Rapport sur l'environnement

Et lutte contre les pseudo-sciences et les obscurantismes

Message par Billie » 21 Oct 2006, 11:47

Je cherche une info que j'ai entendu à la radio il y a environ 10 jours, si vous pouvez me donner un p'tit coup de main se serait très sympa :(

Voilà, je vous explique. Je crois avoir compris qu'en France, un rapport (fait par qui?) préconisant tout un tas de mesurettes sur l'environnement a été remis à un ministre (mais je me souviens plus lequel :x ). Parmi les mesures avancées, j'ai retenu celle de la taxation de TOUS les billets d'avion, mais les conneries ne s'arrêtaient pas là! :ahhhh:

Si mon bavardage vous rappelle un article du Monde ou je n'sais quoi, n'hésitez pas à me le faire savoir :smile:

Merci :smileJap:
Billie
 
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Message par Billie » 21 Oct 2006, 17:37

Ben les copains, vous êtes fachés avec l'écologie ou quoi? ;)

ça ne dit rien à personne ce 'rapport'? :cry3:
Billie
 
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Message par canardos » 21 Oct 2006, 21:27

tu veux parler de ce dernier rapport gouvernemental qui vise essentiellement à noyer le poisson, et à rejeter sur les individus, les "consommateurs", la responsabilité du capitalisme dans la dégradation de l'environnement?

dans le Monde:

a écrit :

[center]L'affaire de tous[/center]

LE MONDE | 17.10.06 |


Le pollueur, ce n'est pas l'autre, c'est tout le monde. C'est en substance le message du cinquième rapport de l'Institut français de l'environnement (IFEN) sur l'état de l'environnement en France, publié mardi 17 octobre. L'IFEN attire l'attention sur l'impact des activités humaines sur l'environnement, et en particulier sur le rôle des consommateurs. "L'environnement n'est plus l'affaire de quelques secteurs ciblés, il est l'affaire de tous", insistent les experts.

Selon l'IFEN, des résultats significatifs ont été obtenus dans la lutte contre les pollutions industrielles sous l'effet de réglementations contraignantes. L'enjeu se situe désormais dans la maîtrise des pollutions diffuses. L'emprise considérable de l'agriculture sur le territoire (elle occupe 60 % de la surface de la métropole) influence fortement le milieu naturel : l'eau, les sols, l'air en subissent les conséquences. L'IFEN note une "stabilisation" de cet impact à un niveau qui reste "préoccupant". Le projet de loi sur l'eau, actuellement en débat au Parlement, montre à quel point l'application du principe pollueur-payeur reste encore tabou.

Il s'agit aussi de mesurer l'impact des évolutions de la société - vieillissement de la population, multiplication des déplacements, augmentation du temps consacré aux loisirs, par exemple - et des choix effectués par les consommateurs, qui peuvent influencer fortement les processus de production. Or, si les Français se soucient de la qualité de leur environnement, ils ne sont pas prêts, par exemple, à changer leurs pratiques ou à payer plus cher pour des produits dont le processus de production respecte le milieu naturel.

Force est de constater également la timidité du discours politique. Les élus se refusent à aborder frontalement toute idée de contrainte nouvelle, ou même à évoquer de simples changements des habitudes. Ainsi, le discours gouvernemental sur la crise énergétique est fortement axé sur le développement des biocarburants, qui ne sont qu'une solution très partielle de diversification des approvisionnements, et ne traite pas de la place écrasante de la voiture dans les déplacements.

La France est pour le moins paradoxale. Sur la scène internationale, la parole de Jacques Chirac est influente. Et l'adoption, en 2005, d'une Charte de l'environnement adossée à la Constitution qui proclame "le droit de vivre dans un environnement équilibré et respectueux" a constitué un progrès majeur. Dans le même temps, la législation française sur l'environnement ne progresse que sous la contrainte européenne, avec de nombreux retards et rappels à l'ordre. L'IFEN observe que "la mise en place d'instruments financiers régulateurs et incitatifs en faveur de l'environnement reste en deçà de nos voisins européens". En l'occurrence, le rappel prend ici valeur d'avertissement.



a écrit :

[center]Environnement : l'état de la France[/center]

LE MONDE | 17.10.06 |


Publié mardi 17 octobre, le rapport sur l'état de l'environnement en France est destiné à toucher un large public. L'objectif de l'Institut français de l'environnement (IFEN), qui publie cet état des lieux tous les quatre ans, est d'analyser les évolutions les plus significatives affectant le milieu naturel en France. Sa lecture permet de prendre la mesure de phénomènes sous-jacents, moins choquants au premier abord qu'une marée noire, moins débattus que l'introduction de l'ours dans les Pyrénées, mais qui sont des moteurs puissants de la dégradation de l'environnement.


L'édition 2006 comporte plusieurs innovations. Pour la première fois, l'IFEN a utilisé une méthodologie héritée de l'Agence européenne de l'environnement (AEE), l'organisme d'expertise qui conseille la Commission européenne.

