effet de serre climat et energie

Et lutte contre les pseudo-sciences et les obscurantismes

Message par canardos » 08 Fév 2006, 22:18

a écrit :

Le mercredi 08 février 2006


[center]L'éruption du Krakatoa a ralenti le réchauffement des océans[/center]

Agence France-Presse

Paris


L'éruption du volcan Krakatoa en 1883 en Indonésie a ralenti le phénomène de réchauffement des océans et d'élévation du niveau de la mer au XXe siècle, selon des travaux publiés jeudi par Nature.

"«Le refroidissement de l'océan en surface induit par l'éruption volcanique a pénétré dans des couches plus profondes et a persisté pendant des décennies après l'événement», indique cette recherche, basée sur une analyse de douze modèles de simulation sur la période 1880-2000.

«Ce remarquable effet sur la structure thermique océanique a une durée beaucoup plus longue que ce qui avait été supposé précédemment et est suffisant pour compenser une grande partie du réchauffement des océans et de l'élévation du niveau de la mer dus à l'activité humaine», selon l'équipe de chercheurs, dirigée par le spécialiste américain du climat Peter Gleckler (Lawrence National Livermore Laboratory, Californie).

Les projections volcaniques du Krakatoa ont contribué à absorber les rayons du soleil, provoquant ainsi un refroidissement anormal de la surface de l'océan qui s'est propagé ensuite aux couches plus profondes de la mer, explique la revue.

Les 26 et 27 août 1883, l'explosion du Krakatoa fut le plus grand phénomène terrestre jamais observé, déclenchant des vagues de quarante mètres de haut selon des témoignages, qui dévastèrent les rivages de Java et de Sumatra et firent le tour du monde, avec des effets sentis jusque dans la Manche.



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Message par canardos » 12 Fév 2006, 09:06

a écrit :

[center]Le réchauffement climatique mondial le plus durable depuis 1200 ans (étude)[/center]

AFP 09.02.06 |


Le réchauffement climatique sur la planète à la fin du 20e siècle n'a jamais été aussi grand et durable depuis les 1.200 dernières années, selon une étude publiée jeudi aux Etats-Unis.

Les climatologues, Timothy Osborn et Keith Briffa de l'Université d'East Anglia en Grande Bretagne, ont conduit des analyses sur quatorze différents sites dans l'hémisphère nord, mesurant les anneaux de croissance annuelle de troncs d'arbres, des couches de carottes glaciaires et de sédiments contenant des fossiles de coquillages. Ces mesures permettent de déterminer assez précisément les températures à différentes périodes.

Ils ont comparé ces données aux températures remontant à 1856, année depuis laquelle elles sont relevées scientifiquement.

Ces chercheurs ont conclu que la période actuelle de réchauffement atmosphérique est la plus forte mais aussi la plus longue depuis le neuvième siècle.

Leur étude, qui va encore alimenter le débat en cours sur les causes du réchauffement actuel du climat, paraît dans le revue américaine Science datée du 10 février.

Pour tenter de déterminer si cette montée des températures reflète ou non une fluctuation naturelle du climat, ces scientifiques ont comparé l'ampleur relative du réchauffement actuel dans l'hémisphère nord à d'autres périodes de refroidissement et de réchauffement climatiques depuis l'année 800.

Ils se sont aussi appuyés sur différents journaux tenus par des personnes ayant vécu à différentes époques depuis le Moyen-Age et témoignant de phénomènes climatiques particuliers comme par exemple le gel d'un canal en Belgique et aux Pays Bas au cours des ans.

Timothy Osborn et son collègue ont pu établir des indices confirmant une période de réchauffement important au Moyen-Age entre 890 et 1.170 dans l'hémisphère nord.

Ils ont aussi relevé des données indiquant une longue période de refroidissement du climat entre 1580 et 1850, que l'on appelle communément "la mini-ère glaciaire".

Les anneaux de croissance de troncs d'arbres vivant plusieurs siècles ont été analysés en Scandinavie, en Sibérie et dans les Montagnes Rocheuses aux Etats-Unis. Un espace plus important entre deux anneaux indique des températures plus chaudes cette année là qui ont permis une croissance plus grande de l'arbre.







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Message par Crockette » 13 Fév 2006, 11:57

Sur l'éruption volcanique du Krakatoa : il y en a eu une en 535 ap JC, elle a été la cause du plus grand boulversement écologique de la planète (pendant l'histoire de l'homme du moins), notamment des périodes de sécheresses et de froid partout sur les continents.

