends goutte.
]

Moi non plus


que veux tu dire par fricotage ??

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