a écrit :La direction de l'UNEF veut exclure des militants de la Jeunesse
communiste révolutionnaire
LE MONDE | 27.07.06 | 16h01 • Mis à jour le 27.07.06 | 16h02
La procédure a été engagée à quelques jours de la fin des inscriptions
universitaires. Saisie par la direction nationale, la commission de
contrôle de l'UNEF a décidé, lundi 24 juillet, de suspendre 38
adhérents de la Tendance tous ensemble (TTE), courant minoritaire qui
représentait 9,8 % des voix au dernier congrès du syndicat
d'étudiants.
Parmi eux, 30 sont membres de la Jeunesse communiste révolutionnaire
(JCR), dont deux de ses représentants au bureau national. Cette mesure
précède leur exclusion, qui devrait être prononcée par le collectif
national en septembre.
Dans la lettre de saisine, la direction de l'UNEF invoque une série
"d'agressions physiques", notamment lors de la manifestation du 1er
mai, qui auraient été commises par des militants de TTE des
universités de Paris-Tolbiac et Nanterre à l'encontre de militants
représentants de la majorité de l'UNEF. D'autres mises en cause
concernent des militants de Paris-VII sur le campus de Jussieu qui,
lors des élections, ont présenté des listes contre d'autres
représentants "officiels".
Cette sanction collective est, en fait, l'épilogue d'un conflit qui
couve depuis plusieurs années entre la "majo" du syndicat et cette
"mino" essentiellement composée de militants trotskistes de la JCR, à
qui il est reproché de se maintenir en groupe constitué dans le
syndicat.
"RÈGLEMENT DE COMPTES"
Le différend s'est aggravé lors du mouvement contre le contrat de
première embauche (CPE), où les militants de la JCR se sont retrouvés
dans l'animation des coordinations, sur des positions souvent hostiles
à celles défendues par le bureau national. Du côté de la JCR, on
reconnaît l'existence de "désaccords". Ses responsables estiment que
la direction de l'UNEF procède "au règlement de comptes de
l'après-CPE", qui vise à les "mettre dehors" avant les affrontements
de la campagne présidentielle de 2007. Pour autant, les militants
concernés n'envisagent pas d'engager des recours contre cette mesure
d'exclusion.
Le président de l'UNEF, Bruno Julliard, présenté comme proche d'Henri
Emmanuelli, sans être au PS, récuse l'impact de la future bataille
présidentielle sur une organisation où, assure-t-il, "les enjeux
politiques sont moins pesants qu'auparavant". Il accuse la JCR d'être
"le seul groupe politique qui a choisi de faire de l'entrisme et ne
partage pas la stratégie du syndicalisme rassemblé", alors que
d'autres étudiants, membres de la Ligue communiste révolutionnaire
(LCR), mais opposés à son organisation de jeunesse, se sont ralliés à
la "majo" du bureau national.
La "clarification" souhaitée par M. Julliard porte aussi sur le
renouveau du syndicalisme étudiant, de son image et de son action,
après le conflit du CPE. Avant la fin des inscriptions dans les
universités parisiennes, la direction de l'UNEF annonce 19 %
d'adhésions supplémentaires. Un enjeu, selon elle, plus important que
la gestion des querelles internes.
Michel Delberghe
Article paru dans l'édition du 28.07.06
(branruz @ jeudi 27 juillet 2006 à 23:13 a écrit : La participation à une liste dissidente est un motif d'exclusion si la liste dissidente ou certains de ses candidats portent le sigle du syndicat; sinon ce n'est pas un motif valable. De toute manière il faut être cohérent un minimum : à quoi bon adhérer à un syndicat si c'est pour y avoir un travail de destruction?
Destruction de quoi ? A tort ou à raison, les JCR à l'intérieur de l'UNEF ont travaillé pour ce syndicat étudiant, y défendant plus ou moins une autre politique. S'ils obtiennent le soutien d'adhérents sur une ligne différente de celle des jeunes du PS, il n'y a pas à parler de "destruction"...
Enfin bon, là c'est vraiment causer pour rien...
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