OGM et environnement

Et lutte contre les pseudo-sciences et les obscurantismes

Message par Louis » 18 Fév 2006, 13:51

pour en revenir à ce que dit louis christian rené qui manifestement préfere les traitements chimiques aux traitements biologiques

Non ! Mais l'histoire dans ce cas bégaie ! Quand on a mis au point les traitements chimiques (genre ddt) que n'as t on pas dit aux oposants de ceux ci Et je suis toujours contre l'usage abusif des traitements chimiques Mais contrairement a toi je ne crois pas en la science des semanciers, mais dans la politique (de classe)
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Message par canardos » 18 Fév 2006, 14:13

la "science des semenciers" ça n'existe pas....pas plus que la science prolétarienne...

il existe une science, dans le cas d'espece la biologie, qui peut etre utilisée pour assurer une agriculture plus respectueuse de l'environnement et pour abandonner le tout chimique ou pour faire des profits au détriment de notre santé et de l'environnement....

tu ne veux pas d'une "science des semenciers"? Alors ne la laisses pas aux mains des semenciers. bats toi pour que la recherche publique travaille sur les ogm et leurs effets...que ces effets soient favorables ou défavorables

si le DDT a pu etre utilisé si longtemps, c'est qu'il n'y avait aucune étude sérieuse!

et il n'a d'ailleurs été interdit que quand son brevet est passé dans le domaine public. curieuse coincidence.....

l'ignorance, le saccage des essais en champs qui veut dire de facto l'interdiction de la recherche sur les effets environnementaux des OGM, tout cela ne profite qu'à Monsanto et aux autres trusts qui ont toute latitude pour faire n'importe quoi sans controle.....

de ce point de vue les obscurantistes anti "science des semenciers" sont les meilleurs alliés des trusts qu'ils prétendent combattre
canardos
 
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Message par Louis » 18 Fév 2006, 19:36

sauf qu'il n'y a pas de science "indépendante" du capitalisme, plus particulierment dans ce domaine De façon générale, la biologie est le terrain privilégié pour le controle par le capitalisme de la science Et ça marche trés bien... Montre moi une recherche "indépendante" des intervenants majeurs du secteur (c'est a dire des trusts capitalistes) Qui ne sont pas tous des semanciers : y'a aussi des multinationales de toutes origines... Mais une recherche de l'inria "indépendante", ça n'existe que dans tes phantasmes D'ailleurs, la question des procés fait aux "arracheurs" des ogm le montre bien : on met en avant le "public" (parce qu'en france, ça a un sens) mais en général l'inra lance le procés, et c'est Montsanto qui réclament le "manque a gagner"...

a écrit :Biologie, agriculture et santé, une guerre secrète
Contribution au Forum Social de Porto Alegre 2002
janvier 2002.

On ne peut vendre à quiconque ce qu’il produit ou dont il dispose déjà à satiété. Appliquons ce principe trivial aux domaines jumeaux de la biologie appliquée, l’agriculture et la santé. Pour les industriels des " sciences de la vie ", c’est un grand malheur que les plantes (et les animaux) se reproduisent dans le champ du paysan

Dans l’agriculture, les firmes semencières (maintenant un cartel agrochimique- pharmaceutique) ne peuvent vendre de "semences" tant que le paysan peut mettre de côté une partie de sa récolte comme "semences" - l’acte fondateur de l’agriculture. La condition sine qua non de leur existence est donc d’obtenir des mesures légales ou règlementaires d’interdiction, ou d’empêcher biologiquement les plantes (ou les animaux) de se re-produire et se multiplier dans le champ du paysan. Dès leur apparition en Angleterre vers 1860, les semenciers professionnels ont donc mené une guerre longtemps secrète à cette propriété malheureuse des plantes et des animaux de se reproduire et de se multiplier dans le champ du paysan.

Cette guerre devait rester secrète car aucun "semencier" (ni d’ailleurs quiconque) ne pouvait dire la vérité : que, pour lui, les plantes (et les animaux) commettent la pire injustice en se reproduisant dans le champ du paysan ; que, pour lui, le paysan est un "pirate" ; qu’en toute logique, pour lui, se nourrir est un recel. Il devait donc occulter avec le plus grand soin son projet politique de transformer les paysans du monde entier en "pirates" et les citoyens en recéleurs.