Elle permet d'étudier les principales pressions exercées sur l'environnement, leurs effets sur les milieux naturels et les réactions de la société. Parmi ces pressions figurent, pour la première fois, "les dynamiques socio-économiques" et "les ménages", c'est-à-dire l'influence de l'évolution du mode de vie de la population et des choix quotidiens des consommateurs. Qui plus est, ils sont placés en tête du rapport.

Ce parti pris illustre l'un des thèmes centraux du document, résumé par sa coordinatrice, Marie Cugny-Seguin : "Le pollueur, ce n'est pas l'autre, c'est tout le monde." "Des résultats réels, même s'ils restent perfectibles, ont été obtenus dans la lutte contre les sources ponctuelles de pollution, constate l'IFEN. L'enjeu est maintenant surtout du côté des sources de pollutions diffuses, celles qui nécessitent l'adhésion de chacun dans ses choix individuels, pour se déplacer, consommer, se chauffer, se loger, ou dans les choix collectifs (construire une société plus sobre en carbone, par exemple)". Il s'agit de faire face à un "défi urgent" : "dissocier la croissance économique des émissions de gaz à effet de serre, des pollutions et de la consommation des ressources". Pour cela, affirme le texte, "des marges de manoeuvre existent. Elles nécessitent un changement profond des comportements, des technologies, des modes de vie et de production".

MULTIPLICATION DES DÉPLACEMENTS

Vieillissement de la population, recomposition familiale, augmentation de la surface des logements, multiplication des déplacements, accroissement du temps consacré aux loisirs, attraction des régions littorales : tous ces changements affectent l'environnement. Par exemple, le volume des déchets produits par an et par habitant, qui atteint aujourd'hui 360 kg, croît, entre autres, en raison de l'augmentation de la consommation de produits préparés et emballés en petites quantités.

Autre évolution significative : pour loger 1 000 personnes, il fallait 323 logements en 1968, 385 logements en 1990, 417 en 1999. A cela s'ajoute une prédilection pour les maisons individuelles "dictée par des prix immobiliers moins élevés en périphérie qu'en centre-ville mais aussi par l'attrait de la campagne". Résultat, la ville s'étale et la dépendance à l'automobile augmente. On aboutit à "une ville diffuse, où l'habitat et les axes de communication sont particulièrement consommateurs d'espace et où il est difficile de développer des transports collectifs efficaces".

Pour ses déplacements, un périurbain émet quotidiennement deux à trois fois plus de CO2 qu'un habitant du centre-ville. La mobilité, qui ne cesse d'augmenter, exerce "de fortes pressions sur l'environnement : pollutions atmosphériques, gaz à effet de serre, nuisances sonores, sans oublier les pollutions liées à la construction des véhicules et des infrastructures de transport, et la fragmentation des espaces naturels". En 2002, 84 % des déplacements étaient effectués en voitures particulières, contre

81 % en 1980. La part des autobus (7 %) et des autocars (5 %) est "en baisse constante". En revanche, celle du transport ferroviaire, au plus bas en 1995, augmente pour approcher les 10 % en 2002. Il faut rappeler toutefois que ce taux était de 11 % en 1980. Même les vacances ne sont pas neutres : elles engendrent par exemple une production de déchets disproportionnée dans des zones fragiles comme la montagne ou le littoral...

En plus de ces pressions directes, les consommateurs "orientent l'ensemble de l'appareil productif par leur choix de consommation". Consommer des fruits et légumes frais hors saison - dont la production et le transport demandent des quantités importantes d'énergie - a des répercussions négatives. L'évolution du régime alimentaire importe également. "Parcourir 100 km en voiture ou manger 1 kg de boeuf ou de mouton revient à peu près au même en ce qui concerne la perturbation climatique", relève par exemple le rapport. En effet, boeufs et moutons produisent naturellement du méthane, un puissant gaz à effet de serre.

L'influence des consommateurs peut s'exercer dans de multiples domaines, mais les nombreuses études effectuées sur leur comportement soulignent l'existence d'un décalage entre les intentions et les actes. La sensibilité aux thèmes environnementaux est élevée. "L'inquiétude très marquée des Français vis-à-vis de la pollution de l'air et de l'eau montre que l'environnement devient un sujet de préoccupation d'autant plus aigu qu'il est perçu par les individus comme une menace potentielle sur la santé", commente l'IFEN. Selon le baromètre de l'Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire, 22 % des Français placent la dégradation de l'environnement en tête des sujets qui les préoccupent. Ce thème est néanmoins devancé par le chômage, l'insécurité et l'exclusion. La protection de l'environnement est donc devenue "consensuelle".

