Chansons contestataires

Message par toulaiev » 07 Déc 2005, 00:10

Sur la defense de la langue occitane et en occitan
lo lengadoc roge de Marti, et les évènement muninerie du 17ème RI à Narbonne

plus recent...

La libertat La liberté

Tu que siás arderosa e nusa Toi qui es ardente et nue
Tu qu'as sus leis ancas tei ponhs Toi qui as les poings sur les hanches
Tu qu'as una vòtz de cleron Toi qui as une voix de clairon
Uei sòna sòna sòna a plens parmons Aujourd‚hui appelle appelle à plein poumons
Ò bòna musa. Ô bonne muse

Siás la musa dei paurei gus Tu es la muse des pauvres gueux
Ta cara es negra de fumada Ta face est noire de fumée
Teis uelhs senton la fusilhada Tes yeux sentent la fusillade
Siás una flor de barricada Tu es une fleur de barricade
Siás la Venús. Tu es la Vénus.

Dei mòrts de fam siás la mestressa, Des meurt-de-faim tu es la maîtresse
D'aquelei qu'an ges de camiá De ceux qui n‚ont pas de chemise
Lei gus que van sensa soliers Les gueux qui vont sans souliers
Lei sensa pan, lei sensa liech Les sans-pain, les sans-lit
An tei careças. Ont tes caresses

Mai leis autrei ti fan rotar, Mais les autres te font roter
Lei gròs cacans 'mbé sei familhas Les gros parvenus et leurs familles
Leis enemics de la paurilha Les ennemis des pauvres gens
Car ton nom tu, ò santa filha Car ton nom, toi, ô sainte fille
Es Libertat. Est Liberté.

Ò Libertat coma siás bela Ô Liberté comme tu es belle
Teis uelhs brilhan coma d'ulhauç Tes yeux brillent comme des éclairs
E croses, liures de tot mau, Et tu croises, libres de tout mal,
Tei braç fòrts coma de destraus Tes bras forts comme des haches
Sus tei mamèlas. Sur tes mamelles.

Mai puei, perfés diés de mòts raucs, Mais ensuite tu dis des mots rauques,
Tu pus doça que leis estelas Toi plus douce que les étoiles
E nos treboles ò ma bela Et tu nous troubles, ô ma belle
Quand baisam clinant lei parpèlas Quand nous baisons, fermant les paupières
Tei pès descauç. Tes pieds nus.

Tu que siás poderosa e ruda Toi qui es puissante et rude
Tu que luses dins lei raions Toi qui brilles dans les rayons
Tu qu'as una vòtz de cleron Toi qui as une voix de clairon
Uei sòna sòna a plens parmons Aujourd‚hui appelle, appelle à pleins poumons
L'ora es venguda. L‚heure est venue.


Ce texte a été trouvé par Claude Barsotti, de Marseille, mis en musique par Manu Théron et interprété par lo Còr dau Lamparo (disque en préparation). On ne connaît que le nom de son auteur : J. Clozel. Nous n'avons pas de renseignement sur J. Clozel (on ne connaît pas son prénom !) ; mais cette chanson intitulée sous le générique "Cançon de nèrvi" a été publiée dans le journal occitan marseillais "La Sartan" du 6 février 1892 ; elle était dédiée à Pèire Bertas (Fernand Antoine, 1864-1950), instituteur marseillais révoqué pour ses opinions socialistes, adjoint aux Beaux-Arts sous la municipalité Flaissières (1895-1899).
toulaiev
 
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Message par Albert » 07 Déc 2005, 10:26

a écrit :
Vous n'êtes pas aux Monuments aux Morts
Vous n'êtes même plus dans les mémoires
Comme vos compagnons de la Mer Noire :
Vous êtes morts et deux fois morts.
A vos petits enfants l'on ne répète
Jamais comment finit leur grand-papa :
Il y a des chos's dont on ne parle pas,
Mutins de mil neuf cent dix-sept

Sur votre dos, les Joffre et les Nivelle
Faisaient carrièr' dans les états-majors,
Leur humeur décidait de votre sort :
Aujourd'hui qui se le rappelle ?
Au lieu de s'emmerder en garnison,
Au lieu de piétiner au même grade,
C'était le temps béni de l'empoignade,
Vous parlez d'un' belle occasion...

Vous aviez fait tant d'assauts inutiles,
Juste pour corser le communiqué,
Vous vous sentiez tellement cocufiés,
Telle'ment pris pour des imbéciles,
Que vous avez voulu que ça s'arrête,
Cet abattoir tenu par la patrie,
Cette nationale charcuterie,
Mutins de mil neuf cent dix-sept

Avant l'attaque arrivaient les cercueils
Et vous coupiez votre pain sur leurs planches,
Tout juste si le crêpe à votre manche
N'annonçait votre propre deuil.
Par malheur, la France n'était pas prête,
Se révolter lui paraissait énorme,
Ell' bavait encore devant l'uniforme,
Mutins de mil neuf cent dix-sept

L'Histoir' vous a jetés dans ses égouts,
Cachant sous les flots de ses Marseillaise
Qu'un' bonne moitié de l'armée française
Brûlait de faire comme vous.
Un jour, sortirez-vous des oubliettes ?
Un jour verrons-nous gagner votre cause ?
J'en doute, à voir le train où vont les choses
Mutins de mil neuf cent dix-sept,
Mutins de mil neuf cent dix-sept



Une chanson "Mutins de 1917" de Jacques Debronckart, un chansonnier un peu oublié.
Albert
 
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Message par youri » 07 Déc 2005, 15:32

a écrit :  KILLING IN THE NAME  paroles : Zack de la Rocha  musique : Rage Against The Machine

Killing in the name of!
Some of those that were forces are the same that burn crosses x 4
Huh!

