effet de serre climat et energie

Et lutte contre les pseudo-sciences et les obscurantismes

Message par Crockette » 31 Déc 2005, 10:32

canardos faudrait pas lire mes messages en diagonale. L'éruption de plusieurs super volcans (comme ceux de Naples ou des USA) a très bien pû provoquer l'extinction des dinosaures, cette théorie couplée à l'hydrate de méthane est plus plausible que la grosse météore ayant percuté la planète.


Cela dit on est d'accord sur le réchauffement de la planète. Oui je le répète, la naissance des cyclones qui ont frappé les côtes américaines, viennent pour la plupart aux larges, se créant ds des profondeurs avoisinant les 60m, en tous cas c'est ce qui se dit régulièrement à la radio.

Effectivement tout le monde voit (ou plutôt ressent) actuellement une vague DE FROID qui frappe l'europe centrale et l'ouest..

mais par exemple aux USA, certains états actuellement connaissent des vagues de chaleur sans précédent, et des incendies gigantesques continuent de détruire certaines forêts aux states, bon on en parle pas c'est tout.

la destruction des forêts pour certaines théories est salutaire pour le renouveau végétal, mais le problème c'est que ça fait moins de surface disponible pour absorber nos rejets de co.

Crockette
 

Message par canardos » 31 Déc 2005, 10:58

ah, si à la radio on dit que les cyclones se forment à 60 metres de profondeur, je n'ai rien à dire.....

j'avais toujours pensé que les cyclones étaient dus à la rencontre d'un amas nuageux et d'eaux chaudes (+ de 26° en surface....

a écrit :
Tout d'abord, le cyclone  ne se crée pas à partir de rien. Il faut, à l'origine, qu'une zone perturbée pré-existe : un amas nuageux ou une ligne de grains, qui est une bande nuageuse constituée de nuages orageux, ou encore une onde tropicale, qui est dans notre jargon spécialisé, une perturbation tropicale associée à un axe dépressionnaire des couches basses et moyennes de la troposphère, circulant d'est en ouest. Ces amas de nuages, certains météos utilisent aussi le terme américain de " cluster ", se trouvent entre les tropiques, au niveau d'une vaste zone de mauvais temps, qu'on dénomme Zone Intertropicale de Convergence, la ZIC ou la ZCIT . Mais cela n'empêche pas certains cyclones de se développer, non pas à partir de perturbations intertropicales, mais de perturbations d'origine tempérée, qui sont descendues en latitude et ont pris peu à peu des caractéristiques tropicales, le cœur froid notamment devenant alors un cœur chaud. On retrouve là-aussi à l'origine, un amas nuageux qui a trouvé forte humidité et instabilité. Sur les images de nos satellites, on peut ainsi déceler certaines formations nuageuses pourvues d'un potentiel de convection profonde, voire parfois d'organisation tourbillonnaire à l'état d'embryon. Certaines évoluent en cyclones, lorsque les autres conditions sont réunies, d'autres pas et restent des amas nuageux, ondes tropicales, zones perturbées…
Autre condition , celle qui assure le " carburant " du système, élément nécessaire pour maintenir ou développer une zone perturbée. Ce carburant, c'est l'eau chaude, l'océan devant avoir une température d'au moins 26°, certains disent même 26,5 degrés Centigrades, sur au moins 50 mètres de profondeur. L'évaporation de surface de grandes quantités d'eau fournira l'énergie nécessaire pour entretenir le système de machine à vapeur qu'est une formation cyclonique. Si l'eau est trop froide, le cyclone ne peut pas se former ou, s'il était déjà formé préalablement, il s'affaiblit puis finit par perdre ses caractéristiques cycloniques tropicales.

