lignes à haute tension et cancer

Et lutte contre les pseudo-sciences et les obscurantismes

Message par roudoudou » 25 Avr 2006, 15:40

a écrit :MAEL MONNIER  ça changerait malheureusement rien d'après ce que j'ai lu d'enterrer les lignes, les champs électromagnétiques traversant le sol...

:wavey:
Ah bon tu es sur de toi :33:
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Message par mael.monnier » 25 Avr 2006, 17:13

(roudoudou @ mardi 25 avril 2006 à 16:40 a écrit :
a écrit :MAEL MONNIER  ça changerait malheureusement rien d'après ce que j'ai lu d'enterrer les lignes, les champs électromagnétiques traversant le sol...

:wavey:
Ah bon tu es sur de toi :33:

:wavey:

Voilà ce qu'en dit un rapport parlementaire de 2001 :
a écrit :Le fait d'enterrer les lignes, s'il apporte un bénéfice en matière environnementale, n'est probablement pas susceptible d'apporter un bénéfice significatif en matière de santé publique. L'effet est principalement une diminution très sensible du champ électrique qui ne constitue pas selon les différentes expertises un facteur de risque. Par contre à proximité immédiate de la ligne le champ magnétique va sensiblement augmenter en raison de l'effet de la distance à la ligne.

A distance plus importante, (quelques dizaines de mètres) le champ sera plus faible avec une ligne enterrée qu'avec une ligne aérienne. Globalement l'effet est donc probablement neutre.

(Source : http://www.assembleenationale.fr/11/rap-of...sp#P1377_130004)
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Message par roudoudou » 25 Avr 2006, 18:00

a écrit :CONCLUSION

On aura compris à la lecture de ce rapport que, si pour la basse et la moyenne tension, le mouvement d'enfouissement est lancé, tel n'est pas le cas pour la haute tension et encore moins pour la très haute tension.

Si aucune volonté politique ne vient s'exprimer les perspectives d'enfouissement des lignes à 400 000 volts en France resteront pour longtemps encore comme très lointaines, voire inaccessibles.

Or, tant les progrès technologiques emmagasinés depuis des années que les possibilités de voir baisser les coûts par une politique de commandes programmées et une organisation industrielle des travaux, permettent désormais de ne plus réserver les projets d'enfouissement qu'à des sites exceptionnels. Nous ne voulons pas dire par-là que la France peut se lancer, brutalement, dans une vaste campagne d'enfouissement de toutes ses lignes HT et THT. Ce serait ruineux. Mais la France peut être beaucoup plus ambitieuse qu'elle ne le fut jusqu'à présent dans ce domaine.

Il nous faut singulièrement changer de cultures.

Culture du syndrome de l'aérien. Les cadres et personnels d'EDF ont toujours tracé des lignes « en surface » et en « hauteur ». Ceux de RTE ont pris le relais. Il assument tous très bien leurs missions et ils comptent parmi les « grands électriciens » européens. Mais les succès d'hier ne doivent pas leur cacher les réussites à venir. Et, en termes d'aménagement du territoire, les succès de demain se joueront avec les lignes enfouies : besoins nouveaux d'un aménagement écologique des territoires, sécurité des installations enfouies plus rassurantes, prise de conscience de la montée en puissance des catastrophes naturelles susceptibles de fragiliser les réseaux ... autant de facteurs qui doivent conduire à revisiter cette culture de l'aérien.

Culture du coût exorbitant. Enfouir coûte 10 fois plus cher que de tendre une ligne aérienne nous affirme-t-on :

Vrai si l'on commande quelques centaines de mètres de câbles.

Faux si l'on programme des commandes importantes.


Le compatriote du Sud de votre Rapporteur, le couturier Christian Lacroix fait payer très cher une robe à exemplaire unique. S'il se lance dans le prêt à porter, le prix de la robe sera sans commune mesure avec celui de l'exemplaire unique. Il est temps de faire du « prêt à enfouir » !

Est ce là une exigence de « pays riche » ?

Oui si l'on considère que certains pays ont des difficultés à assurer leur approvisionnement énergétique.

