a écrit :com_71 Ecrit le dimanche 23 mars 2003 à 11:46
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Mais on prend date. La presse a bien remarqué qu'on était les seuls à ne pas marcher derrière Chirac.
Ne parlons pas de la presse d'entreprise de l'extrême-gauche
a écrit :En France (et ailleurs) leurs organisateurs, le PS, le PCF, la LCR, les directions CGT, FSU - et de son côté celle de FO - ont pris la responsabilité de les situer sur le terrain du soutien à la politique de "paix" de Chirac
(Fan_Bizet @ dimanche 23 mars 2003 à 11:55 a écrit :a écrit :com_71 Ecrit le dimanche 23 mars 2003 à 11:46
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Mais on prend date. La presse a bien remarqué qu'on était les seuls à ne pas marcher derrière Chirac.
Ne parlons pas de la presse d'entreprise de l'extrême-gauche
As tu un exemple de tract distribué dans les entreprises ?
a écrit :
Licenciements collectifs, menaces de guerre : Deux aspects du capitalisme
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Les deux têtes de l'équipe gouvernementale, Chirac et Raffarin, se sont partagé les tâches.
Le premier pose au champion de l'opposition à la guerre en Irak. Cela ne l'engage à rien, car il est bien évident que Bush se passera de son autorisation, et de celle de quiconque, s'il décide comme tout le laisse prévoir d'attaquer l'Irak. Cette opposition est d'autant plus hypocrite que Chirac est d'accord sur le fond avec Bush: il n'a jamais protesté contre les bombardements américains qui se poursuivent depuis douze ans sur ce pays, ni contre l'embargo imposé par l'ONU, dont souffre évidemment bien plus la population pauvre que les riches ou que l'entourage du dictateur Saddam Hussein, et il se dit d'accord avec Bush sur le fait qu'il faudrait, d'après eux, désarmer l'Irak. Le président français ne diffère de celui des USA que sur la meilleure manière de mettre l'Irak au pas.
Chirac, le champion de la reprise des essais nucléaires à Mururoa, au moment de son arrivée au pouvoir en 1995, a décidément aussi bonne mine que Bush, le chef de la plus grande puissance militaire du monde, en adversaire des "armes de destruction massive". Mais cette opposition toute formelle à la guerre qui se prépare peut valoir à Chirac une certaine popularité, par rapport à une opinion publique très majoritairement opposée à toute participation de la France à une guerre contre l'Irak.
De son côté Raffarin s'emploie, plus discrètement, à diriger l'offensive contre le niveau de vie du monde du travail que le Medef appelle de ses v½ux, ou à y présider. Alors que la liquidation de Metaleurop vient d'être décidée, on attend encore la moindre action du gouvernement contre ceux que Chirac (assurément champion des bonnes paroles qui ne coûtent pas cher) qualifiait il n'y a pas si longtemps de "patrons voyous". Les annonces de plans de licenciements se poursuivent sans discontinuer, la dernière menace en date étant celle d'une "restructuration" du groupe Thales (ex-Thomson-CSF) qui pourrait entraîner la suppression de 10000 emplois. Et alors que tout laisse prévoir une forte hausse du chômage dans les mois qui viennent, le gouvernement continue à préparer sa "réforme des retraites", qui consistera à faire cotiser les salariés (du privé comme du public) plus, et plus longtemps, pour une retraite de plus en plus maigre.
Les menaces de guerre en Irak et la situation faite aux travailleurs dans ce pays ne sont pas des problèmes sans rapport. Ce sont deux conséquences de la logique du système capitaliste, dans lequel les politiciens qui présentent ce système économique comme le meilleur possible s'emploient à dissimuler sous de grands discours, au nom du "droit" ou de la "lutte contre le mal", le fait qu'ils sont au service des privilégiés de ce monde.
C'est pourquoi critiquer la politique antiouvrière de Raffarin, et se féliciter de la politique étrangère de Chirac, comme le font le PS et le PCF, est un non-sens. Chirac et Bush sont au même titre les serviteurs d'une logique où ce sont les intérêts d'une toute petite minorité de privilégiés qui priment sur ceux de la grande masse de la population, et sur ceux des peuples des pays pauvres.
Le pétrole du Moyen-Orient et les bénéfices que les trusts américains peuvent tirer de la guerre ont bien plus d'importance aux yeux de Bush que les milliers de victimes civiles, mortes ou handicapées à vie, que sa croisade contre l'Irak ne manquera pas de provoquer. Tout comme les Chirac, les Raffarin, et le grand patronat dont ils défendent les intérêts, se moquent de jeter des milliers de travailleurs à la rue, de les réduire à la misère, de ruiner des régions entières, si cela peut accroître encore plus les profits capitalistes.
