la tromperie dans le texte

Et lutte contre les pseudo-sciences et les obscurantismes

Message par canardos » 24 Jan 2006, 12:25

dans Cyberpresse:

a écrit :

[center]Les politiciens piégés par un logiciel[/center]

Yves Grandmontagne
23 janvier 2006


L'Université de Queens en Ontario a développé un algorithme qui mesure le degré de tromperie dans un texte, et l'a testé...

La fin du mensonge politique serait-elle proche ? L'Université de Queens, au Canada, a testé au cours des dernières élections canadiennes un logiciel qui mesure le degré de tromperie dans un texte.

Le choix d'une élection pour tester ce produit et son algorithme est significatif de l'opinion que portent les universitaires sur le discours des politiques !

Pour développer son algorithme, l'Université de Queens s'est basée sur les travaux de l'Université du Texas. Cette dernière a en effet développé des formules pour trouver les informations mensongères contenues dans les courriels des employés d'Enron – le plus gros scandale financier qu'a connu les États-Unis – sur une période de trois ans.

Le programme développé par l'Université du Texas étudie la corrélation du langage spécifique adopté par une personne qui n'est pas sincère.

L'algorithme de Queens serait basé sur un certain nombre de critères linguistiques, comme la fréquence de l'usage de la première personne et les mots et expressions susceptibles d'afficher des émotions négatives (comme «however» ou «unless»).

Il permettrait même de détecter des signes de spin - des «apparences» sémantiques - repérés à partir de l'usage d'expressions anglaises inhabituelles, et qui qualifieraient des mensonges dans le parler ou l'écrit de la personne.

La première conclusion de l'usage du programme révélerait – à prendre avec précaution selon l'avertissement de ses développeurs eux-mêmes – qu'un parti politique au pouvoir chercherait plus à tromper que ses concurrents…

canardos
 
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Message par canardos » 25 Jan 2006, 07:55

encore un article pour expliquer comment l'algorythme en question fonctionne.

malheureusement, il n'y a encore qu'une version anglophone.

a écrit :

[center]Elections canadiennes: un algorithme contre la langue de bois [/center]

(Agence Science-Presse) -

À quelques heures du vote au Canada, c'est trop tard pour détecter qui dit vrai parmi les chefs, mais un chercheur de l'Université Queen's, en Ontario, n'a pas voulu laisser passer l'occasion de mousser sa dernière créature: un algorithme censé détecter la langue de bois des politiciens.

Et plus précisément ce que les anglophones appellent le spin: "un texte ou discours dont la signification apparente n'est pas la véritable pensée de la personne qui le dit ou l'écrit", suivant la définition de ce chercheur, David Skillicorn.

Son équipe a analysé la façon dont sont utilisés 88 mots "trompeurs", à l'intérieur de discours de trois des chefs pendant la présente campagne électorale. Puis, ils ont calculé leur fréquence dans chaque discours, ce qui leur a donné une moyenne pour chacun des chefs (à l'exception de Gilles Duceppe, parce que seuls des discours en anglais ont été analysés).

Résultat: Paul Martin utilise ces "mots-magiques" 124 fois par discours, Jack Layton 88 fois et Stephen Harper, 73 fois.

Cela signifie-t-il que les discours de Paul Martin sont plus trompeurs, ou plus farcis de langue de bois que les autres? En un sens, oui, mais c'était prévisible, explique Millikorn: "je pense qu'il est normal que tout parti au pouvoir utilise le spin plus souvent que les partis concurrents; il a un bilan à défendre".

L'algorithme s'appuie sur un modèle psychologique construit par l'Américain James Pennebaker, de l'Université du Texas. Intéressé par le mensonge, ce dernier a découvert des points communs associés à la tromperie, comme l'usage moindre de pronoms personnels (je, moi, nous) et d'expressions relativistes telles que "toutefois" et "à moins que". Ces tendances sont probablement inconscientes, a-t-il dit, un peu comme les pupilles qui se dilatent ou le rythme de la respiration qui change lorsque quelqu'un ment.

Interrogé par le New Scientist, le porte-parole du parti libéral –qui ne doit pas être souvent interrogé par un magazine scientifique!– a répondu: "si c'est ce que montre l'algorithme, alors je pense que l'algorithme mérite d'être encore travaillé".

canardos
 
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