la difficulté avec le carbone 14, ce n'est pas trop sa précision, du moins en paléontologie. En archeologie ou on a besoin de datations plus précises, c'est un peu plus embetant, d'autant qu'on a une facheuse tendance à enterrer les morts, donc à les placer dans des couches géologiques plus anciennes. le probleme c'est sa faible durée de vie qui limite les datations à 50 000, 60 000 ans au plus
Dans le carbone que contient la matière vivante, il y a surtout du carbone 12, mais aussi un peu de carbone 14 qui est radioactif.
Tant que la matière est vivante, le C14 reste stable. À sa mort, le C14 commence à se désintégrer. Le C14 met, exactement, 5 574 ans à perdre la moitié de sa radioactivité.
au bout de 12000 ans il ne reste plus qu'un quart de la radioactivité initiale, de 24000 1/16ieme, de 36000 ans 1/64ieme, de 48000 1/256ieme....
on peut difficilement remonter au dela de 50 000, 60 000 ans.
au dela on doit recourir à d'autres méthodes:
quand il n'y a plus que du carbone 12, il faut dater la couche geologique ou se trouve le fossile et non le fossile lui-meme.
ce n'est pas moins précis, mais il y a des risques d'erreurs si les couches geologiques ont été trop remaniées avec le temps. un fossile pourrait alors etre associé à une couche plus recente ou plus ancienne.
c'est pourquoi, les autres methodes de datation par la radioactivité avec par exemple l'Uranium 238 qui a une demi-vie de 4,3 Milliards d'années et se transforme en Plomb 206 et le Potassium 40 qui a une demi-vie de 1,3 Milliards d'années et se transforme en Argon 40, doivent toujours etre associées à une stratigraphie rigoureuse en prenant comme temoin des secteurs ou les couches geologiques n'ont pas été trop remaniées par le volcanisme ou la tectonique des plaques
pour plus de précision, téléchargez ce document:
LA RADIOACTIVITE NATURELLE
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CARBONE 14
10 message(s)
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par titi » 10 Jan 2006, 11:27
la datation au carbone 14 part de l'hypothèse que la concentration en carbone 14 (par rapport au carbone 12, ou à l'azote 14, je ne sais plus) dans l'air n'a pas vraiment évolué depuis qq dizaines de milliers d'années
c'est pour cela que la matière vivante, qui échange avec l'air extérieur, contient cette meme "proportion" de carbone 14. Mais quand elle meurt, l'échange avec l'air s'arrete, donc le carbone 14 diminue (par radioactivité). Donc en mesurant la radioactivité restante, on peut savoir depuis combien de temps la matière analysée est morte.
c'est clair ? pour résumer, quand je suis vivant, mon carbone 14 est stable (alimenté par l'air que je respire, et identique pour tout le monde depuis longtemps), mais quand je meurt, mon carbone 14 diminue.
le problème serait que le carbone 14 n'ait pas toujours été dans les mêmes proportions dans l'air depuis disons 50 000 ans.
c'est pour cela que la matière vivante, qui échange avec l'air extérieur, contient cette meme "proportion" de carbone 14. Mais quand elle meurt, l'échange avec l'air s'arrete, donc le carbone 14 diminue (par radioactivité). Donc en mesurant la radioactivité restante, on peut savoir depuis combien de temps la matière analysée est morte.
c'est clair ? pour résumer, quand je suis vivant, mon carbone 14 est stable (alimenté par l'air que je respire, et identique pour tout le monde depuis longtemps), mais quand je meurt, mon carbone 14 diminue.
le problème serait que le carbone 14 n'ait pas toujours été dans les mêmes proportions dans l'air depuis disons 50 000 ans.
- titi
- Message(s) : 112
- Inscription : 21 Juin 2003, 17:09
par Jacquemart » 10 Jan 2006, 11:48
Je suis loin d'être un spécialiste, mais j'ai croisé il y a peu un archéologue qui racontait que précisément, on sait que la concentration en carbonne n'avait pas toujours été le même, et qu'on essaye d'en tenir compte dans les datations.
L'échelle est donc périodiquement réévaluée, à mesure que les connaissances progresse sur cette variation passée de la teneur en carbone, et les datations sont réévaluées (parfois significativement).
L'échelle est donc périodiquement réévaluée, à mesure que les connaissances progresse sur cette variation passée de la teneur en carbone, et les datations sont réévaluées (parfois significativement).
