(Pastorius @ samedi 22 juillet 2006 à 18:23 a écrit : Il apparaît de plus en plus probable que se mette un oeuvre un dispositif en trois temps:
1) Israël attaque. Washington multiplie les manoeuvres dilatoires pour permettre à Tsahal de détruire le Liban à loisir.
2) On commence à avancer le verre d'eau "humanitaire" qui fera passer la pilule des casques bleus. Pressions tous azimuts pour imposer au Liban et à la Syrie de faire plier le Hezbollah.
3) Déploiement d'une force internationale comprenant des troupes françaises pour finir le travail de Tsahal au Liban.
Tous les "amis" de la Palestine qui réclamaient une "médiation internationale" crient hourra face à ce nouveau pas en avant du colonialisme.
Bon, il me semble que pour des militants intervenant en France, la question centrale devrait être de combattre la politique de l'impérialisme français. Et il est désormais programmé que l'armée française prête main-forte à la coalition impérialiste conduite par Bush!
Or, c'est comme prévu une parfaite union nationale qui prévaut derrière Chirac. Et pour le commun des travailleurs français, notre bon maître est une colombe. Qui va leur expliquer la vérité?
a écrit :En France, la décision du président de la République est largement soutenue à droite comme à gauche
LES RESPONSABLES politiques français, à droite comme à gauche, ont approuvé assez largement la décision de Jacques Chirac, annoncée jeudi 24 juillet au soir à la télévision, d'envoyer au total 2 000 soldats au Liban. Critiqué pour ses hésitations et son manque de communication, après un engagement très actif, M. Chirac semble reprendre la main, au moment où l'Europe planche sur la question d'une force multinationale.
L'UMP, comme soulagée, a salué " l'engagement fort et renouvelé " du président français pour la résolution du conflit libanais et s'est dite " particulièrement satisfaite que la France soit prête à continuer d'assurer le commandement " de la force de l'ONU. " J'approuve l'orientation annoncée par le président de la République ", a déclaré pour sa part le président de l'UDF, François Bayrou, à l'AFP. " Après les trop longues tergiversations de ces dernières semaines, cette décision va dans le sens de l'engagement nécessaire de la France ", a-t-il ajouté, formant " le voeu que les Européens agissent ensemble au lieu d'agir séparément ". M. Bayrou a également insisté sur la nécessité de désarmer le Hezbollah. C'est aussi " la condition express et définitive " que pose Philippe de Villiers, président du MPF, en soutenant l'envoi du contingent français.
Seul à l'extrême droite, le président du Front national, Jean-Marie Le Pen, a désapprouvé par avance la décision du chef de l'Etat. " Je ne suis pas d'accord pour aller servir de tampon entre les Israéliens et le Hezbollah, car il ne faut pas vouloir "péter plus haut que son derrière" ", a-t-il déclaré sur Sud-Radio, quelques heures avant la déclaration télévisée du président.
A gauche, l'approbation de la secrétaire nationale du PCF est sans réserve. " Je me félicite de la réponse que le président a apportée ce soir ", a indiqué Marie-George Buffet sur France Inter, saluant aussi l'annonce d'un débat au Parlement sur cette question, dès l'ouverture de la session extraordinaire, jeudi 7 septembre.
Les socialistes, réunis à La Rochelle pour leur université d'été depuis jeudi soir, se montrent relativement unis. Pour le premier secrétaire du PS, François Hollande, la décision de M. Chirac est " une bonne orientation ". " La France tient enfin son rang et ses promesses ", a renchéri Ségolène Royal sur France Inter, vendredi matin. Une voix légèrement discordante cependant, celle de Dominique Strauss-Kahn, concurrent de Mme Royal à l'investiture du PS pour l'élection présidentielle, s'est fait entendre : Il a estimé que le chef de l'Etat n'avait " pas grandi la position de la France ".
Béatrice Gurrey
PS: Quant au débat sur la nature d'Israël, les observateurs objectifs relèveront qu'après plus d'un mois de barbarie au Liban, les seules mobilisations de masse auxquelles on assiste ne font que critiquer Olmert et Tsahal pour leurs excès de douceur. Les autres "s'indigneront" de mes propos.