effet de serre climat et energie

Et lutte contre les pseudo-sciences et les obscurantismes

Message par canardos » 02 Oct 2006, 14:09

bon, apres avoir cloué les hérétiques du pastafiarisme au pilotxi, on en revient à l'effet de serre lui meme, et notamment au role du méthane.

dans Futura sciences:

a écrit :

[center]Effet de serre : le méthane avance caché[/center]

Par Jean-Luc Goudet - Futura-Sciences, le 02/10/2006

Vingt fois plus efficace sur l’effet de serre que le gaz carbonique, le méthane atmosphérique restait stable depuis 1999. Mais une baisse naturelle et transitoire n’aurait fait que masquer une hausse des émissions produites par l’activité humaine, notamment l’industrie asiatique. C’est que conclut la plus vaste étude jamais menée sur le sujet.

Contrairement à celle du dioxyde de carbone (CO2, le gaz carbonique), la teneur atmosphérique en méthane a ralenti sa progression dans les années 1990 et s’est stabilisée depuis 1999. Cette observation avait de quoi soulager les esprits, concernant un gaz vingt fois plus efficace que le dioxide de carbone sur l’effet de serre et tenu pour responsable d’un tiers du réchauffement depuis le début de l’ère industriel.

Mais il faut déchanter : cette stabilité ne résulte que d’une coïncidence. Les émissions humaines ont effectivement diminué au cours des années 1990, après la fermeture de nombreuses mines de charbon et la réduction du nombre de décharges, et peut-être suite à l’effondrement de l’Union soviétique. Mais elles ont recommencé à augmenter à partir de 1999, en particulier avec le développement de l’industrie chinoise et d’autres pays asiatiques. Cette hausse est passée inaperçue car, dans le même temps, est survenue une baisse des émissions naturelles, causée notamment par les sécheresses successives et l’assèchement de marais..

Les marais seraient les principaux pourvoyeurs naturels de méthane. Leur raréfaction (qui entraîne de graves dégâts écologiques) aurait masqué l’augmentation des émissions humaines en provenance d’Asie. Crédit : http://www.ornithomedia.com


Vingt ans de mesures


Cette conclusion est plus qu’une hypothèse. Elle résulte de près de vingt ans d’enregistrements effectués entre 1984 et 2003 dans 68 stations de mesure du monde, pour la plus grande étude réalisée sur ce sujet et publiée le 28 septembre dans le magazine Nature. En analysant les isotopes du méthane, qui diffèrent selon que cette molécule provient des feux de forêts, des marais ou de l’activité humaine, l’équipe a pu reconstituer les lieux des émissions et leurs évolutions dans le temps. « Ces mesures nous permettent de bonnes estimations à l’échelle d’un continent » explique Philippe Bousquet, du Laboratoire des sciences du climat et de l’environnement (CEA, CNRS et Université de Versailles-Saint-Quentin-en-Yvelines), qui a dirigé l’équipe internationale ayant réalisé cette étude.

Sur la période observée, la planète a perdu 5 % de ses terres humides. Les hommes en ont fait disparaître et des sécheresses ont eu raison du reste. Or, dans les marais, les bactéries, qui prolifèrent, produisent du méthane. Quant aux sécheresses, elles augmentent aussi le nombre de feux de forêt, qui libèrent du méthane. Mais l'un ne compense pas l'autre. « La grande surprise, souligne Philippe Bousquet, est que la contribution dominante aux émissions naturelles de méthane vient des marais et non des feux de forêt ».

L’autre conclusion est plutôt inquiétante : la production de méthane par l’activité humaine augmente bel et bien et la compensation par la réduction des zones humides trouvera peut-être ses limites.

canardos
 
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Message par Crockette » 05 Oct 2006, 10:11

ds les pyrennees la surface totale occupée par les glaciers a été divisée par dix depuis 1850.

La surface des glaciers alpins a diminué de 50% depuis la même période.

depuis 1980, la T° a augmenté de 1°, il faudrait que les glaciers subissent 30% de neige en plus pour combler cette hausse, ce qui est loin d'être le cas.