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Jacquemart - Message(s) : 203
- Inscription : 16 Déc 2003, 23:06
par canardos » 10 Jan 2006, 11:58
(txi @ mardi 10 janvier 2006 à 11:53 a écrit : Est-ce le cas ? S'il est assez facile d'apporter des corrections pour les dernières décennies
-depuis qu'on mesure le phénomène, est-il possible d'estimer les variations antérieures de la proportion de 14C dans l'atmosphère ?
c'est assez facile avec les carottages de glace qui permettent de connaitre la composition de l'atmosphère jusqu'à -600 000 ans....avec le carottage le plus profond fait dans l'antartique
- canardos
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- Inscription : 23 Déc 2005, 16:16
par piemme » 10 Jan 2006, 12:11
Pour info : j'ai entendu il y a peu sur France Culture un scientifique, Sébastien Balibar, expliquer très clairement et de manière très imagée en quoi consistait, entre autres choses, le carbone 14. D'après ce que j'ai compris, un chapitre de son dernier bouquin, intitulé "la pomme et l'atome : 12 histoires de physique contemporaine", lui est consacré.
Les éditions Odile Jacob présente présente ainsi le bouquin :
"Où est l’Homme dans l’Univers ? Que se passe-t-il à l’intérieur des atomes ? Einstein avait-il toujours raison ? Comment apparaissent les formes dans la nature ? Où allons -nous ? Les réponses de Sébastien Balibar surprendront car la physique qu’il invite à partager commence en regardant le ciel, l’écoulement d’un liquide, la couleur d’une flamme, la forme d’un cristal, en soupesant une table, en écoutant le vent ou le tintement d’un verre, en faisant de la bicyclette ou en jouant du piano. Avec humour et passion, c’est pourtant bien des plus grandes questions qu’il traite. Sébastien Balibar est physicien et directeur de recherche CNRS au laboratoire de physique statistique de l’École normale supérieure".
Les éditions Odile Jacob présente présente ainsi le bouquin :
"Où est l’Homme dans l’Univers ? Que se passe-t-il à l’intérieur des atomes ? Einstein avait-il toujours raison ? Comment apparaissent les formes dans la nature ? Où allons -nous ? Les réponses de Sébastien Balibar surprendront car la physique qu’il invite à partager commence en regardant le ciel, l’écoulement d’un liquide, la couleur d’une flamme, la forme d’un cristal, en soupesant une table, en écoutant le vent ou le tintement d’un verre, en faisant de la bicyclette ou en jouant du piano. Avec humour et passion, c’est pourtant bien des plus grandes questions qu’il traite. Sébastien Balibar est physicien et directeur de recherche CNRS au laboratoire de physique statistique de l’École normale supérieure".
- piemme
- Message(s) : 18
- Inscription : 30 Sep 2005, 10:47
par canardos » 10 Jan 2006, 12:36
effectivement...il y a des coins, notamment dans le fameux rift qui a donné naissance aux lacs de l'est africain ou les couches sont tellement fragmentées qu'on est obligé d'aller un peu plus loin, la ou ces couches sont moins bouleversées, pour retrouver la sédimentation originelle et recadrer les datations.
- canardos
- Message(s) : 18
- Inscription : 23 Déc 2005, 16:16
par titi » 11 Jan 2006, 14:14
(piemme @ mardi 10 janvier 2006 à 12:11 a écrit : Pour info : j'ai entendu il y a peu sur France Culture un scientifique, Sébastien Balibar, expliquer très clairement et de manière très imagée en quoi consistait, entre autres choses, le carbone 14. D'après ce que j'ai compris, un chapitre de son dernier bouquin, intitulé "la pomme et l'atome : 12 histoires de physique contemporaine", lui est consacré.
Les éditions Odile Jacob présente présente ainsi le bouquin :
"Où est l’Homme dans l’Univers ? Que se passe-t-il à l’intérieur des atomes ? Einstein avait-il toujours raison ? Comment apparaissent les formes dans la nature ? Où allons -nous ? Les réponses de Sébastien Balibar surprendront car la physique qu’il invite à partager commence en regardant le ciel, l’écoulement d’un liquide, la couleur d’une flamme, la forme d’un cristal, en soupesant une table, en écoutant le vent ou le tintement d’un verre, en faisant de la bicyclette ou en jouant du piano. Avec humour et passion, c’est pourtant bien des plus grandes questions qu’il traite. Sébastien Balibar est physicien et directeur de recherche CNRS au laboratoire de physique statistique de l’École normale supérieure".
yep, je suis en train de le lire
c'est quand même un peu ardu, surtout la partie "physique quantique", même si certaines idées plus simples sont largement accessibles (telle celle sur le carbone 14 ou l'originalité du couple terre-lune)
- titi
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