La LCR s'associe à l'appel, des partis de gauche et

Tout ce qui touche de près ou de loin à l'actualité politique en France

Message par Wapi » 10 Avr 2006, 09:30

El convivado

D'abord, je suis assez d'accord avec ceci :

a écrit :Grise est toujours l'arbre de la théorie, mais vert toujours la vie
:D

En revanche, là dessus :

a écrit :Je vois ce qui grandi (les anars) je vous ce qui stagne (l'EG malgré les autocollants qui portent plusieurs mais soigneusement arrachés de l'appartenance politique)


Il me semble que ceux qui veulent s'organiser avec les anars ne souhaitent pas le faire avec nous, question de forme évidemment, mais aussi de fond. Dès lors, pourquoi tenterions-nous de les détourner des organisations qu'ils se sont choisis pour militer ? Qu'ils fassent leur expérience, en tirent les conclusions etc.

Bien sûr, nous pouvons nous dire qu'ils réinventent l'eau tiède avec leurs idées selon lesquellles de la radicalité d'un petit groupe surgira la mobilisation des masses... parce que ce n'est pas vraiment neuf tout cela dans l'histoire du mouvement ouvrier, c'et même lié à ses balbutiements .... Et il n'est nullement surprenant que les anars gonflent brusquement en début de mouvement, c'est dans leur nature de feu de paille, qui fait de bien plus belles flammes que les poutres ... enfin, un moment seulement.

Et sur le post précédent

a écrit :Mais avant d'attendre la "demande" il faut faire "l'offre"... C'est comme cela que fonctionne le système, non?

Tout ce que je "démande" est d'anticiper un peu(et selon la tendance générale qui se précise) "l'offre". Pour ne pas voir passer les clients devant un étalage peu fourni et les voir s'adresser à d'autres chalands dites "de gauche" qui, en présentant une marchandise plus voyante mais de qualité douteuse, les empoisonent


Pour reprendre le fil de ta métaphore, je crois qu'actuellement, "l'offre politique"
est parfaitement proportionnée à la "demande". As-tu entendu massivement autour de toi des travailleurs ou des jeunes te dire qu'il suffirait que LO et la LCR fusionnent pour qu'ils aient envie de s'engager plus "professionnellement" en politique, qu'ils se mettent à militer à fond les ballons ... T'as-t-on rapporté de nombreux cas allant dans ce sens, à ton échelle et à plus grande ?

Hélas non, je suppose.

Ce sera sans doute la prochaine étape, mais elle n'est pas encore là. Est-elle en vue ? Je crois qu'on s'en rendra tous compte quand nous y serons, avec ou sans boule de cristal ...
Wapi
 
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Message par Puig Antich » 06 Juil 2006, 23:39

a écrit :Bilan et perspectives après la victoire du mouvement anti-CPE


Lundi 10 avril, Chirac et Villepin ont donc annoncé le « remplacement » du CPE – c’est-à-dire son retrait. C’est une grande victoire, la première remportée dans la rue depuis 2002, après la victoire dans les urnes du 29 mai 2005. Le gouvernement en est qualitativement affaibli, les processus de lutte et d’organisation vont nécessairement s’en trouver encouragés. Si la lutte n’est pas terminée et si la crise pourrait connaître de nouveaux développements, c’est néanmoins le moment de tirer les premiers éléments de bilan… pour envisager la suite !

14 avril 2006


1/ Avec la jeunesse scolarisée, un « 29 mai dans la rue »

Le mouvement anti-CPE a constitué une nouvelle expression massive du rejet du libéralisme, sentiment majoritaire parmi les salariés et dans la société française depuis 1995. La victoire surprise de la gauche plurielle en 1997, sa crise puis l’élimination de Jospin au premier tour de 2002, le mouvement de mai-juin 2003, les déroutes électorales de l’UMP en 2004, le référendum sur la constitution européenne – tous ces événements ont eu à chaque fois ce même fil directeur.

Nous signalions, après le 29 mai 2005, que pour parvenir à transformer l’essai en modifiant effectivement les rapports de forces, le mouvement victorieux dans les urnes devait se prolonger dans des mobilisations de masse victorieuses dans la grève et dans la rue. C’est chose faite. Etudiants et lycéens s’en sont chargés, soutenus par la grande majorité des salariés et de la population.

Villepin avait présenté le CPE comme la mesure emblématique de son action gouvernementale. Son rejet a condensé un immense mouvement populaire parce qu’elle incarnait ce qui, dans le cadre de l’offensive néolibérale, frappe le plus directement et immédiatement les salariés et futurs salariés en tant que tels, dans leur existence de salariés face au pouvoir de sujétion du capital : la remise en cause du contrat de travail à durée indéterminée, plus généralement celle des acquis inscrits dans le code du travail, et le processus correspondant de précarisation généralisée.