87 % des glaciers de l'antartique ont reculé depuis 150 ans. Et si la calotte australe fondait complètement (ce qui pourrait arriver si les courant marins se déréglaient commentaire perso) le niveau de la mer sur le globe augmenterait de 70 mètres !!
Source Hd19304p74-75.


Ces modèles ne sont pas de la science fiction car la température pourait monter de 6 degrés en moins de cent ans, sans tenir compte des taux de croissance de la Chine et de l'Inde et surtout d'une catastrophe climatique comme le dégazage des fonds marins par le déstockage des hydrates de méthanes.


Le taux de CO2 ds l'atmosphère pourrait grimper de 330 ppm à plus de 500 ppm sans accident climatique ou naturel, simplement par l'activité industrielle de l'homme mais là je suis pas sûr de ce que je raconte, canardos pourrait le modifier.
Crockette
 

Message par canardos » 06 Oct 2006, 07:44

a écrit :
Le jeudi 05 octobre 2006

[center]Réchauffement climatique : le nord des États-Unis pourrait ressembler au sud[/center]

AP

Trenton, New Jersey


Le climat des neufs États les plus au nord-est des États-Unis pourrait devenir aussi chaud que celui du sud du pays d'ici la fin du siècle si les émissions de gaz à effet de serre ne sont pas grandement réduites, prévient dans un rapport publié mercredi l'Union des scientifiques préoccupés.

Selon le rapport, des étés plus longs et chauds, et des hivers plus doux, avec moins de neige, ainsi que d'autres changements provoqués par le réchauffement climatique, pourraient affecter de manière importante les réseaux d'énergie, les services de santé, ainsi que l'agriculture, les forêts, les pêcheries ou encore le tourisme.

L'impact pourrait être bien moindre si les émissions de dioxyde de carbone sont réduite de 3 % chaque année, selon le groupe de soutien et les scientifiques qui ont travaillé sur le rapport.

«Cela a une implication énorme sur la santé humaine. Cela pose un grand nombre de problème sur le système énergétique. Cela pourrait mener à des pannes totales», a expliqué Katherine Hayhoe, professeur à la Texas Tech University et auteur principal du rapport.

Sans changement, le nombre de journées à 32 °C ou plus pourrait passer de 1 à 40 sur une année à Detroit, et de 1 à 70 à New York d'ici 2099.

canardos
 
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Message par Crockette » 06 Oct 2006, 21:01

Source : france inter

Le mois de septembre a été le plus doux en France depuis 1961, et le record a été battu. =D>


Les généartions futures devront s'attendre grosso modo à :

- des canicules sur un été/deux.
- des périodes de sécheresse plus fréquentes.
- des précipitations plus violentes mais moins régulières.
- une hausse de la force des vents comme la tempête qui a frappé la gironde avec des pics à plus de 150 km/h
- des présentateurs météo formés aux euphémismes pour ne pas réveiller les gens sur ce qui se passe sur la planète. :dry:








Crockette
 

Message par Crockette » 09 Oct 2006, 17:34

j'ai vu récemment un reportage sur le sproblèmles d'énergie et je commence à croire que le nucléaire est la moins mauvaise des solutions, surtout que l'atmosphère va d'ici quelque 20 ans à trente ans complètement se transformer à cause des rejets de CO2, tout cela ne sera plus supportable pour l'humanité : hausse des épidémies, canicule, sécheresse, tempetes, inondations nous ne sommes qu'au début...je crois que le nucléaire ne rejette que de la vapeur d'eau.

Le gaz naturel est aussi est inoffensif je crois pour l'effet de serre.

Pour les déchets il faudra faire confiance aux généartions futures et aux progrès technologiques car l'enfouissement est une mauvaise solution.
Pourquoi pas faire des navettes spatiales pour envoyer ds l'espace ces déchets.

mais problème canardos : l'uranium est en quantité limitée sur la planète que faire ensuite ?
Le solaire plus l'éolien ne pourront que répondre au grand maximum à 30 % de la demande mondiale...il faut regarder la réalité en face, je pensais qu'auparavant c'était possible de faire plus mais les plus grands spécialistes internationaux réfutent cette hypothèse... :dry:





Crockette
 

Message par canardos » 09 Oct 2006, 19:52

non crockette la combustion du gaz naturel rejette aussi du CO2...un peu moins que le pétrole, c'est tout.

