Cancer du sein les agricultrices sont parmi les plus touchée

Et lutte contre les pseudo-sciences et les obscurantismes

Message par Sterd » 16 Oct 2006, 11:07

a écrit :Cancer du sein les agricultrices sont parmi les plus touchées

Santé, travailler à la ferme pour les femmes est un facteur de risque supplémentaire de développer un jour le cancer du sein. Selon une étude canadienne récente, les femmes qui exercent une profession au sein d'une exploitation agricole sont plus susceptibles de développer un cancer du sein que celles qui ont d'autres activités professionnels.

En effet, les femmes qui travaillent à la ferme, les agricultrices, seraient plus sujettes au développement d'un cancer du sein que d'autres femmes, selon une étude publiée jeudi au Canada.

L'exposition à des pesticides et d'autres composants toxiques utilisés dans l'agriculture pourrait être l'un des éléments favorisant le déclenchement d'un cancer du sein. Mais, selon les chercheurs canadiens, il faudra affiner les études pour déterminer avec exactitude les agents responsables de cette fragilité face à cette maladie.

Les chercheurs ont réalisé leur étude sur 564 femmes atteintes du cancer du sein, dans la région de Windsor, située au centre du Canada. Ils ont mis en évidence que le risque de développer le cancer du sein était de 2,8 fois plus élevé pour les femmes qui avaient travaillé dans une ferme à un moment de leur vie, d'autant qu'elles étaient plus jeunes. L'exposition aux pesticides et à d'autres composants toxiques utilisés dans l'agriculture serait l'un des facteurs déterminants. Les résultats montrent qu'il y a « un lien possible entre le risque accru de développer un cancer du sein et certains environnements professionnels », a déclaré l'auteur de l'étude, James Brophy.
Une nouvelle étude a commencé qui portent sur 1000 femmes et qui vise à déterminer d'autres « fenêtres d'exposition » qui correspondent aux étapes du développement où le système hormonal est plus susceptible d'être atteint.
Sterd
 
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Message par yannalan » 16 Oct 2006, 12:03

Effectivement. Ma compagbne travaille dans un collège ici, en Centre-Bretagne et pas mal de mères d'élèves sont décédées jeunes, en milieu agricole.
Les pesticides peuvent être en partie responsables. Le fait de vivre loin des villes aussi. Les gens ont tendance à ne pas aller trop vite chez le toubib et quand ils(elles) se décident, il est souvent bien tard.
yannalan
 
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Message par Louis » 16 Oct 2006, 15:49

pour la seconde explication, elle n'expliquerait pas une élévation du taux de cancer (sauf si on montre qu'elle est consécutive a une désorganisation importante du systeme de santé dans les campagnes)
Louis
 
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Message par yannalan » 16 Oct 2006, 15:54

Disons que ça retarde le repérage. Et quand c'est pris trop tard, les chances de mourir s'accroissent. POur le taux de maladie lui-même, oui, il est élévé.
yannalan
 
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Message par canardos » 18 Oct 2006, 05:27

ce n'est pas un hasard si les pesticides provoquent une augmentation de ce type de cancer, puisque par ailleurs on sait maintemant qu'ils jouent aussi un grand role dans les malformations génitales , entrainant une féminisation des jeunes garçons.

je cite doctissimo:

a écrit :

Ainsi, l'équipe du Pr. Sultan a effectué un suivi épidémiologique des malformations génitales infantiles : testicules non descendus dans les bourses (cryptorchidie), malformation de l'urètre dont l'orifice s'ouvre plus ou moins loin du gland (hypospadias), micropénis, ambiguïtés sexuelles… Dans les cas les plus aigus, le sexe de l'enfant n'a pas pu être déterminé à la naissance.

Le Dr Claire Jeandel, endocrinopédiatre a ainsi examiné les 995 enfants de sexe masculin nés entre janvier 2002 et janvier 2003 à la clinique de Clémentville. Présentés par le Pr. Charles Sultan dans le cadre d'une réunion scientifique européenne, les résultats sont inquiétants :

Un taux anormalement élevé de malformations "Nous avons identifié 25 cas de malformations génitales, un taux de 25 pour mille correspond à dix fois plus que ce que nous nous attendions", nous précise le Pr. Sultan ;
En évaluant grâce à des questionnaires l'environnement auquel les parents étaient exposés, les chercheurs ont constaté que sur les 25 malformations, 8 touchaient des bébés d'agriculteurs ou vivant dans un environnement pollué. Selon le Pr. Sultan, "en comparaison des 50 cas contrôles, nous avons trouvé que les enfants nés de parents dans un environnement exposé aux pesticides, fongicides ou herbicides ont 4 fois plus de risque de malformations génitales".




