SLECC

[yannalan]

mais non on s'en fout pas de la culture bourgeoise

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"Les règles grammaticales ne changent pas, que ce soit un conservateur clérical ou un libre penseur qui les enseigne"
Exposé de Marx à la séance des 10 et 17 août 1869 au Conseil général de L'AIT.

BB
Parfois notre sympathique ancêtre parle un peu vite. Une règle de grammaire peut parfaitement changer, et l'histoire des langues le montre. L'accord du participe passé avec "avoir" par exemple n'existe pas de toute eternité, et il se pourrait qu'il disparaisse un jour...

[Valiere]

Je ne suis pas pour une réforme grammaticale ou orthographique et d'ailleurs toutes les pseudos réformes ont avorté.

[Ottokar]

Valière notera que ce n'est pas ce que dit Yannalan. Que Valière (ou moi, ou quicqonque) soit pour ou contre une réforme n'est pas ce qui importe ici. Ce qui est dit, c'est que la grammaire, comme l'orthographe, évoluent, car une langue est vivante et n'est pas figée. Surtout dans le passé où l'écrit comptait moins qu'aujourd'hui.

[Blaze]

Parfois notre sympathique ancêtre parle un peu vite. Une règle de grammaire peut parfaitement changer, et l'histoire des langues le montre. L'accord du participe passé avec "avoir" par exemple n'existe pas de toute eternité, et il se pourrait qu'il disparaisse un jour...

:headonwall:

Il faut comprendre que les règles en question ne changent pas, à un même moment, d'un clérical à un libre penseur...

BB

[yannalan]

Je comprends ton point de vue, mais pour que les chomeurs restent "une armée de réserve" qui puisse faire pression sur ceux qui sont déjà employés, justement, ils ne doivent pas être largués !

[Blaze]

Il ne faudrait pas confondre l'instruction, c'est à dire une matrice de connaissances solides qui permettent ensuite au sujet concerné de progresser de manière autonome et les machins dont notre belle école moderne se targue, tels que l'enseignement par "compétences", qui correspondent en grande partie à la parcellisation du travail intellectuel, comme sur la chaîne d'usine. L'enseignement par compétence à un gros avantage : il "qualifie" pour une tâche donnée (et surtout pas une autre), et il permet ensuite de vendre le savoir par "tranches" à celui qui doit se reconvertir ("formation tout au long de la vie"). C'est la grosse différence entre l'école des années 20 (même si on en sortait avec le certif) et celle d'aujourd'hui (même si on en sort avec le bac). Cela donne un tout autre sens à la notion de "qualification", non ?

BB

[yannalan]

OUi, sur les "compétences" telles que le ministère et les inspecteurs le voient, c'est à mon avis aussi n'importe quoi. Disons que comme beaucoup de choses, c'est un emprunt qui a été très mal exploité. Je m'explique :
Dans des écoles comme Freinet et d'autres, on fait avec l'élève des points sur ce qu'il sait faire ou pas, et comment il va progresser. C'est efficace dans le sens où l'élève en question apprend aussi à se gérer.
Les penseurs de l'EN se sont dit comme d'hab : ça a l'air de marcher, on balance ça partout ! Oui. La problème c'est que ce n'est pas une technique, mais un élément d'un tout. Si on ne prend que la technique, en obligeant des gens à le faire "parce que c'esxt les ordres", on arrive à un résultat totalement inverse et mécaniste.
Il y a d'autres choses qui fonctionnent comme ça. Avec un peu de caractère, et s'il n'a pas envie de faire carrière trop vite, un enseignant peut encore envoyer balader ce genre de choses. Surtout en primaire.

[Blaze]

Ton analyse, qui au fond trouve la cause de l'état actuel des choses par un détournement des préconisations de l'école Freinet, me semble partielle, et même un peu naïve. Il faudrait aller voir les préconisations de l'OCDE depuis au moins 30 ans, essayer de comprendre les convergences entre ces préconisations et la pédagogie "progressiste", analyser tout ce que cette dernière doit à l'école américaine et à ses théoriciens depuis Dewey...
Que nos pédagogues développent un discours politique de gauche ne signifie pas que leur pratique soit en faveur du prolétariat, j'en ai bien peur.

B.

[yannalan]

Je ne parlais que des compétences.