Quoique comportant et exprimant de fortes tendances anticapitalistes, globalement le mouvement anti-CPE n’a cependant pas été anticapitaliste, mais antilibéral. Comme tous les mouvements qui l’ont précédé, il s’est d’abord opposé à la forme libérale du capitalisme, non à ce système en tant que tel. La masse des jeunes, la grande majorité des salariés qui ont soutenu leur lutte, combattent la précarité en ayant pour référence le compromis social du capitalisme des Trente Glorieuses, en dehors de toute perspective socialiste, laquelle reste à reconstruire. Sans l’objectif même un peu vague d’une société alternative, il ne peut y avoir de conscience anticapitaliste un minimum structurée et cohérente, donc de rupture effective avec les courants néoréformistes, antilibéraux inconséquents, qui défendent le projet illusoire d’une humanisation du système capitaliste.

Constater cette réalité doit nous servir à comprendre que le problème du passage d’une conscience antilibérale à une conscience anticapitaliste – l’un des problèmes majeurs de la période actuelle – demeure entier, et que cela nécessite de la part des marxistes révolutionnaires la mise en œuvre d’une politique appropriée. Loin de toute posture abstraite et autoproclamatoire, il s’agit de partir des revendications et aspirations des mobilisations pour montrer que leur satisfaction (par exemple, en finir avec la précarité et ré-imposer le droit au CDI pour tous) implique de s’en prendre frontalement aux intérêts et au pouvoir du patronat et de la finance.

La jeunesse étudiante et lycéenne a joué sur la scène sociale et politique le rôle qui avait été celui des cheminots en 1995 et des enseignants en 2003. Le contenu de la mobilisation des jeunes, réagissant en tant que salariés en formation à une attaque gouvernementale qui vise, au-delà d’eux-mêmes, l’ensemble du monde du travail, les a unis étroitement au mouvement ouvrier, lequel s’est naturellement regroupé en soutien à leur lutte.

Une nouvelle génération s’est politisée de façon accélérée en faisant l’expérience d’une lutte massive et prolongée, marquée par un haut niveau de radicalité, d’auto-organisation et de démocratie, dont la coordination nationale étudiante a constitué la plus haute expression. Si la force de la mobilisation étudiante a été inédite depuis au moins vingt ans, le mouvement contre le CPE et la précarité s’inscrit dans un processus plus général de radicalisation de la jeunesse, déjà engagé auparavant. Le mouvement lycéen contre la loi Fillon avait ainsi constitué la principale mobilisation de masse de l’année 2005. Il avait d’ailleurs eu des conséquences politiques directes, en aidant au basculement de la jeunesse face au projet de constitution européenne, qui avait assuré la victoire du Non. Sur un autre plan, la révolte des banlieues, par-delà les caractéristiques très particulières d’un mouvement pour l’essentiel aveugle, sans programme et donc sans perspectives, avait illustré la situation de la jeunesse en tant que plaque ultra sensible de la société.


2/ La situation du mouvement ouvrier et les formes de lutte

Le revers de la médaille est que le mouvement étudiant et lycéen a « compensé » la défaillance des salariés et de leurs organisations, qui sont toujours loin de riposter à la hauteur des attaques gouvernementales et patronales. Cela avait été le cas à l’automne, quand les directions syndicales, en premier lieu celle de la CGT, avaient réussi sans trop de mal à laisser sans suite la journée d’action du 4 octobre (principalement dirigée contre le CNE), puis à isoler les grèves marseillaises et les conduire ainsi à l’impasse. L’absence cette fois-ci de mouvements de grève reconductibles, qui auraient pu converger avec la mobilisation de la jeunesse, en a été une nouvelle expression.

Les salariés ont été largement solidaires du combat des jeunes et ont participé de façon très significative à trois grandes journées de manifestation (18 et 28 mars, 4 avril), mais ne sont pas entrés de plain-pied dans la lutte en s’organisant eux-mêmes à une échelle de masse, ni sur des objectifs communs anti-précarité, ni sur d’autres revendications qui leur auraient été propres. De ce point de vue, l’élément de « grève par procuration » apparu lors du mouvement de novembre et décembre 1995 s’est de nouveau manifesté, sous d’autres formes, à l’occasion du mouvement anti-CPE.

Les défaites des dernières années – retraites 2003, sécurité sociale et EDF-GDF 2004, CNE puis SNCM et RTM 2005 – ont continué de peser sur la capacité des travailleurs à faire sauter les verrous posés par les bureaucraties syndicales. Evidemment, les facteurs plus généraux tenant aux effets négatifs des transformations survenues dans leur situation objective et subjective (poids du chômage, du démantèlement des statuts et du développement de la précarité, recul de l’organisation syndicale…) ont également joué. Il reste que cette situation ne débouche nullement sur une acceptation ou résignation face aux politiques néolibérales. En revanche, elle a contribué à donner au processus de résistance des formes d’expression spécifiques : la manifestation de masse plutôt que la grève, ainsi que l’apparition à une échelle de masse des opérations de « blocage », au cours desquelles les étudiants ont bénéficié d’un large soutien des salariés et souvent de la participation active d’une minorité d’entre eux.

