"Jeunes de banlieue"

Tout ce qui touche de près ou de loin à l'actualité politique en France

Message par com_71 » 21 Nov 2005, 20:32

(com_71 @ vendredi 18 novembre 2005 à 10:12 a écrit : On pourrait discuter sans fin sur la nuance entre "ceux qui donnent le ton" et "ceux qui suivent"... Les banlieues ces derniers jours, je n'ai pas vu. Par contre j'ai pris le métro à Nation cet après-midi de manif lycéenne "brisée" par des jeunes de banlieue. J'ai vu des quais de métro "occupés" par des groupes de vingt-trente qui menaçaient tout le monde (pas seulement les lycéens), piquaient les portables...

Il y a quand-même une distinction que l'on rencontre souvent dans les témoignages de militants ouvriers en prison : celle entre "politiques" et "droit commun". Ce jour là ceux qui "donnaient le ton" relevaient plutôt de la catégorie "droit commun".
Rectification après discussion avec d'autres copains : ce n'était pas le 8 mars (manifestation lycéenne) mais le 10 mars (manifestation syndicale). Pour le reste rien à changer.
L’intérêt ne pense pas, il calcule. Les motifs sont ses chiffres. K. Marx, « Débats sur la loi relative au vol de bois » 1842.
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com_71
 
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Message par Cyrano » 21 Nov 2005, 20:51

Je suis admiratif vis à vis de certains intervenants du débat : ils ont des informations qu'on n'a pas, c'est évident, puisqu'ils voient ce qu'on n' a pas vu…
On en arrive à ce qui doit se caractériser comme un délire pur et simple :
« 1200 quartiers x 100 jeunes = 120.000» (les puristes, nostalgiques du certif', préfèreront inverser les termes de la multiplication, bien sûr).
Ok, OK, je ne confonds pas ce délire avec les autres interventions plus nuancées sur "la fraction significative" de la jeunesse ouvrière en révolte… mais les illusions, assénées comme des "évidences" qui seraient "maintenant" validées aident à la naissance de tels délires.

Alors, bon, moi, à mon p'tit niveau, je vous livre quelques trucs…
Je n'ose pas vous dire que je vous livre ce que je comprends, tant ce serait prétentieux de la part d'un manant qui ne fréquente pas les "milieux bien informés"…
D'abord, je vous poste des messages sur les émeutes dans mon coin – je reconnais que ça fait horizon borné, oui, mais c'est là que je vis. Donc, je vais citer le Berry républicain…
Ensuite, je vous poste des messages sur une autre région, le Nord. Les quelques personnes que je connais là haut semblent corroborer les articles de la Voix du Nord, alors…
Cyrano
 
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Message par Cyrano » 21 Nov 2005, 20:52

Moi, je suis un tout p'tit intervenant sur ce forum, dans une petite province, dans une petite ville moyenne, dans une ville possédant 3 ou 4 des 1200 quartiers de France en émeute.
Et ici, dans mon coin, c'est pas de la tarte, l'émeute gronde, l'émeute à grondé.
Au début, y'a un groupe de 20 crétins-voyous usuels. Puis, Y'a eu comme un éclair, alors on a eu quelques centaines de jeunes qui ont incendié douze véhicules. Quand la fumée s'est dissipée, y'avait 500 émeutiers, criant des slogans politiques « Vl'a les keufs ! » Les quelques voitures de police ne pouvaient rien contre presque 1000 jeunes qui réclamaient du travail. Les habitants de ma ville n'en croyaient pas leurs yeux, en voyant 2000 jeunes, et moins jeunes se battre pour incendier les voitures qui restaient. La police faisait ce qu'elle pouvait : que voulez-vous faire contre 3000 jeunes (certains étant montés sur des éléphants) ? Heureusement, à la fin de la nuit, les 10000 jeunes sont partis se coucher, car le lendemain y'avait lycée.
Mais ça sera plus simple en vous citant ma presse locale : Le Berry Républicain. J'avoue, c'est petit, c'est mesquin, c'est plouc comme façon de débattre, mais je n'ai pas accès aux sources d'information occultes.

a écrit :Berry Républicain, samedi 12 novembre 2005
Trois jeunes présentés en justice

Après l'incendie volontaire d'un cabinet dentaire, jeudi matin, ce sont neuf voitures qui ont brûlé à Bourges, vendredi matin. Trois jeunes ont été présentés au parquet, hier soir.
[...] L'agglomération berruyère a encore connu, dans la nuit de mercredi à jeudi et celle de jeudi à vendredi, deux soirées particulièrement agitées avec, au total, neuf véhicules incendiés vendredi matin.
Un cabinet dentaire cible des incendiaires auxGibjoncs
Jeudi matin, c'est un cabinet dentaire, situé 6, avenue Stendhal, dans le quartier des Gibjoncs, qui a été la cible des incendiaires. Ces derniers ont réussi à s'introduire sur le toit de l'établissement et ont lancé à travers une ouverture une bouteille incendiaire. Tombant au cœur de la salle de soins du docteur, l'engin a fait fondre le siège et a endommagé tous les instruments de soins. [...] Le préjudice est d'ores et déjà important, tout le matériel dentaire devant être remplacé.
Trois individus interpellés
Une patrouille de police passant alors devant l'établissement a vite interpellé trois individus vus en train de discuter quelques minutes avant le début de l'incendie avec trois individus, les incendiaires présumés. Les trois jeunes ont été placés en garde à vue jeudi matin. [...]
La nuit de jeudi à vendredi a elle aussi été mouvementée, avec pas moins de neuf véhicules incendiés dans les quartiers nord de Bourges. Une bouteille incendiaire a même été lancée jeudi, en fin de soirée, contre la concession Renault, située avenue du Général-de-Gaulle, mais sans engendrer d'incendie. [...]


a écrit :Berry Républicain, samedi 12 novembre 2005
Notre seule voiture pour aller au travail

Au pied de l'immeuble, situé allée d'Augsbourg, à Bourges, une petite dizaine de personnes commentent les événements de la nuit. Il est 10 h 30, en ce 11 novembre et les habitants du quartier regardent les rotations du camion en train d'enlever les carcasses de cinq voitures brûlées dans la nuit.
« II devait être entre minuit et demi et une heure du matin, quand nous avons entendu deux énormes boums », explique un couple. Chez les pompiers, l'alerte arrive à 0 h 37. Cinq véhicules garés en bas de l'immeuble sont la proie des flammes. Le feu aurait pris, suite au jet d'un engin incendiaire, dans une Twingo et se serait rapidement propagé aux quatre véhicules l'entourant.[...]
Hier matin, les habitants constataient l'ampleur des dégâts. [...] Fatalistes, les habitants du quartier ne semblaient guère étonnés par ces incendies volontaires. « Ce n'est pas la première fois que ça arrive et vu le contexte actuel, on savait que c'était possible. Mais on ne peut pas garer nos voitures à dix kilomètres, ni les surveiller toute la nuit, alors quoi faire ? » questionnait l'un des riverains.


a écrit :Berry Républicain, samedi 12 novembre 2005
Nuit éprouvante à Bourges Nord

