Communisation

Marxisme et mouvement ouvrier.

Message par Patlotch » 27 Jan 2006, 01:43

[quote=" (Puig Antich @ vendredi 27 janvier 2006 à 01:29"]
Je te remercie pour la réponse, qui donne une idée plus claire que les posts précédent je trouve de comment tu envisages les choses...
Si tu veux avoir une autre idée de la question, un texte d'un membre de TC, avec un passage pas à proprement parler théorique, sur la façon dont ça pourrait se passer. Je ne me risquerais pas à cet exercice, mais c'est intéressant. C'est une vision plutôt anarchiste de la communisation.

voir la deuxième partie du texte "Sur le courant communisateur"

communisation vs socialisation
Patlotch
 
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Message par Bernard » 27 Jan 2006, 05:28

"Les antagonismes des classes une fois disparus dans le cours du développement, toute la production étant concentrée dans les mains des individus associés, alors le pouvoir public perd son caractère politique. Le pouvoir politique, à proprement parler, est le pouvoir organisé d'une classe pour l'oppression d'une autre. Si le prolétariat, dans sa lutte contre la bourgeoisie, se constitue forcément en classe, s'il s'érige par une révolution en classe dominante et, comme classe dominante, détruit par la violence l'ancien régime de production, il détruit, en même temps que ce régime de production, les conditions de l'antagonisme des classes, il détruit les classes en général et, par là même, sa propre domination comme classe.

A la place de l'ancienne société bourgeoise, avec ses classes et ses antagonismes de classes, surgit une association où le libre développement de chacun est la condition du libre développement de tous.
" - Le Manifeste.

Kark Marx était-il "communisateur" ?
Bernard
 
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Message par Patlotch » 27 Jan 2006, 08:25

(Bernard @ vendredi 27 janvier 2006 à 05:28 a écrit :Kark Marx était-il "communisateur" ?

T'as qu'à lui demander :marx:
Patlotch
 
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Message par com_71 » 27 Jan 2006, 09:31

(communisation a écrit :L’impasse citoyenniste et l’impossibilité de l’abolition de cette impasse débouchent sur l’exigence du communisme universel sans transition, le caractère époustouflant, démesuré de l’exigence est médié par le sérieux et l’inépuisable patience des gens qui lancent le projet. Notre optimisme radical et tranquille est notre seule arme, il nous a porté jusqu’à la situation dans laquelle la communisation prouve sa possibilité réelle, par l’évidence de la résolution qu’elle est du problème de la révolution prolétarienne abolissant le capital et le prolétariat. Nous sommes en meeting permanent jusque là.


Entrée libre...
L’intérêt ne pense pas, il calcule. Les motifs sont ses chiffres. K. Marx, « Débats sur la loi relative au vol de bois » 1842.
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Message par Patlotch » 27 Jan 2006, 12:31

(Bernard @ vendredi 27 janvier 2006 à 05:28 a écrit :Kark Marx était-il "communisateur" ?

OUI et NON.

Avec une réserve préalable, être communisateur, c'est faire la révolution comme abolition du capital et du prolétariat. D'ailleurs tu as mis des guillemets.

Le passage du Manifeste que tu cites montre clairement en quoi la communisation hérite de la conception du communisme chez Marx. On en trouve d'autres dans L'idéologie Allemande.

Plus tard, quand Marx envisage le passage au communisme de façon plus concrète (après la Commune, critique du prog. de Gotha... et plus généralement de la social-démocratie allemande), se pose la question des phasages, de la transition, des étapes... que prolongeront Engels et des théoriciens du socialisme. Il n'a pas abandonné pour autant les concepts précédents. Il s'agit d'un autre point de vue et d'une autre fonction théorico-politique, avec ses implications immédiates, stratégiques et tactiques.