Ce phénomène appelle d’autant plus l’attention que s’il est nouveau en France, il ne l’est pas au niveau international, en particulier lorsque l’on se réfère au processus des luttes en Amérique Latine, la région du monde qui connaît depuis plusieurs années les mobilisations de masse les plus vigoureuses. Dans des conditions certes extrêmement différentes, l’action des « bloqueurs » (de facultés et de lycées mais aussi d’accès routiers, de gares SNCF, dépôts de bus et terminaux aériens, ainsi que d’autres entreprises) renvoie ainsi à celle des piqueteros argentins, ou encore des masses boliviennes organisant le blocus de La Paz.

En Argentine, Equateur ou Bolivie, des gouvernements élus ont été renversés par des mouvements de rue semi-insurrectionnels, non seulement sans grève générale mais dans des situations où les grèves n’ont joué qu’un rôle accessoire. Un pays tel que le Venezuela traverse pour sa part un processus révolutionnaire dans lequel la grève est restée jusqu’à présent une forme de lutte marginale ; c’est même la bourgeoisie pro-impérialiste qui a prétendu y recourir en organisant le lock-out de l’entreprise pétrolière nationale, les travailleurs et les masses ayant alors imposé par leur mobilisation sa remise en activité...

Il convient donc de s’interroger sur une évolution devenue caractéristique d’une série de mobilisations radicales à l’époque de la mondialisation du capital. Dans des pays et des situations très différents, on a en tout cas vu la manifestation de rue et le « blocage » devenir les formes de lutte privilégiées de combats de classe très durs. Deux facteurs semblent jouer dans ce sens : d’une part, les difficultés de la mobilisation sur les lieux de travail, après les échecs cumulés de mouvements de grève auxquels patrons et gouvernements, appuyés sur l’internationalisation du processus de production et la précarisation générale des salariés, sont désormais en position de mieux résister que dans le passé ; d’autre part, le caractère immédiatement et directement politique que prennent les principales revendications économiques et sociales.

Ce second facteur a été évident dans le mouvement contre le CPE, globalement antipatronal et antigouvernemental par définition. La dénonciation des formes de surexploitation des salariés (« Chômage, Précarité, Exploitation », « On n’est pas vos esclaves », etc.) a été un axe permanent. Et le slogan « Chirac, Villepin, Sarkozy, votre période d’essai est finie » (par ailleurs lancé à l’initiative des JCR) est devenu emblématique du mouvement dès que ses expressions sont devenues un peu massives.

Bien sûr, il y a et il y aura toujours des grèves, et la grève générale reste une arme fondamentale des travailleurs. Mais la « séquence » ou le schéma, souvent érigés au rang de modèle dans le mouvement ouvrier et révolutionnaire français (peut-être pour partie du fait de ses origines anarcho-syndicalistes et syndicalistes révolutionnaires ?), de grèves qui sont au départ économiques puis, en s’étendant, se transforment en grève générale qui devient alors politique en posant le problème du pouvoir, n’apparaît nullement comme une voie de développement obligée. Le politique, à travers le rejet des mesures néolibérales et celui des gouvernements qui les mettent en œuvre, est dès le départ étroitement imbriqué au social.

Pour les marxistes révolutionnaires, une conclusion doit en être tirée : la démarche consistant à n’envisager les réponses aux questions politiques centrales (relatives aux institutions, à l’appareil d’Etat, au gouvernement, au type de société à construire, autrement dit à la question du pouvoir – au niveau français mais aussi européen, et plus largement international) que comme l’aboutissement de revendications et mouvements revendicatifs, ne correspond ni à la situation objective dans son ensemble, ni à la conscience des travailleurs qui en constitue un élément central. A l’inverse, ces questions conditionnent dans une large mesure voire déterminent les mouvements sociaux. Les réponses qui leur sont apportées constituent l’axe de tout programme révolutionnaire efficient. Elles n’en sont pas un débouché hypothétique mais, à la fois, le point de départ et le point d’arrivée.

3/ L’échec du projet Villepin et ses (premières) conséquences

Son contenu antilibéral et partiellement/potentiellement anticapitaliste a donc donné au mouvement anti-CPE un caractère éminemment politique. Mais il l’a aussi été (et le reste en tant que mouvement anti-précarité qui perdure), de façon beaucoup plus nette que les mouvements de 1995 et de 2003, parce qu’il a mis frontalement en cause la légitimité des pouvoirs politiques en place : le premier ministre et son gouvernement, le président de la République, et à un niveau à peine moindre l’UMP et sa majorité parlementaire.

Les salariés et la jeunesse sont ainsi en train de régler leurs comptes avec les conditions politiquement frauduleuses de la réélection de Chirac et de l’arrivée dans la foulée d’une majorité UMP à l’assemblée nationale. Plus spécifiquement et immédiatement, le mouvement anti-CPE a battu en brèche, puis sa victoire a véritablement enterré le projet politique que la droite avait développé afin de riposter au vote du 29 mai 2005.