Autre élément : les vents régnant dans l'environnement du système doivent être relativement homogènes de la surface jusqu'aux sommets nuageux, au-delà de 12 à 15 km d'altitude. Sur toute cette épaisseur, le profil de vent doit en effet être régulier, c'est-à-dire avoir la même direction et la même force ou presque. Lorsque cette condition est réalisée, la partie active de la perturbation reste concentrée et un renforcement du système peut s'effectuer. Sinon, l'énergie développée par le système va se disperser et le système a tendance à se " cisailler ". C'est le cas par exemple quand on rencontre des vents d'Est dans les premiers niveaux, alors que des vents d'Ouest ou de Nord sont observés plus haut. Le déplacement du système va se trouver contrarié, et il aura tendance à se désorganiser : on parle alors de cisaillement dans le profil vertical du vent.
Encore autre chose : les premières conditions réunies, les nuages se développent, s'agglomèrent ; l'instabilité de la masse d'air aidant, un courant d'air ascendant se met en place. Cette ascendance généralisée provoque une baisse de pression en bas, vers la surface de la mer, et une hausse de pression à haute altitude au niveau des sommets des nuages les plus développés, vers la tropopause, sommet de la troposphère (" effet de cheminée "). C'est la naissance d'une dépression de surface qui ne se creuse que si, en altitude, les particules d'air qui montent et affluent peuvent s'échapper : on parle alors en météorologie de divergence de haute altitude, permettant ainsi au système de pouvoir fonctionner et s'entretenir de manière quasi-autonome. Cette condition est à rapprocher de la précédente, si bien qu'on en arrive à une situation " idéale ", ou plutôt très favorable au développement cyclonique, lorsque le phénomène en cours se trouve situé, en haute troposphère, sur la bordure occidentale (ou sud-ouest) d'une dorsale, on dit aussi axe anticyclonique. En effet, les vents dans cette position ont une direction venant du sud-est ou du sud, favorisant la divergence d'altitude, mais évitant le cisaillement des vents dont on a parlé plus haut et que l'on peut trouver sur les bordures septentrionales ou orientales des zones de haute pression.
Enfin, il y a une condition absolument nécessaire, qui est en réalité une nécessité mécanique, physique primordiale. Les courants d'air ascendants au cœur du système vont abaisser la pression atmosphérique en surface, mais il n'y aura de dépression pouvant se creuser que si on n'est pas trop près de l'équateur. En effet, sur les régions équatoriales, conséquence de la rotation de la Terre sur elle-même, le tourbillon ne peut se créer car la force de pression agit pour combler immédiatement toute velléité de creusement dépressionnaire. Plus haut en latitude, au-delà de 6°Nord ou Sud, intervient alors une force que l'on appelle la force de Coriolis, et qui devient suffisante pour s'opposer à cette force de pression. Nulle à l'Equateur, elle est maximale au pôle, c'est elle qui dévie les objets météorologiques ou fluides en mouvement vers la droite par rapport à leur trajectoire (mouvement vers le pôle pour les phénomènes circulant d'est en ouest par exemple). Ainsi, un cyclone ne peut se former que s'il se situe à plus de 6 ou 7° de latitude. C'est cette condition qui empêche aux cyclones de se développer ou de se diriger vers la Guyane ou le nord du Brésil, pour ne parler que des régions proches des Antilles : ce sont des zones trop proches de l'Equateur !
Toutes ces conditions sont donc nécessaires à la formation et au développement d'un cyclone tropical. Si l'une au moins de ces conditions n'est pas remplie, le cyclone ne peut se former. Si un cyclone était formé et qu'une de ces conditions disparaît, il s'affaiblira et pourra se désagréger au bout de quelques heures :


mais puisque la radio dit le contraire....

regarde quand meme le dossier de Futura Sciences La vie d'un cyclone


dernier point.....tu va m'expliquer qui a dit qu'il y avait eu dégagement d'hydrade de gaz et élévation des températures au moment de l'extinction des dinosaures, europe1 ou radio luxembourg....

dans l'hypothese météoritique, l'impact du météore aurait au contraire provoqué une nuit polaire pendant plusieurs années en projetant des masses de substance dans la haute atmosphere, substances qui ont arreté le rayonnement solaire tant qu'elles ne sont pas retombées
canardos
 
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Message par Crockette » 01 Jan 2006, 14:59

bon canardos j'avoue que je me suis mal exprimé sur le sujet des cyclones : comme ds ton article ci-dessus, les cyclones ne naissent pas à 60 mètres de profondeur, mais, la t° de l'océan jusqu'à environ 50-60 mètres de profondeur, fournit l'énergie ou plutôt le "combustible" pour que le cyclone devienne gros et avance.


