a écrit :On ne peut pas dire que l'UNEF ait beaucoup bougé nationalement avant le 8 mars, notamment pour l'extension... alors même que certains ramaient localement pour lancer et faire tenir le mouvement là où il démarrait. Rien de spontané, donc, mais localement faut regarder au cas par cas qui de l'UNEF a fait le boulot pour le lancer (militants d'EG ? "gauche" du PS ?...)
Au delà des aspects locaux, de l'implication de tels ou tels militants, il y avait bien une politique de l'Unef majo dès la fin janvier. D'abord en participant aux collectifs "stop précarité" et à l'intersyndicale. En gros c'était d'abord de s'inscrire dans la protestation générale de la gauche politique et syndicale contre le CPE, de pousser pour une première journée d'action (il semble quand même que l'unef majo ait joué un rôle dans la proposition du 7 février). Et du coup une politique impulsée centralement de faire des AG et de tenter d'en prendre (avec toutes leurs méthodes habituelles) le contrôle. Je pense que cela correspondait alors surtout à prendre les devants "au cas où", à se positionner pour ne pas se retrouver à la traîne si suite au 7 février quelquechose partait (sans pour autant pousser franchement même pour qu'il y ait une suite annoncée à l'avance au 7 février). En gros jusqu'à après le 7 février, leur axe était surtout de maintenir les ag sur le seul mot d'ordre du CPE (en gros s'aligner sur l'intersyndicale). Après le 7 quand le mouvement à démarré à Rennes, qu'il y a eu un appel et une première coord. leur politique a été de s'aligner sur les mots d'ordre de Rennes (qui incluaient le retrait du CNE notamment), toujours avec l'objectif de coller à ce qui pouvait être peut-être un début de mouvement et ne pas se faire dépasser. C'est clairement une politique centrale (on a été témoins du retournement dans une AG à Lyon, les militants -extrêmement disciplinés- de l'unef majo démarrant l'ag sur l'axe "rien que le CPE", puis en cours d'ag après reception d'un texto en provenance de la direction sur le portable de la chef locale, c'est devenu appel de Rennes, avec retrait du CPE et du CNE...).
Durant toute cette période, l'unef a réellement fait du boulot. Bien entendu toujours avec la préoccupation d'apparaître comme poussant pour le mouvement, de tenter de prendre l'initiative pour se mettre en mesure de le contrôler. Et évidemment sa politique n'a jamais été de tenter de coordonner le mouvement nationalement. Ils se sont raliés à la coord de rennes et ont tenter d'en prendre le contrôle mais n'ont pas réussi. Ils ont boycotter la suivante qui à malgré cela mieux marché, et se sont donc raccroché, mais en y pesant systématiquement pour que le degré de coordination réle soit le plus faible possible (hostilité à un bureau de coord etc.). Là encore, ils ont fait le minimum pour coller au mouvement et ne pas se faire dépasser.
Ensuite c'est vrai que ce n'est que lorsqu'il leur est apparu après le 7 mars que ça risquait de prendre un peu partout en France, qu'ils ont ouvertement poussé partout pour l'extension (en fait à partir du moment où il y avait extension de fait). Toujours un peu la même chose.
Sinon je suis d'accord qu'il n'est pas nécessaire de militer syndicalement pour intervenir dans les facs, et que en terme d'effort, et surtout de déformations politiques les bagarres de tendance de l'Unef, c'est extrêmement contre productif. C'est en effet autre chose que d'y prendre sa carte, d'aller voir ce qui s'y passe de temps en temps et de discuter avec les jeunes (pas si nombreux quand même) qui viennent là "pour faire quelque chose".
Je n'irait pas dire comme pastorius que la TTE (tendance animée par les copains des JCR et de la ligue) agit "en fidèle lieutenants version gôche" de la majorité de l'unef. Dans le mouvement il était quand même clair que les jcr avait une politique clairement distincte de celle de la majorité nationale de l'Unef. Et en tout cas il est certain que face à la majo PS de l'Unef, nous sommes solidaires des camarades qui sont menacés d'exclusion même si nous ne partageons pas leur conception de l'intervention des révolutionnaires vis-à-vis des syndicats étudiants.