Au niveau conceptuel, on pourrait dire que OUI Marx est communisateur, mais au niveau théorico-politique, NON, ce qu'il envisage comme passage au communisme, c'est une transition avec dictature du prolétariat... Il est en quelque sorte le premier théoricien du "programmatisme", c'est-à-dire de la transition "socialiste". Il ne peut pas en son temps théoriser autre chose, parce que les conditions de développement du capitalisme ne le permettent pas. On est massivement en subsomption (domination, subordination) formelle, sur la base de la plus-value absolue, seuls certains secteurs de la grande industrie jouent sur la plus-value relative en augmentant la productivité par les progrès techniques... On peut même envisager une diminution du temps de travail (qui annonce Jospin =D> ), une meilleure vie pour le monde ouvrier, les deux premiers tiers du vingtième siècle le montreront, du moins dans les pays du capitalisme avancé, et c'est ce que gagnera le mouvement ouvrier, parce que ce sera aussi l'intérêt du capitalisme de s'adapter (Puig Antich a raison de me le faire remarquer plus haut). L'évolution vers la domination réelle, sociétale, du capital, ne fait que poindre, dans la partie limitée du monde capitaliste, que Marx a sous les yeux, et il ne peut qu'en esquisser les caractéristiques (Grundrisse, 6ème chapitre inédit...). Cette subordination devient globale dans les années 60, avec ce qui s'en suit, la défaite du mouvement ouvrier mondial, la caducité de la vision programmatiste (socialiste), la restructuration dans la globalisation, la rupture dans la théorie de la révolution...

En résumé ce qu'il importe de saisir c'est que de même que le capitalisme a une histoire - c'est l'histoire de la lutte des classes - de même la conception que l'on peut avoir du communisme est liée à cette histoire, dans la praxis opposant les deux classes avec la nature double du prolétariat, classe du capital et classe de son abolition. C'est pourquoi nous ne pouvons plus aujourd'hui avoir la conception de la révolution communisme qui était celle de Marx en son temps. Ce qui reste, ce sont les contenus, les incontournables mesures à prendre pour passer du capitalisme au communisme, la nécessité de détruire ce qui le caractérise dans son essence, juqu'à l'abolition des classes, dont le prolétariat. C'est en quoi l'oeuvre de Marx comporte des aspects conjoncturels caduques, des projections qui se sont avérées justes et d'autres fausses, et des aspects fondamentaux qui demeurent actuels et féconds.
Patlotch
 
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Message par Puig Antich » 27 Jan 2006, 12:42

a écrit :Il ne peut pas en son temps théoriser autre chose, parce que les conditions de développement du capitalisme ne le permettent pas.



Elles ne le permettent pas, mais la question que je me pose c'est : est-ce qu'elles le permettent aujourd'hui ? A côté du développement capitaliste dans certains pays, il y à une descente aux abîmes dans d'autres ; la guerre menace toujours de son spectre l'ensemble du monde capitaliste ; les tâches d'une réforme agraire minimale ne sont elles-mêmes pas réalisées de partout, loin de là ; le prolétariat est une classe minoritaire dans de larges zones, où le problème quotidien est comment survivre... Une crise risque de plonger dans la misère des populations qui ne l'avait pas connues depuis longtemps (tu fais allusion aux "couches moyennes occidentales").

La production est certes énorme, les villes sont gigantesques, mais leurs formes ne sont pas orientées vers la satisfaction des besoins, plutôt vers la production en masse de gadgets inutiles répondant aux besoins de la reproduction du capital....

Dans ces conditions un passage immédiat et sans transition au communisme me parait, malheureusement, pas évident ... ou au moins, celà se fera de manière combinée avec d'autres formes, "programmatiques", etc... A moins que je n'ai pas encore compris ce qui constitue la base matérielle d'un "passage sans transition au communisme" ?
Puig Antich
 
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Message par Patlotch » 27 Jan 2006, 13:05

(Puig Antich @ vendredi 27 janvier 2006 à 12:42 a écrit :
a écrit :Il ne peut pas en son temps théoriser autre chose, parce que les conditions de développement du capitalisme ne le permettent pas.