Concernant l'extinction des dinosaures, c'est une théorie développée ds un reportage sur Arte ou Planète (j'avoue que je ne sais plus le titre, mais la prochaine fois je prends des notes et plutôt deux fois qu'une, comme pour mon sujet 535 ap JC).

Et l'idée est simple Canardos : au lieu de désigner la météore, on se dit qu'il y a eu à cent ans près, une convergence d'éruption de super volcans (en fait deux super volcans suffiraient largement pour plonger la planète entière ds un désastre écologique et humanitaire), ce qui a entrainé ds un premier temps une élévation de la T° globale de la terre de 2°, suivi d'un dégazage massif d'hydrate de méthane ds l'atmosphère ce qui a élévé la T° globale de 4°.

Evidemment il y a eu par la suite à cause des fumées et des poussières, une longue période de refroidissement car les rayons du soleil ne pouvaient plus réchauffer la planète.

De toute façon je te l'accorde, n'ayant aucun élément à l'appui, ni texte, ni nom de scientifiques, la théorie que je développe ici ne vaut pas grand chose, mais ce n'est que provisoire... :17:




Crockette
 

Message par canardos » 01 Jan 2006, 15:10

le probleme c'est qu'aucune élévation de tempéraure ni aucune trace de dégazage des mers ne caracterise la fin du crétacé...on ne note aucune "anoxie" des mers, c'est à dire aucune diminution du taux d'oxygene dissous dans l'eau....

la seule trace géologique, c'est la mince couche comprenant une plus forte proportion d'irridium qui sépare les couches géologiques du crétacé par rapport à celles du palaeocene, la période suivante, ....et évidemment les traces de l'impact du yucatan....

mais l'hypothese météoritique suppose plutot que les dinosaures et de nombreuses autres espèces soient morts....de froid et de faim pendant les quelques années d'obscurité qui ont suivi.

le scénario que tu décris correspond plutot à la grande extinction, la mere de toutes les extinctions de masse, celle du permien il y a 250 millions d'années, celle du permien, que décrivait "sur la terre des géants" formation du "trap" de sibérie, dégazage massif et anoxie des océans....

je t'en prie, crockette, méfie toi de Arte....c'est snob, c'est branché....et c'est de la merde .....
canardos
 
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Message par canardos » 03 Jan 2006, 08:15

agence science presse:

a écrit :

[center]Intimidation scientifique [/center]

Le débat sur le réchauffement planétaire se déplace au Congrès américain. Un élu "enviro-sceptique" exige l'ensemble des dossiers financiers de trois experts du réchauffement qu'il accuse d'être biaisés. A quand le tour des experts financés par Exxon?


Sur la sellette, Michael Mann, Raymond Bradley et Malcom Hughes qui, à la fin des années 1990, ont contribué à ce qui reste, aujourd'hui encore, deux des études les plus significatives sur le réchauffement climatique: on y lisait que la décennie en train de s'achever était l'une des plus chaudes depuis un millénaire.

Le graphique accompagnant cette étude est devenu un symbole des environnementalistes: il est appelé le graphique "bâton de hockey", parce que les températures moyennes qu'il est censé décrire restent relativement stables pendant la majeure partie du millénaire, avant de grimper au cours du dernier siècle.

Depuis, ce graphique a été nuancé: on a par exemple souligné, en février dernier, que les températures avaient davantage fluctué au cours du dernier millénaire que ce que laissaient supposer les premiers chiffres. Mais l'idée générale demeure: la hausse des 50 dernières années est plus rapide que tout ce que l'humanité a connu depuis le Moyen âge.

