Environ 1500 personnes auraient été arrêtées pendant les manifestations !
A Santa Barbara.
Nouveau Mexique
Albany, Etat de New-York
Olympia, Etat de Washington
Asheville, Caroline du Nord
a écrit :Le gouvernement américain tente de tuer le mouvement anti-guerre dans l'oeuf. Ce sera certainement l'un de ses principaux ennemis si la guerre s'enlise...
a écrit :San Francisco en guérilla urbaine
Par Annette LEVY-WILLARD
samedi 22 mars 2003
Los Angeles de notre correspondante
Ils n'étaient pas les plus nombreux, mais les plus organisés et les plus déterminés : à San Francisco, d'où étaient partis les mouvements radicaux des années 60, les pacifistes ont renoué avec une longue tradition militante. Ils avaient préparé, depuis des mois, leurs actions de guérilla urbaine à la première frappe sur l'Irak. A l'aube de jeudi, mobilisés par leurs réseaux sur l'Internet, ils ont donc convergé vers le centre-ville et entrepris de bloquer la ville. Ils ont posé des plots orange et un panneau «travaux» sur l'une des sorties principales du pont, le Bay Bridge. Simple et efficace. L'accès à la ville a été immédiatement rendu impossible à l'heure où les banlieusards se rendaient au travail. Le pont a été l'enjeu du rapport de forces entre la police et les manifestants. Tout au long de la journée, les protestataires ont tenté de le fermer, et les policiers de le dégager.
Happening. Se déplaçant en petits groupes mobiles, les manifestants, plusieurs dizaines de milliers de l'aube à minuit, n'ont pas hésité à affronter les forces de l'ordre. Ils se sont attachés par des chaînes et des câbles en plastique, forçant les policiers à utiliser des scies électriques pour détacher chaque manifestant, un à un. Sirènes de police, hélicoptères survolant les rues, manifestants affrontant la police, San Francisco a été transformé en champ de bataille. Entre l'émeute vitrines cassées, magasins attaqués et le happening : un groupe, Pukers For Peace, les «vomisseurs pour la paix», a ainsi organisé un vomit in devant les bâtiments officiels. Pour les policiers, ce fut une journée de «lutte contre les communistes et les anarchistes». Pour les manifestants, une réussite et un mot d'ordre : «Laissez tomber Bush, pas les bombes.» Peu de blessés, mais un mort : un jeune homme accroché aux pylônes du Golde Gate Bridge en signe de protestation a fini par sauter dans l'eau et s'est noyé.
Bus réquisitionnés. De l'autre côté de la baie, l'université de Berkeley a aussi retrouvé sa tradition militante, occupant le campus, et la police a arrêté 500 étudiants. A la nuit, la police avait arrêté 1 350 manifestants, un chiffre jamais atteint depuis les grandes protestations contre la guerre du Vietnam. Débordée par le nombre d'arrestations, la police n'avait plus assez de cars pour embarquer les manifestants, et a fini par réquisitionner les bus municipaux. Dans toute la Californie dont les sondages montrent qu'elle soutient moins l'intervention en Irak que la majorité des Américains , des actions de protestation ont été menées. Même à Los Angeles, fait rare, les protestataires, très nombreux, ont bloqué la circulation et n'ont pas hésité à résister aux policiers. Vendredi, à Frisco, les militants ont remis ça. Moins nombreux. Et seules 60 personnes ont été interpellées par la police.
© Libération
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