Rencontre Dieudonné-Le Pen à la fête FN du Bourget

[Kane]

Je ne pense pas qu'à l'époque il l'était, à mon avis il a pété les plombs entre temps hélàs...

:huh1:

[Puig Antich]

Complètement cinglé ce type.

[Wapi]

Bof, le second degré c'est dangereux.
J'ai connu des tas de gens qui rigolaient de Coluche au premier degré.
Oui, c'est vrai ... on ne rit pas de n'importe quoi avec n'importe qui, et comme un humoriste ne choisit pas son public, il ne sait pas toujours comment ses vannes seront reçues; et c'est sa responsabilité de personne publique qui est en cause.

Une fois, j'avais entendu Bedos à la télé témoigner de façon assez juste de ce problème, bien que je ne l'apprécie pas beaucoup par ailleurs.

Il racontait que pendant un temps, il avait un sketche qui fonctionnait assez bien sur des français moyens en visite au Maroc. Il plaisantait sur les attitudes des touristes types dans les souks, les jeux de dupes de négociation des tapis en imitant l'acheteur et le vendeur etc... Dans son esprit disait-il, il croyait stigmatiser ces touristes un peu lourdingues avec leurs préjugés franchouillards importés en Afrique du nord.
Mais un soir, il était assez proche des spectateurs des premiers rangs pour écouter leurs commentaires pendant le spectacle ... un type était bidonné et disait en substance à ses voisins "Excellent ! T'as vu ce qu'il leur met à ces arabes ... " et autres commentaires du même genre.

Du coup, il a arrêté de faire ce sketche, expliquant qu'il ne supportait pas que des racistes puissent rire de conivence avec lui (même si les vendeurs de tapis peuvent être assez rigolos en vrai), ce qui est tout de même une bonne façon de réagir, je trouve.

[Inna]

Invité de la fête du FN, Dieudonné repart sous escorte
Le Pen a souhaité la bienvenue à ce «Français comme les autres».
Par Christophe FORCARI
QUOTIDIEN : lundi 13 novembre 2006

La preuve par Dieudonné. Poignées de main directes, sourires engageants, la présence de l'humoriste, samedi, à la fête du FN, aux côtés de l'ancien conseiller régional d'Ile-de-France frontiste, Farid Smahi, ne déconcerte absolument pas Jean-Marie Le Pen. Cette visite surprise avait été préparée de longue date par quelques responsables frontistes. «Je suis venu pour voir. Je suis partisan de tout ce qui peut apaiser les communautarismes en France», lâche le comique controversé, affublé d'un pin's «Le Pen Président», qu'il retire prestement. Dieudonné, toujours accompagné de Farid Smahi et de l'écrivain Alain Soral, se rend ensuite sur le stand de l'association SOS Enfants d'Irak, présidée par Jany Le Pen. C'est l'animation de cette deuxième journée de la convention présidentielle Le Pen 2007.

«Se faire de la pub».
Dans le même temps, le président de la Ligue de défense juive (LDJ), Anthony Attal, arpentait, lui aussi, les stands. Autre signe, sans doute, de «l'ouverture» du FN... «S'il me manquait une voix pour être élu à la présidentielle, et bien je serais bien content que ce soit celle de Dieudonné. C'est un Français comme les autres. Il est le bienvenu à la fête de l'union patriotique», se réjouit Jean-Marie Le Pen. «C'est très bien. Le fait qu'il soit venu nous dédiabolise», se réjouit un conseiller régional rhônalpin. Mais la présence de Dieudonné ne fait pas que des heureux parmi les militants frontistes. «Enculé !», s'époumonent quelques-uns. «Il est venu là pour se faire de la pub. Il a craché sur nous. C'est de la provocation», s'irrite une militante, qui n'a pas oublié la campagne de Dieudonné contre Marie-France Stirbois, aux régionales de 1998 en Eure-et-Loir. «Franchement, on n'a pas besoin de ce nègre», se lâche un autre frontiste. L'attroupement autour de Dieudonné tourne au vinaigre et l'humoriste est raccompagné jusqu'à la sortie par les gros bras du Département protection sécurité (DPS). «Le résultat de tout cela, c'est que demain, on dira qu'il est venu ici parce qu'il pense que nous avons les mêmes positions que lui sur l'Etat d'Israël. On va faire l'amalgame avec ses déclarations antisémites», s'emporte une élue régionale frontiste, peu satisfaite de cette visite. «Il faut bien dire tout de même qu'Israël est le dernier état colonial au monde», juge de son côté Farid Smahi.

