Dispersion d'une conférence du MEDEF.

Message par DocStarrduck » 03 Déc 2006, 15:17

Mes parents se sont rencontré à l'université :D
Ils votent Arlette depuis longtemps.

Elle ne travail pas, elle st a la maison
Ma mère defend tous le temps les patrons, mais au moment de voter.
Elle ne se trompe pas, elle vote pour nous :D

Quand a mon père, il a créer un grand syndicat FO sur bordeaux.
Il a pris un poid tellement important que maintenant, pour ce faire ambaucher, vaut mieu prendre la carte.
Il est régulièrement en GREVE et distribu des tract LO pendant le mouvement Anti-CPE =D>

Quand a moi, je suis bien à LO, je travail dur sur les chantier en interim.
Et pour moi, mon rève, c'est de gagner le SMIC =D>
DocStarrduck
 
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Message par Gertrude » 03 Déc 2006, 16:53

8) Oh là les gars... :roll: moi je penses que vous avez en partie raison tous les deux...
Il y a eu "massification", et donc... ce que décrit Puig Antich correspond à une partie de la réalité... Au point, par exemple, que durant les grèves anti-CPE un de nos copains qui a postulé à la direction du mouvement étudiant, mais qui lui-même venait juste de quitter le milieu universitaire diplôme en poche, a subit les foudres de l'UNEF qui voulait l'évincer en ce servant de cet argument (son statut de non-étudiant)... Eh bien il y a eu en fait plusieurs jeunes de l'amphi qui sont intervenus pour défendre notre copain, expliquant que eux non-plus n'avait pas de carte d'étudiant, pour X raisons, dont celle du manque de fric et devant travailler de p'tit boulot en p'tit boulot...

Et il y a aussi une partie de la jeunesse étudiante qui correspond à ce que dit Sterd... y compris des fils d'ouvriers qui ont milité contre la grève, car elle perturbait les cours et... mettait potentiellement en danger la validation de leur année... et leur ascencion sociale... :33:
Gertrude
 
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Message par Sterd » 03 Déc 2006, 17:44

Les étudants qui font des petits boulots ? Et alors ? J'en connais une qui n'a fait que ça pour se payer une maîtrise et qui maintenant travaille dans une DRH ou elle traite "ses équipiers" comme de la merde.
Les étudiants de facultés sont destinés a être des cadres moyens, ceux des grandes écoles des cadres sups. C'est un fait, même si pour certains leurs conditions de vie ne sont pas des plus faciles. Mais la proportion de fils d'ouvriers et d'employés fait que ce ne sont pas ceux là qui sont majoritaires, loin de là.
Si ce n'est pas le cas, il faudrait pouvoir expliquer le processus qui fait que dans que ce ne sont pas parmi les diplômés de troisième cycle on trouve les personnes les plus révoltées dans les entreprises.
Sterd
 
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Message par Sterd » 03 Déc 2006, 18:05

Il ne faut pas faire de nécessité vertu. C'est à dire qu'il ne faut pas croire que les milieux dans lesquels on intervient sont doté de particularités qui en font les milieux ou il faut intervenir.
Pour beaucoup de gauchistes, les milieux profs ou étudiants sont l'archétype d'un environnement prolétarien. Il y a 35 ans ils avaient la décence de le reconnaître par des slogans du type "de la périphérie vers le centre". Mais je remarque que c'est de moins en moins le cas.
Un étudiant d'origine petite bourgeoise, n'est pas encore totalement intégré dans la société, et (pour certains) est une personne éveillée, qui s'intéresse aux idées. Discuter avec eux pour leur gagner aux idées révolutionnaires, ce n'est pas une mauvaise idée, car si il y a une période de sa vie ou il pourra être perméable aux idées communistes, c'est bien celle là. Dans 5 ou 10 ans, il sera totalement intégré et de par sa position sociale, plutôt tenté vers le conservatisme.
Il ne faut pas perdre de vue, que ces gens là sont les futurs cadres de la société bourgeoise de demain. Ce ne sont pas les lycéens de LP ou les titulaires de Bac pro ou de BTS qui se destinent à ces tâches, mais bien les étudiants en grandes écoles ou en faculté. Pour s'en rendre compte, il suffit juste d'ouvrir les yeux.
Sterd
 