Concernant les poches d'hydrate de méthane, c'est une bombe à retardement aussi, car de nouvelles technologie de pompage de pétrole vont être mises en oeuvre partout sur la planète :

Les plates forme pétrolières vont progressivement être remplacées par des bateaux qui pourront forer jusqu'à trois mille mètre (à partir du fond des océans et pas du bateau) : donc les dangers de toucher une poche d'hydrate de méthane vont se multiplier.



Crockette
 

Message par canardos » 13 Fév 2006, 14:55

tu y tiens vraiement à ton effondrement des civilisations lié à l'éruption du krakatoa en 535....

reflechis, l'éruption du krakatoa en 1883 qui était largement aussi importante puisqu'elle a diminué la hauteur du volcan de pres de 2000 metres a semble-t-il bien eu quelques répercussions climatiques pendant 2 ou 3 ans, mais n'a entrainé aucun bouleversement majeur sur la planète!
canardos
 
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Message par canardos » 15 Fév 2006, 14:05

dans le Monde:

a écrit :

[center]La France risque de subir une troisième année de sécheresse[/center]

LE MONDE | 15.02.06 |


Le déficit pluviométrique de janvier renforce le risque de subir une troisième sécheresse de suite en France cet été. La ministre de l'écologie, Nelly Olin, qui réunit le comité de suivi de la sécheresse, mercredi 15 février, avec le ministre de l'agriculture, Dominique Bussereau, devait donc renouveler l'appel aux agriculteurs, encouragés à renoncer aux plantes trop gourmandes en eau, en particulier le maïs, qui doit être irrigué lorsque l'eau manque le plus. Le 5 janvier, la ministre avait prévu pour cet été des mesures de restrictions "beaucoup plus draconiennes que l'an dernier", en n'excluant pas des "coupures d'eau potable".

Le mois de janvier a confirmé la tendance redoutée. "Après un automne sec, le mois de janvier a été globalement très déficitaire sur l'ensemble de la France, sauf sur l'extrême Sud, où la pluie et la neige sont tombées en abondance les derniers jours", constate Michel Schneider, responsable des analyses du climat à Météo France.

Les spécialistes estiment que même des pluies soutenues, tombant jusqu'au début de mai, ne suffiraient pas à combler le déficit dans la plupart des régions. "La recharge des nappes, en fin d'automne et début d'hiver, a été pour l'instant extrêmement faible sinon nulle en beaucoup d'endroits et la situation, qui fait suite à une année particulièrement sèche, a empiré", affirme Yves Noël, du Bureau de recherches géologiques et minières.

Les conséquences d'une nouvelle sécheresse seraient multiples : impact sur les milieux naturels, restrictions de la consommation d'eau potable, menaces sur la production d'énergie et sur la production agricole. Au total, les indemnités versées pour la sécheresse de 2005 seront comprises entre 210 et 220 millions d'euros.

Gaëlle Dupont (avec AFP)

canardos
 
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Message par canardos » 16 Fév 2006, 08:01

le bilan du protocole de Kyoto, dans Libération:

a écrit :

Le protocole de Kyoto souffle aujourd'hui sa première bougie, mais le gâteau est insipide pour les acteurs qui se mobilisent contre le réchauffement climatique. De l'avis de Greenpeace ou du Réseau action climat et des climatologues, les objectifs de l'accord (­ 5,2 % des émissions en 2010 par rapport aux niveaux de 1990) ne permettront pas d'éviter un changement climatique majeur. Les émissions grimpent en Italie, au Canada, en Grande-Bretagne, en Autriche... et nombre de pays peinent à respecter leurs objectifs. Ainsi, en 2004, l'Europe à 15 affichait une baisse de 1,6 % par rapport à 1990, quand son objectif est de ­ 8 % d'ici à 2010. La France baisse timidement ses émissions de 0,8 % en 2004 mais quid de l'objectif de ­ 75 % d'ici à 2050 inscrit dans la loi d'orientation énergétique et le plan Climat 2004 ?

canardos
 
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Message par canardos » 16 Fév 2006, 14:30

dans la presse canadienne:

a écrit :

[center]Le réchauffement de l'Arctique est devenu inévitable[/center]

PC
Winnipeg


Une étude internationale impliquant quelque 120 scientifiques de 11 pays conclut que le réchauffement de l'Arctique est inévitable et qu'il faudra s'y adapter. Selon un spécialiste des glaces maritimes de l'Université du Manitoba, David Barber, la banquise polaire fond au rythme de 74 000 kilomètres carrés par année, une surface équivalente au lac Supérieur, et cela depuis trente ans.

