Wolf, pour répondre à quelques unes de tes questions, voici un tract de ces étudiants
a écrit :COLLECTIF ANTI-GUERRE DE TOLBIAC ([url=mailto:collectiftolbiac@aol.com]collectiftolbiac@aol.com[/url])
AG EXTRAORDINAIRE CONTRE LA GUERRE MERCREDI 2 AVRIL 12H Amphi N POUR LA GREVE ET L'OCCUPATION DE L'UNIVERSITE !
La guerre a commencé : comment ne pas être horrifié par le spectacle insupportable d'une puissance militaire brutale en train de pulvériser un pays affaibli ? Après 12 ans d'embargo de l'ONU qui a causé la mort d'1,5 millions de personnes, on nous racontait que le peuple irakien allait accueillir en libérateurs l'armada anglo-américaine. Il n'en est rien : l'événement le plus important depuis le début de la guerre est la manifestation de la résistance irakienne face aux armées de la coalition impérialiste.
Pourquoi nous opposons-nous à la guerre contre l'Irak ?
Le but immédiat de cette guerre est l'établissement d'un contrôle sur les grandes ressources pétrolières de l'Irak et la réduction de ce pays à un protectorat colonial des Etats-Unis. C'est pour défendre les profits des multinationales du pétrole qu'on massacre aujourd'hui un peuple.
Cette logique barbare, indissociable du système socio-économique qui la dicte, doit être combattue sans hésitation : cette guerre est injustifiable, et elle l'aurait été tout autant si elle avait eu une caution claire du « droit international », au nom duquel on a affamé le peuple irakien pendant 12 ans.
Ainsi, notre opposition à la guerre en Irak a comme fondement notre solidarité avec le peuple irakien. Voilà pourquoi Chirac et Poutine ne sont pas nos alliés : défenseurs des intérêts des firmes capitalistes françaises et russes, ils n'ont que faire des aspirations du peuple irakien, comme ils n'ont que faire de la souveraineté des peuples de Côte d'Ivoire et de Tchétchénie. D'ailleurs, il est bon de rappeler que Chirac autorise le survol de la France aux avions US et qu'il loue sa base de Djibouti aux soldats US, tout en envisageant de rentrer en guerre si l'armée irakienne utilisait des armes chimiques pour se défendre.
Pourquoi faire la grève dans notre fac ?
Toutes les guerres impérialistes et colonialistes (Vietnam) ont été stoppées par la conjugaison de deux facteurs : la résistance des peuples agressés et la mobilisation populaire dans les pays agresseurs.
Le mouvement anti-guerre doit faire payer le prix fort aux gouvernements : plus que les manifestations - nécessaires -, la grève générale des travailleurs, étudiants, et lycéens obligera nos dirigeants politiques à arrêter le massacre.
Voilà pourquoi nous proposons une action forte et symbolique : faire une grève totale à Tolbiac à partir de mercredi 2 avril jusqu'au vendredi (au moins), avec interruption des cours et occupation de l'université. Si cette grève est réussie, elle pourra faire tâche d'huile, en France mais aussi et surtout aux Etats-Unis et en Angleterre, montrant que les étudiants et les travailleurs de nos pays sont bien décidés à faire arrêter le carnage.
Que proposons-nous de faire pendant l'occupation de Tolbiac ?
En occupant jour et nuit notre université, nous aurons toute latitude pour disposer des locaux. Au cas où la grève serait votée mercredi en AG, nous prévoyons d'organiser un grand concert mercredi soir, 4 grands débats - les raisons de la guerre en Irak, le conflit israélo-palestinien, les médias et la guerre en Irak, la Turquie - jeudi et vendredi, la projection de films, et la tenue d'une exposition, plus tous les imprévus que nous réservera l'occupation ...
L'université prendra alors un nouveau visage, trop souvent oublié, celui de la résistance à la barbarie, réalisant concrètement la visée émancipatrice de l'université.
Pour que tout cela soit possible, le collectif anti-guerre de Tolbiac appelle à une AG extraordinaire mercredi 2 avril à 12h où sera proposée la grève reconductible et l'occupation de l'université. Venez donner votre avis ! Cette grève sera relayée au niveau des personnels et des enseignants, un préavis sera déposé.
Selon eux, , 400 étudiant-es ont assisté à cette AG du 2 avril dont la majorité a voté l'occupation de la fac.