Ainsi la technologie " Contrôle de l’expression des gènes " (la technique brevetée de transgènèse du Ministère Américain de l’Agriculture ( !) et de Delta and Pine Land, permettant de stériliser la deuxième génération d’une semence), apparaît-elle comme le plus grand triomphe de la biologie appliquée à l’agriculture depuis 150 ans. Mais en même temps, Terminator (surnom de cette technique) a été aussi la plus grande faute jamais commise par le complexe génético-industriel. N’a-t-il pas révélé le caractère mortifère des " sciences de la vie " ? N’a-t-il pas réduit au néant deux décennies de propagande sur les Ogm qui " vont nourrir la planète et protéger l’environnement " au moment même où le complexe génético-industriel était sur le point de parvenir à ses fins avec le brevet.

Il s’agit donc à l’occasion du Forum Social Mondial de mettre en évidence les mystifications, particulièrement scientifiques, qui ont occulté cette guerre au vivant jusqu’à ces dernières années et la façon dont ces mêmes mystifications sont en cours dans le domaine de la santé.

Le but des industriels semenciers est donc de séparer la production de la reproduction. Au paysan la production, au capital le privilège de la reproduction. Plus précisément, nous montrerons comme les biologistes se sont au nom de la science et de l’intérêt public ! - attaqués à cette propriété malheureuse des plantes et des animaux de se reproduire dans le champ des paysans. Le fil rouge qui relie la technique de la sélection " continue " de la deuxième moitié du XIXè siècle, l’hybridation du XXè, , et les Ogm du XXIè siècle est celui de l’économie politique : " enclore " le vivant. Aux méthodes biologiques d’expropriation succèdent maintenant les méthodes légales (le brevet) et règlementaires.

L’arrêt Chakrabarty de la Cour Suprême des Etats-Unis a permis pour la première fois de breveter un organisme vivant en 1980. Le brevet est devenu la règle. La directive européenne 98/44 de " brevetabilité des inventions biotechnologiques " singe les Etats-Unis, tandis que sous la pression des transnationales, les accords ADPIC (les droits de propriété intellectuelle relatifs au commerce TRIPS) s’efforcent de le généraliser au reste du monde.

Si l’on s’attache au fond à interdire à l’agriculteur de semer le grain récolté - et non à la forme, nous avons dans l’agriculture une longue expérience du brevet. Elle est calamiteuse.

Le libéralisme des négociateurs de l’OMC au nom duquel tous les pays du monde sont censés abattre leurs frontières apparaît ici pour ce qu’il est : de la pure propagande. Curieux libéralisme que celui qui revient à nous faire condamner nos portes et fenêtres pour permettre aux marchands de chandelles (génétiques) de lutter contre la concurrence déloyale du soleil !

Et comme un privilège engendre la triche de ceux qu’il exclut, il faut mettre en place une société de délation. Ce que fait Monsanto aux Etats-Unis avec sa police génétique chargée de débusquer les "pirates". Monsanto met même à la disposition des agriculteurs des lignes téléphoniques gratuites pour qu’ils dénoncent leurs voisins "pirates".

Le brevet nous fait sortir de l’ère de l’échange libre des ressources génétiques, du partage des connaissances, de la coopération internationale entre chercheurs publics, bref d’une mondialisation non marchande qui a permis le quintuplement du rendement des principales cultures dans les pays industriels depuis la guerre et son augmentation considérable dans nombre de pays du tiers monde. Cette mondialisation non marchande sera remplacée par la cartellisation marchande de ces ressources génétiques et leur pillage, par la privatisation des connaissances biologiques et la "guerre économique".

Un dernier point. L’Amérique du nord est dénuée de ressources génétiques. L’agriculture s’y est construite grâce aux importations de plantes et d’animaux. Au 18ème siècle, Thomas Jefferson risque la peine de mort pour sortir en fraude des semences de riz du nord de l’Italie. Benjamin Franklin envoie régulièrement des semences d’Europe à ses correspondants de Philadelphie. En 1839, le Congrès charge le · Patent Office (le bureau des brevets déjà !) d’introduire et de distribuer gratuitement les semences aux agriculteurs et jardiniers. La seule plante d’importance agronomique (mineure) originaire d’Amérique du Nord est le tournesol. Le seul animal de ferme qu’elle nous a apporté est la dinde. Personne ne regretterait que les Etats-Unis en gardent l’exclusivité. Et pourtant, ils brevètent maintenant les ressources génétiques qu’ils ont pillées dans le monde entier !