«Ces chiffres sont très importants et ce n'est pas une tendance qui va se renverser d'elle-même», affirme M. Barber.

En fait, selon lui, la communauté scientifique croit que des facteurs aggravants sont à l'oeuvre et qu'il est impossible maintenant de renverser la situation.

«On ne changera pas les économies de la planète et on n'abandonnera pas notre dépendance aux carburants fossiles en une semaine, un an ou même dix ans, a-t-il ajouté. Mais il faut s'atteler à la tâche si l'on veut assurer une certaine stabilité pour les prochaines générations.»

«Pour arriver à minimiser les impacts les plus négatifs des changements climatiques, nous devrions revoir complètement notre style de vie dès demain, a affirmé Louis Fortier, de l'Université Laval, qui a dirigé la recherche internationale. Il nous faudrait abandonner nos automobiles et réduire les émanations de gaz à effet de serre de 60 à 80 pour cent, mais tout cela causerait des difficultés énormes.»

Selon M. Fortier, le protocole de Kyoto n'est qu'un tout petit pas dans la bonne direction, «comme un bambin qui commence à marcher», mais l'Amérique du Nord et l'Europe devront faire jusqu'à 20 fois mieux que les objectifs de Kyoto pour renverser la situation.

Les chercheurs engagés dans cette vaste étude commencée en 2002 sont assemblés cette semaine à Winnipeg pour mettre en commun les résultats de leurs recherches.



canardos
 
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Message par canardos » 17 Fév 2006, 07:45

dans Libération;

a écrit :

[center]La calotte glaciaire du Groenland réagit au réchauffement de la planète en accélérant ses mouvements vers l'océan.[/center]

[center]Les glaciers foncent vers la mer[/center]

par Sylvestre HUET
QUOTIDIEN : vendredi 17 février 2006

La calotte groenlandaise gagne de la masse grâce à la neige qui tombe sur elle... mais en perd par ses bords où des fleuves de glace se déversent dans l'océan. Dans un climat réchauffé, quel processus va dominer l'autre ? Cette énorme masse de glace, haute de 3 km, s'étend sur une surface de 1,7 million de km2. Sa disparition hisserait le niveau marin de 6 mètres... bouleversant la vie de centaines de millions d'hommes. Jusqu'à présent, les glaciologues avaient tendance à miser sur les précipitations. Et à repousser loin ­ mille ans au moins ­ la disparition de la calotte groenlandaise. Aujourd'hui, dans Science, un article trouble cette vision rassurante et met en question les prévisions du niveau océanique à l'échelle du siècle.

Estimer.

Eric Rignot, jeune chercheur formé à l'Ecole centrale de Paris, poursuit une brillante carrière d'analyste de données satellitaires en interférométrie radar des calottes antarctique et groenlandaise à la Nasa. Avec Pannir Kanagaratnam, il s'est penché sur les données du satellite Radarsat-1 canadien en 2000 et 2005 ainsi que sur celles d'ERS-1, ERS-2 et Envisat, trois satellites radars européens, en 1996 et 2004. Toutes données confrontées à des études complexes de dynamique des glaciers pour réaliser la première étude tenant compte des changements récents de la vitesse de déplacement des glaciers pour estimer la masse perdue chaque année. Bilan : ça glisse sur les bords, surtout dans le sud-est du Groenland, et de plus en plus vite.

Ainsi, le glacier Kangerdlugssuaq, stable en vitesse de 1966 à 1996, accélère de 210 % entre 2000 et 2005. Les changements les plus importants se déroulent dans le sud-est. Les 21 plus grands glaciers y ont accéléré de 57 % entre 1996 et 2005. A l'échelle du Groenland, la perte de glace totale était de 91 km3 par an en 1996, 138 km3 en 2000 mais 224 km3 l'an dernier, ont-ils calculé.

