J'ai pour ma part voté Arlette au 2ème tour aussi.
Sur l'intéret de voter blanc ou nul au lieu de s'abstenir : nous tenions à exprimer, devant ceux qui disaient que nous nous désinteressions du débat ("pour vous Chirac/Le Pen c'est pareil") qu'il sagissait d'un choix politique, pas de je m'en foutisme.
De plus cela permettait de se compter (partiellement) : vu la pression en faveur du vote Chirac, se rendre dans l'isoloir et voter nul avait un sens particulier que LO commentait ainsi :
(Lutte Ouvrière n°1763 @ 10 mai 2002 a écrit :Lors du second tour de l'élection présidentielle de 1995, ce chiffre de votes blancs ou nuls atteignait un niveau comparable, un peu plus élevé même : 1 870 665, mais cela ne représentait alors que 4,85 % des votants.
Mais si ce nombre est du même ordre à sept ans d'intervalle, il n'exprime sans doute pas la même réalité. En 1995. l'extrême droite n'étant pas présente au second tour, on peut supposer que nombre de ses électeurs avaient choisi cette façon de s'exprimer. Ce n'était pas le cas cette fois. Et on a tout lieu de penser que les électrices et les électeurs qui ont choisi de dire qu'ils refusaient le piège qu'on leur tendait en leur proposant le faux choix d'un réactionnaire de droite pour refuser un ultra réactionnaire d'extrême droite, venaient essentiellement de la gauche, avec ceux qui avaient conscience de ce piège et qui voulaient faire un geste pour le montrer.
Et 5,38 % des votants, ça n'est pas si mal, surtout si on tient compte de la pression médiatique organisée autour du vote Chirac. Ces femmes et ces hommes ont su faire un geste qui montre qu'il existe des gens, en particulier dans les milieux populaires, qui savent rester fidèles à leurs idées et à leur camp.