En résumé, le brevet organise une discrimination légale en faveur de " solutions " transgéniques inutiles ; elle crée un privilège pour un cartel de transnationales qui ont pris le contrôle des semences et conduit à une société de délation. Elle remplace une mondialisation non-marchande par la cartellisation marchande des ressources génétiques et leur pillage, et la coopération internationale par la guerre économique. Elle donne le coup de grâce à une biodiversité en danger. Elle prépare les futures famines en prétendant les prévenir à l’instar du brevet du médicament qui, au nom du progrès médical, tue les malades non solvables.
Pour les industriels des " sciences de la vie ", toute personne bien portante est un malade qui s’ignore

Le cartel de la santé

Dans le domaine médical, les industriels des " sciences de la vie " ont dÏ renoncer à imposer le brevet des médicaments aux pays du sud lors des négociations de l’OMC au Quatar. On rappelera que le Brésil et l’Inde ont produit des trithérapies contre le Sida pour une fraction du prix (quelques pour cents) auquel les transnationales facturaient les mêmes médicaments breveté. Le Brésil a subi des pressions considérables des Etats-Unis pour qu’il renonce à enfreindre ainsi le sacro-saint droit de propriété. Il est assez ironique de voir ces mêmes Etats-Unis enfreindre ce même droit de propriété lorsqu’il s’est agit d’une firme allemande qui escomptait bien se refaire une santé financière avec son antibiotique contre la maladie du charbon !

Une douzaine de transnationales contrôlent un marché segmenté en spécialités - un marché de vie et de mort, et donc immensément rentable. Pourquoi renforcer avec le brevet le pouvoir de ces mêmes firmes des " sciences de la vie ", en voie de concentration rapide ?

Ces firmes prétendent lutter contre la maladie. En réalité, elles ont un seul objectif, celui de produire plus de profits. La spéculation financière actuelle le leur impose avec une brutalité particulière. On peut donc être certain que les techniques que ces firmes nous proposeront (ou plutôt proposeront à leurs " prescripteurs " - aux médecins) doivent d’abord contribuer à leurs profits et accessoirement à notre santé.

Au lieu de breveter le vivant et de privatiser la recherche publique qu’il s’agisse d’agriculture ou de santé, les organisations internationales ne devraient-elles pas plutôt travailler à rendre publique cette recherche privée afin que les talents qu’elle stérilise à des tâches aussi monstrueuses que Terminator et ses clones, à la défense de molécules brevetées pour ne rien dire des sommes englouties dans le contrôle des " prescripteurs ", soient mis au service de l’humanité. Les " stocks options " peuvent-elles annihiler le sentiment moral de scientifiques publics et privés dont le talent est utilisé à contre-science - si l’on prend au sérieux l’idéologie universaliste et progressiste dont tous se réclament ? Pourquoi le " devoir d’ingérence " s’arrêterait-il aux portes de conseils d’administration de l’industrie pharmaceutique ?

Confisquer la santé

Le brevet sur le vivant est inséparable d’une nouvelle conception, prétendument scientifique, de la maladie : les maladies seraient d’origine génétique. Pour nous soigner, il faudrait donc breveter les gènes. Cette conception est exacte dans certains cas de maladies rares - qui n’intéressent pas le complexe génético-industriel. Mais ce dernier tente de la généraliser au marché immensément rentable des maladies dites " de civilisation " - cancers, obésité, maladies mentales, allergies, et pourquoi pas ?, à celui de vieilles maladies, en plein renouveau comme la tuberculose. Ainsi, des " spécialistes londoniens ont fait la démonstration en Gambie (que) les hommes ne sont pas génétiquement égaux face au risque de l’infection tuberculeuse ... Comme on vient de l’établir pour la contamination par le virus du sida, certaines personnes sont, du fait de leur patrimoine héréditaire, plus que d’autres exposées à la maladie ". Belle démonstration ! Nous sommes tous différents. Ces différences sont même ce qui caractérise les êtres vivants. Qu’y-a-t-il de surprenant à ce que nous réagissions différemment à la tuberculose ou au Sida ? Le travail des spécialistes londoniens débouche sur une tautologie qui introduit subrepticement une causalité génétique dans une maladie que l’on disait jusqu’ici provoquée par le bacille de Koch.

Pourtant, la tuberculose n’est pas plus due au bacille de Koch que l’obésité au gène découvert en mars 1997 (ou le cancer aux oncogènes ou telle endémie à tels gènes). L’incidence de la tuberculose dans les pays industriels avait diminué de façon considérables en 1914, avant même que le premier médicament antituberculeux ne soit disponible. En une cinquantaine d’années, les luttes ouvrières avaient réussi à arracher la diminution du temps de travail, l’amélioration des conditions de travail, la suppression du travail des enfants, des augmentations de salaires, de meilleures conditions d’hygiène et de vie, etc. On peut donc lutter contre la tuberculose en luttant contre le bacille de Koch ou en s’attaquant aux conditions sociales qui lui permettent de faire des ravages. Et à l’heure actuelle, la lutte contre la tuberculose (qui connaît un renaissance foudroyante y compris dans les pays industriels) n’impliquerait-elle pas d’abord d’en combattre la cause, l’attaque néo-libérale contre tout ce qui avait été conquis depuis cinquante ans ?