Pour les deux auteurs, cette accélération doit être mise en relation avec la hausse récente des températures ­ plus 3° C à Angmassalik (65,6°N, 37,6° Est) entre 1981-1983 et 2003-2005 ­ qui favorise la fusion à la surface. De l'eau peut alors se glisser jusqu'à l'interface entre le roc et la calotte, via des crevasses, et la lubrifier, un peu comme l'huile d'un moteur. Surtout, cette dynamique semble véritablement liée au réchauffement des deux dernières décennies. «Une comparaison de données récentes avec d'autres obtenues en 1957-1958 suggère que les changements observés à l'heure actuelle sont sans précédent sur les derniers cinquante ans», explique Eric Rignot. Ce dernier a d'ailleurs publié en 2004 dans Geophysical Research une étude montrant une accélération de grande ampleur des glaciers de la péninsule Antarctique.

«Ce genre d'observation, avertit Rignot, remet en question les prédictions du niveau marin à un siècle. Elles pourraient se révéler deux ou trois fois trop faibles si on se base sur les tendances actuelles.» Jusqu'à présent, les océanographes considéraient que l'essentiel de la hausse du niveau marin allait dépendre de la dilatation thermique de l'océan de surface. En fonction des différents scénarios d'émissions de gaz à effet de serre et de prévisions de température, ils envisagent une hausse allant de 10 à 90 cm d'ici à 2100. A l'inverse, pour le glaciologue, «le comportement des glaciers qui se déversent dans la mer est le plus important pour comprendre comment la calotte va évoluer dans un climat qui se réchauffe». Les modèles utilisés pour prédire la perte de glace et la contribution au niveau marin «sont inadéquats, car ils ne tiennent pas compte des changements dans la vitesse des glaciers du bord qui glissent vers la mer», explique-t-il. Si construire ou faire fondre une calotte glaciaire prend des millénaires, les glaciers en mouvement peuvent réagir plus vite au changement de température. Mais, concède-t-il «rien de tout cela n'est linéaire, il reste donc difficile de prédire sur le long terme».

Forages.

L'avertissement lancé par cet article peut également s'appuyer sur les études réalisées à l'occasion des forages à travers toute l'épaisseur de la calotte. Elles ont montré, rappelle Jean Jouzel, directeur de l'institut Simon-Laplace, qu'«il y a 120 000 ans, lors de la période chaude qui a précédé la dernière ère glaciaire, la calotte polaire groenlandaise était à la même altitude que maintenant en son centre alors que le niveau des océans était nettement plus élevé, suggérant que son volume avait diminué des deux tiers. Eclaircir cette énigme pourrait aider à anticiper le futur».

(1) Eric Rignot et Pannir Kanagaratnam, Science du 17 février 2005.

canardos
 
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Message par canardos » 17 Fév 2006, 12:08

dans Futura sciences une petite chronique interessante avec des schémas assez parlants:

a écrit :

[center]Chronique du jour : Changement climatique ou non ?[/center]

Par Jean-Pierre Martin, PlanetAstronomy.com, le 17/02/2006 à 08h15




On dit qu'il n'y a plus de saison : est ce vrai ? Des scientifiques du Earth Institute (Institut de la Terre) de la célèbre Columbia University de New York viennent de publier un article alarmant sur l'évolution de notre climat. Ils ont conclu d'après des mesures satellites et des données acquises par des bouées océaniques, grâce à différents modèles mathématiques, que notre planète, absorbe plus d'énergie qu'elle n'en ré-émet dans l'espace. La Terre est donc déséquilibrée thermiquement parlant.

Ce déséquilibre a été mesuré précisément dans les océans pendant les dernières décades.

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A gauche l'énergie solaire réfléchie par la Terre, à droite l'énergie thermique émise le même jour (1er Janvier 2002 zone Pacifique). Les zones les plus claires représentent des nuages épais qui réfléchissent la lumière solaire et qui empêchent aussi la chaleur de la Terre de s'échapper.

L'étude montre que ce déséquilibre est important par rapport à l'historique de la Terre. Il est de 0,85W/m2 (+/- 0,15) et va causer un réchauffement additionnel de 0,6°C à la fin du siècle (rappel : la constance solaire est de l'ordre de 1300W/m2, c'est donc un écart relativement faible par rapport à cette valeur, mais avec des conséquences non négligeables).

Ce déséquilibre thermique est la conséquence de la pollution et des gaz à effet de serre : CO2; CH4; O3 ; poussières de carbone. Ces polluants empêchent la chaleur de s'échapper dans l'espace et augmentent l'effet de serre.