l'uranium on en aurait pour dix d'années avec les réacteurs actuels comme l'EPR si l'ensemble de l'énergie mondiale était fournie par l'atome , mais les reserves seraient multipliées par 50 soit 500 ans de consommation si on utilisait des réacteurs de quatrieme génération capables de bruler les dechets....

apres, la fusion peut-etre si cela se revele réalisable....mais on ne le saura pas avant quelques dizaines d'années.
canardos
 
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Message par canardos » 09 Oct 2006, 20:30

pour etre plus précis les réserves mondiales prouvées d'uranium correspondent à 170 milliards de tonnes d'équivalent pétrole (8500 milliards de tonnes d'équivalent pétrole avec des réacteurs de 4ieme génération) et la consommation energetique mondiale totale toutes sources d'énergie confondues atteindra 15,7 milliards de tonnes d'équivalent pétrole en 2020 si elle progresse de 2% par an d'ici la.

toutefois les gisements d'uranium sont loin d'etre aussi connues que les réserves de pétrole....
canardos
 
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Message par canardos » 09 Oct 2006, 21:40

que faudrait-il pour arreter l'effet de serre d'origine humaine? pour stabiliser la concentration de CO2 dans l'atmosphere à défaut de la faire décroitre

il faudrait ramener les émissions de CO2 dans l'atmosphere au dessous de 3 gigatonnes par an contre 6 gigatonnes actuellement et pour cela ramener les émissions de CO2 par habitant de 1 tonne par an à 0,3 tonne par an.

Tout en prévoyant une augmentation de la demande d’énergie primaire de 250% en 2050, une stratégie de contribution intensive du nucléaire, impliquant la mise en service d’un ensemble de réacteurs REP fournissant 3000 GWe dès 2030 et un ensemble supplémentaire de réacteurs U-Pu ou Th-U fournissant 6000 GWe (réacteurs de 4ieme génération conduirait à une stabilisation de la température à une valeur de 2 degrés au dessus de la température pré-industrielle.

Dans ce scénario il y aurait une forte réduction de l’utilisation des combustibles fossiles dans les secteurs des transports et du chauffage individuel. Nous avons supposé que, dans les pays les plus développés, les piles à combustibles à hydrogène seraient largement utilisées dans l’automobile individuelle, et pour la co-génération de chaleur et d’électricité. Des réacteurs à haute température permettraient de meilleurs rendements thermodynamiques et la co-génération. il est supposé que ces gains en efficacité compenseraient l’efficacité médiocre de la production d’hydrogène, et que les besoins en énergie primaire resteraient constants constants. Les parts de l’électricité dans les agrégats deviennent :

• 90% pour les pays de l’OCDE
• 85% pour les économies en voie de transition (pays de l’ex-Union Soviétique)
• 80% pour l'Asie en voie de développement (Chine, Inde, Asie du Sud-Est)
• 70% pour le reste du monde (Amérique latine, Afrique, Moyen Orient)

Dans ces conditions, on arrive à des émissions de CO2 inférieures à celles de l’an 2000 alors que la fourniture en énergie primaire est multipliée par un facteur 2,5. Moyennant une part supplémentaire accordée à l’électricité, on parvient à réduire les émissions de CO2 à moins de 3 Gt avant 2070. Dans ces conditions, la concentration de CO2 pourrait être limitée à 450 ppmv (deux fois la concentration pré-industrielle). Cette concentration conduirait à une augmentation de la température d’environ 2° C en 2100.

voila l'article dont j'ai extrait ces données.

a écrit :

[center]L’ENERGIE NUCLEAIRE PEUT ELLE STABILISER LA CONCENTRATION DES GAZ A EFFET DE SERRE[/center]

H.Nifenecker, D.Heuer, E.Huffer,S.David, J.M.Loiseaux, J.M.Martin, O.Meplan ,A.Nuttin
Institut des Sciences Nucléaires de Grenoble



energie_nucleaire_et_effet_de_serre.pdf
canardos
 
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Message par Crockette » 13 Oct 2006, 14:11

interessant Canardos, pour apporter de l'eau au moulin nucléaire :

hier sur France 2 un reportage montrait en Chine une région (grande comme trois fois la France) où l'extraction du charbon est la seule ressource des habitants.