La nuit de jeudi à vendredi a, une fois de plus, été particulièrement éprouvante pour les habitants des quartiers nord de Bourges, les sapeurs-pompiers et les forces de l'ordre. Voici, le résumé, heure par heure, des actes commis.
— 21 h 20 :jet d'un engin incendiaire dans l'enceinte de la SCAC automobiles Renault, avenue du Général-de-Gaulle. Un engin incendiaire est trouvé sur les lieux.
— 22 h 30 : feu de cave rue Charles-Péguy; quartier de La Chancellerie.
— 22 h 45 : feu de poubelle, impasse Henri-Moissan, quartier de La Chancellerie.
— 0 h 35 : feu de voiture, place Pierre-de-Coubertin, face au centre nautique.
— 0 h 37 : cinq voitures incendiées, allée d'Augsbourg, quartier du Moulon.
—1 h 15 : feu de poubelle, rue Jean-Perrin, quartier des Gibjoncs.
— 1 h 52 : deux voitures incendiées, rue du Commandant-Charcot, quartier de La Chancellerie.
— 2 h 25 : une voiture en feu, rue Charles-Péguy, quartier de La Chancellerie.


a écrit :Berry Républicain, mercredi 16 novembre 2005
Trois jeunes incendiaires mal inspirés par la télé

[...] « On a vu les voitures brûler à la télé, alors on s'est dit qu'on pouvait peut-être faire la même chose. » Voilà l'explication que Pierre, François et Martin ont donnée, lundi et mardi, pendant leur garde à vue au commissariat. Ces trois adolescents, résidant au Val d'Auron, sans antécédents judiciaires, sont vite passés aux aveux, expliquant même le mode opératoire de leur « virée diurne ».
C'est le jeudi 10, en plein après-midi que, dans le quartier des Pijolins, les trois ados ont mis le feu à deux véhicules et à un conteneur. Les voitures ont aussi été dégradées. Les policiers menant l'enquête sont très vite remontés jusqu'au trio, qui opérait avec ses petits moyens. Pas de cocktail Molotov, « seulement » du papier et un briquet pour enflammer les sièges une fois la vitre brisée.
Le trio a été finalement remis en liberté hier après-midi. Les trois jeunes seront ultérieurement convoqués devant le juge des enfants. [...]


a écrit :Berry Républicain, jeudi 17 novembre 2005
Incendiaire à onze ans

Les faits remontent au début d'après-midi du 11 novembre dernier. Un garçonnet âgé de onze ans et demeurant à Saint-Doulchard trouve dans la rue un siège de voiture abandonné. Il le récupère et l'installe contre le mur de la crèche de la commune. Puis met le feu à l'accessoire automobile à l'aide d'allumettes. Le feu couve un peu, puis embrase le siège. Les flammes lèchent le mur, lui occasionnant quelques traces noires. Les pompiers éteignent vite le petit incendie. Mais voilà, le garçonnet a été vu pendant qu'il craquait l'allumette. Mardi, l'enfant est ramené au commissariat de police, où il est sommé de s'expliquer. Il racontera aux enquêteurs qu'il a vu les voitures en feu à la télévision et qu'il a juste voulu faire de même.
En deux jours, ce sont quatre enfants de moins de treize ans qui sont entendus au commissariat pour avoir incendié des biens, après avoir regardé la télévision


a écrit :Berry Républicain, jeudi 17 novembre 2005
VIERZON. Deux voitures brûlées rue du Bos-de-Gronge

Dans la nuit de mardi à mercredi, vers 1 heure du matin, deux véhicules, une Renault Twingo et une 307 Peugeot, ont brûlé à quelques centaines de mètres l'un de l'autre. [...] C'est la lueur des flammes qui a alerté le voisiage et les propriétaires. [...] Une enquête a été ouverte, pour ces actes qualifiés « d'intentionnels ». Mais le constat des policiers est qu'il s'agit « de personnes malveillantes qui se sont inspirées de l'actualité. Ces incendies n'ont rien à voir avec les problèmes actuels au niveau national ».
Cyrano
 
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Message par Cyrano » 21 Nov 2005, 20:53

Bon, comme dans mon coin, ce qui s'est passé ne permet pas de faire des analyses approfondies, je vous propose une autre région où là ça pétait de partout.
Ensuite, on rediscute, ok ?
Cyrano
 
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Message par Cyrano » 21 Nov 2005, 20:55

a écrit :Voix du Nord, Samedi 05 Novembre 2005
Hier soir, des voitures brûlées et un peu de provocation
Ambiance électrique dans la métropole lilloise

LOIN des images de la région parisienne, une ambiance électrique planait toutefois dans certains secteurs de Lille, hier en début de soirée.
On sait que chaque nuit brûlent, en moyenne, une à trois voitures dans des quartiers dits sensibles de Lille. Hier soir, aux alentours de 21 h, cinq véhicules avaient déjà été incendiés. Le long des boulevards de Metz et de Strasbourg, les pompiers en ont éteint quatre. Un cinquième véhicule était en proie aux flammes dans le quartier de Lille-Sud.
Cinq feux de voitures donc, qui ont provoqué l’intervention de plusieurs équipes de police, déjà prêtes à d’éventuels débordements avant ce week-end. Vers 21 h30, une benne à ordures était à son tour «allumée» au pied de la résidence Marcel-Bertrand (boulevard de Strasbourg). Sur place, pompiers et policiers ont essuyé quelques jets de pierres, venus de fenêtres de la résidence. [...]


« chaque nuit brûlent, en moyenne, une à trois voitures dans des quartiers dits sensibles de Lille. »
Ainsi, chaque nuit, les révolutionnaires oublient de s'adresser à ces jeunes émeutiers…

a écrit :Voix du Nord, Dimanche 06 Novembre 2005
Les violences parisiennes font des émules à Lille

LES bras ballants, ce quadragénaire regarde la scène avec dépit. « Regarde-moi ça! », s’exaspère-t-il au côté de son épouse. Devant lui, deux voitures embrasées, des pompiers qui courent, des policiers qui surveillent les alentours… C’était rue Léon-Blum à Lille (quartier du Faubourg de Béthune), hier vers 21h45. La même scène s’est répétée dans d’autres secteurs, durant toute la soirée.
Lille et sa métropole sont donc entrés dans la spirale des violences urbaines. Ce que les policiers craignaient est arrivé: on a brûlé, détruit, caillassé dans la nuit de vendredi à hier et surtout hier soir. Le phénomène est apparu de façon très lente et dispersée. Cinq voitures brûlées à Lille Sud et au Faubourg de Béthune, vendredi soir, puis, sept véhicules à Marcq dans un LEP et surtout plus d’une soixantaine d’autres au total dans les secteurs de Roubaix et Tourcoing. C’est bien plus que les une à trois voitures observées habituellement.
Le bilan était triste, hier matin. Dans la journée, les incidents ont continué de façon très épisodique. Des projectiles contre un bus au quartier des Bois Blancs à Lille, où, l’avant-veille, une quarantaine de cocktails Molotov avaient été découverts par la police. Mais aussi deux incendiaires présumés interpellés avec un cocktail Molotov et un linge enduit d’un liquide inflammable, à Lille Sud et dans les environs.
Mobilisation
À ce moment-là, il ne fait plus de doute pour les forces de l’ordre que la situation va dégénérer. Malgré la situation particulièrement calme observée durant l’après-midi dans les quartiers Sud de Lille, où clubs sportifs, centres sociaux et associations fonctionnaient tout à fait normalement, dans les commissariats, on bat le rappel. À Lille, des fonctionnaires au repos sont mobilisés dans la soirée et font le point. [...]
À 19h30, hier, le phénomène reprend. De nombreux appels arrivent chez les sapeurs-pompiers: des autos, deux camions et de nombreuses poubelles brûlent à Lille notamment, mais aussi à Mons-en-Baroeul. Les soldats du feu doivent intervenir tous azimuts, plusieurs secteurs s’enflamment. Les pompiers doivent repasser à plusieurs reprises à Lille Sud où les incendiaires s’acharnent sur les rues André-Gide et de l’Arbrisseau. Puis, de nouvelles alertes arrivent, cette fois des boulevards intérieurs.
Vers 22heures, il n’est plus rare de voir des habitants dépités aux fenêtres des immeubles qui longent, par exemple, le boulevard de Metz. Ils ne peuvent qu’assister, impuissants, au triste spectacle des flammes sur les trottoirs qu’ils empruntent pourtant en toute sécurité chaque jour. Du côté de Lille Sud, beaucoup d’habitants sont eux aussi dehors. Des jeunes, surtout, qui n’ont rien à voir avec les incendiaires, et qui attendent de plus en plus longtemps l’arrivée des pompiers, encore occupés ailleurs.
Le bilan de la soirée, hier à 23h30, atteignait une vingtaine de voitures brûlées, deux camions, et de nombreuses poubelles et fourrés. Très loin, rappelons-le, des scène d’émeute observées en région parisienne.