C'est James Hansen le responsable de cette étude appartenant au GISS qui confirme ce réchauffement (le Goddard Institute for Space Studies situé dans l'Université Columbia de New York est spécialisé dans l'étude de la Terre et de ses variations climatiques).

Les océans font un effet de temporisation (une grande inertie thermique disent les scientifiques) et retardent les phénomènes de changement de température (on sait qu'en automne, l'océan est plus chaud qu'au printemps, l'eau a stocké la chaleur) ce qui l'incite à prévoir un 0,6°C supplémentaire dans un futur proche.

user posted image

Les neiges du Kilimandjaro entre 1993 et 2000

Des eaux plus chaudes cela veut dire un phénomène de fonte des glaces plus important, donc une augmentation du niveau des mers. Celui ci a d'ailleurs augmenté de 3,2 cm dans les dix dernières années, alors qu'il n'avait augmenté que de la moitié pendant tout le XXème siècle. Il faut absolument suivre en permanence l'évolution du niveau des mers afin de s'assurer qu'il n'échappe pas à tout contrôle.

Il conclut son rapport en demandant la poursuite d'études sur la mesure de l'altimétrie et de la température des océans afin de confirmer que ce déséquilibre n'est pas une fluctuation mais bien le facteur déterminant du climat de notre planète.

Le niveau des mers monte à une allure de plus en plus catastrophique pour les populations des zones côtières. On peut avant toute discussion s'en rendre compte avec cette animation vidéo que vous pouvez soit visionner soit télécharger. Mais attention elle fait 19MB.

Les données proviennent du satellite franco-américain TOPEX Poséidon qui a pour but justement de procéder à des observations altimétriques des océans et de fournir des détails précieux sur l’état dynamique de l’océan, inaccessibles par les moyens terrestres.

Ces analyses de la topographie des mers, de la hauteur des vagues et des vents permettent de modéliser les phénomènes océaniques et ont d’ores et déjà débouché sur des découvertes scientifiques majeures.

user posted image

Voici un graphique qui représente les variations du niveau moyen des océans au cours des 15 dernières années. L'échelle verticale est en mm.

La variation moyenne au cours du XXème siècle a été de l'ordre de 2mm/an, dont un quart dû seulement à la dilatation des océans (oui, quand la température augmente, l'eau se dilate et automatiquement le niveau monte).

Le facteur le plus important concernant l'augmentation du niveau des mers est la fonte des glaciers et banquise. La cause de ces augmentations du niveau des océans est bien entendu le réchauffement climatique qui semble inéluctable. Ses effets vont à terme produire des conséquences économiques de première grandeur, mais peut on inverser le phénomène ou du moins le ralentir alors que nos amis américains ne sont même pas prêts à le reconnaître, je ne parle même pas du protocole de Kyoto, qui même s'il était adopté me semble déjà dépassé.




Mais alors, la vague de froid intense de la côte Est des USA (voir photo du satellite aqua de la nuit du 11 Février 2006) qui sévit en ce moment, fait elle partie du réchauffement en cours, ou alors nous manque t il des paramètres?

Alors que faire ?

A-t-on le droit de priver les pays en voie de développement du progrès technique auquel ils aspirent pour sauver la planète ? Doit on retourner à l'ère de la bougie ?

Moi qui vient du monde de la physique nucléaire, je pense que l'énergie nucléaire est une des plus sûres même si le problème des déchets doit être pensé autrement (je crois que c'était feu le célèbre écrivain Isaac Asimov qui avait proposé de les envoyer aux points de Lagrange du système Terre Lune, c'était au moins une idée!), alors…

Il faudrait réduire le méthane et le CO2 : industries et transports, mais comment faire sans régresser techniquement ?

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Message par canardos » 18 Fév 2006, 13:36

un article du Monde sur l'acceleration actuelle de la fonte des glaces du groenland et du pole Sud.

Cette accélération tres récente dépasse les scénarios les plus pessimistes en matière d'évolution du climat et du niveau des mers.

les modèles du GIEC vont devoir évoluer!

a écrit :

[center]La fonte des glaces du Groenland s'accélère dangereusement[/center]

LE MONDE | 17.02.06 |
SAINT LOUIS (MISSOURI) ENVOYÉ SPÉCIAL


Le Groenland méritera-t-il bientôt le nom que lui avaient donné, il y a plus d'un millénaire, les colons scandinaves ? Le "pays vert", dont les marges furent occupées pendant quelques siècles par des paysans vikings, avant d'être à nouveau pétrifiées lors du petit âge glaciaire, fond à nouveau. Ses glaciers accélèrent leur course vers l'Océan, où ils se disloquent en une multitude d'icebergs.