Or, les nuances ne suffisent pas pour les enviro-sceptiques. Là où d'aucuns voient des nuances, eux voient une porte par laquelle s'engouffrer. Ce qu'ils recherchent, c'est désormais une culpabilité par association: si l'étude-bâton-de-hockey devait s'avérer viciée à la base, c'est toute la recherche sur le réchauffement planétaire qui serait viciée à la base, proclament-ils.

Et c'est dans cette perspective qu'à la fin-juin, le représentant républicain Joe Barton, qui est aussi président du Comité de la Chambre sur l'énergie et le commerce, a envoyé une lettre aux trois chercheurs mentionnés ci-haut. Il y demande des détails sur l'ensemble de leurs carrières, incluant:

les CV détaillés
leurs sources de financement pour toute étude menée dans le passé sur le climat
les ententes à la base de toutes ces sources de financement
un répertoire des données archivées, incluant les calculs et les codes informatiques utilisés

Les demandes surviennent certes dans un contexte où la communauté scientifique elle-même admet qu'il lui faut se doter de normes plus strictes sur les conflits d'intérêt: dans le domaine médical en particulier, de plus en plus de revues, comme le New England Journal of Medicine, exigent que soient mentionnées les sources de financement des études publiées.

Mais ces nouvelles normes valent pour tout le monde. Ce qui n'est pas le cas du Comité du congrès: celui-ci ne semble pas intéressé à scruter avec la même attention l'implication de la multinationale pétrolière ExxonMobil: dans son édition de mai, le magazine américain Mother Jones révélait que celle-ci avait dépensé, entre 2000 et 2003, huit millions de dollars pour financer 40 "détracteurs" du réchauffement planétaire.

Ces groupes (de chercheurs, de commentateurs, et même un journaliste, Steven Milloy), "tentent d'ébranler le large consensus sur le réchauffement planétaire à travers une campagne de désinformation utilisant des "rapports" conçus pour avoir l'allure d'un contre-argument aux études révisées".

Des scientifiques ont réagi au ton agressif de la lettre du représentant républicain, la qualifiant de tentative d'intimidation. Thomas Crowley, de l'Université Duke, dont les modélisations climatiques appuient celles des trois chercheurs sur la sellette, se demande jusqu'où de telles exigences pourraient aller: "par exemple, il pourrait être demandé aux paléontologues et aux biologistes moléculaires appuyant l'évolution toutes leurs données et tous leurs fichiers", écrit-il dans le bulletin de l'Union géophysique américaine. L'Association américaine pour l'avancement des sciences (AAAS), le nouveau président de la National Academy of Sciences et quelques autres ont, plus tôt ce mois-ci, donné leur appui aux trois scientifiques visés.

A l'inverse, un des rares scientifiques à se mettre en valeur dans le clan des enviro-sceptiques, Myron Ebell, du Competitiveness Enterprise Institute, appuie le représentant Joe Barton: "nous avons toujours voulu mettre cette science en procès", se réjouit-il en entrevue à la BBC. Ce qu'il ne dit pas, et que révèle le dossier de Mother Jones, c'est que, des 40 groupes financés par ExxonMobil, le Competitiveness Enterprise Institute est celui qui a reçu la plus grosse somme
(1 400 000$).


canardos
 
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Message par volodia » 03 Jan 2006, 21:41

(Zdanko @ mercredi 28 décembre 2005 à 12:47 a écrit :Alors que penser? Surtout, je m'interroge sur les motivations de certains journalistes, qui passent leur temps à mettre le doigt sur le réchauffement climatique: quels intérêts y-a-t-il derrière?

:(

Le réchauffement climatique, c'est le principal problème d'environnement posé par la société actuelle (qui en pose pourtant bien d'autres), et une probabilité importante de crise majeure pour l'humanité à l'horizon de quelques décennies.