Le vieux leader a beau prendre soin de lisser son discours pour se poser en rassembleur de tous les patriotes, les militants, eux, restent fidèles au fond de commerce de l'extrême droite. «C'est bien celui-là, le bus des racistes», blague un vieux militant, bacchantes à la gauloise, en grimpant dans la navette qui assure la liaison entre la gare RER du Bourget et le parc des Expositions. «C'est fou ce qu'il y a comme Noirs et Arabes dans le RER», constate un autre. Tandis qu'un jeune militant, cheveux longs et treillis, ne cesse de dauber sur le «Sarkojuif». Le Pen, lui, dénonce «le mépris de la France, de la responsabilité et du travail, que nos pseudos élites qualifient avec dégoût de populiste».

«Caniche».
Après s'être reposé deux heures dans un camping car, le leader du FN monte à la tribune devant plus de 4 000 militants pour dénoncer ceux qui «depuis trente ans, ont cassé la cohésion nationale et sociale, par une immigration massive, sans garantie et sans moyens d'assimilation. Ils ont cassé l'égalité républicaine par l'abandon de la laïcité, ils ont cassé la sécurité sociale, notre agriculture, la liberté d'entreprendre». En tête de ces casseurs qui «admettent enfin, du bout des lèvres, ce qu'ils ne peuvent plus cacher, ni à Marseille ni ailleurs», Nicolas Sarkozy, «caniche à Washington, puis coq gaulois à Périgueux, soudain touché par la grâce et converti par mon discours de Valmy». Puis Ségolène Royal qui, «profitant d'un physique avantageux, exhibe ses toilettes et sourit aux Français. C'est Lady Nunuche ou la fée Gribouille». Le Pen se présente, lui, comme l' «homme du changement et non de la rupture bidon». Et de détailler les grandes lignes de son projet présidentiel : référendum pour toute modification des traités européens, rétablissement de la proportionnelle intégrale, réduction des tranches de l'impôt mais aussi, bien sûr, l'instauration de la préférence nationale pour les emplois, les logements et les prestations sociales.

[Barikad]

[D'un tas de gens qui persistaient à lui trouver des excuses... on en trouvais un peu partout, dans les manifs en defense du peuple palestinien, par exemple.
Mais j'ai souvenir que sur ce meme forum j'ai du poster à plusieurs reprises de nombreux éléments pour prouver à des sceptiques que Dieudonné avait largué les amarres avec la raison il y a bien longtemp.

Je veux bien que tu sois plus clairvoyant ou mieux informé que d'autres, mais Dieudonné a tout de même évolué très vite depuis son fameux sketch. Quant à ceux qui l'ont lynché médiatiquement dès le début, je ne suis pas du tout convaincu que c'était pour de bonnes raisons. (J'entend de bonnes raisons de notre point de vue.) Ce lynchage a sans doute contribué à le faire basculer. Ce qui ne l'excuse pas pour autant évidemment.

Sinon, à la fête du FN, il y avait aussi un dirigeant (ou le président, je ne sais plus) de la Ligue de Défense Juive d'extrême droite, fait sur lequel les médias ont été beaucoup plus discrets.

Plus clairvoyant non, juste plus informé, et je peux t'assurer que cette évolution ne date pas d'hier. J'ai suivi son parcours depuis "l'affaire du sketch" et je l'ai vu progressivement s'entourer de toute la lie antisémite et négationniste que compte le pays.

Sinon, pour avoir un aperçus du raisonnement des supporter de Dieudonné, on peut aller voir les commentaires de la vidéo sur Dailymotion: http://www.dailymotion.com/video/xmsbp_i-t...onne-au-bourget
Manifestement c'est un tres proche de Dieudonné qui l'a posté (un administrateur du site "Les Ogres", site des "dieudonnistes" actifs). Le passage de dieudonné (qui avait dejà soutenu Gollnish) y est tout a fais assumé.
Flippant.

Sinon, tu as tout a fait raison pour la LDJ.

[Thomas]

il aggrave son cas, il envisage de soutenir le pen réellement, il habille cela en disant qu'il va aller dans toutes les fêtes, mais c'est vraiment gerbant ne plus être capable d'articuler la moindre critique sur le FN :vomit2: :bleu-vomi:
http://dieudo.net/2007/article.php3?id_article=407

[bennie]

Bof, le second degré c'est dangereux.
J'ai connu des tas de gens qui rigolaient de Coluche au premier degré.

C'est Danyboon qui avait au début de sa carrière banni uns ketche où il jouait un raciste parce qu'il s'est aperçu que des gens riaient aux mauvais moments, bref, appréciaient le sale type dont il dénonçait les idées... Le second degré; moi aussi je n'aime pas tellement.

[Wapi]

Le second degré; moi aussi je n'aime pas tellement.
Oui, mais ça dépend un peu du public quand même ... Si on ampute toute forme d'humour du second degré, eh bien il ne resterait pas beaucoup de place pour les vannes .... ni dans la vraie vie, ni sur ce forum d'ailleurs ! hmy:

[Louis]

:blink: C'est du second degré ? :17: Quelle horreur !!!!!!!!!!! :cry3: Ces déviations petites bourgeoises doivent etre sévèrement combatues, et sans attendre ! :boxing: