Je n'ai pas trop envie d'étudier ce texte en détail, mais il me paraît vaseux et assez discutable. Invoquer Zenon d'Elée n'apporte rien du tout. Invoquer Bergson qui (comme le montrent une fois de plus Sokal et Bricmont dans leur bouquin sur l'imposture intellectuelle) n'a jamais rien compris à la théorie de la relativité et en particulier à la relativité du temps, me fait bien rigoler. Parler plus ou moins vaguement d'indétermination dans les mesures de temps, ça n'est vraiment pas nouveau (voir le principe d'indétermination d'Heisengberg "delta(t) * delta(E) > à environ h / 2 pi). Quand à suggérer que le temps serait quantifié, donc s'écoulerait par "grains" et non de façon continue il n'est pas le premier à le supposer (voir la théorie de la gravitation quantique à boucle) mais il n'apporte aucune preuve, il n'y en a pas (ou pas encore) mais il est bien plus vague que les auteurs de cette théorie...
Dans cette "bouillie" ce qui me choque le plus encore, c'est cette idée stupide que le temps n'existerait pas parce que le mouvement est continu et que l'on ne peut donc pas arrêter le temps : qui prétend arrêter le temps ? Qui a jamais prétendu le mesurer avec exactitude ? Personne, pas plus que pour n'importe quelle autre mesure physique sauf pour les grandeurs dénombrables, c-à-d si le résultat de la mesure ne peut être qu'un entier naturel. On ne pourra y prétendre que s'il s'averre que le temps est quantifié, mais alors, l'espace l'est aussi et la continuité du mouvement s'effondre aussi !
Finir par dire que le temps n'existe pas, à l'heure où les horloges atomiques utilisant le refroidissement des atomes par des faisceaux LASER (voir les travaux de Cohen Tanoudji et le projet PHARAO) permettent de le mesurer avec une précision inégalée (justement en arrêtant pratiquement le mouvement de ces atomes pour éviter au maximum l'indétermination due à l'effet Doppler sur la période des vibrations émises par l'atome), c'est, à mon avis, perdre son temps.