Peut être seulement, si l'on veut bien considérer la prise en compte grandissante du respect de l'environnement dans le développement durable des territoires.

Accepterions-nous aujourd'hui de voir ériger autant de lignes aériennes à travers le territoire français sans qu'il n'y ait d'objections, d'obstructions ? Non sûrement pas. La culture écologique a « bougé » et, avec elle, les exigences environnementales. EDF puis RTE ont du reculer dans leur projet de ligne Boutre - Carros ; il y a vingt ans, le Verdon aurait été franchi sans que quiconque -ou presque- ne s'en émeuve.

Mais la France, quoique en retard par rapport à certains pays de la Communauté, n'est pas la seule à « traîner des pieds ». L'Europe, elle même ne s'est pas encore distinguée dans l'affirmation d'une volonté très claire en matière d'enfouissement. Il se trouve que l'actualité du moment va jumeler la sortie de ce rapport avec la publication de certains objectifs européens dans le domaine des connexions transfrontalières et que, sans mettre l'accent uniquement sur cet aspect du problème, l'Europe va évoquer l'intérêt que présentent les solutions d'enfouissement par rapport aux solutions aériennes. On pense là, bien sûr, à l'environnement mais également à la mise en sécurité en cas d'actes de malveillance.

Changement de culture, enfin, dans l'appréhension des principes de prévention. Nous ne pouvons plus faire l'économie, depuis les tempêtes de l'hiver 1999, d'une réflexion sur la résistance des lignes aux phénomènes climatiques exceptionnels. Au nom de ce principe de prévention qui commence à être pleinement acté par les élus locaux, pourra-t-on indéfiniment construire des lignes à travers les forêts, pourra-t-on renforcer les lignes existantes dans de tels milieux alors que l'on sait désormais qu'en cas de fortes tempêtes, les arbres « se déplacent » sur les lignes et les font s'effondrer ? Sans vouloir toutes les changer, ce qui serait hors de portée économique, ne faut il pas envisager dès maintenant de ne plus simplement remplacer les lignes aériennes par d'autres, mais bien plutôt de les enfouir dans les zones où les possibilités de retour de ces phénomènes sont probables pour ne pas dire prévisibles ?

Le sentiment général qui doit se dégager de ce rapport c'est qu'un pari ambitieux attend RTE : celui de saisir l'opportunité sans doute unique qui s'offre à lui de doter la France de réseaux techniques électriques sécurisés par leur enfouissement. Ces réseaux s'avéreront, demain, indispensables au pays, et ils pourraient d'ores et déjà être réalisés dans des conditions économiques telles que les horizons industriels offerts par la commande et la mutualisation de certains moyens les rendront propres à engendrer de substantielles économies d'échelle.

Enfin, on l'aura également bien compris, sur le plan de la santé, personne à ce jour n'a scientifiquement prouvé l'impact des champs électromagnétiques sur le corps humain. Mais, comme souvent en pareil cas, personne n'a prouvé le contraire. Un doute subsiste et votre Rapporteur a retenu que la ligne enfouie diffuse des champs certes très concentrés à sa toute proximité mais que le moindre éloignement diminue de la même façon - et très rapidement - le rayonnement et son risque. Ce qui n'est pas aussi systématique dans le cas des lignes aériennes.

Il y a peut être tout simplement là matière à réflexion en cette année de début de siècle où nous semblons découvrir - ou redécouvrir - le principe de précaution.



Au c_ur de la Provence, sur un plateau jadis désertique, la SNCF vient de réaliser une gare de la nouvelle ligne TGV.

C'était l'occasion de mettre en commun les chantiers et d'enfouir les lignes électriques. Occasion manquée ! Cet immense pylône nargue la Sainte Victoire de Cézanne.

RECOMMANDATIONS

1 - II est nécessaire d'établir un « inventaire » de tous les sites de transports aériens « à risque », soit en terme environnemental soit en terme de risques contre les actes de malveillance et les aléas climatiques, soit encore en terme de santé, liés à l'observation de phénomènes d'impact des champs électromagnétiques sur les riverains, II faut aboutir à un schéma directeur d'enfouissement d'ici fin 2002 compatible avec la notion d'aménagement durable du territoire.

