Maintenant, le Mexique ?

Dans le monde...

Message par Combat » 11 Juil 2006, 16:11

Il ne faut pas oublier que jusqu'en 1987 tous les chefs du PRD etaient au PRI dont Obrador qui etait chef du PRI d'une province(etat). On imagine ce qu'il a pu commettre la bas.
Cardenas, fondateur du PRD, fut gouverneur du PRI durant la sale guerre qui vit l'elimination des gauchistes:

http://fr.wikipedia.org/wiki/Cuauht%C3%A9moc_C%C3%A1rdenas
"Cuauhtémoc Cárdenas (1er mai 1934 - ) est un homme politique mexicain. Il est le fils du président Lázaro Cárdenas del Río.


Cuauhtémoc Cárdenas avec le premier ministre français Lionel Jospin, le 29 septembre 1997.Cuauhtémoc Cárdenas fut sénateur de l'état du Michoacán de 1974 à 1980 et gouverneur de ce même état de 1980 à 1986. Il gagna ces deux postes à la suite d'élections sous la bannière du PRI, dont il fut membre jusqu'en 1987.

Il est devenu un des fondateurs du PRD, grand parti mexicain de tendance sociale-démocrate, gagnant aussi la fonction de maire de Mexico. Candidat à l'élection présidentielle de 1988, il est battu mais on soupçonne des fraudes massives. Il est de nouveau candidat à l'élection présidentielle en 1994 et le 2 juillet 2000, il ne remporta que 16 % des suffrages, derrière Vicente Fox (43 %) et Labastida (35 %). En 2006, il devrait laisser la place à Andrés Manuel López Obrador".



Ils sont donc bel et bien des criminels, non en puissance mais en actes.
Combat
 
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Message par Puig Antich » 16 Juil 2006, 23:37

a écrit :Mexique: manifestation massive pro-Obrador à Mexico pour un nouveau décompte des voix
Par Alexandre PEYRILLE

MEXICO (AFP) - Plusieurs centaines de milliers de partisans du candidat de gauche à la présidence du Mexique, Andres Manuel Lopez Obrador, ont manifesté dimanche à Mexico pour exiger un nouveau décompte du scrutin du 2 juillet, s'estimant victime d'une fraude électorale.
Lopez Obrador, 53 ans, a pris la tête de la manifestation qui a rassemblé 800.000 personnes, selon la police, et a lancé un appel à "la résistance civile pacifique" sans annoncer de mesures concrètes.

Coutumier des grandes mobilisations dans son fief de Mexico, Lopez Obrador compte sur cette démonstration de force dans la rue pour amener les autorités électorales à recompter les suffrages, "bulletin par bulletin, bureau de vote par bureau de vote", comme le scandaient dimanche les manifestants. Sinon, affirme-t-il, le conservateur Felipe Calderon sera un président "illégitime".
"Il y a près de 1,5 million de voix qui n'ont pas le bulletin de vote correspondant, les procès verbaux (des bureaux de vote) ne reflètent pas le vote", a-t-il affirmé.

Donné légèrement favori avant le scrutin, le leader de la gauche mexicaine été battu sur le fil selon des résultats pas encore proclamés officiellement.
Lopez Obrador a demandé à Felipe Calderon, donné vainqueur du scrutin par l'Institut fédéral électoral, d'accepter un recomptage des suffrages, car "la tâche laissée par une élection frauduleuse ne disparaît pas avec toute l'eau des océans".

Dénonçant une fraude généralisée, Lopez Obrador a déposé il y a une semaine plus de 200 recours devant le Tribunal fédéral électoral (Trife), instance électorale suprême au Mexique qui devra décider ou pas un recomptage des 41,7 millions de bulletins de vote, puis proclamer le vainqueur de la présidentielle, le 6 septembre au plus tard.