« Ce que les policiers craignaient est arrivé: on a brûlé, détruit, caillassé dans la nuit de vendredi à hier et surtout hier soir. Le phénomène est apparu de façon très lente et dispersée. »
« À 19h30, hier, le phénomène reprend. De nombreux appels arrivent chez les sapeurs-pompiers. »
Les gens sont ballots quand même ! Y'a, selon certains, des centaines d'émeutiers dans les rues… et ils appellent les pompiers…
« Le phénomène est apparu de façon très lente et dispersée. », « le phénomène reprend. »… Une évolution typique de faits provoqués par de tout petits groupes, incendiant au hasard du fun, du trajet… histoire de faire galoper les keufs et les pompiers…

a écrit :Voix du Nord, Dimanche 06 Novembre 2005
Le secteur de Roubaix- Tourcoing pas épargné
Plus d’une soixantaine de voitures incendiées dans les quartiers dans la nuit de vendredi à samedi et hier en début de soirée.

À 23heures hier, plus d’une vingtaine de voitures avaient été incendiées à Roubaix, notamment dans le quartier de l’Épeule et celui des Trois-Ponts. À Tourcoing, un nombre identique de véhicules brûlés était signalé. Parmi les quartiers touchés, le Pont Rompu et la Bourgogne. Dès 19heures à Roubaix, des incidents s’étaient produits, notamment dans le quartier de l’Alma où un guet-apens avait vraisemblablement été monté contre les services de secours et les forces de l’ordre. Un accident avait en effet été signalé. Une fois sur place, les services de police ont été caillassés. [...]
Les troubles d’hier soir s’ajoutent à ceux survenus la nuit précédente. La nuit de vendredi à samedi avait en effet déjà été mouvementée dans les agglomérations de Roubaix et Tourcoing. Vingt-six véhicules y ont été incendiés dont la moitié sur la commune de Roubaix et huit sur celle de Tourcoing. Des incendies qui ont démarré vers 19h30 pour se poursuivre jusqu’à 5heures du matin. [...] Là encore, des quartiers où les feux de voitures sont malheureusement fréquents. [...]
Par mimétisme
Mais à Roubaix ou Tourcoing, si le nombre de véhicules incendiés dans les quartiers est en hausse ces derniers jours, cela semble plus par mimétisme avec les émeutes que connaît actuellement la région parisienne que par réelle poussée de fièvre. Début 2004, dans le quartier de l’Alma à Roubaix, plusieurs véhicules avaient été incendiés en une nuit. Cela une semaine après de véritables émeutes dans le quartier de la Bourgogne à Tourcoing.
Un triste effet miroir: «C’est l’effet Strasbourg. Tous les ans, au Nouvel an, des voitures brûlent dans les quartiers sensibles, explique Richard Olzsewski, adjoint à la sécurité à Roubaix. Certains déclarent vouloir être meilleurs qu’à Strasbourg. Alors, quand ils voient des voitures brûler à la télé…»
La poussée de fièvre de ces derniers jours ne serait finalement liée qu’au suivisme de certains délinquants. À Roubaix, le réseau associatif et sportif qui «tient» les quartiers n’a pas constaté de dégradation notable du climat. À Tourcoing, notamment dans le quartier de la Bourgogne, l’analyse est identique. Pour Richard Olzsewski, il pourrait y avoir aussi une autre explication: «Imaginez un groupe qui tourne dans la métropole et incendie des véhicules dans les quartiers pour semer le trouble en allumant une mèche sociale.»


« un guet-apens avait vraisemblablement été monté contre les services de secours et les forces de l’ordre. Un accident avait en effet été signalé. Une fois sur place, les services de police ont été caillassés. »
Et tout çaz, malgré le climat de frayeur qui règne dans ces quartiers…

« Là encore, des quartiers où les feux de voitures sont malheureusement fréquents. »
On l'a oublié, ça. Les feux de voitures sont quotidiens, et ce sont des feux de révolte ? contre sarkosy ? ou bien des feux provoqués par des crétins-apprentis-voyous qui s'amusent ?

« Un triste effet miroir: «C’est l’effet Strasbourg. Tous les ans, au Nouvel an, des voitures brûlent dans les quartiers sensibles, explique Richard Olzsewski, adjoint à la sécurité à Roubaix. Certains déclarent vouloir être meilleurs qu’à Strasbourg. Alors, quand ils voient des voitures brûler à la télé…»
« La poussée de fièvre de ces derniers jours ne serait finalement liée qu’au suivisme de certains délinquants. »
Ah… bin ?
Cyrano
 
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Message par Cyrano » 21 Nov 2005, 21:00

La suite... le mardi...
a écrit :Voix du Nord, mardi 08 Novembre 2005
Un week-end comme on n’en avait jamais vu

