effet de serre climat et energie

Et lutte contre les pseudo-sciences et les obscurantismes

Message par Crockette » 07 Déc 2006, 11:47

Dans l'étude publié par canardos on apprend que les instances chargées d'évaluer l'évolution de l'effet de serre compte sur les puits océaniques et biosphériques pour piéger le carbone pour au moins un millier d'années...

C'est la clef de voute qui démontre que tout leur calcul est faux : les puits de carbonates dans les abysses riquent avec le réchauffement des l'océan d'amorcer un processus de dégazage massif dans l'atmosphère, et ça aucun scientifique n'ose en parler...le scénario serait trop chaotique pour l'humanité...et les sources d'alimentation.

CANARDOS UNE QUESTION : c'est quoi un "forçage radiatif" ??? j'ai pas compris la suite de leur argumentation sur l'article "les concentrations de CO2 atmosphériques".

Crockette
 

Message par canardos » 07 Déc 2006, 16:12

définition du forcage radiatif:

a écrit :

[center]Le forçage radiatif[/center]


Les planètes de notre système solaire sont en équilibre énergétique. Elles reçoivent beaucoup d'énergie du soleil sous forme de rayonnement ultra-violet. Elles émettent de l'énergie vers l'espace sous forme d'Infra-rouge. Cette deuxième forme de rayonnement n'a pas une fréquence visible. Cet échange radiatif permet de maintenir l'équilibre énergétique de la planète. On appelle forçage radiatif, tout phénomène qui influe sur le comportement du rayonnement.

Pour le bilan radiatif de la terre :

le forçage radiatif est positif lorsque de l'énergie émise par la terre sous forme d'Infrarouge, au lieu d'être renvoyé vers l'espace, est intercepté pour être renvoyé vers les couches basses de l'atmosphère.
le forçage radiatif est négatif lorsque de l'énergie envoyée par le soleil sous forme d'Ultra-violet est renvoyé vers l'espace avant d'avoir réchauffé les couches basses de l'atmosphère.
Un forçage radiatif positif provoque une augmentation de chaleur au niveau du sol, un forçage radiatif négatif provoque un refroidissement au niveau du sol.

Les gaz à effet de serre ont un forçage radiatif positif. Ils augmentent la température au sol en empêchant les infra-rouge de rayonner vers l'espace.
Les aerosols ont un forçage radiatif qui varie selon leur type et leur couleur. Le forçage radiatif global de l'ensemble des aérosols est légèrement négatif.

canardos
 
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Message par canardos » 07 Déc 2006, 16:53

a écrit :

[center]Gaz à effet de serre : le bétail dépasse la voiture[/center]

François Cardinal

La Presse


Par leurs pets et leurs rots, les vaches contribuent davantage au réchauffement climatique que l'ensemble des autos et des camions. L'élevage de ces bovins constitue même l'un des plus grands fléaux environnementaux de la planète, selon l'Organisation mondiale pour l'agriculture et l'alimentation (FAO).

La digestion de ces bêtes laisse en effet s'échapper un important gaz à effet de serre (GES), le méthane. Or ce gaz, beaucoup plus toxique que le CO2, figure au troisième rang des principaux responsables des changements climatiques.

«L'élevage est un des premiers responsables des problèmes d'environnement mondiaux aujourd'hui et il faudrait y remédier rapidement», selon Henning Steinfeld, porte-parole de la FAO et coauteur du rapport.

L'agence de l'ONU montre du doigt notre appétit grandissant pour la viande et les produits laitiers pour expliquer que l'élevage émet, à lui seul, 18 % de tous les gaz à effet de serre (37 % du méthane lié aux activités humaines). Le transport représenterait un peu plus de 12 % des émissions de GES, selon diverses sources.

Or le bétail cause non seulement le réchauffement climatique, mais aussi une grave dégradation des terres et des eaux. À l'heure actuelle, le quart des surfaces émergées de la terre sont occupées par les pâturages (20 % sont victimes de surexploitation). Pis encore, le tiers des terres arables ne sont utilisées que pour nourrir le bétail.

Pas surprenant, les animaux laitiers et de boucherie constituent aujourd'hui le cinquième de toute la biomasse animale terrestre, selon la FAO.