En réaction à ce raz-de-marée électoral, les deux clans rivaux de l’UMP étaient convenus d’une trêve afin de cogner ensemble, aussi fort que possible. Il s’agissait pour eux d’imposer aux travailleurs des reculs suffisamment significatifs pour provoquer avant 2007 un phénomène de démoralisation, et dans le même temps de ressouder derrière cette politique l’ensemble des secteurs patronaux et réactionnaires. Pour cela, ils comptaient avant tout sur la passivité et la complicité des directions syndicales et des partis de gauche.

Ce plan a fonctionné… de juin 2005 à février 2006. La riposte syndicale et politique aux ordonnances de juillet (dont celle instituant le CNE) a ainsi été symbolique. Lorsque le gouvernement a lancé la provocation de la privatisation de la SNCM, les bureaucraties syndicales ont isolé et étouffé la lutte très combative qui tentait de l’empêcher. Elles ont ensuite laissé s’épuiser la longue grève de la RTM. Plus récemment, elles sont parvenues à décourager les premiers essais de riposte à la privatisation totale de Gaz de France. Au mois de novembre, la révolte de la jeunesse des banlieues déclenchée par les provocations de Sarkozy avait constitué un élément imprévu et non désiré de déstabilisation, mais le gouvernement avait profité de son caractère largement aveugle et désespéré pour engager une nouvelle offensive sécuritaire.

Ironiquement, c’est parce que cette révolte avait été dépourvue de toute perspective que Villepin a cru pouvoir l’instrumentaliser a posteriori pour élever le niveau de ses attaques antisociales et se présenter, dans le cadre de la surenchère libérale et autoritaire l’opposant à Sarkozy, comme la meilleure option patronale pour 2007. C’est de là qu’est sortie la loi mal nommée sur l’égalité des chances, puis son aggravation qualitative résultant de l’ajout de l’amendement instituant le CPE.

Mais cette fois, le retour de boomerang a été fracassant : début février, les étudiants ont lancé le premier mouvement revendicatif national, combatif et prolongé, depuis la mise en place du gouvernement Villepin-Sarkozy. En étendant et consolidant leur mobilisation, ils ont réussi au fil des semaines à polariser le reste de la jeunesse (les lycéens entrant massivement dans la lutte à partir du 16 mars) ainsi que le salariat. Cela a « suffi » pour faire alors éclater toutes les contradictions politiques accumulées.

La palinodie de Chirac promulguant une loi dont il demandait dans le même temps que sa principale disposition ne soit pas appliquée, puis invitant les groupes parlementaires de l’UMP à se substituer à leur pouvoir exécutif pour rencontrer les organisations syndicales et élaborer une nouvelle loi, sur fond de lutte intestine acharnée entre deux clans que n’oppose aucun désaccord de fond, a signé l’échec du projet que portait le gouvernement Villepin. Son élan « réformateur » a été brisé, aussi brusquement que définitivement. S’il reste en place jusqu’à la date prévue pour les élections – ce qui n’est pas certain –, il sera réduit, du moins en matière économique et sociale, à expédier les affaires courantes.

Divisée et en crise, la droite conserve cependant des ressources. Elle le doit à Sarkozy, qui a eu l’habileté manœuvrière de se démarquer assez tôt de Villepin et du CPE, sans pour autant rompre la solidarité gouvernementale, et qui apparaît désormais comme sa seule solution de rechange. Mais c’est aussi et surtout une conséquence de la faible capacité d’attraction de l’opposition parlementaire, dont la figure émergente, Mme Royal, ne se distingue que par « l’image » et, au plan politique, sa revendication explicite et enthousiaste du blairisme. Dans un récent sondage, 67 % des personnes interrogées estimaient que le PS ne ferait « pas mieux » que la droite pour résorber les problèmes de chômage et de précarité !

La crise politique a mis à nu la fragilité de tout l’édifice du pouvoir UMP, mais elle a aussi développé très fortement les éléments d’une crise de régime. Pratiquement toutes les institutions centrales de la V° République ont été touchées, à commencer par la présidence de la République. Le caractère antidémocratique de procédures telles que les ordonnances (pour faire adopter le CNE) et l’article 49ter (pour tenter d’imposer le CPE) a été mis en lumière comme jamais. Le fonctionnement d’ensemble est grippé et discrédité. Politiciens et « constitutionnalistes » se succèdent pour convenir que les institutions sont à bout de souffle. « Réforme profonde » ou « VI° République », le débat est sur la place publique, repris et alimenté par pratiquement tous les secteurs politiques, à l’exception du clan chiraco-villepiniste qui n’en peut mais.