Le paradigme de la maladie génétique introduit un élément nouveau par rapport à celui de la maladie microbienne. Cette dernière laisse la porte ouverte à la compréhension des causes environnementales, sociales et politiques de la maladie, bref à son écologie politique et, par conséquent, à la mise en oeuvre d’une politique de santé publique, s’attaquant à ces causes, plutôt qu’à son agent, le bacille le Koch. Mais avec la maladie génétique, la maladie devient propre à l’individu. Pas de chance, ses mauvais gènes en font une victime désignée... Cette idéologie médicale nouvelle traduit dans le domaine de la santé la dynamique d’individuation et de rupture des liens sociaux caractéristiques du capitalisme. Réduite à ses gènes, la personne est abolie. Il ne reste que gènes déficients face aux transnationales " thérapeutiques ".

Soit dit en passant, on trouvera presque toujours des gènes " responsables " (dans cette conception scientifique étriquée de la causalité) d’une pathologie quelconque puisque les gènes fabriquent des protéines et que ces dernières jouent un rôle dans toutes les fonctions vitales. Quel est donc l’enjeu véritable de " découvertes " qui, à l’examen, sont autant de tautologies ?

Du point de vue des transnationales semencières, il n’y a pas de plus grande injustice que la faculté des plantes et des animaux de se reproduire dans le champ du paysan. Tout a été fait, nous l’avons vu, pour se débarrasser de cette propriété. Du point de vue de ces mêmes firmes des " sciences de la vie ", une personne en bonne santé porte préjudice à la rentabilité de leur capital. Tout sera donc fait pour l’en débarrasser. Ne faut-il pas comprendre la théorie génétique de la maladie, le battage médiatique à propos de la " doctrine de l’ADN " (R. Lewontin 1993), le chantage au brevet qui " en protégeant l’investissement permettra de nous débarrasser de la maladie " dans ce cadre de l’économie politique ?

Nous sommes tous porteurs de maladies " génétiques " - en jargon de " susceptibilités aux maladies génétiques " - une cinquantaine au moins, dit-on. Pour les Dr Knock transnationaux, toute personne bien portante est donc un malade qui s’ignore. La maladie génétique et la médecine " prédictive " font de tout être humain (et ce, avant même sa naissance), un malade potentiel de la naissance à la mort. Le marché médical s’élargit à toute personne en bonne santé - exactement comme Terminator, le brevet et autres " hybrides " dans le domaine agricole étendent le marché des " semences " à la totalité de la superficie cultivée de la planète. Bis repetita...

En somme, pour nous débarrasser de la maladie, le complexe génético-industriel fait de chacun de nous un malade potentiel ! C’est la fin de tout système de sécurité sociale.

Bref, l’OMC a dû reconnaître que la santé n’était pas une marchandise. Il faut maintenant qu’elle reconnaisse que c’est l’ensemble du vivant qui est un bien commun de l’humanité.

Jean -Pierre Berlan, INRA, France
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Message par Louis » 18 Fév 2006, 22:27

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Message par canardos » 19 Fév 2006, 12:56

(LouisChristianRené @ samedi 18 février 2006 à 19:36 a écrit : sauf qu'il n'y a pas de science "indépendante" du capitalisme, plus particulierment dans ce domaine De façon générale, la biologie est le terrain privilégié pour le controle par le capitalisme de la science Et ça marche trés bien...  Montre moi une recherche "indépendante" des intervenants majeurs du secteur (c'est a dire des trusts capitalistes) Qui ne sont pas tous des semanciers : y'a aussi des multinationales de toutes origines... Mais une recherche de l'inria "indépendante", ça n'existe que dans tes phantasmes D'ailleurs, la question des procés fait aux "arracheurs" des ogm le montre bien : on met en avant le "public" (parce qu'en france, ça a un sens) mais en général l'inra lance le procés, et c'est Montsanto qui réclament le "manque a gagner"...


non, il n' y a pas de science independante du capitalisme comme il n'y a pas d'industrie ou d'agriculture indépendante du capitalisme. les moyens de production et de recherche sont entre les mains du capitalisme...tu enfonces tres bien les portes ouvertes, louis christian rené!

et alors qu'est ce qu'on fait,

on casse les machines?

on interdit la recherche?


on va se nourrir en chassant le mammouth, le mammouth non génétiquement modifié bien sur?