Les événements sont allés crescendo à Lille et dans les communes voisines, dimanche. Et hier soir, les voitures ont à nouveau brûlé à Lille et à Roubaix, notamment. Une longue nuit débutait.
HIER lundi, les événements ont repris dès la fin de journée, dans la métropole lilloise.
• À 18 h, Wattignies. – Tout commence par trois feux de voitures. Puis à 19 h, entre Loos et Lille Sud. Le secteur limitrophe commence lui aussi à s’embraser, avec plusieurs voitures brûlées.
• 19h40, Lille Sud. – Un camion frigorifique flambe, rue du Général-de-Wett. Les pompiers déploient un bras articulé, ils évitent la propagation des flammes aux maisons toutes proches. Thierry, 46 ans, assiste impuissant à la scène: «Ça fait vingt-cinq ans que je suis dans le quartier, et je peux vous dire qu’on n’avait jamais vu ça…»
• 20 h, Lille Sud. – Cocktail Molotov lancé contre une école, mais peu de dégâts.
• 20h30, Lille Sud. – Une patrouille de la brigade anticriminalité (BAC) passe près de la rue du Faubourg-des-Postes, artère centrale de Lille Sud: «Ramassez les sacs-poubelle devant chez vous, ne laissez rien traîner!», ordonnent les quatre hommes en noir aux habitants, incrédules sur le pas de leur porte.
• 21h15, Faubourg de Béthune. – Début de feu dans un hall d’immeuble, rue Renoir. «Ils ne pensent pas aux enfants!», s’exaspère un jeune papa.
• 23 h, Fives. – Incendie dans la partie garderie de l’école Cornette, rue Jacquet, à Lille Fives. Il ne reste que les murs.
Et déjà dimanche…
• Dimanche, 13h30, station-service Elf, porte des Postes à Lille. – Un jeune garçon approche de la pompe numéro3, avec sa bouteille vide. Il saisit l’un des manches, et commence à faire le plein du petit récipient, devant une dizaine de clients ébahis. Un camarade l’accompagne: «Mais p…, tu fais quoi, t’es fou de faire ça ici!» Mais le garçon l’ignore, remplit sa bouteille. Les jeunes payent et puis s’en vont.
• 15h, Vieux Lille, rue Paul-Ramadier. – Pas d’essence ici, mais une bouteille de white-spirit.
Elle gît à côté d’une Peugeot. À l’intérieur, des plastiques fondus et beaucoup d’eau. Les sapeurs-pompiers sont intervenus à temps. En face, les rutilantes résidences du nouveau quartier des Abattoirs…
• 16 h, Lambersart, quartier du Pacot. – Une odeur de brûlé flotte dans la supérette. Sur la façade, subsistent les traces noirâtres d’un cocktail Molotov. On a tenté d’incendier le Pacot Frais. Visage fermé du gérant: «C’est un quartier de fous!»
• 20 h, Porte des Postes. – Les policiers fouillent tous les véhicules, à la recherche de substances inflammables. Le boulevard de Metz est entièrement quadrillé.
• 20 h, rue Léon-Blum, quartier Faubourg de Béthune à Lille. – Un agent d’ambiance des HLM observe l’incendie d’un van, le visage décomposé. Ici, plusieurs voitures ont déjà brûlé depuis le début de la soirée et les adultes se lamentent. «On n’arrive plus à négocier avec les jeunes, ils disent qu’ils nous écoutent, et après ils brûlent. Ils ne parlent que des mots de Sarko.» La voiture se consume sans rien menacer. Ici pas de pompiers: depuis une heure, ils sont appelés partout, on compte les incendies par dizaines.
• 20h30, boulevard de Metz, juste à côté. – Les sapeurs-pompiers et policiers y ont déjà été caillassés. Pourtant, un groupe d’habitants avance tranquillement, emmené par Walid Hanna. Le président du conseil de quartier organise une « marche silencieuse». Afin d’appeler tout le monde au calme.
• 21h30, Lille-Moulins. – Les sapeurs-pompiers font écarter la foule. Au pied des immeubles, à côté de l’office HLM, une camionnette brûle avec une bouteille de gaz à l’intérieur, tandis qu’une voiture se consume vingt mètres plus loin.
L’opération est compliquée. «C’est pire que samedi, observe un soldat du feu, tous les engins sont dehors, on pare au plus pressé, il y a des choses qu’on laisse brûler si elles ne sont pas dangereuses.» «On a énormément d’appels, avec cette fois des grosses interventions qui nécessitent beaucoup de moyens.» À 23 h, on dénombre déjà 80 véhicules brûlés à Lille et dans les communes voisines.
Les habitants, eux, réagissent: «C’est honteux. Ce sont des voitures de gens qui sont au chômage. Ce ne sont pas des jeunes du quartier qui mettent le feu, ce n’est pas possible!» Certains pensent même que les incendiaires sont venus par le métro, juste en face.
• 22 h, quartier Vauban. – La propriétaire est une jeune fille de 20 ans. Elle appelle ses parents en pleurs, face à sa voiture brûlant sous ses yeux. Une riveraine observe: «J’ai peur que ça finisse mal toutes ces histoires. Des gens vont s’armer pour se protéger.»
• 22h15, Vieux Lille. – Deux voitures sont en feu et on en annonce sept au total, du côté de l’avenue du Peuple-Belge.
• 23h30, Wazemmes. – Dans une toute petite rue, l’incendie d’une auto s’étend à une maison. Les habitants ont vidé trois extincteurs sans succès, et observent la scène abattus. «C’est pas en brûlant qu’on gagne quelque chose, même si Sarkozy a dit La connerie. Je ne comprends pas qu’il n’essaie pas d’apaiser!»
• 0h15, hier aux Bois Blancs. – Cette fois, c’est une école. Sapeurs-pompiers, policiers et élus qui ont couru toute la soirée, tentant d’apaiser les choses, observent les dégâts sans un mot. Une classe et un dortoir ont brûlé et sur tous les visages, on lit un «Pourquoi?!»


« Début de feu dans un hall d’immeuble, rue Renoir. «Ils ne pensent pas aux enfants!», s’exaspère un jeune papa. »
« Les habitants, eux, réagissent: «C’est honteux. Ce sont des voitures de gens qui sont au chômage. Ce ne sont pas des jeunes du quartier qui mettent le feu, ce n’est pas possible!» Certains pensent même que les incendiaires sont venus par le métro, juste en face. »
« La propriétaire est une jeune fille de 20 ans. Elle appelle ses parents en pleurs, face à sa voiture brûlant sous ses yeux. »
Ah pff… tous ces prolos qui se lamentent, et qui représentent pourtant eux aussi, une fraction significative de la population des quartiers… Ah, eh, la meuf ! elle pleure !… ma-voiture-elle-brûle, ma-voiture-elle-brûle…
Et on les voit où, ces centaines de jeunes ? Nulle part… Des petits groupes sont passé par ici, ça brûle, ils repasseront par là, ça brûlera…

a écrit :Voix du Nord, Mardi 08 Novembre 2005
Les violences urbaines, plus fortes sur la métropole lilloise, se sont étendues au Pas-de-Calais
Les incidents continuent, la justice entre en scène