4/ La politique des bureaucraties syndicales

Depuis la première journée nationale d’action (7 février), l’ensemble des directions syndicales ont maintenu un front uni en soutien à la mobilisation de la jeunesse et à l’exigence de retrait du CPE. Malgré leurs limites, les appels confédéraux aux manifestations des 7, 18, 28 mars et 4 avril ont répondu à la pression exercée par le mouvement jeune et l’ont renforcé en aidant à son extension et à sa jonction avec les salariés.

L’ouverture de la crise politique a cependant remis au premier plan la nature conservatrice et conciliatrice des bureaucraties syndicales, avant que le retrait du CPE ne les conduise à déclarer la fin du front unitaire. Pour elles, l’objectif est en effet atteint. Dans les jours précédant le retrait, elles s’étaient préparées à ce tournant en polarisant leurs discours sur le seul CPE, relativisant au maximum voire passant directement sous silence les deux autres objectifs immédiats que s’était donné le mouvement étudiant : le retrait de la loi dite sur l’égalité des chances dans son intégralité, ainsi que celui du CNE.

Le choix de chevaucher la lutte sans s’y opposer a d’abord répondu à la nécessité, pour ces directions, de ne pas se couper d’un mouvement social bénéficiant d’un soutien écrasant parmi les salariés ; pour beaucoup d’entre elles, c’était aussi l’occasion de redorer un blason largement terni par des prises de position antérieures – du soutien de la CFDT à la contre-réforme des retraites jusqu’à la complicité affichée du bureau confédéral CGT avec le projet de constitution européenne. Ce choix a en outre exprimé une réaction d’autodéfense bureaucratique face à une politique gouvernementale dont la violence et l’unilatéralité réduisaient à néant toute marge de négociation, minant ainsi les bases mêmes de la vie des appareils syndicaux. D’autant que le CPE avait pour conséquence de pratiquement interdire toute syndicalisation des jeunes salariés.

Les directions syndicales – à l’exception de Solidaires – ont cependant évité toute initiative dans le sens d’un mouvement d’ensemble qui aurait été susceptible d’aggraver la crise. Le principal objectif des appareils nationaux de la CGT, de la CFDT, de FO, de la FSU et de l’UNSA était d’utiliser le mouvement anti-CPE pour parvenir à rouvrir des marges de négociation avec le gouvernement et le patronat, et retrouver à l’occasion les quelques miettes censées justifier leur utilité. C’est d’ailleurs la demande que tous ont exprimé publiquement avec insistance.

Il n’y a donc rien d’étonnant à ce que tous se soient empressés d’accepter la proposition de rencontre (séparément, une organisation après l’autre, comme cela avait déjà été le cas auprès des groupes parlementaires de l’UMP) formulée par la présidente du Medef. De même, tous ces appareils se montrent disposés à participer aux discussions que Sarkozy a affirmé vouloir engager (comme le PS pourrait aussi le faire demain) sur le thème de la « flexi-sécurité » vers un nouveau « contrat unique », autre modalité de liquidation du contrat à durée indéterminée et des protections du code du travail.

Le refus de cette politique de prétendues « négociations » dans le dos des travailleurs et contre leurs intérêts doit constituer pour les marxistes révolutionnaires, et plus largement pour toutes les équipes « lutte de classe », un axe permanent de lutte au sein du mouvement syndical.


5/ L’union des « forces de gauche et écologistes »

Le fait que la constitution du « collectif de riposte » de la gauche ait immédiatement suivi – le 8 février – la première journée nationale d’action syndicale n’est pas un hasard de calendrier. Cette (ré)union de tous les partis de gauche, sociaux-libéraux comme antilibéraux inconséquents, a été le corollaire politique du front syndical, dans le cadre d’une répartition des tâches : aux directions syndicales le soin de gérer autant que possible le mouvement, aux directions politiques celui de lui indiquer un débouché électoral institutionnel.

Contrairement au front syndical, celui des partis de gauche n’a cependant joué aucun rôle dans la mobilisation. Il s’est contenté d’apporter son soutien aux journées d’action appelées par les directions syndicales, sans manquer de soutenir également leurs orientations les plus contestables. En témoigne l’« appel commun des forces de gauche et écologiques » en date du 1er avril, par lequel les signataires « demandent solennellement à Jacques Chirac le retrait du CPE pour engager des négociations avec les syndicats puis revenir devant le Parlement », tout en s’inquiétant de ce que « avec sa déclaration du 31 mars le chef de l’Etat n’a pas agi en fonction de l’intérêt général (…) En jetant de l’huile sur le feu, il aggrave dangereusement la crise ».

Légitimation du président de la République et de l’assemblée nationale illégitimes, réduction des objectifs du mouvement au seul retrait du CPE en passant par pertes et profits le reste de la loi sur l’égalité des chances et le CNE, appel sur cette base à des « négociations » qui poursuivraient le démantèlement du code du travail par d’autres moyens, appel implicite à la responsabilité de tous afin de conjurer la crise : cette déclaration s’oppose point par point aux intérêts du mouvement comme, bien évidemment, à notre politique.

