La charte d'Amiens

Message par Valiere » 15 Jan 2006, 11:50

« La charte d’Amiens
de 1906 à Aujourd’hui »
de Volonté anarchiste
groupe Fresnes-Antony
Fédération Anarchiste
Juin 1987
85 pages


LE DEBAT ET LES ENJEUX DE LA CHARTE D’AMIENS



Nous allons, certainement, très bientôt pouvoir disposer de plusieurs livres sur la charte d’Amiens...
Mais pour l’instant, très peu sont disponibles. Je viens de me procurer une brochure fort intéressante datant de 1987 sur la question...
On y trouve une introduction présentant le cadre historique, l’ensemble des débats avec les différentes interventions ainsi qu’un regard de libertaires sur la charte d’Amiens « d’aujourd’hui » .
L’auteur collectif rappelle que la CGT « doit ses origines à la Fédération nationale des syndicats ».
La F.N.S est, faut-il le rappeler depuis sa naissance en 1886 sous la tutelle du parti ouvrier guesdiste ».
Pour Jules Guesde, l’un des premiers marxistes français, le syndicat doit être la courroie de transmission du parti et rien d’autres...
Voici là quelques éléments de compréhension fort intéressants qui expliquent l’intensité du débat au congrès d’Amiens entre des militants guesdistes convaincus, des anarchistes fort actifs et de nombreux syndicalistes « réformistes » ou indépendants....

La CGT née officiellement en 1895 à Limoges s’est renforcée lors de sa fusion avec les bourses du travail au congrès de Montpellier en 1902.
C’est un syndicat puissant, représentatif avec lequel il faut compter qui poursuit et « conclut » le débat sur l’indépendance....
Toute la partie du congrès d’Amiens consacrée à la question des rapports parti(s) syndicat est passionnante car nous pouvons lire dans le texte toutes les interventions et bien saisir les rapports de force ainsi que les enjeux...
Ah nostalgie quand tu nous tiens !
Trois courants sont répertoriés à l’entrée du congrès : les partisans d’un lien entre le parti socialiste et la CGT, les anarchistes et anarcho-syndicalistes et les syndicalistes indépendants.
Chaque courant a pu disposer d’un temps suffisant pour y prendre la parole, grâce à l’intervention prévue de trois orateurs par « tendance »....
Une véritable démocratie syndicale était mise en pratique...
Les héritiers de ce congrès, notamment ceux qui ont détenu les commandes des différentes organisations qui ont succédé à la CGT n’ont rien retenu de la leçon...
C’est ainsi qu’à la FEN, avant sa scission, chaque courant de pensée avait un temps de parole proportionnel à sa représentativité...Des tendances pouvaient disposer de 5 à 10 minutes à répartir en plusieurs intervenants pendant que les majoritaires disposaient au total de quelques heures !

La charte d’Amiens est la résultante d’une alliance entre les syndicalistes révolutionnaires et les syndicalistes réformistes pour un maintien de l’indépendance syndicale par rapport aux partis et par rapport à l’Etat. Elle est aussi un texte qui affirme que le syndicalisme « prépare l’émancipation intégrale, qui ne peut se réaliser que par l’expropriation capitaliste ; il préconise comme moyen d’action la grève générale ».... et non les journées d’actions répétitives sans lendemain, secteur par secteur !

Il est incontestable qu’une majorité nette du congrès d’Amiens était composée de révolutionnaires et de libertaires. Pour preuve ce vote par 484 voix contre 300 ( 49 blancs et 39 nuls » d’une proposition d’Yvetot souhaitant que : « la propagande anti-militariste et antipatriotique devienne toujours plus intense et toujours plus audacieuse... »

L’analyse un peu fine montre qu’à ce congrès, au-delà d’un rapport de force réel qui finira par s’inverser après la première guerre mondiale, les syndicalistes révolutionnaires qui y ont joué un rôle essentiel voulaient sauver l’essentiel : éviter une domestication du syndicalisme et la remise en cause de son indépendance ....Ont-ils réussi ? Partiellement seulement car aujourd’hui le péril demeure et de plus en plus, l’Etat et la Communauté Européenne cherchent à intégrer les syndicats . Certaines directions ont montré d’ailleurs qu’elles n’étaient pas insensibles à l’appel...

Ce petit livre vaut le « déplacement » autant par la reproduction des interventions des orateurs que par l’analyse qui y est faite par des héritiers des syndicalistes révolutionnaires ...
Que l’on soit d’accord ou pas avec eux, ils ont constitué et constituent un courant syndical historique important.

Valière
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Message par Sterd » 15 Jan 2006, 12:29

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Message par Valiere » 15 Jan 2006, 20:38

Non c'est toi qui ne lit pas puisque là ce n'est pas un positionnement mais une critique de livre!
Tu me dois un verre de jus d'orange à la fêyte de LO ( je n'ai jamais bu un verre de vin de ma vie)
Valiere
 
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Message par Sterd » 15 Jan 2006, 20:52

Non, tu bégayes. Sous la forme d'une fiche de lecture parodiant le style pénible d'un instituteur de camapgne, tu continues à distiller les mêmes arguments ridicules en faveur d'un texte parfaitement dépassé.
Sterd
 
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Message par Valiere » 16 Jan 2006, 11:29

a écrit :Non, tu bégayes. Sous la forme d'une fiche de lecture parodiant le style pénible d'un instituteur de camapgne, tu continues à distiller les mêmes arguments ridicules en faveur d'un texte parfaitement dépassé.



Voici beaucoup de mépris pour les instituteurs de campagne et leur style...
L'intérêt du livre c'est le contenu même puisqu'il y a l'intégralité des débats...
Valiere
 
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Message par Ottokar » 16 Jan 2006, 13:18

Valière a raison, faut pas se moquer des instits, et je ne vois pas pas particulièrement pourquoi il faudrait se moquer davantage des instits de campagne ! quand on veut se moquer du style, on dit curé de campagne, et on peut ajouter "curé laïque" si on veut... mais faut-il se moquer du style ? Personnellement, c'est davantage le fond et les préoccupations de l'auteur de ces multiples notes (écrites pour d'autres que nous, balancées en copier-coller) qui me désole ! Enfin, chacun est libre... mais faut pas en abuser ! :roll:
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Message par Bertrand » 16 Jan 2006, 15:13

(Ottokar @ lundi 16 janvier 2006 à 13:18 a écrit :Valière a raison, faut pas se moquer des instits, et je ne vois pas pas particulièrement pourquoi il faudrait se moquer davantage des instits de campagne !

C'est vrai ça.
C'est à se demander si Sterd n'a pas eu une scolarité gâchée par un instit à l'haleine fétide. :whistling_notes:
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Message par Valiere » 16 Jan 2006, 16:21

a écrit :Valière a raison, faut pas se moquer des instits, et je ne vois pas pas particulièrement pourquoi il faudrait se moquer davantage des instits de campagne ! quand on veut se moquer du style, on dit curé de campagne, et on peut ajouter "curé laïque" si on veut... mais faut-il se moquer du style ? Personnellement, c'est davantage le fond et les préoccupations de l'auteur de ces multiples notes (écrites pour d'autres que nous, balancées en copier-coller) qui me désole ! Enfin, chacun est libre... mais faut pas en abuser ! 



D'abord je n'envoie que mes "productions", ensuite je ne mets que ce qui peut intéresser les camarades révolutionnaires et pour terminer : c'est pour un débat et là malheureusement il y a confusion entre l'indépendance politique (qui est un leurre) et l'organisationnelle.... Donc au lieu de tempester, débats
Valiere
 
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