Par contre ceci :
a écrit :ben oui, bertrand, nous avons notre experience perso de parent, et c'est un peu facile pour un enseignant de faire le coup du mépris quand on s'y refere...
C'est un peu dégueu comme argument. Je n'ai jamais fait le coup du mépris.
J'ai écrit ceci (relis bien tout et cite-moi sans tronquer s'il te plait ; tu verras ça n'a pas tout à fait le sens que tu sembles y donner)
a écrit : Ce que je sais, c'est que "l'école" est en train de subir des attaques en règle, largement dénoncées dans notre hebdo favori. Inutile de les rappeler;
Et curieusement, jamais on n'a autant entendu parler de "l'école de la république rolleyes.gif fabrique de crétins" (titre d'une récente émission de m..... de S. Bern), de l'école qui fabrique des illettrés etc... et rebelote sur la lecture, les enfants qui ne maîtrisent pas les savoirs de base à la fin du Cm2, j'en passe....
Comme pour faire passer la pillule et détourner l'attention. Et c'est facile, canard le dit : "nous avons notre expérience perso de parents".
Pour le reste, méthode de lecture, niveau qui baisse, compétences demandées aux enfants inférieures à celles qu'on demandait il y a 50 ans etc.., je n'ai rien à rajouter à ce qu'a écrit Yannalan.
Les causes de l'échec sont ailleurs et je me permets de rajouter cet extrait dun texte de LO (LDC93) qui me parait d'une telle actualité et d'une telle clairvoyance politique.

a écrit : Mais un problème serait de se demander pourquoi ces jeunes arrivés vers la fin de la scolarité obligatoire ne veulent plus de l'école, ne s'y intéressent plus et même pourquoi ils ne s'y sont jamais intéressés.
La réponse est que l'école est un service public mais que, comme tous les services publics, elle n'est pas vraiment au service de la population. On n'a rien fait pour donner à ces jeunes de ces cités lugubres et surpeuplées le goût de l'instruction, de la culture. Ce n'est pas à 14 ans que cela se donne, sauf peut-être pour une minorité. Dans cette population, il y a une fraction de jeunes qui arrive à suivre des études primaires, voire secondaires, envers et contre tout. Un grand nombre qui les suit mal et qui n'atteint qu'un niveau faible et, à l'autre bout, une minorité qui ne maîtrise rien, qui arrive en 6e ou plus loin sans savoir ni lire correctement, ni écrire sans trop de fautes et encore moins compter.
Cela, c'est la responsabilité de l'État, tous gouvernements confondus, depuis au moins vingt-cinq ou trente ans, pas des familles!
Une famille d'origine immigrée est mal placée pour apprendre à parler français correctement à ses enfants en bas âge, surtout si les deux parents travaillent.
Aujourd'hui, on nous dit qu'il y a de la place dans les maternelles. Mais c'est là, dans le cas de ces quartiers, un énorme mensonge car ces enfants ne peuvent y trouver ce qu'ils ne trouvent pas dans leur famille.
Dans les quartiers populaires pas totalement défavorisés et qui ne sont pas des ghettos, les classes de maternelles même si elles comportent autant d'enfants qu'ailleurs, la population n'est pas la même que dans les cités. Dans les cités, ceux qui n'ont pas appris un français correct chez eux avant la scolarisation véritable, c'est durant ces années de maternelle entre 2 ou 3 ans et 6 ans, qu'ils devraient pouvoir apprendre à parler correctement et acquérir des rudiments de lecture, voire apprendre à compter.
Mais ce qu'on ne dit pas, c'est que dans ces cités surpeuplées, où le nombre d'enfants est grand, il y a peut-être de la place dans les maternelles, mais pas toujours, et les classes y sont couramment surchargées, de 27 à 29 gamins voire 30 ou 31.
Ils sont peut-être juridiquement en majorité français mais, dans ces classes, les enfants parlent parfois quatre ou cinq langues différentes, voire plus, selon la langue de leur mère.
Bien des enfants qui vont sortir de ces classes de maternelles pour entrer à l'école primaire ont un handicap dont trop ne se remettront jamais. Que pourront-ils apprendre à l'école primaire s'ils ne maîtrisent pas la langue ou la lecture et si, surtout, les enseignants ne sont pas assez nombreux et disponibles pour les leur enseigner? Le parcours à l'école primaire sera inutile pour nombre d'entre eux.