Le « collectif de riposte » n’a rien d’un front unique. Il ne vise aucunement à combattre les attaques gouvernementales. Sa seule fonction est de dévier la colère de la jeunesse et des travailleurs vers un « bon » vote à l’échéance prévue, en conjurant d’ici là le spectre d’une crise institutionnelle, c’est-à-dire en militant pour le maintien jusqu’en avril 2007 de Chirac et de la majorité UMP à l’assemblée nationale. De plus, en mêlant gauche du Oui et gauche du Non, sociaux-libéraux et antilibéraux, il participe de la tentative visant à effacer la césure du 29 mai 2005, s’érigeant ainsi comme un obstacle supplémentaire à la formation d’un front social et politique conséquemment antilibéral.

Participer à cette structure offre-t-il cependant aux révolutionnaires une « lisibilité » accrue, notamment médiatique ? Rien n’est moins certain. Leur écho à une échelle de masse aurait sans doute été au moins aussi important s’ils avaient choisi d’expliquer publiquement pourquoi ils refusaient de s’inscrire dans un tel cadre. Et quand bien même : leur lisibilité serait dans tous les cas autrement meilleure afin de défendre une perspective indépendante et alternative.

Il n’est pas vrai non plus que cette participation, avec à la clé le cautionnement de positions si contestables, serait une condition pour dialoguer avec telle ou telle couche de militants. Nombre de collectifs unitaires anti-CPE, en général d’ailleurs les plus dynamiques, se sont constitués en dehors de toute référence à cette structure nationale ; intégrant des forces syndicales et associatives, ils sont aussi de véritables front uniques, à l’opposé de la séparation et répartition des tâches entre appareils syndicaux et politiques, contraire aux intérêts du mouvement. Par ailleurs, une organisation telle que Lutte ouvrière, avec sa politique qui est ce qu’elle est, participe sans difficulté à toutes les initiatives politiques unitaires auxquelles elle souhaite s’associer, sans appartenir au « collectif de riposte » ni signer ses déclarations.


6/ Le combat contre la précarité continue

La victoire sur le CPE en appelle d’autres. La mobilisation contre la précarité se poursuit, notamment dans le but d’imposer la satisfaction des deux autres grandes revendications : l’abrogation de la loi sur l’égalité des chances ainsi que celle du CNE. Elle s’oppose ainsi aux manœuvres des directions syndicales et politiques qui, parce qu’elles veulent clore définitivement la crise, les unes pour « négocier », les autres pour préparer 2007, éludent consciemment les autres objectifs définis par le mouvement, notamment par la coordination nationale étudiante.

Il est particulièrement important de mettre en garde contre les pseudo négociations qui, sous prétexte de favoriser l’accession des jeunes à l’emploi ou d’instaurer de prétendus « droits nouveaux » (comme dans le cadre du projet de « sécurité professionnelle » mis en avant par la direction de la CGT), ne peuvent conduire qu’à de nouveaux dispositifs discriminatoires et/ou de nouvelles mesures de démantèlement du code du travail.

La dénonciation de cette orientation des bureaucraties syndicales, ainsi que des appareils politiques qui lui apportent leur soutien, doit être liée à la nécessité de chasser le pouvoir UMP sans attendre 2007, afin de mettre en œuvre un programme garantissant le droit à l’emploi et à la formation : un CDI pour tous, interdiction du temps partiel imposé, suppression des contrats précaires avec reconversion en CDI de ceux en cours, suppression des licenciements en imposant au patronat l’obligation collective de maintenir les contrats de travail, embauches massives dans les services publics, allocation d’autonomie pour tous les jeunes, droit effectif à la formation permanente payée par le patronat…

Dans le même temps, la nécessité d’un mouvement d’ensemble, la perspective d’une grève générale pour en finir avec toutes les attaques libérales et patronales, pour imposer les revendications des travailleurs et de la jeunesse, doivent bien sûr continuer d’être popularisées. Tout comme l’auto-organisation démocratique des luttes, qui a fait la preuve de son efficacité avec les assemblées générales et la coordination nationale des étudiants.

Comme c’était prévisible, le retrait du CPE arraché après plus de deux mois d’une lutte intense a débouché sur une situation dans laquelle les étudiants les plus radicaux entendent poursuivre la grève et le blocage des universités, tandis que d’autres sont de plus en plus nombreux à voter ou accepter la reprise des cours. Dans ces conditions, les pressions du gouvernement et de l’administration, les mesures et menaces de répression, les provocations des groupes de droite peuvent constituer des facteurs de division.

Dans tous les cas, les décisions doivent être prise collectivement et démocratiquement par tous les participants à la lutte. L’essentiel est de regrouper le secteur le plus large possible afin de poursuivre la mobilisation, le moment venu sous d’autres formes, sans se couper de la masse des étudiants et en maintenant le cap de la jonction avec les salariés. Face aux appareils qui prétendent parler en son nom et vont « négocier » dans son dos, c’est à la jeunesse d’élaborer elle-même, en liaison avec les travailleurs, ses objectifs et les moyens de les atteindre !