ah, merde, y en a plus, sauf à l'éducation nationale mais celui la il est de plus en plus maigre et indigeste!

bon, y a toujours les éléphants du PS mais franchement c'est pas tres ragoutant!

ou bien pour defendre nos santé et notre environnement on essaye face à cette mainmise de défendre la recherche publique, le droit des scientifiques à faire des test sans etre sous le controle direct des trusts, à publier librement...

c'est valable pour les ogm, c'est valable pour le nucléaire, c'est valable pour la chimie , c'est ce que réclame greepeace d'ailleurs en matierede polluants chimiques avec sa défense de la directive REACH, non?


alors pourquoi cette exception pour la biologie
a écrit :De façon générale, la biologie est le terrain privilégié pour le controle par le capitalisme de la science Et ça marche trés bien... 


qu'est ce que la biologie a de spécial par rapport à la chimie ou au nucléaire par exemple....

en matiere de biologie il ne faudrait pas se battre pour un renforcement de la recherche et des controles publics? tout serait perdu d'avance....la seule solution passerait pas une condamnation de la recherche en général publique ou privée?

mais c'est le meilleur service à rendre aux trusts, supprimer tous les controles exterieurs, priver la population de toute connaissance des dangers potentiels.

quand à l'article que tu as mis en ligne, il dit au moins deux choses tres justes...

d'abord le fait que rendre les semences stériles est un moyen pour les capitalistes d'obliger les agriculteurs à leur racheter celles ci chaque année...

il dénonce les semences stériles "terminator"...Or les antiogm se plaignent du contraire, ils craignent que les semences ogm ne soient pas assez stériles....

contradiction?

il dénonce la brevetabilité du vivant.....et ça c'est une revendication parfaitement juste...les genes n'appartiennent pas aux patrons.....les semences ogm ou non doivent etre à tout le monde!

c'est ta revendication?

:hinhin: :17:
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Message par canardos » 21 Fév 2006, 20:36

si les ogm résistant aux pesticides ne servent qu'à deverser davantage de pesticides avec de graves conséquences sur la santé et l'environnement, il faut savoir qu'un certain nombre de bactérie peuvent degrader ces pesticides répandus dans le sol et que le génie génétique persmet de creer des bacteries ogm encore plus efficaces pour digerer ces pesticides et les dégrader en produits inoffensifs?

ogm contre ogm?

a écrit :


[center]Des bactéries transgéniques dans le sol pour améliorer les conditions de culture : quel contrôle ?[/center]

Le sol est un milieu vivant dans lequel les micro-organismes remplissent des fonctions essentielles telles que protéger les cultures, favoriser leur développement, leur croissance, dégrader les pesticides... Il est possible par transgénèse d'améliorer leurs aptitudes. Encore faut-il s'assurer que leur dissémination dans le sol ne comporte pas de risque pour l'environnement.

Noëlle Amarger
Microbiologie des Sols, INRA-CMSE Dijon

Les bactéries et champignons qui constituent la microflore des sols, et qui ont de multiples fonctions essentielles à la vie, sont extrêmement variés et encore loin d'être tous connus. Leur nombre et leur nature varient selon les sols et, pour un même sol, selon la profondeur, les facteurs de l'environnement, le cycle cultural. On estime que le nombre de bactéries contenues dans un gramme de sol de surface est compris entre cent millions et un milliard et que mille à dix mille espèces différentes pourraient y être représentées. Il semblerait que moins de 10 % de cette diversité ait été explorée à ce jour. Cette grande diversité, tant génétique que fonctionnelle, est le résultat d'une longue évolution au cours de laquelle des séries de mutations, échanges de gènes et sélections successives ont eu lieu et continuent d'avoir lieu. Elles permettent aux micro-organismes d'avoir accès à des substrats de plus en plus divers, de pouvoir s'adapter à de nouvelles niches et les coloniser.

Les micro-organismes isolés du sol ont de grandes potentialités comme promoteurs de la croissance des plantes, agents de protection contre les parasites ou le gel, ou agents de dépollution. Ils permettent d'envisager des alternatives à certaines pratiques agricoles que ce soit pour protéger les cultures, favoriser leur développement, gérer la dégradation des pesticides... Dans un premier temps, c'est à la sélection de micro-organismes naturels présentant ces aptitudes qu'il est fait appel. Mais les progrès réalisés dans la modification des bactéries et, à un degré moindre, dans celle des champignons permettent d'envisager la construction d'organismes modifiés afin d'améliorer leur efficacité.