HIER, l’obscurité des soirées automnales s’abattait en même temps que montait la crainte de voir de nouvelles tensions plonger certains quartiers dans les violences urbaines. Pour une éventuelle quatrième nuit de heurts dans la région, rythmée par les incendies et les interpellations. [...]
•  Phénomène de propagation. – La tension n’est donc pas retombée… De nombreux incidents ont jalonné la nuit de dimanche à lundi, plus particulièrement la métropole lilloise, mais aussi dans le Pas-de-Calais. Autant d’événements qui ont succédé aux violences de la banlieue parisienne.
Dans le Nord, les feux de voitures ont débuté dans la nuit de vendredi à samedi, principalement sur Lille- Roubaix- Tourcoing. Mais depuis, les incidents se sont multipliés à travers tout le territoire régional, et c’est ce qui fait la singularité du phénomène. Arras, Lens, mais aussi Le Portel… Hier, la préfecture du Pas-de-Calais annonçait 23 feux de voitures entre samedi soir et lundi matin. Les autres chiffres: 17 feux de poubelles, 3 incendies d’autobus, des tentatives contre une église et une école primaire, 4 interpellations. Avec une hausse des faits constatés entre samedi et dimanche. «Sans que cette progression soit démesurée», indique-t-on en préfecture où on préfère parler d’un phénomène de « mimétisme».
La préfecture du Nord affiche un bilan plus lourd de ce week-end agité, notamment sur Lille (Bois Blancs, Lille Sud), Roubaix, Tourcoing et Marcq-en-Baroeul. Rien que pour la nuit de dimanche à lundi, dans le département: 105 véhicules brûlés, 18 biens publics ayant fait l’objet de dégradations à des degrés divers (écoles, postes de police, mobilier urbain…), 12 biens privés (maisons, commerces), et 33 interpellations.
Autant de chiffres officiels qui indiquent en fait une relative continuité par rapport à la nuit de samedi à dimanche: 110 véhicules brûlés, 35 biens publics dégradés et 23 interpellations.
•  Premières condamnations. – En marge des incidents et des interpellations est venu le temps de la justice, notamment dans la capitale régionale. «Des réponses fermes et adaptées à chaque personne, sans aucun amalgame», expliquait hier soir Philippe Lemaire, procureur de la République de Lille, au moment même où trois jeunes personnes étaient présentées en comparution immédiate, au tribunal correctionnel. Un habitant de Roubaix âgé de 19 ans se voyait reprocher des destructions de véhicules, dimanche: huit mois de prison avec sursis. Un habitant de Hem âgé de 34 ans a été condamné à six mois ferme sans mandat de dépôt pour des violences sur des policiers, à la suite de son interpellation, dans la nuit de dimanche à lundi. Un autre Roubaisien de 18 ans a été de son côté relaxé: on lui reprochait des jets de pierre, samedi soir.
Pour le reste, d’autres individus majeurs ont été remis en liberté, ou feront l’objet d’une convocation ultérieure devant la justice. Trois mineurs étaient présentés devant un juge pour enfants qui devait réclamer des mesures de placement. Sept autres feront l’objet de poursuites ultérieures.
Dans l’arrondissement de Lille, 20 personnes dont 10 mineurs ont vu leur garde à vue prolongée hier soir.


On remarque la proportion 50-50 de personnes majeures et mineures.
On retrouve le même scénario : les incendies éclatent, les jeunes se faufilent…
Et encore le syndrome Strasbourg…

a écrit :Voix du Nord, Mardi 08 Novembre 2005
Une soixantaine d’incendies. – De dimanche à lundi matin, une soixantaine d’incendies ont été perpétrés sur les communes d’Hem, principalement dans le quartier des Hauts Champs (dont l’éclairage public avait une nouvelle fois été neutralisé), à Wattrelos et dans les quartiers de Roubaix. Les policiers ont essuyé des jets de pierres et un cocktail Molotov a été lancé contre le bureau de police du quartier de la Potennerie à Roubaix.
Plusieurs individus ont été interpellés à Hem et Roubaix.
LOUVROIL. Feux de voitures et jets de pierres. – Samedi soir et dimanche, à Louvroil deux incendies ont touché des véhicules stationnés devant une école maternelle et un immeuble dans le secteur du lac du Paradis; et un autre un local poubelles à l’immeuble Desalle à Sous-le-Bois (quartier sensible de la ville). Un local de la base nautique du centre social Rail-Atac a lui aussi été entièrement dévasté par les flammes. Un bus a reçu des jets de pierres et plusieurs abris de bus ont été cassés.
ARRAS. Quartiers Ouest. – Plusieurs feux ont éclaté dans les quartiers Ouest. Dans la nuit de samedi à dimanche, les pompiers sont sortis à quatre reprises pour des feux de poubelles, et une fois pour une voiture, stationnée dans la rue Monet. La nuit suivante, ces chiffres étaient presque multipliés par deux: les pompiers ont eu à éteindre sept séries de feux de poubelles, et deux voitures, la première vers 3 h lundi, rue Fragonard, et la seconde, à quelques pas de là, place Marc-Lanvin, vers 5 h.
LE PORTEL. Douze voitures brûlées. – Les sapeurs-pompiers de Boulogne sont intervenus à douze reprises dans la nuit de dimanche à lundi, entre 4 h et 6 h. Si la municipalité a pris en charge les frais d’enlèvement des véhicules incendiés, elle a également payé le taxi aux victimes privées de leur moyen de locomotion pour se rendre au travail.
VILLENEUVE-D’ASCQ. Plus de vingt voitures brûlées dans le secteur. – Plus d’une vingtaine de voitures ont été incendiées un peu partout à Villeneuve-d’Ascq et dans le quartier de l’Europe à Mons-en-Baroeul, pendant le week-end. Dans ce cadre, hier, la police villeneuvoise a procédé à l’interpellation d’un mineur. Par ailleurs, dimanche soir, des cocktails Molotov ont été lancés sur un abribus de Transpole à Triolo. Durant le week-end également, à Faches-Thumesnil, quatre voitures ont brûlé. Rue Hoche, l’incendie s’est propagé et a causé quelques dégâts à la maison voisine. La propriétaire, très choquée, a été emmenée à l’hôpital par les sapeurs-pompiers.
VALENCIENNOIS. Un café pour cible. – Dans le Valenciennois, Bruay-sur-l’Escaut est la commune la plus frappée avec quatre voitures incendiées, une ancienne quincaillerie détruite par les flammes et un cocktail Molotov lancé contre un café, sans oublier hier soir une salle de sport et une salle de classe. À cela s’ajoute l’incendie d’une camionnette appartenant à des comédiens venus jouer un spectacle à la salle des fêtes de la ville.
Les autres communes ont été relativement épargnées. À Valenciennes, une voiture a été incendiée dans un parking souterrain. À Anzin, enfin, un autre véhicule a brûlé et un camion de pompiers a reçu des pierres.
DOUAISIS. Une dizaine de véhicules incendiés à Douai et Auby. – Un bus a été la cible d’un jet de cocktail Molotov, à Auby, samedi soir. Si le feu a été rapidement maîtrisé par le chauffeur et n’a fait que de petits dégâts, un passager de 15 ans a été brûlé au deuxième degré au visage et aux mains.
L’adolescent a dû être hospitalisé. Dans cette même commune d’Auby, où les incendies de voitures sont réguliers depuis le début de l’année, un camion a été ravagé par le feu dimanche vers minuit. [...]
TOURCOING. Deux fourgons incendiés en centre-ville. – Le pire a pu être évité dimanche vers 19h45 en plein centre-ville de Tourcoing. Deux fourgons de l’entreprise Nord Viande distribution, située rue de la Cloche, à une encablure de l’église Saint-Christophe, ont été incendiés par un individu. «Heureusement que les pompiers étaient déjà sur une intervention toute proche. L’incendie aurait pu se propager aux autres véhicules et aux entreprises avoisinantes», souligne Lionel Drobinhoa, responsable du site, «écoeuré».
Des ados interpellés. – Dans la nuit de dimanche à lundi, 22 voitures ont été incendiées à Tourcoing et 3 dans les communes de Mouvaux et Halluin. L’école Chateaubriand, dans le quartier de la Bourgogne à Tourcoing, a été la cible de jets de cocktails Molotov. Les services de police ont été caillassés. Plusieurs adolescents ont été interpellés dont certains en possession de bouteilles incendiaires.
HÉNIN-BEAUMONT. Des bus incendiés. – Dimanche, peu avant l’aube, un ou plusieurs individus se sont introduits dans la cour du dépôt de bus TADAO (service desservant les agglomérations d’Hénin- Carvin et Lens- Liévin) pour incendier les quatre véhicules qui y étaient stationnés. Trois d’entre eux seront entièrement calcinés, le quatrième n’étant que partiellement détérioré. Peu après, c’est aux locaux de la police municipale d’Hénin-Beaumont que l’on s’en prendra avec une tentative d’incendie qui, fort heureusement, ne fera que noircir les volets du bâtiment.