2 - Cet inventaire sera soumis au classement d'un groupe de travail interministériel : Aménagement du Territoire et Environnement, Industrie, Equipement et Transports. Les sites aériens retenus par ce groupe de travail feront l'objet de travaux d'enfouissement dans un délai qui ne devra pas excéder 10  ans après la publication de cette liste. Pour les sites les plus « sensibles », un délai de 6 ans pour la réalisation d'enfouissement paraît judicieux en terme de programmation des dépenses d'exploitation et d'investissements par RTE.

3 - II revient à « Réseau de Transport Electrique » la responsabilité d'élaborer un « Plan de réduction des coûts des techniques d'enfouissement des lignes électriques » en liaison avec les acteurs économiques du secteur : câbliers, entreprises de génie civil...

Ce Plan, à paraître, raisonnablement, sous un délai d'un an devra faire l'objet d'un point périodique, tous les trois ans par exemple, afin de juger des progrès réalisés et de la pertinence de l'affichage d'une volonté politique dans l'accélération des efforts d'enfouissement. Ce Plan est essentiel pour passer à un rythme plus soutenu d'enfouissement.

4 - Un concept de standardisation des installations enfouies doit être développé par RTE afin d'abaisser les coûts. EDF a très bien su faire cela dans le domaine du nucléaire avec son véritable « plan programme » de centrales. Il faut aller vers une rationalisation des commandes, seule susceptible, aujourd'hui, de favoriser cette baisse des coûts.

5 - Les efforts de recherche doivent être poursuivis et amplifiés. L'évolution des techniques et l'abaissement des coûts ne concernent pas que le câble. Les techniques de pose ont également évolué tout comme les conditions de sécurité qui ne nécessitent plus désormais de faire une réserve foncière aux dimensions d'une autoroute, mais seulement aujourd'hui, d'une voie départementale.

6 - Dans le respect de la nouvelle loi sur la « sécurité des structures de transport en France » RTE et EDF devront étudier toutes les possibilités d'utiliser, pour l'enfouissement, les réalisations de « voies pénétrantes » de type tunnels, notamment transfrontaliers, pour « passer » des lignes souterraines, ou sous les chaussées des voies autoroutières.

Cela nécessite un sens du dialogue permanent avec les ministères concernés, celui des Transports par exemple, qui doit réaliser dans les dix années à venir la « percée » alpine Lyon-Turin. Il y a là, tout à la fois, mesure d'économie, meilleure assurance environnementale et sécurisation maximale du dispositif.

7 - Pour favoriser le droit à l'expérimentation, je demande à RTE de revoir sa position sur le site du Parc naturel régional de Brière et d'étudier la possibilité d'une ligne mixte aérienne/souterraine telle que réclamée par les riverains et les élus.

8 - Utiliser le retour d'expérience comme outil de détection pour les points sensibles aux aléas afin de les recenser et de leur appliquer des solutions adaptées à leur situation respective : soit renforcement de lignes aériennes, soit enfouissement de lignes, soit mixité des solutions.

Les tempêtes de décembre 99 pourraient servir de référence a un « pilote » de retour d'expérience. Devant la multiplication prévisible des phénomènes météorologiques exceptionnels, et dans une politique de développement durable, le simple rétablissement des circuits - même renforcés - n'est pas suffisant.

9 - Utiliser la présidence française du Conseil International des Grands Réseaux Electriques (CIGRE) pour insuffler une politique européenne de mise en commun des expériences et des moyens technologiques et économiques susceptibles de favoriser toute solution d'enfouissement.


Merci BIEN MAEL MONNIER ;)
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Message par fourmi_rouge » 27 Avr 2006, 21:46

Et si on se met de l'aluminium sur la tete? :whistling_notes:
fourmi_rouge
 
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Message par Crockette » 29 Avr 2006, 09:40

pour tes premières interventions sur le falo, tu commences fort... :sleep:
fourmi rouge.


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