Ce qui est notable, c'est pas que les journalistes en parlent, c'est que les politiques n'en parlent presque pas, et surtout qu'ils ne font rien !
volodia
 
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Message par canardos » 04 Jan 2006, 13:31

dans le monde d'aujourd'hui:

a écrit :

[center]Les sols glacés du permafrost menacés de disparition par le réchauffement[/center]
LE MONDE | 03.01.06 | 14h00  •  Mis à jour le 03.01.06 | 18h13


e permafrost (ou pergélisol), ce sol perpétuellement gelé des régions arctiques, recouvre actuellement un quart des terres de l'hémisphère Nord, soit une surface d'environ 10,5 millions de km2. Un territoire grand comme l'Europe, qui est aujourd'hui menacé par le réchauffement de la planète dû notamment aux rejets par l'homme de gaz à effet de serre dans l'atmosphère. Ces sols, à en croire David Lawrence et Andrew Slater du National Center for Atmospheric Research (NCAR, Boulder, Etats-Unis), pourraient en effet connaître, d'ici à la fin du siècle, une fonte dramatique sur leurs 3 premiers mètres d'épaisseur.


Dans le pire des scénarios, si les rejets de CO2 atteignent d'ici cent ans, avec l'apport des pays en voie de développement, un niveau de 810 parties par million (ppm) de gaz carbonique dans l'atmosphère, contre 350 aujourd'hui, la superficie du permafrost pourrait, en 2050, ne plus occuper que 2,5 millions de km2 et, en 2100, 1 million de km2. Avec des émissions de CO2 plus maîtrisées (550 ppm), le permafrost resterait présent sur encore 3,75 millions de km2 à la fin du siècle, affirment les chercheurs dans l'édition du 17 décembre 2005 des Geophysical Research Letters.


AFFAISSEMENTS


Le permafrost, qui existe dans les régions où la température moyenne est de 0 oC, est constitué d'un ensemble de terre, de déchets végétaux et de glace. Il peut atteindre par endroits plusieurs centaines de mètres d'épaisseur et comprend une surface active, épaisse de quelques centimètres à plusieurs mètres, qui fond durant l'été et regèle en hiver. C'est cette partie exposée et fragile qui est aujourd'hui sensible au réchauffement climatique.

Au-dessous commence le royaume du permafrost profond, qui, lui, ne devrait pas, d'ici à la fin du siècle, être affecté par la montée des températures, estime David Lawrence. En effet, "il s'agit essentiellement de permafrost fossile qui a été créé lors des dernières glaciations il y a quelques milliers d'années", rappelle Gerhard Krinner, chercheur CNRS au Laboratoire de glaciologie et géophysique de l'environnement de Grenoble.

L'augmentation des températures depuis les débuts de l'ère industrielle, plus élevée dans les régions arctiques qu'ailleurs, a déjà altéré le permafrost dans certaines régions. Ainsi, en Alaska, il a en vingt ans fondu sur une épaisseur de 2 mètres, constate Vladimir Romanovsky, géologue à l'université de Fairbanks (Alaska). Un phénomène qui a entraîné des affaissements du sol et, par voie de conséquence, la déstabilisation de certaines habitations, le gauchissement des routes et le fléchissement des arbres.

Le département des transports et l'université d'Alaska essaient d'enrayer les effets de cette catastrophe en installant sur les remblais des routes des panneaux qui réfléchissent les rayons du soleil et empêchent ainsi leur fonte ou en faisant carrément fondre le permafrost pour le remplacer par un sol stable. Résultat : 1 kilomètre de route, en Alaska, coûte 1,5 million de dollars. Les pipelines sont également sensibles à ces déformations du sol, ce qui conduit à les équiper d'ancrages profonds ou à refroidir le permafrost pour qu'il reste en l'état.

Le réchauffement provoquant une perte de cohérence des sols, on devrait observer des éboulements et des glissements de terrain. Dans certaines régions montagneuses de la planète, ces conséquences peuvent être catastrophiques, comme à Kolka-Karmadon, dans le Caucase russe, où, le 20 septembre 2002, 120 personnes ont été tuées par une avalanche de 10 millions de mètres cubes de roches et de glace. En arctique, des mouvements de "reptation" des collines, dont le coeur est constitué de glace, constituent aussi un motif d'inquiétude. Et certains témoignages font état d'installations industrielles sibériennes qui ont été endommagées par la fonte du permafrost.

David Lawrence et Andrew Slater estiment que cette fonte pourrait aussi engendrer des perturbations climatiques au niveau mondial. Selon des estimations certes encore imprécises, le permafrost contiendrait 30 % ou plus de tout le carbone stocké dans les sols de la planète. Avec la fonte, il serait alors relâché en grandes quantités dans l'atmosphère et "pourrait avoir une influence majeure sur le climat", s'inquiète David Lawrence.

Gerhard Krinner, qui modélise également les effets du réchauffement climatique sur les régions boréales, "n'est pas surpris par les pronostics des chercheurs américains". Mais selon lui, "il est très difficile de dire quelles quantités de CO2 seront relâchées dans l'atmosphère par cette fonte. Tout dépend des conditions qui règnent dans ces sols qui deviennent rapidement marécageux. Le permafrost peut, par exemple, se décomposer moins vite qu'on ne le pense, et plutôt en émettant du méthane".



Christiane Galus et Hervé Morin

--------------------------------------------------------------------------------
LEXIQUE


LA CRYOSPHÈRE

englobe l'ensemble des surfaces enneigées et englacées de la Terre, incluant les inlandsis, les calottes glaciaires et les glaciers, la glace de mer, la couverture de neige, la glace de lac et de cours d'eau ainsi que le pergélisol.


LE PERMAFROST (OU PERGÉLISOL)

est la portion du sol gelée en permanence, le gélisol désignant une zone soumise au dégel, et le mollisol cette même zone lors de la fusion de la glace.


LA CRYOTURBATION

désigne des déplacements de matière résultant du gel et du dégel successifs de cette couche active, profonde de plusieurs mètres.


canardos
 
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Message par canardos » 05 Jan 2006, 11:45

a écrit :

[center]Réchauffement climatique: l'Australie doit se préparer à un flux de réfugiés[/center]
AFP
[ jeudi 05  janvier  2006 ]


Des habitants près de Sydney observent l'incendie qui s'est déclaré en raison d'une vague de chaleur inédite, le 1er janvier 2006
© AFP  Bill Ubrien
SYDNEY (AFP) - L'opposition travailliste australienne a appelé jeudi le gouvernement à se préparer à accueillir un flux de réfugiés en provenance des petites îles du Pacifique Sud, qui pourraient être victimes de la montée du niveau de l'océan en raison du réchauffement climatique.

"Un jour, il y a des chances qu'il faille complètement évacuer une ou plusieurs îles du Pacifique", estime le parti travailliste dans un communiqué.

"Nous pensons que l'Australie doit, dans le cadre d'une coalition internationale, prendre sa part pour accepter les réfugiés du changement climatique au sein de notre programme d'immigration humanitaire".

Le ministre de l'Environnement, Ian Campbell, a cependant qualifié ce projet de "ridicule".

"Commencer à planifier l'évacuation du Pacifique est vraiment une idée ridicule", a-t-il déclaré, ajoutant que l'important était d'aider ces pays insulaires à faire face au problème.

Selon les travaillistes, le petit archipel de Tuvalu sera sans doute le premier pays qui devra être évacué, sans doute suivi de Kiribati, des îles Marshall et d'autres.

Tuvalu, un groupe de neuf atolls coraliens du Pacifique Sud, a déjà approché à deux reprises en vain le gouvernement de John Howard pour obtenir de l'aide pour les réfugiés du réchauffement, selon l'opposition.