Selon les résultats de l'Institut fédéral électoral (IFE), le candidat de la droite catholique, Felipe Calderon, a devancé Lopez Obrador d'un demi-point de pourcentage (35,89% contre 35,31%).

Une foule de tous âges brandissait dans une ambiance de carnaval des banderoles sur lesquelles on pouvait lire "Lopez Obrador président" ou "Un autre 88, non!", faisant référence à l'élection présidentielle de 1988, entachée de fraude, qui avait vu la défaite du candidat de gauche Cuauhtémoc Cardenas, face au candidat du pouvoir en place, Carlos Salinas.

"S'il n'y a pas de solution, il y aura une révolution", avertissent des manifestants qui portent des T-shirt floqués d'un "moi aussi, je suis un danger", en réaction au slogan de campagne de Felipe Calderon: "Lopez Obrador est un danger pour le Mexique".

Dans un pays où la fraude fiscale est généralisée, où la corruption règne dans tous les secteurs de la société et où les élections sont souvent "arrangées", les accusations de manipulation électorale de Lopez Obrador trouvent un écho approbateur.

Avec près d'un million de manifestants, la manifestation de dimanche rivalise en participation avec celle d'avril 2005. Lopez Obrador, alors maire de Mexico, avait appelé les Mexicains à le soutenir face à une offensive politico-judiciaire du gouvernement et du Parti révolutionnaire institutionnel (PRI, au pouvoir de 1929 à 2000), visant à l'écarter de la course à la présidence.

Lopez Obrador a affirmé que la mobilisation de dimanche était "la plus importante de l'histoire politique du Mexique" et convoqué une nouvelle manifestation pour le 30 juillet.

Le 8 juillet, Lopez Obrador avait déjà réussi une grande manifestation dans le centre de Mexico, avec plus de 200.000 militants ou sympathisants ayant répondu à son appel.



Voilà en tout cas un gouvernement qui arrive au pouvoir dans d'assez mauvaises conditions pour appliquer son programme anti-ouvrier...
Puig Antich
 
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Message par Puig Antich » 02 Sep 2006, 02:39

a écrit :Sécurité renforcée autour du Congrès mexicain avant le dernier discours de Vicente Fox

MEXICO (AP) - Alors que les parlementaires de gauche ont promis d'empêcher le président Vicente Fox de faire son dernier discours sur l'état de la nation, la police anti-émeute, des chiens d'assaut et d'imposantes barrières interdisaient tous les accès au Congrès mexicain sur plusieurs kilomètres vendredi.

Les parlementaires de l'opposition avaient promis d'empêcher Vicente Fox de s'exprimer devant le Congrès, notamment en faisant trop de bruit pour qu'il puisse être entendu. Le parlement n'a pas de police dédiée, mais les parlementaires peuvent faire appel aux forces de l'ordre s'ils l'estiment nécessaire.

Des discours de membres de chaque parti ont ouvert la session, souvent critique à l'encontre du président sortant. "Vicente Fox est un traître à la démocratie, et pire encore, il laisse un pays transformé en tonneau de poudre", a déclaré Edgardo Cantu, du parti travailliste, membre de la coalition d'Andres Manuel Lopez Obrador, le candidat de gauche battu lors de l'élection présidentielle.

Les services du président Vicente Fox ont précisé que le président sortant serait conduit au Congrès, excluant qu'il s'y rende en hélicoptère. Mais alors qu'il devait seulement faire son rapport annuel, il n'était pas encore possible de dire comment il accéderait à la tribune.

La session parlementaire intervient six jours avant le délai imposé à la Cour fédéral électorale pour déclarer un président élu ou annuler l'élection du 2 juillet, remportée avec un écart de 0,6% des voix par le conservateur Felipe Calderon, mais dont le résultat est contesté par son rival de gauche, qui a déjà prévenu qu'il ne tiendrait pas compte de la décision de la Cour.