7/ Qu’ils s’en aillent tous, sans attendre 2007 ! Pour une Assemblée constituante !

Selon un sondage publié le 5 avril, 45 % des personnes interrogées souhaitaient la démission de Villepin… alors même qu’aucune force politique ne la demande… à la seule exception de la LCR. Au même moment, François Hollande déclarait à l’inverse que le PS étant respectueux des institutions il « ne demande le retrait de personne, uniquement celui du CPE ». Avant lui, Marie-George Buffet avait indiqué qu’elle « ne voit pas la nécessité » de la démission de Villepin et affirmé que « ce n’est pas ce que demandent les jeunes aujourd’hui »… juste avant d’être démentie sur ce point par la coordination étudiante.

Toute lutte sérieuse et massive se heurte directement au gouvernement et à son front avec le Medef. Il y a quelques mois, les grévistes de la SNCM mettaient déjà en avant l’objectif d’en finir sans attendre avec Chirac, Villepin et le pouvoir UMP. Ceux-ci sont aujourd’hui plus discrédités et délégitimés que jamais. Logiquement, l’aspiration à les voir partir au plus vite déborde la sphère des militants du mouvement social, pour commencer à s’emparer de secteurs des masses. Et ce sentiment est renforcé par la perte de légitimité des institutions de la V° République. L’identifier à des illusions serait un parfait contre-sens : tout au contraire, il traduit une défiance envers le PS et la perspective d’une alternance institutionnelle, dont il y aurait effectivement fort à craindre que, comme les précédentes, elle ne débouche nullement sur une rupture avec les politiques libérales.

Contre les politiques institutionnelles bourgeoises des partis de gauche, il s’agit plus que jamais de les chasser tous – Chirac, Villepin et Sarkozy, leur gouvernement et leur majorité parlementaire – au plus tôt, donc par la mobilisation populaire, sans attendre 2007. Mais pas pour élire un nouveau monarque républicain et une autre assemblée dans le cadre d’un système qui demeurerait inchangé. Pour une véritable rupture, la perspective est d’ouvrir un processus constituant, un vaste débat dans toute la société débouchant sur l’élection d’une assemblée constituante, chargée de fonder de nouvelles institutions à même de traduire la volonté populaire. Pendant ce processus, un gouvernement provisoire devrait prendre des mesures d’urgence pour commencer à satisfaire les revendications et besoins les plus pressants.


8/ Construire un front politique et social conséquemment

antilibéral – donc anticapitaliste

Mais pour cela, il faut aussi construire dans l’urgence une alternative politique. A tous les jeunes, salariés, militants, courants qui partagent en général les orientations et objectifs définis aux deux points précédents, il faut proposer de travailler en commun à la formation d’un front social et politique qui soit réellement, effectivement antilibéral : un front qui, pour reconstruire ce que le libéralisme a détruit, n’aura pas peur de remettre en cause les profits, la propriété capitaliste et le pouvoir patronal.

Cette même proposition devrait être adressée aux forces ayant impulsé l’an dernier le Non de gauche antilibéral à la constitution européenne, en particulier le PCF, et mise en débat notamment dans les collectifs du 29 mai.

Il ne s’agit pas de s’accorder sur un programme électoraliste pour 2007 à partir de compromis boiteux, comme certains paraîtraient tentés de le faire en utilisant à cette fin le projet de charte antilibérale actuellement discuté au sein des collectifs, mais de construire une alternative de lutte. Si l’on se met d’accord dans ce cadre, alors, l’unité au niveau électoral coulera de source.

Construire un tel front implique évidemment une rupture claire avec le social-libéralisme, donc avec la direction du Parti socialiste, de Hollande et Royal à Straus-Kahn et Fabius. Mais aussi une rupture avec les programmes qui, de façon parfaitement inconséquente et illusoire, prétendent revenir à un capitalisme régulé et plus « humain », ou engager des réformes radicales dans le cadre d’institutions entièrement modelées par et pour la classe dominante.

Ce débat incontournable peut et doit être mené de façon offensive, dans les collectifs du 29 mai, dans le cadre de la fondation Copernic et tout particulièrement avec le PCF. Pour répondre au mouvement anti-CPE, ce parti propose ainsi (à travers son tract national du 4 avril) « un plan pluriannuel de résorption de l’emploi précaire » au lieu de la transformation des contrats précaires en CDI, « de lutter contre les abus du recours à l’intérim et aux CDD » au lieu d’interdire ces contrats précaires, et de « baisser le coût du crédit aux entreprises plutôt que le coût du travail », c’est-à-dire de réformer les aides au patronat au lieu de mettre fin à ce scandale et d’imposer la suppression des licenciements ainsi que des mécanismes déclenchant une obligation d’embauche.