Des connaissances à développer en écologie microbienne

Pour être actifs dans le milieu naturel, les micro-organismes sélectionnés ou construits devront pouvoir s'y implanter et y survivre au moins le temps qui sera nécessaire à l'expression de la fonction pour laquelle ils ont été choisis. L'idéal serait qu'ils n'y persistent pas au-delà de ce temps afin de minimiser les risques de modifications durables de l'écosystème. Les informations sur les mécanismes et les conditions qui vont permettre à un micro-organisme d'être introduit avec succès dans un sol en place, de s'y maintenir et d'y assurer sa fonction font défaut. Il n'est donc pas possible en l'état actuel des connaissances de raisonner l'introduction d'un nouvel organisme, qu'il soit naturel ou modifié, ni de prévoir son devenir et celui de son patrimoine génétique au niveau du champ.

C'est pourquoi se développent des recherches d'écologie microbienne qui visent à mieux connaître le comportement des micro-organismes dans le milieu naturel, à définir les conditions d'implantation, de développement, de survie de micro-organismes introduits artificiellement dans les sols et à apprécier les possibilités d'échanges génétiques entre organismes introduits et flore indigène.

Une dissémination de micro-organismes est suivie dans la plupart des cas de leur mortalité dans des proportions importantes. Les micro-organismes apportés, ayant été multipliés en conditions optimales de croissance, sont mal adaptés aux conditions qu'ils vont rencontrer dans les sols, et seule une fraction d'entre eux résistera aux stress subis lors de leur dispersion dans les sols. L'importance de cette fraction varie avec la nature des micro-organismes, leur état physiologique, le mode et les conditions d'inoculation, la nature des sols. Ainsi les méthodes traditionnelles d'inoculation de légumineuses par enrobage des semences permettent en conditions optimales d'apporter dans les sols environ 10% des bactéries initialement présentes dans l'inoculum. Ce nombre est souvent divisé par dix ou cent dans les conditions habituelles d'inoculation. Les micro-organismes ayant résisté à l'opération de dispersion vont alors entrer en compétition pour leur survie et leur développement avec la microflore déjà présente dans les sols. Leur succès sera essentiellement fonction de leur capacité à occuper une niche spécifique. La plupart des micro-organismes du sol ont développé des formes de résistance qui leur permettent de survivre pendant de longues périodes sans se multiplier en attendant que les conditions environnementales et plus spécialement la disponibilité en carbone assimilable leur deviennent favorables. Par exemple, des populations de Rhizobium dont le niveau est de l'ordre de 1000 et à 10000 bactéries par gramme de sol en l'absence de la légumineuse spécifique pourront être multipliées par cent ou mille lorsque la légumineuse spécifique est cultivée et retourneront à leur valeur initiale d'équilibre après la récolte.

Une faible dispersion

Les micro-organismes du sol présentent en général une faible mobilité. Leur dispersion à partir du point d'introduction se fera dans le sens vertical essentiellement en fonction de la profondeur d'enracinement des plantes cultivées, et dans le sens horizontal, la dispersion sera liée aux transports mécaniques lors du travail du sol. Cela n'exclut pas qu'un nombre limité de cellules soient dispersées par le vent ou par la faune sur de longues distances.

Les données disponibles, ne concernant qu'un petit nombre d'espèces et étant essentiellement descriptives, ne permettent pas de prédire la capacité d'un nouvel organisme à survivre, se multiplier et coloniser un environnement donné. Il semble cependant que le sol soit un milieu peu favorable à l'introduction de micro-organismes, à leur multiplication et à leur dispersion, ce qui devrait limiter les risques liés à une éventuelle dissémination accidentelle mais pose problème pour les disséminations volontaires d'organismes utiles. Cependant une fois introduits, les micro-organismes peuvent persister pendant de longues années, voire indéfiniment, et aucun moyen permettant leur destruction n'est envisageable, ce qui doit inciter à la prudence.