« la police villeneuvoise a procédé à l’interpellation d’un mineur. »
Les forces de répression tournent à plein régime…
« Deux fourgons de l’entreprise Nord Viande distribution, [...] ont été incendiés par un individu. »
Un individu ? Un seul ? Vraisemblablement délégué par les centaines de jeunes de la jeunesse ouvrière….
« un passager de 15 ans a été brûlé au deuxième degré au visage et aux mains. »
L'humour au deuxième degré est-il encore de mise ?
Cyrano
 
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Message par Cyrano » 21 Nov 2005, 21:05

a écrit :Voix du Nord, Mercredi 09 Novembre 2005
Hier à 22 heures, on dénombrait une quarantaine de voitures incendiées
Relative accalmie dans la métropole lilloise

[...]
Les premiers actes de provocation ont été constatés vers 18h30, à Loos. Dans le quartier des Oliveaux, le plus populaire de la commune, on dénombrait trois feux successifs. Et à 19h30, un cocktail Molotov était lancé contre le gymnase du lycée Saint-Vincent-de-Paul. Une partie de la toiture s’est embrasée, mais les élèves encore présents ont eu le temps de se mettre à l’abri, grâce à l’intervention d’un professeur. Pendant ce temps, quelques rares feux de voitures débutaient à Roubaix et Hem.
À Lille, on croyait encore, vers 21h15, à une nuit complètement calme. Dans les quartiers, à Lille Sud notamment, les contrôles de police étaient toujours intenses, mais les rassemblements douteux étaient beaucoup moins nombreux que les jours précédents.
Finalement, peu avant 21h30, les interventions des pompiers se sont multipliées à nouveau dans le quartier. Rue Charles-Péguy, à 21h25, les gyrophares redonnaient à l’endroit la triste ambiance des soirées du week-end. Une Golf embrasée le long de la résidence, des CRS armés de flashball, bombes lacrymogènes et boucliers, pour protéger les pompiers et la population. «Rentrez chez vous, fermez vos fenêtres!», intimait un CRS aux habitants observant la scène.
Les soldats du feu ont certes encore été caillassés, mais les jets étaient sans commune mesure avec les pluies observées auparavant. «Pour l’instant, c’est avec parcimonie…», réussissait à sourire ce pompier.
Nuit de lundi à mardi
La veille, lundi, les événements avaient été plus sérieux. À Lille, vers 23heures, l’ancienne garderie d’une école (utilisée comme centre de loisirs depuis peu), a complètement brûlé. Heureusement, l’école Cornette, située juste à côté du bâtiment dans ce quartier de Fives, a été épargnée.
Sur le versant Nord-Est de la métropole lilloise, c’est surtout à Roubaix et environs que la première nuit de la semaine a été mouvementée. On y a dénombré plus de 80 incendies, notamment de véhicules mais aussi beaucoup de poubelles et de détritus. Des incendies perpétrés dans tous les quartiers sensibles de Roubaix, Hem et Wattrelos, notamment à l’Alma, l’Épeule, les Hauts Champs- Longchamp mais aussi au Pile. Des quartiers qui se trouvaient pourtant toujours sous haute surveillance des forces de police.
À l’Alma, dans la soirée, les traditionnels groupes de jeunes «zonant» au pied des immeubles côtoyaient les CRS tandis que des détritus brûlaient au coin des rues. Vers 23h30, le centre social Carpeau, situé dans le Nouveau Roubaix, a été la cible d’un cocktail Molotov. Le secrétariat du centre a été endommagé par le feu. À Roubaix, plusieurs véhicules de police ont été caillassés.
Dans le quartier des Hauts Champs- Longchamp à Hem, si l’on ne voyait plus de groupes arpentant les rues en début de soirée, les incendies se sont tout de même une nouvelle fois multipliés. Vers 22heures, les transformateurs EDF qui alimentent l’éclairage public du quartier avaient encore été incendiés.
Le ballet des véhicules de sapeurs-pompiers a repris dans tout le secteur jusqu’à 5heures hier matin. À Tourcoing, seuls une dizaine de feux ont été recensés dans les quartiers, et plusieurs individus ont été interpellés.


Des voyous qui mettent le feu à un gymnase, prenant le risque de rôtir les jeunes encore présents… Les jeunes évacués n'ont pas droit au titre glorieux de "fraction sigificative de la classe ouvrière".
« les rassemblements douteux étaient beaucoup moins nombreux que les jours précédents. »…
« les traditionnels groupes de jeunes «zonant» au pied des immeubles côtoyaient les CRS tandis que des détritus brûlaient au coin des rues. »
« on ne voyait plus de groupes arpentant les rues en début de soirée, les incendies se sont tout de même une nouvelle fois multipliés. »
OK, les groupes usuels…
Le bilan des incendies est ahurissant… mais où sont-elles les cohortes d'incendiaires ?…
Cyrano
 
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Message par Cyrano » 21 Nov 2005, 21:11

a écrit :Voix du Nord, Jeudi 10 Novembre 2005
Moins de voitures brûlées, mais d’autres dégâts!

[...] Les voitures brûlées sont certes moins nombreuses mais les incendiaires s’attaquent à d’autres cibles: grands magasins à Arras, bâtiments publics à Auby, Halluin, ou encore Rosendaël, école et crèche à Villeneuve-d’Ascq et Lille-Fives (voir ci-dessus)… On se gardera donc de parler d’apaisement car à l’heure de régler les factures, les dégâts seront d’une autre nature.
Pour autant, l’application sur le terrain du couvre-feu apparaît toujours aussi complexe dans ses modalités pratiques et n’est donc pour l’instant pas d’actualité. [...]


Des incendiaires, pas d'affrontement…

a écrit :Voix du Nord, Jeudi 10 Novembre 2005
Le bilan chiffré

Le bilan de la nuit de mardi à mercredi est celui d’une accalmie toute relative. Dans le Nord, on a recensé 78 voitures brûlées (dont 63 dans la métropole) et 25 interpellations tandis que 14 débuts d’incendie ont été déclenchés contre des bâtiments publics. Dans le Pas-de-Calais, la triste compilation relève 22 feux de poubelles, 20 voitures détruites, 26 interpellations dont 6 à Oignies et 10 à Liévin.
Pour les personnes placées en garde à vue en début de semaine, c’est désormais la phase judiciaire et parfois la case «prison» qui se profile à l’horizon. À Lille, il y a eu hier six comparutions immédiates de majeurs et cinq présentations de mineurs à un juge pour enfants.
Dans le Valenciennois et le Denaisis, un autre chiffre donne à réfléchir: sur quarante-trois personnes interpellées ces derniers jours, une seule était auparavant connue des services de police. Les motivations de ces néo-délinquants doivent beaucoup au mimétisme des premières violences vues sur le petit écran. [...]


