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Archéologie
Archéologie: deux découvertes
Découverte de huit dépouilles humaines datant du IV e av. J.-C. à Neuville-au-Bois (Loiret) - France 3
Deux découvertes ont été faites à Neuville-sur-Bois (Loiret) et dans le coeur de Montpellier
Elles ont été réalisées par des équipes de l'Institut national de recherches archéologiques préventives (INRAP).
A Neuville-sur Bois, les archéologues ont mis au jour huit tombes de 400 avant J.-C. A Montpellier, ils ont découvert les restes d'un campement de chasseurs de la fin du Paléolithique.
A Neuville-sur-Bois, l'équipe de l'INRAP a trouvé huit dépouilles humaines, dont l'une (apparemment celle d'une femme) parée de bijoux, enfouies dans des silos (réservoirs) agricoles datant de 400 ans avant J.-C. Une découverte faite en juin lors de fouilles sur le tracé de la future autoroute Arnenay-Courtenay (A19).
Les silos devaient avoir un double usage: réserve agricole et lieu d'inhumation. "La femme, parée d'un collier rigide de bronze (torque) et de deux bracelets, devait être quelqu'un d'important", explique l'archéologue responsable des fouilles, David Josset. Des restes de membres de cheval ont également été trouvés dans la tombe. "Les éléments recueillis rappellent des pratiques rituelles", précise le chercheur.
Outre les huit dépouilles, le site a révélé d'autres vestiges: enclos, fossés, bâtiments légers et greniers ont ainsi été dégagés.
A Montpellier, l'équipe de l'INRAP a donc retrouvé les vestiges d'un campement de chasseurs datant de la fin du Paléolithique, en plein coeur de la cité méridionale, à l'occasion de l'aménagement de la ligne 2 du tramway.
"Ce groupe a laissé derrière lui un outillage de pierre caractéristique d'une culture de l'épipaléolithique, une période (...) située après la disparition du renne, il y a 12.000 ans", précise l'Institut. Les archéologues ont notamment découvert de nombreux grattoirs de silex et de quartz, quelques burins de pierre et une pointe en os. L'étude approfondie de ces matières premières devrait permettre de reconstituer le parcours des chasseurs.
A l'époque de ce campement, la faune était abondante (cerfs, aurochs, sangliers, bouquetins, ânes sauvages...), "des éléments qui indiqueraient une ambiance climatique plutôt tempérée et forestière", souligne l'INRAP. "Cette nouvelle fouille apportera des données fondamentales sur l'environnement et le climat entre la fin des temps glaciaires et le régime actuel", ajoute-t-il.
Publié le 26/08 à 14:35
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