Le patriarcat en France 2005

[Davidoulia]

A quels exemples précis penses-tu ?

Par exemple le mouvement lycéen. Je n'ai entendu aucune revendication féministe à ce rpopos, or, comme le montre le QCM, les inégalités persistent. Et l'extrême-gauche n'a pas protesté contre cela.

C'est un exemple parmis des milliers.
Et même à LO, sorti du voile et de l'avortement on ne vous entends pas beaucoup réclamer l'égalité salariale, etc, dans les luttes, pas que dans votre journal au moment où tout le monde en parle. Ca vaut pour la LCR.

Tiens, essaie dans la prochaine lutte à laquelle tu participera d'avancer des revendications féministes, tu comprendras où est le problème.
Seulement si tu pars du principe que tout vas bien dans la meilleure classe ouvrière...
Au fait, les révolutionnaires sont censéEs jouer un rôle dans la classe ouvrière, non?
Alors pourquoi les féministes, révolutionnaires ou non, n'auraient pas de rôle à y jouer? La classe ouvrière aurait besoin d'un parti pour faire progresser la conscience de classe mais pour ce qui est de l'oppression des femmes, là ça irait tout seul, comme par enchantement...

[Davidoulia]

A quoi penses-tu ?

En particulier au fait que les filles se retrouvent "comme par hasard" plus dans les filières littéraires, aux violences sexistes, etc...
Par ailleurs je n'ai toujours pas digéré le coup de la coordination lycéenne en même temps que la manif du 8 mars, sans que personne n'en profite pour parler du 8 mars, qui aurait été une bonne occasion de parler des revendications féministes et de lier les luttes. Mais non, c'était Fillon, Fillon, Fillon et si Fillon ne sort rien de sexiste alors on oublie même le 8 mars.
Mais on va sans doute me rétorquer que c'est parce que les lycéenNEs ne sont pas des prolétaires...

[ianovka]

Oula, c'est confus tout ça.
Ca fait longtemps que je ne suis plus lycéen, mais il me semble que c'est déjà assez difficile d'étendre un mouvement (lycéen ou autre) pour gagner sur ce sur quoi les lycéens (ou autres) se battent.

Je veux bien croire que tu es attaché au féminisme, mais lancer des mots d'ordres divers dans ce genre de combat c'est le foutre en l'air, ni plus, ni moins.

[Davidoulia]

Oula, c'est confus tout ça.
Ca fait longtemps que je ne suis plus lycéen, mais il me semble que c'est déjà assez difficile d'étendre un mouvement (lycéen ou autre) pour gagner sur ce sur quoi les lycéens (ou autres) se battent.

Je veux bien croire que tu es attaché au féminisme, mais lancer des mots d'ordres divers dans ce genre de combat c'est le foutre en l'air, ni plus, ni moins.
Ah voilà, on commence à toucher le problème!
-Attention, ça va diviser!
-C'est pas le moment!
-C'est pas le bon mouvement!
-C'est secondaire, on verra!
-Tu nous casses les pieds (pour rester poli)!
-etc, etc...

Il y a toujours un truc qui fait que c'est pas qu'on voudrait pas, mais non, vraiment le féminisme c'est pas possible...

[ianovka]

Il y a toujours un truc qui fait que c'est pas qu'on voudrait pas, mais non, vraiment le féminisme c'est pas possible...
Mais Davidoulia, le feminisme c'est un combat de tous les jours, dans nos comportements, dans la façon de réagir parfois dans notre entourage (typiquement quand un collègue raconte des histoires de blondes), ou alors dans des luttes et des mouvements dont le but est l'émancipation de la femme.

Mais effectivement, quand il y a une lutte dans une boite pour (au hasard) des augmentations de salaires ou contre des licenciements, ou quand des lycéens ont en tête de faire reculer Fillon et le gouvernement, eh bien dans ce contexte vouloir y faire un truc sur le 8 mars c'est courrir le risque de dispersion et faciliter la défaite.

C'est peut-être con, mais c'est comme ça.

[Davidoulia]

On te dit que les mots d'ordre d'un mouvement de grève, ce n'est ni toi, ni moi, ni personne en particulier qui y a réfléchi à froid qui les trouve...

Et du coup les revendications féministes sont très souvent absentes!

Les rapports entre salariés bien souvent deviennent très chouettes pendant une grève, et bien des préjugés s'estompent

Bien souvent mais pas toujours et cela ne constitue ni un progrès forcément durable, ni une avancée à l'échelle de la société.