La discussion est bien partie pour déraper... d'ici qu'on parle encore des comités du Non, de la fête de l'Huma et de l'université d'été de la LCR, en se renvoyant à la tête les comités Juquin de 88, le catho-PSU Piaget de 74 et pourquoi pas le journal La Commune de Molinier en 38 !
Bon revenons à la samba.
Etre trotskyste, c'est être convaincu que c'est le seul cadre intellectuel qui permette de raisonner correctement. Un parti, large, avec des dizaines de milliers de membres, entraîne bien des gens qui ne le sont pas. Et un mouvement de masse encore plus. La position de Lénine qui a été citée est claire. Il peut y avoir des militants non trotskystes, non communistes, et même non marxistes dans un parti trotskyste (révolutionnaire) s'ils se reconnaissent dans sa politique. C'est plus souvent le cas dans un grand parti que dans un groupuscule, bien sûr ! C'est tout confus et mélangé dans leur tête ? C'est leur problème dit Lénine, à partir du moment où ils ne prêchent pas cette confusion dans nos rangs.
Dans des pays qui ont une tradition autre que la nôtre, nos partis doivent gagner ces militants, les attirer. Si l'expression de la révolte a pris des formes religieuses, certains de ces religieux, les plus honnêtes, les plus sincèrement révoltés de la misère des masses, doivent nous rejoindre. Je ne connais pas le Brésil et je ne peux juger de la force de la "théologie de la libération". Mais je sais par exemple qu'aux USA dans les années 30, les trotskistes de Cannon ont fusionné avec WP, un parti dirigé par un pasteur, JJ Muste, avec la chaude approbation de Trotsky.
Le problème de nos représentants c'est évidemment autre chose. Qu'Héloisa Héna soit dans nos rangs, qu'elle soit même une de nos élues bien qu'allant à la messe, c'est envisageable (plus difficilement, en France qu'au Brésil apparement). Qu'elle soit notre porte parole, notre dirigeante, cela pose évidemment un problème. Car sa confusion va finir par transparaître !
Mais je crois qu'il faudrait poser les questions concrêtes au lieu de juger sur des étiquettes. On nous sort son côté chrétien comme un scoop, on l'agite devant nous comme on aspergerait un diable d'eau bénite

! Et du coup, on ne raisonne plus. Quelle est sa politique ? A-t-elle réellement rompu avec le PT et Lula ? Avec le réformisme ? si elle a des succès, que va-t-elle en faire ? Comme Arlette, tenter de créer un parti de révolutionnaires et rester un ennemi intransigeant du système, ou comme MG Buffet, Rifondazione, etc. les offrir à la social-démocratie pour gouverner ensemble ?