Résultat : des "contrebandiers" (ce sont des types qui essaient de survivre en fait) se lançaient dans la construction de galeries, et le résultat était catastrophique : en fait les galeries exploités en cachette, se mettaient à bruler...(me demander pas pourquoi je sais pas) mais le pire c'est que cette combustion peut durer des dizaines de jours voir des mois !

Résultat : les autorités chinoises pour stopper ces incendies qui se multiplient partout dans la région sont obligés de mettre en place des armadas d'engins de chantier pour "éventrer" des montagnes ou des collines remplis de charbon afin d'éteindre le feu...de ces galeries...une vrai gabegie énergétique quand on se met aussi à compter non seulement le charbon parti en fumée, le CO2 et le méthane des incendies et cerise sur le gateau, les milliers de litres d'essence (plutot du diesel mais c'est pire) utilisés par les engins dechantier pour déplacer tout ce charbon.

Des satellites en orbite seraient capables de repérer ces incendies souterrains tellement les pointes de chaleur dégagés par la combustion du charbon sont importantes. :dead:
Crockette
 

Message par canardos » 19 Oct 2006, 08:09

dans Cordis nouvelles:

a écrit :

[center]Une étude attribue l'effondrement de la plate-forme glaciaire Larsen à l'activité humaine[/center]

[Date: 2006-10-17]


Pour la première fois, une équipe de chercheurs a établi un lien entre le récent effondrement spectaculaire des plates-formes de glace de l'Antarctique et l'activité humaine.

Au cours des 50 dernières années, les températures dans la partie centre-occidentale de la péninsule antarctique ont augmenté de près de 3° C, une élévation de loin supérieure à la hausse moyenne globale de 0,52° C et probablement supérieure à celle enregistrée dans toute autre région sur Terre.

La conséquence la plus visible de cette élévation de température est l'effondrement des plates-formes de glace de la région. Au cours des 30 dernières années, plus de 13 500 km² de glace se sont désintégrés.

En 1995 et 2002, l'effondrement soudain d'immenses blocs de la partie septentrionale de la plate-forme glaciaire Larsen a attiré l'attention de la communauté internationale sur cette problématique. En 2002, ce sont 3 250 km² de glace qui se sont désintégrés. À l'époque fut soulevée la question de savoir si ces évènements spectaculaires résultaient de l'activité humaine. Une équipe de chercheurs, menée par le Dr Gareth Marshall de la British Antarctic Survey, vient de fournir la preuve que c'est effectivement le cas.

Le réchauffement global a modifié les tendances climatiques en Antarctique. À présent, des vents d'ouest plus forts poussent régulièrement de l'air plus chaud en direction de l'est au-dessus des montagnes de 2 000 mètres d'altitude de la péninsule antarctique. Et lorsque ce phénomène se produit, comme ce fut le cas en 1995 et 2002, la température sur la péninsule nord-orientale grimpe alors d'environ 5° C. Cette hausse engendre à son tour les conditions qui permettent aux eaux issues de la fonte et présentes à la surface de s'infiltrer dans les crevasses, processus qui intervient dans la rupture des plates-formes.

«C'est la première fois que l'on est en mesure de démontrer un processus physique qui met directement en relation l'effondrement de la plate-forme glaciaire Larsen et l'activité humaine», a expliqué le Dr Marshall. «Le changement climatique n'exerce pas un impact uniforme sur notre planète - il modifie les tendances climatiques d'une façon si complexe que des techniques spécifiques de recherche et de modélisation mathématique sont nécessaires pour en comprendre le mécanisme. Ce que nous avons observé dans une des régions les plus retirées de la planète est un mécanisme d'amplification régional qui a entraîné le changement climatique spectaculaire auquel nous assistons sur la péninsule antarctique.»

Les résultats de ces recherches sont publiés dans la revue «Journal of Climate».


Référence du Document: Marshall GJ et al. (2006) The impact of a changing Southern Hemisphere Annular Mode on Antarctic Peninsula summer temperatures. Journal of Climate 19: 5388*5404.

canardos
 
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