Elles ne le permettent pas, mais la question que je me pose c'est : est-ce qu'elles le permettent aujourd'hui ? A côté du développement capitaliste dans certains pays, il y à une descente aux abîmes dans d'autres ; la guerre menace toujours de son spectre l'ensemble du monde capitaliste ; les tâches d'une réforme agraire minimale ne sont elles-mêmes pas réalisées de partout, loin de là ; le prolétariat est une classe minoritaire dans de larges zones, où le problème quotidien est comment survivre... Une crise risque de plonger dans la misère des populations qui ne l'avait pas connues depuis longtemps (tu fais allusion aux "couches moyennes occidentales").

La production est certes énorme, les villes sont gigantesques, mais leurs formes ne sont pas orientées vers la satisfaction des besoins, plutôt vers la production en masse de gadgets inutiles répondant aux besoins de la reproduction du capital....


Franchement, je me pose aussi ces questions, et même si certains des communisateurs projettent la crise ouvrant à la révolution sous 20 ans, on peut les trouver optimistes. Il est vrai aussi que les choses peuvent s'accélérer, se dégrader très rapidement, et pour ma part, si la communisation me semble la seule perspective révolutionnaire réaliste et sérieuse sur le plan théorique, elle contient aussi, formulée aujourd'hui, un part de pari. On verra ce qui s'affirmer plus tard. Un pari communiste en vaut bien d'autres... On ne peut pas tous être raéliens ou fans de Houellebecq...

a écrit :Dans ces conditions un passage immédiat et sans transition au communisme me parait, malheureusement, pas évident ... ou au moins, celà se fera de manière combinée avec d'autres formes, "programmatiques", etc... A moins que je n'ai pas encore compris ce qui constitue la base matérielle d'un "passage sans transition au communisme" ?


Par immédiateté de la révolution, on entend qu'elle se produit à un moment donné comme dépassement des limites que les luttes revendicatives ou politiques rencontrent actuellement. Le passage "immédiat sans transition" n'est pas pour tout de suite, et on n'y peut pas grand chose. C'est la critique de l'immédiatisme.

Par ailleurs la communisation est aussi une forme de transition, mais sur la base de ruptures radicales poursuivies par les luttes révolutionnaires. Personnellement, je vois assez bien un chaos entre capitalisme et communisme, dans un bras de fer de plusieurs décennies, un siècle ? une guerre de cent ans ?

Il y aura nécessairement, dans cette transition communisatrice, des formes d'organisation, d'auto-organisation, et des formes de programmation des objectifs à coordonner etc. mais elles ne seront pas un but en elles-mêmes, ni ne constitueront une étape stable, et encore moins un pilotage de type étatique, ce que suggère "dictature du prolétariat" avec prise du pouvoir et même, pour certains qui en rêvent, utilisation de l'Etat à des fins révolutionnaires, ce qui est tout sauf enthousiasmant.

Enfin et surtout, TC introduit la notion de cycle de luttes, et considère que celui dans lequel nous sommes entrés pose la question de la reproduction du capital et du prolétariat comme classe des producteurs. La prochaine crise sera pour eux une crise de reproduction non d'un capital particulier ou localisé, mais du capital global à l'échelle mondiale. Ils peuvent se tromper. Ils ne seraient pas les premiers.

D'autres théoriciens ont une vision différente de cette transition communisatrice. Cf Loren Goldner Fictitious Capital and the Transition Out of Capitalism
Patlotch
 
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Message par Puig Antich » 27 Jan 2006, 13:28

a écrit :Il y aura nécessairement, dans cette transition communisatrice, des formes d'organisation, d'auto-organisation, et des formes de programmation des objectifs à coordonner etc. mais elles ne seront pas un but en elles-mêmes, ni ne constitueront une étape stable, et encore moins un pilotage de type étatique, ce que suggère "dictature du prolétariat" avec prise du pouvoir et même, pour certains qui en rêvent, utilisation de l'Etat à des fins révolutionnaires, ce qui est tout sauf enthousiasmant.


Ce que suggére "dictature du prolétariat", ça dépend pour qui.... Puis, parmi tous ceux qui ont ce référent, personne ne la considére comme un but en soi.