Face à ce cynisme des possédants et des politiciens à leur service, il est nécessaire que le monde du travail fasse entendre sa voix. C'est pourquoi Lutte Ouvrière s'associera à toutes les manifestations qui seraient organisées dans les jours qui viennent contre la guerre impérialiste qui se prépare, et contre les menaces que le gouvernement et le Medef font planer sur les conditions de vie de la population laborieuse. Et elle appelle les travailleurs à y participer massivement.
a écrit :
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Non à la guerre contre l'Irak, à bas la dictature des trusts qui la veulent!
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Dans quelques semaines, quelques jours peut-être, l'armée du pays le plus puissant et le plus riche du monde, flanquée de quelques alliés, partira à l'assaut d'un pays pauvre. Les prétextes invoqués pour agresser l'Irak ont beau s'évanouir les uns après les autres, ce pays a beau ouvrir toutes ses portes devant les inspecteurs de l'ONU et détruire son armement sur leurs injonctions, les dirigeants américains affichent leur détermination à déclencher la guerre.
Tout le monde sait que la guerre sera meurtrière. Tout le monde sait que des centaines de milliers d'hommes, de femmes et d'enfants vont mourir sous les bombes ou de faim. Tout le monde sait que ce pays, déjà meurtri par la guerre du Golfe, ruiné par douze ans de bombardements, appauvri par un embargo international, sera transformé en champ de ruines. Cela ne fait rien: la guerre aura lieu quand même, répètent les dirigeants américains.
Mais qui a intérêt à cette guerre? Certainement pas les peuples, pas même celui des États-Unis. Car si la guerre fera des victimes surtout en Irak, elle en fera aussi parmi les soldats américains. Et, dans les manifestations contre la guerre aux États-Unis même, beaucoup ont évoqué le souvenir des "body bags", ces sacs dans lesquels avaient été rapatriés les corps des soldats morts au Vietnam, dans une guerre qui n'était pas la leur. L'état-major américain en aurait déjà commandé plusieurs milliers.
Oui, la guerre qui se prépare est une guerre abjecte, injustifiable, menée au détriment et contre la volonté des peuples. Et pourtant, on se prépare à la mener. On nous parle de démocratie mais on voit bien que les décisions, ce ne sont pas les peuples qui les prennent. Derrière les va-t-en-guerre de l'équipe Bush, ceux qui décident, ce sont ces groupes capitalistes, les uns de l'industrie d'armement, les autres du pétrole, ceux aussi qui guignent les chantiers de reconstruction d'un pays qu'ils auront eux-mêmes détruit. Le gouvernement américain représente les intérêts de ces groupes, et rien d'autre.
En se désolidarisant dans une certaine mesure des dirigeants américains, Chirac s'est forgé une certaine popularité, en France comme sur le plan international. Mais il ne constitue pas un rempart contre la guerre, et il le sait. Pas seulement parce que les États-Unis disent et répètent qu'ils n'ont pas besoin de l'approbation de leurs alliés et encore moins de leur aide militaire pour déclencher leur guerre. Mais aussi parce que Chirac se situe dans la même optique que les États-Unis: il faut mettre au pas l'Irak. Chirac veut seulement donner plus de temps aux inspecteurs. Mais, pendant que ces derniers obligent l'Irak à détruire son armement, les États-Unis accumulent de plus en plus d'armes dans la région. Tout se passe comme si les deux camps qui se sont dessinés dans le monde impérialiste étaient des compères: pendant que les uns désarment la victime, les autres se préparent à l'égorger.
Complices, toutes les puissances impérialistes le sont, même si, dans la guerre à venir, c'est la plus puissante d'entre elles, les États-Unis, qui est la plus belliqueuse. L'histoire de l'impérialisme, c'est l'histoire de guerres pour imposer aux peuples du monde entier la loi des grands groupes industriels et financiers.
Combien de guerres, combien de morts, pour permettre aux groupes capitalistes français ou anglais de mettre la main, qui sur l'Algérie ou la moitié de l'Afrique, qui sur les Indes? Combien de guerres pour se disputer pétrole, matières premières et marchés? La domination du capitalisme sur le monde, ce n'est pas seulement l'exploitation, le pillage, le chômage ou la misère pour la majorité afin qu'une minorité s'enrichisse, c'est aussi les guerres pour imposer tout cela.
Alors, il faut que se manifeste l'opposition à la guerre infâme qui se prépare. Mais il faut aussi que l'on se souvienne qu'il n'y aura pas de paix sur cette planète, il n'y aura pas de relations fraternelles entre les peuples tant que le monde est soumis à la dictature d'une poignée de grands groupes capitalistes.
a écrit :jean-claude Ecrit le dimanche 23 mars 2003 à 12:39
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Je me demande bien pourquoi les gens de L.O. refuse de voir qu'il y a une grosse différence entre ce que dit CPS et eux. On dirait que vous voulez éviter de défendre votre position.
(jean-claude @ dimanche 23 mars 2003 à 12:39 a écrit :Je me demande bien pourquoi les gens de L.O. refuse de voir qu'il y a une grosse différence entre ce que dit CPS et eux. On dirait que vous voulez éviter de défendre votre position.
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