Encore moitié-moitié pour les jeunes mineurs et jeunes majeurs.
« Les motivations de ces néo-délinquants doivent beaucoup au mimétisme des premières violences vues sur le petit écran. »
Parfois, on a les crétins usuels, connus par la police, qui se font choper. On remarque que ce n'est pas forcément la cas : un seul jeune connu sur la quarantiane d'interpellés ( !).

a écrit :Voix du Nord, Jeudi 10 Novembre 2005
Médiathèque et mairie incendiées dans cette commune du Douaisis, hier matin
Auby, prisonnier du brasier

AUBY, petite commune de 8000 habitants nichée au nord de Douai, vit depuis deux jours au rythme des incendies.
Déjà concernée par les premières violences urbaines de l’arrondissement, samedi, la cité ouvrière s’est réveillée hier matin avec l’impression d’avoir fait un mauvais rêve.
Il est près de 1 heure du matin quand l’incendie se déclare dans le centre-ville. La médiathèque, qui occupe, depuis 1989, les murs d’un ancien château de la fin du XVIIIesiècle, est la proie des flammes. L’origine criminelle, d’emblée, ne fait aucun doute: un cocktail Molotov est retrouvé dans une pile de CD, au rez-de-chaussée. En quelques minutes, le feu ravage l’ensemble du bâtiment. Si les murs et la toiture résistent, l’intérieur n’est plus que ruines.
Les sapeurs-pompiers de Douai épaulent leurs homologues d’Auby. Et pour cause: un autre incendie menace cette fois l’hôtel de ville, distant de 500 mètres. «On ne sait plus où donner de la tête», reconnaît le commandant Chuffart.
La rapidité des secours permet de vite maîtriser le feu et de limiter les dégâts à l’hôtel de ville. Seul le rez-de-chaussée est touché. Dans la médiathèque qui ne sera pas rouverte avant des mois, l’espoir de récupérer les cassettes vidéo, les livres, les disques et le mobilier s’évanouit au fil de la nuit.
[...] Une marche silencieuse est prévue samedi matin dans le centre-ville. Mais en attendant, hier à 19heures, un ancien centre pour handicapés de la ville était incendié…


Qui sont-ils ? Combien ? on ne le sait pas…

a écrit :Voix du Nord, jeudi 10 Novembre 2005
Des dégâts variables mais une même volonté de détruire
Des écoles visées hier en métropole lilloise

PLUSIEURS feux étaient à nouveau signalés en tout début de soirée, hier dans la métropole lilloise. Encore une fois, des écoles ont été prises pour cible.
• Lille. – À 20h45, dans le quartier de Fives, à deux pas de la salle de concert du Splendid et de la voie ferrée, un cocktail Molotov est lancé contre l’école maternelle Broca. À l’intérieur, la salle de repos des tout-petits s’embrase. Des classes sont aussi calcinées ou noircies. «La crèche est complètement touchée», ajoute un pompier après avoir éteint les dernières flammes.
À quelques mètres, un groupe de riverains n’en croit pas ses yeux. «On se disait déjà qu’avec les voitures, les enfants seraient traumatisés, et maintenant c’est l’école», constatait un couple de voisins de l’établissement, désemparés.
• Villeneuve-d’Ascq. – Depuis samedi après-midi, la tension monte. Hier soir, une étape importante a été franchie avec l’incendie volontaire qui a touché le groupe scolaire. À l’école Saint-Exupéry- Corneille, vers 20h30, des riverains ont repéré une poubelle en flammes, dissimulée côté restauration scolaire. Les flammes se sont très rapidement propagées à la cloison, avant de s’attaquer à la toiture. Grâce à l’intervention efficace des sapeurs-pompiers de Villeneuve, seule la partie abritant la laverie a été détruite. À quelques minutes près, reconnaissait l’adjoint à la sécurité, la demi-pension pouvait subir le même sort. Du côté de la ville, ce nouvel incident, après le cocktail Molotov jeté mardi soir juste à côté d’une réunion publique de quartier, incite à élargir la mobilisation citoyenne. Dans la soirée, trois véhicules de La Poste ont également été incendiés rue Trémière, tandis qu’un autre véhicule était détruit rue de la Convention.
• Mons-en-Baroeul. – Un incendie sous un préau a mobilisé les secours rue du 8-Mai1945 et, à Ronchin, un feu de poubelle a menacé l’école Georges-Sand.
• Hier soir, à 0 h, 35 interpellations avaient été recensées dans la métropole lilloise.


« des riverains ont repéré une poubelle en flammes, dissimulée côté restauration scolaire »…
Ils n'ont même pas, ces bourrins, repérés les centaines d'émeutiers ?…

a écrit :Voix du Nord, jeudi 10 Novembre 2005
Une école primaire victime d’un incendie volontaire
Six classes détruites à Halluin

HIER, vers 3h30, un ou plusieurs individus s’en sont pris à l’ancienne école de musique d’Halluin (près de Tourcoing), des préfabriqués municipaux qui abritaient temporairement six classes de primaire de l’école privée du Sacré-Coeur. Limitrophe de Menin en Belgique, Halluin n’avait pas eu à connaître de mouvement particulièrement alarmant ces derniers jours, juste un peu plus de feux de voitures que d’habitude.
Hier, Jean-Luc Deroo, le maire socialiste, un ancien directeur d’école, était fortement ému. «C’est un geste inqualifiable. On s’attaque à un bâtiment qui abritait une école qui n’a jamais été celle de l’exclusion, c’était un espace de vie.»
À l’écart de la rue principale de la ville, le lieu devait être particulièrement bien connu des incendiaires.
Une cellule psychologique a été mise en place par le diocèse. Toute la journée d’hier, les responsables de l’établissement scolaire ont tenté de joindre tous les parents pour les prévenir. Ce matin, les enfants devaient être accueillis dans une salle municipale étant donné que les locaux sont totalement détruits. La solidarité s’organise car, à partir de lundi, quatre classes seront accueillies dans une école primaire publique et deux autres dans des espaces municipaux.


« un ou plusieurs individus »…
« Une cellule psychologique a été mise en place par le diocèse. »… Ce n'est pas un lycée chic qui a bûlé… Les révolutionnaires doivent s'adresser à ces jeunes… les curés s'occuperont des autres…

a écrit :Voix du Nord, Jeudi 10 Novembre 2005
OUTREAU. Plus de six cents personnes évacuées d’une cité HLM suite à un incendie volontaire.

Plus de six cents locataires de la résidence HLM Ramsès à Outreau, ont été évacués d’urgence mardi, vers 23h30, en raison d’un incendie volontaire. Le feu s’est déclaré dans plusieurs voitures garées dans le parking souterrain de la résidence. L’incendie, très violent, a occasionné une importante propagation de fumée dans les étages et dans les appartements, une trentaine de résidants ont été légèrement incommodés. Pendant que les soldats du feu combattaient les flammes, un gymnase a été ouvert afin d’accueillir près de trois cents résidants, dont la plupart n’étaient vêtus que d’un pyjama et d’une couverture. À 2h30, les résidants étaient autorisés à regagner leur domicile, le feu étant circonscrit. Six voitures ont été calcinées. Quatre seulement endommagées.
Une dizaine de personnes, dont deux mineurs, étaient en garde à vue hier soir au commissariat de police de Boulogne, dans le cadre d’incendies volontaires récents, dont celui d’Outreau.


