mael, c'est vrai, la transgenese est encore largement empirique, quand on transfere un gene ou un groupe de genes on ne sait pas prévoir avec précision comment il va s'exprimer et quel effet il va avoir.
c'est vrai qu'il faut alors faire des expérimentations prolongées pour etre sur du résultat final.
mais ces expérimentations, qui s'y oppose, sinon les antiogm eux meme pour le plus grand bonheur des multinationales de l'agroalimentaire?
pour en revenir au sujet OGM et santé, voila un interview de Seralini dans le journal de la Santé, ou finalement si il met des réserves sur les possibilité du génie génétique, sa seule crainte relative aux OGM agricoles est la toxicité des OGM résistants aux pesticides et sa seule revendication des essais prolongés sur le rat:
a écrit :
[center]«Les OGM toxiques à long terme»[/center]
Gilles-Eric Séralini, professeur des universités en biologie moléculaire à Caen, est l’un des grands spécialistes des OGM. L’auteur de « Génétiquement incorrect » (Flammarion, février 2004) est en effet expert depuis 1998 dans deux commissions gouvernementales françaises chargées d’évaluer les OGM avant et après leur commercialisation. Il préside également le conseil scientifique du Comité de recherche et d’information indépendantes sur le génie génétique (CRII-GEN).
Dans son dernier ouvrage, Gilles-Eric Séralini s’attaque à certains sujets « houleux » comme les maladies génétiques ou le clonage. Et surtout il met en garde sur les dangers des OGM. Pour LJS.com, il revient sur la thérapie génétique, le téléthon et bien sûr sur les fameux organismes génétiquement modifiés.
LJS.com : Il y a dix ans, beaucoup de chercheurs faisaient le pari que la thérapie génique allait guérir des grandes maladies. Où en est-on réellement aujourd’hui ?
Gilles-Eric Séralini : Nous sommes revenus des promesses exagérées. Le concept de thérapie génique permet de faire pénétrer, au hasard et avec un fonctionnement mal maîtrisé, une copie simplifiée de gène dans certaines cellules (quelquefois un petit nombre seulement, l'efficacité n'étant pas toujours au rendez-vous) dans des tumeurs par exemple. L'effet n'est pas suffisant et trop temporaire, car ces cellules ne sont pas forcément éternelles ! De plus de nombreux gènes peuvent être déréglés dans la maladie. L'idée du gène médicament inséré dans un organisme ne fait donc plus de miracles. Fort peu d'enfants ont été soignés et seulement dans un tout petit nombre de maladies, avec des conséquences secondaires dans certains cas.
LJS.com : Est-ce qu’on n’a pas trop fait rêver le public avec des opérations comme le téléthon ?
G-E S. : Des opérations comme le téléthon soulèvent des élans de solidarité incroyables, des budgets correspondants à l'ensemble de la recherche médicale, centrés en majorité depuis dix sept ans sur des recherches non directement efficaces. Il faut plus exiger des résultats, et faire tourner la roue vers d'autres méthodes afin de mieux aider les malades.
LJS.com : L’argent du Téléthon est-il bien employé ?
G-E S. : Les conseils scientifiques risquent de décevoir sur leurs résultats. Les bénévoles auraient intérêt à demander le nombre d'enfants myopathes directement soignés grâce aux programmes de recherche réellement issus du téléthon. Des actions telles le Polluthon permettraient au contraire de mieux prévenir les maladies génétiques, les dérèglements et pathologies engendrées par la pollution et la dégradation de l'environnement.
LJS.com : Vous n’hésitez pas à parler, en ce qui concerne les OGM, d’un « scandale alimentaire » en préparation. Pourquoi ?
G-E S. : Plus de 99% des OGM commercialisés dans l'environnement sont des plantes à pesticides, génétiquement modifiées pour pouvoir absorber un désherbant sans mourir (comme le soja au Roundup) ou pour produire leur propre insecticide. Comme de nombreux pesticides ont des effets à long terme sur la santé, il serait très surprenant que les OGM ne soient pas toxiques à long terme. Les résultats actuels le montrent. Le "scandale alimentaire" vient du fait que l'on accepte pas, au niveau de la réglementation internationale, de tester ces effets systématiquement sur des rats pendant trois mois avant de donner des OGM aux bébés, aux consommateurs. On devrait appliquer au moins la même réglementation sanitaire que pour les pesticides.
LJS.com : Il y a récemment eu une nouvelle législation concernant l’étiquetage des OGM (le consommateur doit être informé dès qu’il y a plus de 0,9 % de produits génétiquement modifiés dans une denrée). Qu’en pensez-vous ? Est-ce suffisant ?
G-E S. : 0,9% par ingrédient, pour le seuil d'étiquetage des OGM, y compris pour l'alimentation animale, c'est la meilleure réglementation au monde gagnée de haute lutte, principe que sont en train de copier plus de 40 pays derrière l'Union Européenne. Mais des lacunes importantes demeurent : la traçabilité des semences contaminées par les OGM expérimentaux non déclarés à un registre central, et surtout l'étiquetage des produits d'animaux (viande, lait, oeufs...) ayant consommé les OGM. De nombreux pesticides se concentrent ou ont des métabolites à travers la chaîne alimentaire, et cela est très important du point de vue des risques sur la santé.
LJS.com : Selon vous il n’y a plus trois mais quatre types de pollutions : chimique, physique, biologique et désormais génétique. Qui est responsable de cette nouvelle pollution ?
G-E S. : Il y a deux grandes origines à la pollution génétique : 1- les polluants qui se fixent sur l'ADN comme les dioxines, les gaz des moteurs et de tabac, les pesticides... 2- les OGM apportent dans le règne vivant leurs gènes artificiels mal évalués.
LJS.com : Peut-on envisager à moyen terme d’allonger la durée de vie en agissant sur les gènes, notamment ceux qui sont à l’origine d’enzymes antioxydantes ?
G-E S. : Voilà une sorte de miroir aux alouettes...Le problème est trop complexe pour qu'un seul paramètre contrôle le vieillissement, surtout dans un environnement qui se dégrade vite et trop. Ce qui va probablement diminuer notre espérance de vie au contraire, comme je le disais dès mes premiers livres, et comme je l'explique dans "Génétiquement Incorrect" c'est le dérèglement du climat, la pollution, l'épuisement des ressources naturelles saines. Nous devons très vite agir pour y remédier.
des tests de 3 mois pour le rat pour les ogm résistant aux pesticides, une meilleure tracabilité....
c'est tellement modéré que ça me parait presque timoré!
pourquoi ne pas imposer ces tests de 3 mois pour tous les ogm. et surtout pourquoi ne pas demander l'interdiction des pesticides totaux comme le Round up ce qui priverait de toute utilité ces fameux ogm résitant aux pesticides.
Car Seralini a raison le vrai danger pour notre santé, c'est la pollution et notamment l'usage massif des pesticides. La demande d'interdiction de tous les OGM au nom d'une possible toxicité de certains OGM est parfaitement ridicule et contre productive, d'autant que comme le dit Seralini il est tres facile par des essais de trois mois d'évaluer cette toxicité eventuelle.