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Message par logan » 03 Déc 2006, 18:40

(Sterd @ dimanche 3 décembre 2006 à 18:05 a écrit :Il ne faut pas faire de nécessité vertu. C'est à dire qu'il ne faut pas croire que les milieux dans lesquels on intervient sont doté de particularités qui en font les milieux ou il faut intervenir.
Pour beaucoup de gauchistes, les milieux profs ou étudiants sont l'archétype d'un environnement prolétarien. Il y a 35 ans ils avaient la décence de le reconnaître par des slogans du type "de la périphérie vers le centre". Mais je remarque que c'est de moins en moins le cas.
Un étudiant d'origine petite bourgeoise, n'est pas encore totalement intégré dans la société, et (pour certains) est une personne éveillée, qui s'intéresse aux idées. Discuter avec eux pour leur gagner aux idées révolutionnaires, ce n'est pas une mauvaise idée, car si il y a une période de sa vie ou il pourra être perméable aux idées communistes, c'est bien celle là. Dans 5 ou 10  ans, il sera totalement intégré et de par sa position sociale, plutôt tenté vers le conservatisme.
Il ne faut pas perdre de vue, que ces gens là sont les futurs cadres de la société bourgeoise de demain. Ce ne sont pas les lycéens de LP ou les titulaires de Bac pro ou de BTS qui se destinent à ces tâches, mais bien les étudiants en grandes écoles ou en faculté. Pour s'en rendre compte, il suffit juste d'ouvrir les yeux.

Oui... et non
Ca dépend du niveau

D'abord la majorité des étudiants ne font que passer à la Fac sans décrocher de diplômes.

Et même pour ceux qui décrochent un bac + quelque chose, la fac n'est plus aussi côtée qu'avant.
Dans les usines on trouve des gens qui ont le bac, un deug voire une licence.
Pour les licence, souvent c'est passager mais pas toujours.

C'est en partie cela qui explique la réussite du mouvement anti-CPE l'an passé d'ailleurs.
logan
 
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Message par Sterd » 03 Déc 2006, 18:47

Oui, il y en a. Mais encore une fois ce n'est pas la règle. La règle c'est que ceux qui ont fait des études ce sont ceux qui encadrent. 95% des gens qui bossent avec un BEP ou un Bac pro n'encadreront jamais personne, ce n'est pas du tout le cas des étudiants.
Sterd
 
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Message par Puig Antich » 03 Déc 2006, 23:57



Dire que l'étudiant moyen, aujourd'hui, est nécessairement destiné à une telle carrière, c'est à mon avis nier l'évidence ; qui est plutôt à la prolétarisation.

Biensûr, tu pourrais trouver autant de contre-exemple individuels que tu veux, ou même des fillières collectives, qui contredisent ce constat : mais il est statistique. Comme dit logan, et comme je l'ai dit plus haut, aller à la fac, ce n'est pas forcément décrocher un diplôme supérieur ; et décrocher un diplôme, ce n'est pas forcément lui trouver un usage sur le marché de l'emploi.

Ensuite, y compris une bonne part des salariés qui ne sont pas des prolétaires, et qui ont besoin de qualifications intellectuelles pour accomplir leur travail dans les secteurs les plus récents de la production, sont plus facilement rattachables à la classe ouvrière en terme d'intérêts sociaux qu'à l'encadrement capitaliste. Par exemple, une bonne part des informaticiens, des employés des services, etc.

a écrit :La règle c'est que ceux qui ont fait des études ce sont ceux qui encadrent.


Disons plutôt que la règle c'est que ceux qui encadrent ont fait des études (dans les grandes entreprises - pas partout). Il y a une nuance.
Puig Antich
 
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Message par Sterd » 04 Déc 2006, 08:32

Je dois manquer de chance alors, moi, l'écrasante majorité des diplomés de l'enseignement supérieur qu'il m'a été donné de cotoyer faisaient montre d'un grand conformisme social. Ce qui n'était pas le cas des autres.