« Le feu s’est déclaré dans plusieurs voitures garées dans le parking souterrain de la résidence »
Qui sont-ils, encore une fois ?… Des abrutis assassins en herbe ? Quel âge peuvent avoir de tels petits voyous qui peuvent faire rôtir des centaines de personnes ?
« Une dizaine de personnes, dont deux mineurs »… L'avant-garde des émeutiers vraisemblablement, pasque ça fait peu…

a écrit :Voix du Nord, Jeudi 10 Novembre 2005
SECTEUR DE LENS. Un gymnase incendié à Montigny-en-Gohelle.

Un gymnase municipal a été la cible d’objets enflammés, dans la nuit de mardi à mercredi, vers 3 h, à Montigny-en-Gohelle, près de Lens. L’édifice public ne s’est pas complètement embrasé mais les dégâts sont importants: le flanc droit du bâtiment a été détruit et la charpente a beaucoup souffert. La salle est inutilisable pour un moment. C’est un coup dur pour la ville car, chaque semaine, environ un millier d’élèves et plusieurs associations utilisaient ce gymnase pour y pratiquer des activités sportives.
Par ailleurs, toujours dans la nuit de mardi à mercredi, trois voitures ont été brûlées à Avion, Drocourt et Liévin. Un poids lourd a aussi été la proie des flammes à Méricourt. Des feux de poubelles et quelques jets de cocktail Molotov ont également été signalés.
ROSENDAËL. Le feu détruit une salle de sport.
Hier, vers 2h15, un incendie criminel a entièrement détruit la salle de sport Paul-Machy, à Rosendaël. Une quarantaine de sapeurs-pompiers et plus de trois heures d’efforts ont été nécessaires pour venir à bout du sinistre. Après la découverte d’une bouteille contenant de l’essence et des feux d’artifice une enquête a été ouverte. [...]
DOUCHY-LES-MINES. Début d’incendie dans un bureau de police.
À Douchy-les-Mines (Denaisis), dans la nuit de mardi à mercredi, une bouteille de white-spirit a été déversée et enflammée sur le volet roulant de la porte d’entrée du bureau de police de Douchy (fermé la nuit). Mais le feu a été maîtrisé quasiment instantanément et les dégâts sont insignifiants. [...]
BRUAY-SUR-L’ESCAUT. Marche silencieuse après l’incendie d’une école.
Près de 600 personnes ont défilé silencieusement hier dans les rues de Bruay-sur-l’Escaut après l’incendie volontaire qui a détruit une partie de l’école Georges-Brassens dans la nuit de lundi à mardi. Ce sont les parents d’élèves des différentes écoles de la ville qui sont à l’origine de cette marche. Plusieurs enfants, scolarisés à l’école Georges-Brassens, ont défilé en tête de cortège avec des banderoles invitant à la fin des violences. Depuis plus d’une semaine, Bruay, et notamment le quartier de Thiers, est la ville du Valenciennois la plus touchée par les incidents.


Et ces gens qui défilent, ils ne sont pas de la classe ouvrière, ces gens là ?…
Qui sont-ils ces centaines d'émeutiers ? « Après la découverte d’une bouteille contenant de l’essence et des feux d’artifice une enquête a été ouverte. »… Hum, ils étaient combien, alors ? trois ? quatre ? douze ?
Cyrano
 
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Message par Cyrano » 21 Nov 2005, 21:12

a écrit :Voix du Nord, vendredi 11 nov 2005
Des faits épars et des condamnations

•Saint-Omer. – Dans la nuit de mercredi à jeudi, vers 0h45, des cocktails Molotov ont été jetés dans les locaux de la police municipale, situés au rez-de-chaussée de l’hôtel de ville. Des bureaux qui ont brûlé malgré l’intervention des sapeurs-pompiers audomarois. Peu après, c’est une voiture qui brûlait, sur un parking du centre-ville, à quelques dizaines de mètres de la mairie.
•Douaisis. – Vers 21 h mercredi, le local associatif de la cité du Villers à Flers-en-Escrebieux, a été détruit par les flammes. Deux cocktails Molotov ont été lancés hier après-midi dans l’enceinte du lycée Edmond-Labbé de Douai, sans causer de dégâts.
Sur le plan judiciaire, dix incendiaires présumés ont été mis en examen hier pour des feux de voitures commis le week-end dernier à Dorignies, quartier de Douai. Dans la soirée, huit d’entre eux ont été placés en détention provisoire.
•Boulogne. – La police a hier présenté devant le procureur deux mineurs, âgés de 12 et 13 ans, pour des feux de poubelles et l’incendie d’une voiture, la semaine dernière à Boulogne. Ils ont également reconnu une dizaine de feux de poubelles mais les faits remontent cette fois à plusieurs mois dans le quartier populaire du Chemin Vert. La justice a procédé à une mesure de placement en foyer.
Au tribunal toujours, deux Boulonnais, âgés de 19 et 22 ans, ont été condamnés hier en comparution immédiate à deux mois de prison ferme suite à l’incendie d’un coffret électrique, dans la nuit de mardi à mercredi, dans le centre-ville.
•Valenciennois. – À Denain, les policiers ont interpellé mercredi vers 21 h un gamin de 12 ans qui a reconnu avoir mis le feu à un conteneur. Vers 23 h, les mêmes policiers denaisiens ont contrôlé à Haveluy un jeune homme de 17 ans qui circulait sans permis au volant d’une voiture dans laquelle ont été trouvés plusieurs cocktails Molotov prêts à l’emploi.


Encore des petits groupes, des actes isolés qui, évidemment, si on les regroupe en passant les images en boucle feront dire aux télévisions étrangères que le Nord brûle. On retrouve souvent les mêmes actes perpétués par des habitués de ce genre de déconnade (avec parfois tout le contraire, mais plus rarement). Je suppose que le jeune de 12 ans a mis le feu à un conteneur pour réclamer du boulot.

a écrit :Voix du Nord, mardi 15 nov. 2005
Interpellations à Bruay-sur-l’Escaut

TROIS mineurs de seize ans et un jeune majeur de dix-huit ans ont été déférés au palais de justice de Valenciennes dans la nuit de samedi à dimanche. [...]
Les quatre garçons, tous scolarisés, demeurent sur la partie du quartier de Thiers située sur la commune voisine d’Escautpont. L’un d’eux a reconnu avoir incendié la salle des sports du groupe scolaire Georges-Brassens, le lundi 7novembre à 20 h et un autre avoir répandu et mis le feu à de l’essence à l’arrière d’un bus de la Semurval, le 9 à 20h40. Une quinzaine de personnes étaient installées dans le véhicule articulé et l’ont quitté précipitamment. À chaque fois, les quatre garçons étaient ensemble.
En plus de ces deux incidents, les enquêteurs imputent au quatuor le jet d’un cocktail Molotov sur la façade d’un café, l’incendie d’un garage et d’une quincaillerie désaffectés et de deux véhicules.


Quatre garçons qui ont agi ensemble. C'est tout… Trois mineurs de 16 ans, un majeur de 18 ans. Des actes sans objectif autre que faire les cons dans l'ambiance générale.
Cyrano
 
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Message par Cyrano » 21 Nov 2005, 21:12

Z'avez tout lu ? Alors, on en est où ?!
Cyrano
 
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