A mi-chemin entre Hawaï et l'Australie, Tuvalu compte 11.500 habitants. En août, un village de Vanuatu, au nord est de la Nouvelle-Calédonie, a dû être déplacé, le niveau de la mer ayant monté.

Le parti travailliste a également à nouveau demandé au gouvernement conservateur australien de ratifier le protocole de Kyoto entré en vigueur en février. Cet accord de 1997 impose des réductions de gaz à effet de serre aux pays industriels signataires (39) et de simples obligations d'inventaires aux 123 pays en développement qui l'ont ratifié.


canardos
 
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Message par canardos » 05 Jan 2006, 11:48

dans libération:

a écrit :

Les réserves naturelles sont touchées et plusieurs espèces de plantes ont été éliminées.

[center]Nouvelle-Calédonie : la diversité écologique part en fumée[/center]

par Eliane PATRIARCA
QUOTIDIEN : jeudi 05 janvier 2006



     
Depuis le 23 décembre, la Nouvelle-Calédonie est en proie au feu. Un fléau qui se répète chaque année à la saison sèche et détruit des milliers d'hectares sur ce territoire d'outre-mer, grand comme la Picardie, qui abrite une biodiversité unique au monde. Mais cette fois, selon les associations de protection de la nature, ces feux d'origine probablement criminelle ont provoqué une «catastrophe écologique».

En douze jours, quelque 6 000 hectares dont 4 500 autour de Nouméa, dans le sud de l'île, sont déjà partis en fumée. Surtout, des zones d'une grande richesse pour la faune et la flore ont été détruites.

Hier, autour de Nouméa, les feux de Dumbéa et de Mont-Dore étaient en cours d'extinction. Mais plusieurs foyers, dans l'intérieur de la Grande Terre, étaient encore actifs, selon Jean-Louis d'Auzon, de l'Association néo-calédonienne de protection de la nature. Ces jours-ci, en Calédonie, la température oscille entre 28 et 35 °C.

Près de Nouméa, les feux ont atteint la réserve intégrale de la Montagne des Sources, où les cours d'eau qui alimentent Nouméa et sa banlieue prennent leur source. «C'est le château d'eau de Nouméa et de toute la province Sud qui brûle», commente Hubert Géraux, du WWF.

Le feu a touché d'autres réserves : le parc de la Rivière-Bleue, celui de la Rivière-Blanche et les monts Koghis. «Des massifs entiers de forêt humide, jusqu'alors rescapés, brûlent. Des centaines de kaoris, de houps, d'araucarias, plusieurs fois centenaires. Sans compter, les lézards, les perruches, les roussettes (petites chauves-souris)», ajoute Hubert Géraux. Plusieurs espèces de plantes rares sont en train d'être éliminées de la planète, selon le WWF.

La flore calédonienne est l'une des plus riches et originales au monde. Sur ce territoire de 18 000 km2, on recense 3 450 espèces de plantes endémiques.

«Ce qui a brûlé, c'est foutu, ça ne repoussera pas !» soupire Jean-Louis d'Auzon. La première fois qu'un écosystème brûle, il se redéveloppe relativement bien. «Mais lorsque le phénomène est répétitif, comme en Calédonie depuis trente ans, le couvert végétal se dégrade tellement qu'il n'y a plus rien qui pousse», explique, à Paris, Jean-Philippe Palasi, de l'Union mondiale de la conservation de la nature. «Le sol reste à nu, ce qui favorise l'érosion à grande échelle. Alors, avec les pluies, la terre dévale dans les cours d'eau et jusqu'au lagon.»

La saison des pluies qui commence est donc tout à la fois espérée et redoutée.

avec AFP



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Message par canardos » 09 Jan 2006, 20:52

voila un dossier du CEA à télécharger sur les prévisions de réchauffement climatique au 21 siècle avec les données les plus récentes et des modèles climatiques affinés....

à lire:

Réchauffement climatique - les nouveaux résultats des modèles français
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