Quand à ça :
a écrit :Ensuite, y compris une bonne part des salariés qui ne sont pas des prolétaires, et qui ont besoin de qualifications intellectuelles pour accomplir leur travail dans les secteurs les plus récents de la production, sont plus facilement rattachables à la classe ouvrière en terme d'intérêts sociaux qu'à l'encadrement capitaliste. Par exemple, une bonne part des informaticiens,

On ne doit pas connaitre les mêmes, parce que si il y a un milieu que je connais bien, pour y avoir passé les presques 20 dernières années, et ce dans toutes sortes de structures, de la PME aux grandes multinationales, c'est bien celui des informaticiens. En dire que leur condition les rapproche de de la classe ouvrière c'est vraiment à coté de la plaque.

a écrit :Disons plutôt que la règle c'est que ceux qui encadrent ont fait des études (dans les grandes entreprises - pas partout). Il y a une nuance.


Dans les grandes entreprises et ailleurs, en tout cas, dans 100% des cas observés par moi. Mais en effet, c'est dans ce vivier que se recrute l'encadrement de la société bourgeoise. Même si il y en a qui ratent, leurs chances ne sont pas du tout les mêmes que les lycéens de LP. Je ne vois pas comment on peut nier une telle évidence

Si on regarde les chiffres de l'INSEE. Les diplomés de l'enseignement supérieur représentent à peu près 20% de la population des 25-34 ans. L'écrasante majorité de la population n'a pas accès aux études supérieures.
http://www.insee.fr/fr/ffc/chifcle_fiche.a...7235&tab_id=316
Ce sont ces 20% là qui tiendront (ou tiennent) les rênes de la société
Sterd
 
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Message par azadi » 04 Déc 2006, 17:34

(yannalan @ vendredi 1 décembre 2006 à 08:55 a écrit :Il ne faut ni diaboliser ce genre d'action, ni lui donner une importance que meêm Regivanx ne lui donne pas. Les étudiants réagissent dans leur milieu, et c'est bien qu'ils réagissent. Evidemment ça ne conduit pas à la révolution direct, mais bon, on fait un tas de trucs genre journée de grève sans suite qui ny mènent pas tellement  plus vite, même si il faut les faire.

Je n'avais pas compris qu'on parlait de révolution dans ce topic, désolé ;) ... c'est juste qu'il ne faut pas prendre les vessies pour des lanternes : la conscience de classe se développe dans les boîtes. La question des étudiants est : "qu'est ce qu'on fait alors qu'on y est pas ?" ... ben déjà finissez vos études, maintenez vous en forme physique :boxing: , lisez tout Marx, et quand vous nous rejoindrez, si vous ne faîtes pas partie des cadres lèches-cul, vous verrez que la lutte des classes ce n'est pas du grand-guignol spectaculaire et que face à certains jaunes de tout poils vos échauffements avec les boutonneux attardés de l'UNI ne vous aura pas servi à rien, que la grève oui ça ne mêne pas à la révolution mais que ça fait cogiter dans le bon sens, etc.
azadi
 
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Message par Wapi » 04 Déc 2006, 17:36

a écrit :Si on regarde les chiffres de l'INSEE. Les diplomés de l'enseignement supérieur représentent à peu près 20% de la population des 25-34 ans. L'écrasante majorité de la population n'a pas accès aux études supérieures.

Je crois que tu confonds "être diplômé de l'enseignement supérieur" et "être étudiant".

Environ 60% des étudiants quittent l'université sans diplôme ... (chiffre à préciser). ça relativise quand même l'idée que l'immense majorité de la population (je suppose que tu parles des jeunes d'une même tranche d'âge) n'a pas accès à l'enseignement supérieur.

Ton raisonnement me semblerait plus juste si tu ne ciblais que les étudiants de bac + 3 et plus.
Wapi
 
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