Ce qu'on entend enfin par "état prolétarien" peut aussi varier. Ce qui est sûr, c'est que la définition minimale de l'Etat, c'est "une bande d'hommes - et de femmes - armés". Il faudra une telle bande pour faire la révolution. Aprés, l'Etat dans le sens de machine bureaucratique, avec une codification rituelle, le pouvoir et sa reproduction augmentée qui devient l'objectif en soi, ... ça, si on peut s'en passer, c'est cool. Mais n'est-ce pas justement l'inverse de ce que doit être la dictature du prolétariat ?


Sur le reste, pas d'objection, il faut que je me documente...
Puig Antich
 
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Message par Patlotch » 27 Jan 2006, 15:37

(Puig Antich @ vendredi 27 janvier 2006 à 13:28 a écrit : Ce que suggére "dictature du prolétariat", ça dépend pour qui.... Puis, parmi tous ceux qui ont ce référent, personne ne la considére comme un but en soi.

Ce qu'on entend enfin par "état prolétarien" peut aussi varier. Ce qui est sûr, c'est que la définition minimale de l'Etat, c'est "une bande d'hommes - et de femmes - armés". Il faudra une telle bande pour faire la révolution. Aprés, l'Etat dans le sens de machine bureaucratique, avec une codification rituelle, le pouvoir et sa reproduction augmentée qui devient l'objectif en soi, ... ça, si on peut s'en passer, c'est cool. Mais n'est-ce pas justement l'inverse de ce que doit être la dictature du prolétariat ?


Certes, mais ta question n'est-elle pas alors que de mots ? On en finirait comme Bernard à considérer que l'on peut mettre la même chose sous dictature du prolétariat, et sous communisation. C'est bien pourquoi il faut aller aux concepts, et pas seulement aux formes, aller aux formes en mouvement, en devenir dans leurs contradictions en contenus, et pas seulement comme stades, statiques, d'étapes.

Si "la dictature du prolétariat" n'est pas une fin en soi, un aboutissement, comment se produit le communisme ? Comment se produit le so called "dépérissement de l'Etat" ? L'abolition de la valeur, du salariat, de la propriété etc. ? La "dictature du prolétariat", dans sa compréhension par le mouvement ouvrier au début du siècle, pouvait se concevoir comme parachèvement de l'évolution des "forces productives" et leur libération de l'emprise de la valeur, des "rapports de production". L'URSS ne pouvait y échapper, et Lénine savait bien qu'en fait de "dictature du prolétarait" il instituait peu ou prou un capitalisme d'Etat sous la direction d'un parti au départ ouvrier... Avec ce qui s'en suit, la création d'une "classe" bureaucratique, économico-politique, comme ersatz de bourgeoisie capitaliste déficiente historiquement à la fin du tzarisme, "classe" qui continuera de se nommer PCUS jusqu'au bout, jusqu'à Gorbatchev-Eltsine : c'est bien se qui explique que les mêmes personnes se "reconvertissent" : tout a changé = rien, pour le prolo, au fond. Cette "classe" cumule directions politique et économique, qui sont séparées dans le capitalisme bourgeois, d'où les deux formes du Spectacle que distinguera Debord en 67: intégré et diffus, puis, en 88, avant la chute du mur : concentré. Rien n'a véritablement "dégénéré", on ne peut guère envisager rétrospectivement une issue très différente, la possibilité de changer le rapport social du point de vue du prolétaire, de l'ouvrier russe. L'ultra-gauche avait vu juste dès les années vingt à cet égard et la chute du mur lui a donné historiquement raison. On a beaucoup entendu à cette époque : "personne n'avait prévu l'effondrement du communisme..." Evidemment, pour les communistes qui avaient compris la nature du régime soviétique depuis 70 ans, ce n'était pas un "retour au capitalisme", ce n'était qu'un changement de formes de ce qui, au fond, n'avait jamais changé dans le rapport social d'exploitation.

Aujourd'hui, qui veut développer jusqu'au bout les forces productives pour faire la révolution ? Il semble que le capitalisme n'ait pas attendu, et qu'il n'a produit comme progrès (scientifique, technique...) que ce qui est adéquat à son système, à la logique de la valeur.