L’un des principaux reproches fait aux pesticides, sont les perturbations hormonales qu’ils entraîneraient. En effet, certains produits employés, les organochlorés par exemple, sont proche des hormones humaines. Ils seraient ainsi responsables de dérèglements des systèmes immunitaires, nerveux et reproducteurs. Le risque serait d’autant plus important chez la femme enceinte et l’enfant. Or le problème est qu’en cas d’ingestion de pesticides par la mère, ceux-ci se retrouvent concentrés dans le lait maternel.

Pour les cancers, les organochlorés sont également mis en cause. C’est à nouveau leur ressemblance avec certaines hormones qui pourrait leur faire jouer un rôle dans les cancers du sein, de la prostate ou du testicule.
canardos
 
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Message par canardos » 18 Oct 2006, 05:51

en fait, les pesticides sont responsables de nombreux cancers, pas seulement des cancers liés aux organes de reproduction.

trouvé sur le net ici


a écrit :

[center]Pesticides et cancers[/center]

Comme le montrent de nombreuses études épidémiologiques, certains pesticides semblent bien faire partie de ce type de composés chimiques.
En effet, certains types de cancers augmentent particulièrement rapidement. C’est le cas du Lymphome non-Hodgkinien (LNH), du cancer du cerveau ou de la vessie, etc. qui sont souvent des cancers liés à l’exposition à des pesticides.

Ainsi la « Lymphoma Foundation of America » (Fondation Américaine contre le Lymphome ) vient de faire paraître un fascicule listant toutes les études épidémiologiques disponibles sur la relation entre lymphome (cancer des lymphocytes) et pesticides. Sur les 99 études épidémiologiques, 75 indiquent une relation positive entre l’exposition à des pesticides et l’atteinte par un lymphome (3).
Plus généralement nous disposons depuis une vingtaine d’années de dizaines d’études épidémiologiques menées aux USA et ailleurs qui montrent que les utilisateurs de pesticides sont plus souvent atteints par certains cancers (estomac, prostate, vessie, cerveau, lèvres, LNH, leucémies, …) que la population générale (4) (5). Les enfants d’utilisateurs, et notamment d’agriculteurs, sont également touchés.
Des études épidémiologiques existent qui démontrent maintenant également que l’exposition environnementale aux pesticides tend à augmenter le risque de développer certains cancers. Ainsi, les dérivés de l’acide chlorophénoxyacétique ont été associés avec un risque accru de LNH parmi des résidents de zones de culture du riz en Italie du nord (6). Une étude écologique conduite aux USA dans une région fortement contaminée par des herbicides organochlorés et triazines montre une augmentation significative du risque de cancer du sein (7). Un surcroît de cancers de la thyroïde a été observé dans une population exposée à des mélanges de pesticides organochlorés contenant de fort taux d’hexachlorobenzène (8), etc.
Il semble que les enfants soient encore plus sensibles à ce risque que les adultes car ils sont plus exposés en proportion aux substances cancérigènes et ils sont également physiologiquement plus sensibles aux pesticides cancérigènes. Les cancers de l’enfant les plus souvent associés dans les études avec une exposition aux pesticides sont surtout les leucémies, les tumeurs du cerveau, les sarcomes, les lymphomes et les tumeurs de Wilm (tumeur rénale).
A ce jour en Europe 92 substances actives pesticides sont classées cancérigènes possibles ou probable soit par l’UE ou l’Agence de Protection de l’Environnement des Etats Unis (US-EPA) (9).



REFERENCES

1 : Estimation de l’incidence du cancer en France, réseau européen des registres des cancers ( ENCR). Paru dans « European Journal of Cancer Prevention » 1997. Volume 6, p442-466.

2 : Fondation pour la recherche médicale. Odile robert, 1997 ( en collaboration avec D. Klatzman, MF. Poupon, T.Soussi, G.Thomas)

3 : Susan Osburn. Research Report. Do pesticides cause lymphomas. 2000. Lymphoma Foundation of America

4 : Pluygers et al. « pesticides et cancer humain, revue », Ed Aves, liège, 43pp.1994.

5 : J.F.Viel, « : Etude des associations géographiques entre mortalité par cancers en milieu agricole et exposition aux pesticides » 1992.

6 : A.Fontana et al. Incidence rates of lymphomas and environmental measurements of phenoxy herbicides : ecological analysis and case-control study. Arch. Env. Health 53 (1998) 6 : 384-387.

7 : Keetles M.A et al. 1997, “Triazine Herbicide Exposure and breast cancer incidence. An ecologic study of Kentucky counties” Env. Health. Perspectives. 105(11) : 1222-1227.

8 : J.O Grimalt et al. Risk excess of soft tissue sarcoma and thyroïd cancer in a community exposed to airborne organochlorinated compound mixtures with a high hexachlorobenzene content. Intl. Journal. Cancer 56. (1994)2 : 200-203.

9 : « Dangerosité des matières actives st des spécialités commerciales phytosanitaires autorisées dans l’Union Européenne et en France. IEW/MDRGF. » 5 mai 2004.

canardos
 
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