Dans le même temps, les Français semblent accepter difficilement la modification de leurs modes de vie. Ils ne sont pas prêts à payer plus cher pour des produits "verts", alors que 55 % se disent prêts à payer plus pour des produits censés améliorer la santé. La gestion des déchets par le tri sélectif est le seul domaine dans lequel les citoyens pensent avoir un rôle à jouer. Mais ils considèrent que c'est à l'Etat de lutter, par exemple contre la pollution de l'air. "La voiture illustre bien les tensions qui existent entre notre conscience des enjeux environnementaux et nos comportements", constate le rapport.

L'exemple de la voiture montre bien, selon l'IFEN, que le changement des comportements en matière d'environnement "ne peut se résumer à la sensibilisation de la population". Car le choix des consommateurs est contraint, par exemple par les prix, l'offre de transports en commun, etc. L'enjeu pour les pouvoirs publics est donc, concluent les experts, de créer les conditions de la transformation des pratiques.

canardos
 
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Message par Billie » 21 Oct 2006, 22:03

(canardos @ samedi 21 octobre 2006 à 22:27 a écrit :tu veux parler de ce dernier rapport gouvernemental qui vise essentiellement à noyer le poisson, et à rejeter sur les individus, les "consommateurs",  la responsabilité du capitalisme dans la dégradation de l'environnement?


Ces articles sont vraiment énervants et j'en ferai bon usage ;)
mais ce à quoi je pensais c'est à un rapport ministériel contre le réchauffement de la planète (?) qui mettait en avant quelques mesures aussi inefficaces que la taxation du billet d'avion :nono2: .... mais peut-être ai-je mal compris?

En tous cas merci bien Canardos pour ces infos qui tombent à point! :smileJap:
Billie
 
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Message par Crockette » 22 Oct 2006, 09:32

la taxation du billet d'avion c'ets pas bon pour les affaires, et les multinationales du secteur aérien le voient d'un mauvais oeil.

d'ailleurs c'ets vraiment stupide de faire un PAris Bordeaux en avion ou un PAris Toulouse alors que le train est bcp plus rentable en rejet de CO2 par personne transportée.

Il s'agit maintenant de regarder chacun de nos actes en cout énergétique et non plus seulement en cout financier ou de temps.

une tonne de CO2 par habitant de la terre se dégage chaque année ds l'atmosphère.
Crockette
 

Message par canardos » 22 Oct 2006, 10:59

crockette!

c'est exactement la manière dont il ne faut pas poser le probleme, car elle rejette la responsabilité de la pollution sur le choix du "consommateur".
si il y a des transports en commun rapides et plus pratiques que l'avion, personne ne prendra l'avion....sauf si la TGV est plus cher que l'avion, ce qui malheureusement est souvent le cas....

alors au lieu de culpabiliser le malheureux qui doit compter ses soux et qui doit prendre l'avion parce que le TGV est trop cher, battons nous pour le developpement de transports ferroviaires rapides nombreux, pratiques et bon marché.
canardos
 
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Message par Crockette » 23 Oct 2006, 17:06

excuse moi Canardos, c'est tous ces médias néo capitalistes qui me saoulent à longeur de journée : faut pas faire ci, faire des gestes individuels en mettant moins de déchets à la poubelle, etc.tout cela ces des arguments de petits bourgeois écolos à 5000 euros net mensuel qui peuvent se payer du bio, et je suis tombé ds le panneau. 8)

Mais en fait, je me rends compte que les particuliers ont bon dos : et les papeteries, et les déchets électroniques, et les moulins à farine industriels, et les voitures de plus en plus grosses (1 tonne cinq cent kilo pour une berline), oui c'est bien le capitalisme et ses valeurs qu'il faut arreter pour sauver la planete.

Crockette
 

Message par Billie » 23 Oct 2006, 21:10

(Crockette @ lundi 23 octobre 2006 à 18:06 a écrit : excuse moi Canardos, c'est tous ces médias néo capitalistes qui me saoulent à longeur de journée : faut pas faire ci, faire des gestes individuels en mettant moins de déchets à la poubelle, etc.tout cela ces des arguments de petits bourgeois écolos à 5000 euros net mensuel qui peuvent se payer du bio, et je suis tombé ds le panneau. 8)

Mais en fait, je me rends compte que les particuliers ont bon dos : et les papeteries, et les déchets électroniques, et les moulins à farine industriels, et les voitures de plus en plus grosses (1 tonne cinq cent kilo pour une berline), oui c'est bien le capitalisme et ses valeurs qu'il faut arreter pour sauver la planete.

;)
Billie
 
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Message par redspirit » 25 Oct 2006, 11:49

Je ne sais pas......je ne crois pas que cela soit ce qu tu cherches billie mais sait-on jamais : c'est peut-être le rapport de l'IFEN publié le 17 octobre dont tu parles.....si cela t'interesse il me semble que le monde en a parlé....sans doute en reste t-il une trace sur son site.....
redspirit
 
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Message par canardos » 26 Oct 2006, 08:49

la synthèse du rapport de l'IFEN est téléchargeable sur son site
canardos
 
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