Killing in the name of!
Killing in the name of

And now you do what they told ya x 11
But now you do what they told ya
Well now you do what they told ya

Those who died are justified, for wearing the badge, they're the chosen whites
You justify those that died by wearing the badge, they're the chosen whites
Those who died are justified, for wearing the badge, they're the chosen whites
You justify those that died by wearing the badge, they're the chosen whites

Some of those that were forces are the same that bore crosses x 4
Uggh!

Killing in the name of!
Killing in the name of

And now you do what they told ya x 4
And now you do what they told ya, now you're under control x 7
And now you do what they told ya!

Those who died are justified, for wearing the badge, they're the chosen whites
You justify those that died by wearing the badge, they're the chosen whites
Those who died are justified, for wearing the badge, they're the chosen whites
You justify those that died by wearing the badge, they're the chosen whites
Come on!

Yeah! Come on!

Fuck you, I won't do what you tell me x 8
Fuck you, I won't do what you tell me! x 8
Motherfucker!
Uggh!     
youri
 
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Message par Bertrand » 07 Déc 2005, 16:15

:33:
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Message par logan » 07 Déc 2005, 17:17

Com'on'
a écrit :
Jean Ferrat
LE BILAN


Ah ils nous en ont fait avaler des couleuvres
De Prague à Budapest de Sofia à Moscou
Les staliniens zélés qui mettaient tout en oeuvre
Pour vous faire signer les aveux les plus fous
Vous aviez combattu partout la bête immonde
Des brigades d'Espagne à celles des maquis
Votre jeunesse était l'histoire de ce monde
Vous aviez nom Kostov ou London ou Slansky

Au nom de l'idéal qui nous faisait combattre
Et qui nous pousse encore à nous battre aujourd'hui

Ah ils nous en ont fait applaudir des injures
Des complots déjoués des dénonciations
Des traîtres démasqués des procès sans bavures
Des bagnes mérités des justes pendaisons
Ah comme on y a cru aux déviationnistes
Aux savants décadents aux écrivains espions
Aux sionistes bourgeois aux renégats titistes
Aux calmniateurs de la révolution

Au nom de l'idéal qui nous faisait combattre
Et qui nous pousse encore à nous battre aujourd'hui

Ah ils nous en ont fait approuver des massacres
Que certains continuent d'appeler des erreurs
Une erreur c'est facile comme un et deux font quatre
Pour barrer d'un seul trait des années de terreur
Ce socialisme était une caricature
Si les temps on changé des ombres sont restées
J'en garde au fond du coeur la sombre meurtrissure
Dans ma bouche à jamais le soif de vérité

Au nom de l'idéal qui nous faisait combattre
Et qui nous pousse encore à nous battre aujourd'hui

Mais quand j'entends parler de "bilan" positif
Je ne peux m'empêcher de penser à quel prix
Et ces millions de morts qui forment le passif
C'est à eux qu'il faudrait demander leur avis
N'exigez pas de moi une âme de comptable
Pour chanter au présent ce siècle tragédie
Les acquis proposés comme dessous de table
Les cadavres passés en pertes et profits

Au nom de l'idéal qui nous faisait combattre
Et qui nous pousse encore à nous battre aujourd'hui

C'est un autre avenir qu'il faut qu'on réinvente
Sans idole ou modèle pas à pas humblement
Sans vérité tracée sans lendemains qui chantent
Un bonheur inventé définitivement
Un avenir naissant d'un peu moins de souffrance
Avec nos yeux ouverts et grands sur le réel
Un avenir conduit par notre vigilance
Envers tous les pouvoirs de la terre et du ciel

Au nom de l'idéal qui nous faisait combattre
Et qui nous pousse encore à nous battre aujourd'hui

:cry3:
logan
 
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Message par pelon » 07 Déc 2005, 18:48

Pas une chanson vraiment contestataire mais d'espérance socialiste. Tiens, la musique est de Jean Ferrat et les paroles de Maurice Vandair :
(chanté par Léo Ferré a écrit :
L'age d'or

Nous aurons du pain,
Doré comme les filles
Sous les soleils d'or.
Nous aurons du vin,
De celui qui pétille
Même quand il dort.
Nous aurons du sang
Dedans nos veines blanches
Et, le plus souvent,
Lundi sera dimanche.
Mais notre âge alors
Sera l'AGE D'OR.

Nous aurons des lits
Creusés comme des filles
Dans le sable fin.
Nous aurons des fruits,
Les mêmes qu'on grappille
Dans le champ voisin.
Nous aurons, bien sûr,
Dedans nos maisons blêmes,
Tous les becs d'azur
Qui là-haut se promènent.
Mais notre âge alors,
Sera l'AGE D'OR.

Nous aurons la mer
A deux pas de l'étoile.
Les jours de grand vent,
Nous aurons l'hiver
Avec une cigale
Dans ses cheveux blancs.
Nous aurons l'amour
Dedans tous nos problèmes
Et tous les discours
Finiront par "je t'aime"
Vienne, vienne alors,
Vienne l'AGE D'OR.
pelon
 
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Message par logan » 07 Déc 2005, 18:56

(pelon @ mercredi 7 décembre 2005 à 18:48 a écrit : Pas une chanson vraiment contestataire mais d'espérance socialiste. Tiens, la musique est de Jean Ferrat et les paroles de Maurice Vandair :

Une chanson que je chantonne tous les jours :-P
Je suis surpris que ce soit Ferrat qui ait écrit la zique
logan
 
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