Dans un contexte où l'on s'attend à ce que la consommation de viande et de lait double d'ici 2050, la FAO tire la sonnette d'alarme. «Le secteur du bétail est aujourd'hui l'un des deux ou trois plus grands responsables des pires problèmes environnementaux de la planète. () L'impact est si grand qu'il faut y remédier de façon urgente», note-t-elle dans ce rapport de plus de 400 pages.

Dans son rapport, l'agence ne blâme aucun pays en particulier, même si le nom des plus importants exportateurs, dont le Canada, revient souvent. Les éleveurs de bovins du pays ont atteint un record l'an dernier lorsque le nombre de leurs bêtes a dépassé les 17 millions. Il a depuis baissé légèrement en raison de l'ouverture de la frontière américaine.

Que faire?

Pour réduire l'ampleur du problème, l'Organisation fait une liste de recommandations qui s'adressent autant aux consommateurs qu'aux agriculteurs et aux gouvernements. En gros, la FAO estime que l'impact environnemental de l'élevage du bétail doit être réduit au moins de la moitié, ne serait-ce que pour éviter que le problème s'aggrave.

Les auteurs suggèrent également une réduction de la consommation de viande, laquelle est appelée à passer de 229 à 465 millions de tonnes d'ici la moitié du siècle si rien n'est fait. Cette recommandation vise principalement les pays occidentaux (un Américain consomme en moyenne 123 kg de viande comparativement à 5 kg pour un Indien).

«Les impacts de l'élevage pourraient être fortement diminués si la consommation excessive de produits animaux parmi les pays riches baissait», soutient-on.

On suggère aussi de modifier l'alimentation des animaux pour réduire la fermentation qui crée le méthane, de construire des usines de biogaz pour recycler le fumier et de s'attaquer au problème de la contamination de l'eau.

Il faut savoir que 8 % de l'utilisation humaine de l'eau sert en fait le bétail. Cette eau est principalement destinée à l'irrigation des cultures servant à l'alimentation des bêtes.

En plus d'avoir une grande influence dans la disponibilité de l'eau, ce secteur agricole est une grande source de polluants de cette ressource. Citant les chiffres américains (en l'absence de statistiques mondiales), la FAO déplore que l'élevage soit responsable de 37 % de l'utilisation de pesticides et de 50 % de celle d'antibiotiques, des produits qui se retrouvent en grande quantité dans l'eau.

À ce titre, l'Organisation recommande aux gouvernements d'appliquer le principe du pollueur-payeur et de rendre financièrement responsables de ce problème les propriétaires de troupeaux. Elle suggère aussi d'augmenter le coût des ressources (terre, eau, etc.), lequel ne traduirait pas actuellement leur limitation.

L'empreinte écologique du bétail

- 18 % de tous les gaz à effet de serre
- 37 % du méthane lié aux activités humaines
- 26 % des surfaces émergées de la terre
- 33 % des terres arables
- 8 % de l'eau utilisée par l'homme

La consommation de viande est appelée à doubler d'ici 2050.

canardos
 
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Message par canardos » 07 Déc 2006, 16:56

a écrit :

Le mardi 05 décembre 2006


[center]La banquise en Arctique pourrait fondre d'ici 2080[/center]

Agence France-Presse Berlin


La banquise de l'océan Arctique pourrait totalement fondre en été d'ici 2080 en raison du réchauffement climatique, estiment des scientifiques réunis à Brême mardi dans le cadre du programme européen Damoclès.

«Si la situation évolue telle que la physique le dit, la banquise de l'océan Arctique disparaîtra durant l'été d'ici à 2080», a affirmé Eberhard Fahrbach de l'Institut Alfred-Wegner (AWI) de recherche maritime et polaire.

«Cela a des conséquences qui vont bien au delà de l'Arctique», a-t-il ajouté.

Les changements climatiques menacent par exemple les ours polaires qui vivent dans ces régions mais aussi l'ensemble de la chaîne alimentaire. «Cela a des conséquences pour les poissons qui arrivent en dernier ressort sur nos tables», a souligné le scientifique.

Le programme Damoclès (Developing Arctic Modeling and Observing Capabilities for Long-term Environmental Studies) est un projet européen regroupant plus de 100 chercheurs travaillant dans 45 institutions européennes réparties dans 11 pays de l'Europe et la Russie.