Le phénomène vient d'être mesuré par Eric Rignot, du Jet Propulsion Laboratory de Pasadena (Californie), et par Pannir Kanagaratnam, du centre de télésurveillance des calottes polaires de l'université du Kansas. Publiées dans la revue Science, ces observations ont été présentées, jeudi 16 février, pour l'ouverture du congrès annuel de l'Association américaine pour l'avancement des sciences (AAAS), qui se tient jusqu'au 20 février à Saint Louis (Missouri).

Des mesures radar, aériennes et satellitaires, conduites en 1996, en 2000 et en 2005, montrent que le déficit en glace de la calotte groenlandaise a plus que doublé au cours de cette période. Elle est passée de 90 à 220 km3 par an. Pour Eric Rignot, cette perte est due, pour les deux tiers, à un changement de comportement des glaciers. "C'est un peu comme si des barrages étaient en train de lâcher", résume le chercheur français.


CONSÉQUENCES DU RÉCHAUFFEMENT


Le réchauffement de l'atmosphère, de deux à trois degrés, mesuré à la station d'Angmassalik depuis les années 1980, se traduirait dans la région par une fonte accrue de la glace en surface. L'eau de fonte, en s'écoulant rapidement jusqu'au socle rocheux, aurait alors un rôle de lubrifiant et faciliterait l'écoulement du glacier. D'autres mécanismes, comme l'usure de sa base par l'eau de mer, elle aussi plus chaude, ou la perte de résistance due au retrait de la banquise sont probablement à l'oeuvre.

Le résultat est spectaculaire : le glacier Kangerdlugssuaq Gletscher, dans l'est du Groenland, s'écoule désormais à une vitesse de 14 km par an (ou 38 mètres par jour), trois fois plus vite qu'il y a dix ans. Son front a reculé de 10 km. Et il a perdu 250 mètres d'épaisseur, soit un quart de sa hauteur initiale. En effet, à mesure qu'ils accélèrent, les glaciers perdent en épaisseur, un peu comme un élastique tendu. Et ils drainent en conséquence plus rapidement la glace accumulée en aval.

Les conséquences sur l'élévation du niveau des mers sont encore minimes. On estime que si la calotte groenlandaise fondait intégralement, l'eau monterait de 7 mètres. L'apport annuel mesuré par Eric Rignot et par son collègue montre que sa contribution actuelle est de l'ordre de 0,6 millimètre par an. C'est trois fois plus que les estimations faites il y a dix ans. "Le Groenland contribuera plus, et plus rapidement, à la hausse des niveaux des mers que ce que les modèles prédisaient", insiste M. Rignot. Il faut donc relativiser les mesures plus rassurantes publiées ces derniers mois (Le Monde du 24 octobre 2005) suggérant une accumulation de la glace à l'intérieur du Groenland sous l'effet d'une augmentation des précipitations. Ce nouveau régime neigeux ne compense pas, semble-t-il, le changement d'écoulement des glaciers.

La découverte de l'influence prédominante de leur comportement sur l'évolution globale de la calotte groenlandaise pourrait conduire à réévaluer les modèles numériques utilisés par le Groupe intergouvernemental d'experts sur l'évolution du climat (GIEC, IPCC en anglais), qui ne tiennent pas compte de ce type de mécanisme. Le GIEC prépare pour 2007 un rapport dressant divers scénarios sur les conséquences du réchauffement.

"Ces nouvelles observations vont sans doute élargir le spectre des prédictions", avance M. Rignot qui, bien que membre du GIEC, les juge très prudentes (entre 9 et 88 cm d'élévation du niveau des mers d'ici à 2100). D'autant que le phénomène observé au Groenland est aussi à l'oeuvre en Antarctique, "dont la perte de masse est presque équivalente", selon le chercheur.

De plus, les glaciers ne sont pas seulement en péril sur les calottes polaires. Leur retrait est général. Ils fondent dans l'Himalaya, château d'eau de l'Asie, où l'approvisionnement de 2,5 milliards de personnes est en jeu. Et sont tout aussi menacés dans les Andes et en Patagonie, où l'on redoute glissements de terrain et coulées de boue catastrophiques.

Hervé Morin

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