Des échanges génétiques limités

La caractérisation de populations naturelles du sol, comme les Rhizobium ou les bactéries dégradant certains pesticides, laissent supposer que des transferts génétiques prennent place au sein des populations du sol. Dans quelle mesure de tels transferts d'information génétique peuvent-ils se produire en conditions naturelles entre micro-organismes introduits et flore résidente? C'est pour essayer d'apporter des éléments de réponse à cette question que des disséminations de Rhizobium, dans lesquels des gènes marqueurs avaient été introduits, ont été réalisées dans des parcelles d'expérimentation contenant des Rhizobium indigènes de la même espèce. Dans les trois années ayant suivi l'introduction, aucun transfert des gènes marqueurs aux quelques 10000 isolats de la population indigène ayant été testés n'a été détecté, indiquant que les transferts de plasmides, s'ils avaient eu lieu, s'étaient produits à une fréquence inférieure à un sur dix mille. En revanche, sept ans après l'introduction, certains éléments génétiques, présents dans les souches indigènes mais absents de la souche introduite, ont été détectés dans la souche introduite à raison de 1/100000 à 1/1000000 de bactéries. En condition où aucune pression de sélection en faveur des transconjugants ne s'exerce, des transferts intraspécifiques pourraient donc se produire avec une fréquence de l'ordre de 10-5-10-6, ce qui laisse supposer des fréquences encore plus faibles, voire négligeables, pour les transferts interspécifiques. Bien que ces résultats restent à confirmer, il semblerait néanmoins que l'environnement sol ne soit pas très favorable aux échanges de matériel génétique entre bactéries.

Les disséminations de micro-organismes dans les sols, en dehors du cas des Rhizobium, sont restées marginales probablement parce qu'elles n'ont pas été systématiquement accompagnées d'effets bénéfiques visibles. Ce manque d'efficacité peut avoir pour cause une mauvaise introduction des micro-organismes ou la présence dans les sols d'une flore naturelle remplissant déjà la fonction. Pour pallier ce problème, la recherche de procédés d'inoculation plus efficaces et de micro-organismes plus performants se poursuit et aboutira logiquement à des expérimentations au champ. Les disséminations massives de Rhizobium réalisées au cours de près d'un siècle, ainsi que celles plus restreintes d'autres micro-organismes sélectionnés à partir de la flore du sol, ont montré que cette pratique pouvait ne pas conduire à l'effet bénéfique attendu, mais qu'elle n'entraînait pas d'effets nocifs sur les plantes, la faune ou les hommes. L'expérience très limitée acquise avec des micro-organismes génétiquement modifiés a permis de constater que la dispersion de l'information génétique présente dans un micro-organisme introduit dans un sol restait circonscrite. Ceci doit donc permettre, au fur et à mesure de la réalisation de micro-organismes modifiés, de ne pas craindre la phase d'expérimentation au champ nécessaire pour mettre en évidence, d'une part les bénéfices que l'on peut attendre de leur utilisation, d'autre part les risques éventuels qui pourraient en découler. Le caractère d'irréversibilité de toute dissémination dans les sols doit cependant être pris en compte lors de toute sélection ou construction de micro-organisme à usage agricole.



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[R] Pour en savoir plus

Catroux G., Amarger N. 1992. Rhizobia as soil inoculants in agriculture. In M.J. Day and J.C. Fry (ed.), Environmental release of genetically engineered and other micro-organisms. Cambridge University Press. pp 1-13.

Jackman S.C., Lee H., J.T. Trevors. 1992. Survival, detection and containment of bacteria. Microb. Releases. 1 : 125- 154.

Hirsch P.R. 1996. Population dynamics of indigenous and genetically modified rhizobia in the field. New Phytol. 133 : 159-171.

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Message par roudoudou » 21 Fév 2006, 21:07

a écrit :Le caractère d'irréversibilité de toute dissémination dans les sols doit cependant être pris en compte lors de toute sélection ou construction de micro-organisme à usage agricole.


Il sont pas sur de l'heure coup je vois inquiétant quand même . :(
“J'ai décidé d'être heureux parce que c'est bon pour la santé.”
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Message par canardos » 21 Fév 2006, 21:12

ça, c'est sur, si les genes permettant de dégrader le Round Up se répandaient dans les populations de bacteries, Monsanto serait ruiné, son rond-Up et ses plantes Ogm résistantes au glysophate ne se vendraient plus......

une catastrophe humaine.... les antiOGM perdraient leur meilleur ennemi...et leur meilleur prétexte!


:cry: :cry: :cry:
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Message par mael.monnier » 21 Fév 2006, 21:14

(canardos @ mardi 21 février 2006 à 20:36 a écrit :
(INRA-CMSE Dijon a écrit :Il semblerait que moins de 10 % de cette diversité ait été explorée à ce jour.

:sygus:

On ne connaît même pas toutes les bactéries et l'on voudrait introduire des bactéries génétiquement modifiées... :swoon:

Et ensuite, ce sont ces mêmes scientifiques qui vont taxer les anti-OGM d'obscurantistes... :altharion:

Comme si on pouvait introduire de nouvelles bactéries sans connaître les répercussions sur les autres bactéries (ce qui suppose de les connaître les autres ou au moins les 99% des sols de destination), là c'est jouer à l'apprenti-sorcier.

Sur les bactéries OGM :
- Un article de transfert.net
a écrit :Qui a peur des bactéries OGM ?