Nombreux sont ceux qui craignent de voir les importants troubles politiques nés de l'élection présidentielle prendre un tour violent. Andres Manuel Lopez Obrador a, pour sa part appelé ses supporters à rester massés pacifiquement sur la place Zocalo de Mexico, plutôt que de manifester jusqu'au Congrès.

"Nous n'allons tomber dans aucun piège", a-t-il déclaré devant une audience de plusieurs dizaines de milliers de personnes.

La situation actuelle est très éloignée de l'enthousiasme et de l'optimisme qui avaient suivi l'élection de Vicente Fox, qui avait mis fin à 71 années de parti unique, il y a six ans.

Vendredi, à exactement trois mois de la fin du mandat de Vicente Fox, les manifestants qui occupent le centre de Mexico ont annoncé qu'ils étaient prêts à tout pour soutenir Andres Manuel Lopez Obrador.

Craignant de violentes manifestations, les autorités de Mexico ont bloqué l'accès au Congrès, érigeant des barrières d'acier jusqu'à dix pâtés de maison en amont, alors que des chiens d'assaut étaient prêts à attaquer et que des canons à eau étaient en place. Des quartiers entiers ont été fermés, ainsi que plusieurs stations de métro. AP


La crise politique s'intensifie.
Puig Antich
 
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Message par Puig Antich » 02 Sep 2006, 19:01

a écrit :Méxique : naissance d’une autre guerrilla

La crise mexicaine vient d’accoucher d’un nouveau mouvement guerrillero. Hier, un groupe de personnes avec passe-montagne et armes est apparu dans les environs du petit village de Santa Catarina Ixtepeji, dans l’état d’Oaxaca, supposément pour appuyer le mouvement de professeursen grève qui depuis 100 jours a transformé la ville d’Oaxaca en virtuelle zone de guerre.

A la veille de la lecture par le président Vicente Fox de son sixième et dernier compte-rendu de gouvernement dans un Palais Législatif défendu par l’armée depuis 17 jours, une douzaine de personnes qui portaient des vêtements de type militaire et des armes à feu a distribué un pamphlet. « Nous célébrons avec une profonde satisfaction le réveil des masses populaires qui occupent les rues », affirme le pamphlet, selon Notimex, l’agence de presse gouvernementale.

Oaxaca est le territoire où opère le mouvement guerrillero Armée Populaire Révolutionnaire (EPR) depuis au moins 10 ans, et dans une région voisine, le Chiapas, a surgi l’Armée Zapatiste de Libération Nationale (EZLN) en 1994. Les deux se trouvent au sud-est du Mexique, où la droite a perdu les élections présidentielles du 2 juillet dernier. Cependant, le pamphlet est signé par six organisations différentes : les Brigades Populaires de Libération, la Brigade Justiciaire 2 décembre, l’Organisation Insurgée Premier Mai, le Collectif Révolutionnaire Francisco Javier Mina et la Tendance Démocratique Révolutionnaire.

A la différence du 1er janvier 1994, quand l’EZLN avait contrecarrié les festivités de l’entrée en vigueur du Traité de Libre Commerce de l’Amérique du Nord (ALENA) avec lesquelles le gouvernement promettait faire transiter le pays vers le Premier Monde, cette nouvelle guerrilla surgit dans un contexte local et national de décomposition.

Le pays se trouve plongé dans un conflit post-électoral marqué par le mouvement de protestation du candidat de centre-gauche Andrés Manuel López Obrador, face auxquelles les stratèges du président Vicente Fox ont dessiné un « état policier » en prévision de la possibilité que « la violence augmente d’un ou deux degrés » quand la Police Fédérale Préventive (PFP) recevra l’ordre d’expulser les avenues bloquées et le Zocalo de la capitale, où le traditionnel défilé annuel militaire devra passer le 16 septembre prochain. Selon des analyses officielles révélées par la revue Proceso, pour l’instant l’armée a transféré huit unités militaires à la PFP, qui actuellement concentre 3 600 éléments dans la ville de Mexico, « prêts à n’importe quelle opération ».

