(Ottokar @ lundi 2 janvier 2006 à 22:01 a écrit : Si le Français disparaît, cela ne me plairait guère que l'on ne soit plus capable de lire Verlaine et Rimbaud...
Oh combien de Rimbaud, combien de Verlaine, sont partis, inconnus, sur des langues lointaines...L’intérêt ne pense pas, il calcule. Les motifs sont ses chiffres. K. Marx, « Débats sur la loi relative au vol de bois » 1842.
com_71- Message(s) : 6414
- Inscription : 12 Oct 2002, 00:14
a écrit :Maintenant, si l'avenir de l'humanité c'est une seule langue parlée et comprise par tous, c'est plutôt une bonne chose pour la communication.
a écrit :Une langue c'est un outil, un outil permettant de communiquer. Et quand cet outil ne permet plus que de communiquer qu'a l'intérieur d'une petite communauté, on jette l'outil. Il doit y avoir 150 millions de locuteurs natifs pour le français et à peut près autant pour l'allemand. Il semble naturel que ces deux langues disparaissent au profit de l'anglais, de l'espagnol, du madarin ou de l'arabe, bien plus efficace en tant qu'outil de communication.
a écrit :Qu'une langue universelle émerge du lot des 3 ou 4 langues les plus parlées serait bien sûr en soi une bonne chose. Mais elle ne devrait être enseignée (le plus tôt possible) que comme seconde langue et non se substituer à la langue maternelle.
a écrit :Je vois pas ce qu'il y a de fondamentalement nouveau dans la langue anglaise depuis 150 ans. Tu pourrais illustrer tes craintes ? La popularité croissante de l'ebonics ? Les abbréviations d'internet ? L'immigration qui reconstruit les vocabulaires ? Le commerce qui conditionnerait la pratique d'une langue ? Ce sont les arguments traditionnels qui sont donnés par les conservateurs du langage, type Académie Française. Et parcequ'ils ont peur de la mort du Français, ils inventent "cédérom" ou "courriel" pour ne pas écrire CD-Rom ou mail... Heureusement que in fine, c'est la population qui décide et adopte les meilleurs apports pour finalement avancer vers le progrès de la communication...
(Gaby @ lundi 2 janvier 2006 à 02:23 a écrit :A ce sujet, je peux raconter un bout pratique de ma vie de tous les jours. J'emploie le français et l'anglais quotidiennement. Et bien que ce soit pour des causeries politiques, artistiques ou savoir qui va laver le linge, ça m'arrive régulièrement de ne pouvoir exprimer certaines nuances qu'avec l'anglais. Ou le français inversement, mais...
(lenzo @ lundi 2 janvier 2006 à 23:40 a écrit : En Afrique du Nord, c'est la même démarche des populations pour ce qui est de l'utilisation de l'arabe ou du français.
Oui, c'est une démarche finalement assez fréquente de par le monde où des populations sont presque "billingues de naissance". Je pense par exemple à des régions de l'ex-URSS, où l'on parle le plus souvent russe dans les rues, dans la vie sociale, et moldave, tchétchène ou biélorusse dans la famille. C'est aussi le cas dans la région de Barcelone où la population peut s'exprimer aussi bien en catalan qu'en espagnol selon l'interlocuteur. D'ailleurs, pour l'Afrique du Nord, c'est même, du moins dans les milieux cultivés, le trilinguisme qui est fréquent, non ? L'arabe dialectical, l'arabe standart et le français ?
Cela semble bien montrer que le bilinguisme (ou plus) est tout à fait à la portée du cerveau humain si les deux langues sont enseignés dès l'enfance. Et je crois qu'on connait tous autour de nous des familles d'immigrés récents où en moins d'un an les enfants parlent parfaitement français, tout en parlant une autre langue avec leurs parents.
a écrit : Je ne comprend pas cette logique. Tu dis que tu t'exprimes de façon appauvrie dans une langue secondaire (c'est aussi mon cas même si j'essaie d'y remédier), mais à moins que ce soit le cas d'absolument l'ensemble de la population née anglophone (ce qui serait aberrant), je ne vois pas comment l'anglais pourrait être menacé globalement. Et c'est plutôt positif que des échanges, même à caractère commercial, se fassent par l'intermédiaire d'un vocabulaire commun à deux étrangers.
En fait, nous sommes d'accord sur le fond. Je ne parlais pas des populations anglophones, mais du mauvais anglais que nous, non-anglophones de base, utilisons dans des échanges. Et je suis d'accord avec toi que c'est positif, je trouvais juste que ce mauvais anglais là, n'est pas à mon avis assez riche pour remplacer les autres langues.
- Pascal
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- Inscription : 03 Jan 2004, 16:09
a écrit :Cela semble bien montrer que le bilinguisme (ou plus) est tout à fait à la portée du cerveau humain si les deux langues sont enseignés dès l'enfance. Et je crois qu'on connait tous autour de nous des familles d'immigrés récents où en moins d'un an les enfants parlent parfaitement français, tout en parlant une autre langue avec leurs parents.
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