Entre engrais, biopesticides et anthrax, leur coeur bacille

Alors que gouvernements et écologistes se focalisent sur les plantations OGM, depuis quelques années, de nombreux micro-organismes transgéniques sont déversés comme pesticides ou comme engrais dans les champs nord-américains. Le problème, c’est que ces bactéries ont encore plus tendance que les végétaux à échanger leurs gènes avec les bactéries naturelles. De quoi transformer un banal insecticide bio en super-anthrax...

Selon Joe Cummins, un biologiste américain opposé à la commercialisation des OGM, "la combinaison des récoltes transgéniques avec les biopesticides génétiquement modifiés peut créer des recombinaisons génétiques susceptibles de dévaster la microflore et la microfaune des sols".

L’engrais bio façon OGM

Les végétaux et les bactéries du sol vivent en symbiose depuis des millions d’années. Certains micro-organismes produisent naturellement des insecticides, ou bien fixent l’azote nécessaire à la plante. Avec la technique des OGM, les ingénieurs agronomes ont conçu des bactéries transgéniques capables de remplacer les engrais et les traitements chimiques des plantations.

Exemple : une variété génétiquement modifiée de Sinorhizobium meliloti a été récemment commercialisée. Ce bacille a naturellement la propriété de fixer l’azote atmosphérique sous une forme assimilable par la plante, ce qui en fait une mini-fabrique d’engrais. On a "amélioré" son efficacité en lui ajoutant plusieurs gènes dont certains, utilisés comme une sorte de signature biologique de l’OGM, provoquent une résistance aux antibiotiques.

Résistance antibiotique incontrôlée

Certains chercheurs craignent qu’en répandant des milliards de spores de S. meliloti modifiée dans le sol, ces gènes de résistance aux antibiotiques finissent par être transférés à d’autres variétés de bactéries, pathogènes pour l’homme ou l’animal.

Les transferts de gènes entre espèces OGM et espèces naturelles, appelés transferts horizontaux, apparaissent maintenant comme le principal risque lié aux cultures OGM. Des chercheurs ont déjà décrit des transferts de gènes de résistance à la streptomycine (l’un des antibiotiques les plus courants) entre un végétal génétiquement modifié, le tabac, et la bactérie acinobacter.

Les adversaires des OGM ont de bonnes raisons de craindre que ce type "d’accident" ne se multiplie si l’on continue à utiliser des micro-organismes transgéniques.

Anthrax des villes, anthrax des champs

Une partie du génome des bactéries est inscrite dans un ou plusieurs petits chromosomes appelés plasmides. Les bactéries s’échangent très facilement leurs plasmides et les gènes qu’ils contiennent, même entre espèces différentes. Ces plasmides sont souvent le siège des gènes de résistances aux antibiotiques, mais ils déterminent aussi la virulence des bactéries.

La virulence et la toxicité de l’agent de la maladie du charbon, le fameux anthrax ou B. Antracis, dépendent de la présence de deux plasmides X01 et X02.

Des chercheurs ont découvert que B. Antracis formait une seule et même espèce bactérienne avec B. Thuringiensis, un biopesticide massivement utilisé par les agriculteurs américains.

Les deux bacilles ne diffèrent que par leurs plasmides, qui déterminent leur virulence et leur caractère pathogène.

En cas de rencontre, on pourrait donc redouter que n’apparaissent des hybrides ayant la robustesse de B. Thurigensis associée à la toxicité de certaines formes d’anthrax. Heureusement, les deux bacilles ont naturellement peu de chances d’entrer en contact.
Yaroslav Pigenet

GM Microbes Invade North America (Joe Cummins):
http://www.i-sis.org.uk/GMMINA.php

(Source : http://www.transfert.net/a8720)
mael.monnier
 
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Message par roudoudou » 21 Fév 2006, 21:25

a écrit :Round Up


Déjà mon canard dans les champs de maïs il mette pas que du round up et tu à raison .
Quand je vais à la pêche je traverse un champ OGM tout le temps je vois des scientifiques je leur paye une bière et on t'aille la bavette tu peut pas te trompé il on une blouse blanche avec derrière écrit monsanto's vachement contrôlé les OGM pas vrai Bourvil :17:

Après le round up il parle de l'interdire renseigne toi un peut .
tu c'est le produit avec l'os de rex la jolie pub - modéré par Jacquemart. Les attaques personnelles gratuites, vous vous les envoyez par MP si ça vous amuse - :17: :17:
“J'ai décidé d'être heureux parce que c'est bon pour la santé.”
Voltaire
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roudoudou
 
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