Des candidatures unitaires antilibérales dans les élections ? Oui, mais vraiment antilibérales ! Ce qu’elles ne seraient nullement si elles défendaient un programme tel que celui qui vient d’être cité. Engageons donc la discussion quant au fond !


Je réactive le fil pour publier cet article intéressant de avanti! qui, malgrè le verbiage antilibéral et le mot d'ordre discutable de constituante, me semble juste sur pas mal de trucs (pas la conclusion biensur) ; et notamment dans sa critique de la signature du texte dont parle ce fil par la LCR.
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Message par Combat » 07 Juil 2006, 05:59

Constituante pour aller ou, de qui et avec qui? Soyons serieux. Ca ne serait qu'un mot d'ordre petit bourgeois. Ce qu'il faut c'est l'entree en masse de la classe ouvriere francaise, alliee aux travailleurs et jeunes immigres, dans la lutte dans un front uni..(unique peut etre sous certaines conditions, sic).
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Message par Ottokar » 07 Juil 2006, 06:16

long texte qui nécessiterait une critique de chaque paragraphe ou presque. Je ne vais pas le faire, d'autant que je ne l'ai lu qu'en diagonale, mais en vrac, il surestime la situation et les rapports de forces, donne une importance démesurée au "Non de gauche" et réécrit l'Histoire avec cet épiphémonène en tant qu'acte fondateur, trouve aux blocages des qualités qu'ils n'ont pas, faisant de faiblesse vertu, enterre trop vite les partis de gauche ne voyant pas leur intervention dans le mouvement anti-CPE, termine sur un appel débile à la Constituante et au regroupemnt des Non de gauche antilibéraux, des choses qu'on connaît bien pour les entendre s'exprimer à la LCR.

Bref, désolé, Puig, pas grand chose d'intéressant à mes yeux.
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Message par Combat » 07 Juil 2006, 06:24

Tout a fait d'accord avec le commentaire d'Ottakar sur ce texte...vraiment ce n'est pas serieux du tout. En plus dans la forme les trotskystes sont de l'extreme gauche et non de la gauche de la gauche, de la gauche du non ou de la gauche anti capitaliste ...car on peut etre anti-liberal-capitaliste mais anti marxiste.
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Message par Raymond » 07 Juil 2006, 11:18

(Combat @ vendredi 7 juillet 2006 à 07:24 a écrit : En plus dans la forme les trotskystes sont de l'extreme gauche
A bon tu te situes dans la géographie parlementaire bourgeoise toi? Ben pas la peine de critiquer ceux qui se situe "à gauche de la gauche" alors puisqu'ils font de même...
Raymond
 
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Message par ianovka » 07 Juil 2006, 11:59

(Raymond @ vendredi 7 juillet 2006 à 12:18 a écrit :
(Combat @ vendredi 7 juillet 2006 à 07:24 a écrit : En plus dans la forme les trotskystes sont de l'extreme gauche

A bon tu te situes dans la géographie parlementaire bourgeoise toi? Ben pas la peine de critiquer ceux qui se situe "à gauche de la gauche" alors puisqu'ils font de même...
Ah bon, où as tu lu que Combat se situe dans la géographie parlementaire bourgeoise ?
Se dire d'extrème gauche ce n'est pas du tout pareil que de se dire à "la gauche de la gauche".
"Le capital est une force internationale. Il faut, pour la vaincre, l'union internationale, la fraternité internationale des ouvriers." Lénine
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Message par Ottokar » 07 Juil 2006, 14:45

(Raymond @ vendredi 7 juillet 2006 à 12:18 a écrit :
(Combat @ vendredi 7 juillet 2006 à 07:24 a écrit : En plus dans la forme les trotskystes sont de l'extreme gauche

A bon tu te situes dans la géographie parlementaire bourgeoise toi? Ben pas la peine de critiquer ceux qui se situe "à gauche de la gauche" alors puisqu'ils font de même...
en général, ce genre de réflexion est typique des camarades du PT qui se refusent à se dire d'extrême gauche, "géographie bourgeoise", pour se dire adeptes de la lutte des classes, de l'indépendance, etc. de façon hyper-radicale d'un côté, mais avec une certaine complaisance de l'autre pour des discours anti-maastrichtiens nationalos, laïcards rad-soc, etc.

Les gens disent de moi que je suis "d'extrême-gauche". Je parle français, le langage de tout le monde, et cela ne me dérange pas plus que cela. Je sais pour ma part que je suis communiste réilutionnaire. Et je vends LO, avec la faucille et le marteau.
Ottokar
 
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Message par Puig Antich » 07 Juil 2006, 15:20

Non je suis d'accord avec ton commentaire Ottokar effectivement il y a une critique à faire par paragraphe ; mais en même temps il y a beaucoup de choses vraies : caractère politique du mouvement, nécessité donc d'un débouche politique (ce qui est proposé n'est pas la bonne chose, certes), rôle des syndicats, etc. Il faudrait biensûr avoir autre chose comme perspective que l'imbuvable "front antilibéral", etc.
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