Sur l'Etat.
Les conceptions de la dictature du prolétariat se fondent sur une prise de pouvoir d'un Etat qui n'est pas défini hors du temps, comme a minima "une bande d'hommes - et de femmes - armés", mais comme le remplacement de l'Etat bourgeois dans ses caractéristiques d'Etat moderne, telles que Marx les analyse dès ses écrits de jeunesse, et dont les nouveaux "prolétaires dictateurs" héritent. En essence, en contenu, c'est toujours l'Etat issu de la Révolution française, l'Etat hégélien, l'Etat bourgeois, et son pendant "la société civile" : tout ce qui se réfère à ce dyptique (sans parler de la Nation, de la république, et même de la démocratie), relève de la philosophie politique pré-marxienne, et pas de la théorie communiste. Tant qu'on est dans le capitalisme, on n'en sort pas, les deux s'adaptent ensemble. Et tant qu'on sera dans le bras de fer de la communisation, entre capitalisme et communisme, c'est à cette nature de l'Etat et de la "société" que seront confrontés les prolétaires dans leurs luttes, qui ne pourraient que se refléter au niveau de l'Etat, entre sa conservation et sa destruction : vouloir à la fois un pouvoir d'Etat ouvrier et le communisme, c'est une antinomie, une contradiction dans les termes. Ceux qui viseront l'objectif ou s'arrêteront au stade de créer un Etat démocratique ou un pouvoir d'Etat ouvrier deviendront de fait contre-révolutionnaires dans le processus, quelle que soit leur origine sociale et leur drapeau.

Même s'il y a un temps étatique dans le processus, c'est contre sa constitution que se poursuivra la révolution. S'il existe un "Etat ouvrier", les révolutionnaires deviendront contre l'Etat ouvrier dans le même mouvement qu'ils poursuivront la destruction du capital et la dissolution des classes. Les révolutionnaires ne voudront pas rester "ouvriers", et aucun membre d'un quelconque Etat ne sera plus un ouvrier mais un obstacle au communisme, et ça, on peut déjà en avoir une idée aujourd'hui, dans les luttes ouvrières comme dans les partis dit ouvriers.
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Message par Bernard » 27 Jan 2006, 16:35

a écrit :D'autres théoriciens ont une vision différente de cette transition communisatrice. Cf Loren Goldner Fictitious Capital and the Transition Out of Capitalism

Il suffit en effet de jeter un coup d'oeil sur cet illisible bavargade de potache universitaire pour se rendre compte que sa "communisation" tient plus de la boule de cristal salonarde (voire méprisante) que d'une analyse de classe, telle que peut le concevoir et le vivre le/la militantE d'usine.

(Loren Goldner a écrit :The first task of such a world soviet would be to organize the global transition out of the production of value (in Marx’s sense of value). The world revolution will have presumably taken place when the ratio of C (constant capital) to V (variable capital), the organic composition of capital, is already very high, meaning that value is already obsolete. But what is the basis of value? It is the social cost of reproducing the existing productive work force of the two departments I and II. The revolution would accelerate the development of the productive forces on a global scale to truly free production and reproduction from the value form.


(Traduction a écrit :La première tâche du soviet planétaire serait de mettre en place un dispositif global de transition afin de s’affranchir de toute production de « Valeur » – ce terme étant à comprendre au sens que Marx lui donnait dans le Capital. Il est raisonnable de postuler que la révolution mondiale aura eu lieu lorsque le ratio entre le Capital constant [C] et le Capital variable [V] aura atteint un seuil élevé, soit lorsque la valeur elle-même sera déjà caduque. A voir les choses simplement, qu’est ce que la valeur ? C’est l’ensemble des coûts (sociaux) nécessaires à la reproduction des forces productives sachant qu’elles se constituent à la fois comme moyens de production et comme moyens de consommation. Par la révolution mondiale, le développement des forces productives se sera largement libéré à une échelle de masse tant de la production sous sa forme valorisé que de sa propre reproduction sous cette même forme.


Je n'en dirais pas plus long.
Bernard
 
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