Et à Oaxaca, ce qui a commencé il y a trois mois comme des demandes salariales de la section 22 du Syndicat National de Travailleurs de l’Education s’est transformé en l’exigence de plusieurs organisations sociales -regroupées dans l’Assemblée Populaire du Peuple d’Oaxaca- de la démission du gouverneur du PRI Ulises Ruiz. Les installations gouvernementales locales ont été prises par les manifestants, y compris le Congrès de l’Etat et le Palasi du Gouvernement, ainsi que 10 stations de radio privées depuis lesquelles ils ont transmis leurs consignes pendant plusieurs jours.

Dans les dernières semaines, le conflit a causé la mort de deux professeurs, durant des manifestations qui ont été dispersées à coups de feu ; un autre est mort quand des éléments de la police locale ont tiré sur un des campements du mouvement. Des versions journalistiques rapportent trois autres morts dans des circonstances diverses.

Le gouvernement fédéral a ignoré la crise d’Oaxaca depuis le début, jusqu’à ce que mardi dernier il a accédé à installer une table de dialogue avec des représentants du magistère et de l’APRO. Le groupe armé qui est apparu hier l’a fait juste quand se trouvaient réunis pour la seconde fois le secrétaire de Gouvernement et les dirigeants du mouvement oaxaqueño. La rencontre s’est encore terminée sans arriver à aucun accord.

Photo:
http://www.pagina12.com.ar/diario/elmundo/...2006-09-01.html

Mexico D.F., Gerardo Albarrán de Alba, Pagina/12 (Argentine)
Traduction : Fab, [url=mailto:santelmo@no-log.org]santelmo@no-log.org[/url]
Puig Antich
 
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Message par Puig Antich » 02 Sep 2006, 19:07

Dans un climat comme celui la n'importe quelle etincelle, n'importe quelle arrogance de la bourgeoisie peut enflammer le baril de poudre...... Pour un gouvernement des travailleurs !
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Message par Combat » 02 Sep 2006, 19:15

Les camarades qui militent au Mexique font etat d'un reveil significatif des masses. J'ai vu quelques videos et effictivement ca bouge assez fort surtout dans la province en question(greves des enseignants qui ont repousse les flics a plusieurs reprises, immenses marches de protestation des travailleurs). Mais la presse bourgeoise prefere parler des manif pro-Obrador alors qu'il y a plein de mouvements sociaux qui s'y deroulent.
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Message par Puig Antich » 02 Sep 2006, 19:37

Ce qui est interessant c'est que cette histoire d'election va bien plus loin que le simple jeu des politiciens de la bourgeoisie, mais est saisie par les masses pour remettre en cause le pouvoir bourgeois en entier, pour peu qu'il y ai clarification et rupture avec les dirigeants type obrador. Sur la revendication de chasser le gouvernement peut se cimenter les differentes luttes atomisees. D'ailleurs la tendance a poser la question du pouvoir se voit aux luttes autour de oaxaca ou les revendications sectorielles des maestros, qui ne sont pas la couche la plus exploitee du proletariat loin sen faut, ont ete rapidement depasse par la volonte de chasser le gouverneur coupable dune sanglante repression. Il y a tendance au double pouvoir, mais il faut un parti revolutionnaire ici comme ailleurs. Ce qui est interessant aussi c'est que loin comme ca a ete une victoire de obrador serait une victoire a la pyrhus, parce qu'il serait assez mal loti pour canaliser le mecontentement vers les institutions qui aujourdhui menace de nettoyer mexico au karscher militaire.Voila comme je le vois de tres loin.
Puig Antich
 
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Message par Combat » 02 Sep 2006, 19:40

C'est pas encore Fevrier ou Octobre mais en tout cas je suis d'accord avec toi que la tendance au double pouvoir grandit. Quand au POR, c'est le noeud du probleme entier.
Combat
 
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