Son objectif est d'observer, comprendre et quantifier les changements climatiques dans l'océan Arctique.

canardos
 
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Message par Crockette » 08 Déc 2006, 16:44

et pourtant ce territoire est balayé par de grands courants froids extremes suivis de fortes précipitations (que l'australie d'ailleurs n'a pas eu); cela serait la dernière citadelle de glace sur la planete puisque le déficit de glace n'est pas encore établi.
pour ce qui est d'ici,
Y a quelques jours j'vais enregistré des t° de 15 degrés en journée puis le soir c'était monté à 19°; bien sûr personne ne me croira mais c'est pas grave...

cela dit la force des vents qui ont atteint 144km/h aujourd'hui pourrait faire penser (je mets au conditionnel) qu'une grosse masse d'air chaude de sud ouest est venu en contact avec une masse d'air relativement "froide" (11° c'est pas telement froid) ce qui expliquerait la force des vents...
Heureusement que le courant jet qui passe d'ouest en est n'a pas été dévié sur la France...sinon les anémomètres auraient explosé comme en 1999...et les scientifiques auraient parlé de vents ( par défaut de notation) à 120 km/h, la grande farce...

RDV donc en 2030 avant 2080, puisque la combustion de charbon selon les prévisions les plus optimistes (ne tient pas compte de la croissance indienne et seulement d'une partie de la croissance chinoise) aura triplé...le problème c'est que le nucléaire c'est trop chère et pas assez bon marché pour des pays pas encore très riche.
Et quand on décide de monter une centrale électrique au charbon, c'est comme une auto-route à triple voie, c'est pas pour l'arreter au bout de cinq ans...

L'effet de serre est bien une locomotive lancée à 500 km/h en direction d' un mur, il faut du temps pour l'arreter...on se décide pas deux minutes avant le choc :dead: de freiner.
Crockette
 

Message par logan » 08 Déc 2006, 21:29

a écrit :L'Europe connaît son automne le plus chaud depuis cinq siècles

LeMonde 07.12.06


Mardi 5 décembre, la température a dépassé les 15 oC à Saint-Dizier, dans les Vosges, et frisé les 18 o à Marseille et à Pau. Cette douceur exceptionnelle est à l'image de ce que connaissent la majorité des Européens depuis le début de l'automne. Celui-ci - pour les météorologues, l'automne comprend les mois de septembre, octobre et novembre - est le plus chaud jamais mesuré en Europe. Selon une équipe de climatologues suisses, il serait même le plus chaud qu'ait connu le Vieux Continent depuis cinq siècles.


En France, l'écart des températures moyennes par rapport à la normale (calculée sur la période 1971-2000) a atteint 2,9 oC, soit l'anomalie chaude la plus forte enregistrée depuis 1950, année qui marque le début des relevés systématiques. "Nous prenons cette date comme référence, mais cela n'exclut en rien que l'automne 2006 soit le plus chaud sur une échelle de temps beaucoup plus grande, précise Michel Schneider, ingénieur à la direction de la climatologie de Météo France. Cette situation n'a pas été propre à l'Hexagone, elle a été comparable dans toute l'Europe de l'Ouest."

En dépit des incertitudes liées aux anciens systèmes de mesures, l'Institut royal météorologique des Pays-Bas a annoncé que cet automne était le plus chaud que le pays ait connu depuis trois siècles. Le Royaume-Uni, qui possède le plus ancien registre de relevés de températures (milieu du XVIIe siècle), dresse le même constat. En France, l'anomalie la plus forte est celle d'octobre, avec un écart de 3,3 oC par rapport aux normales. Pour le mois de novembre, elle se situe entre 2,5 oC et 2,6 oC.

Par comparaison, le deuxième automne le plus doux enregistré en France depuis 1950 est celui de 2005, qui avait enregistré un écart de 1,4 oC par rapport aux normales. Les deux automnes européens les plus chauds du demi-siècle écoulé sont donc les deux derniers, avec un doublement d'une année sur l'autre de l'écart par rapport aux normales.

Toutes saisons confondues, l'anomalie de cet automne est la deuxième par son amplitude depuis 1950, derrière l'été caniculaire de l'année 2003, caractérisé par un écart moyen de 3,7 oC par rapport aux normales saisonnières.

DEPUIS ENVIRON L'ANNÉE 1500
"On ne peut attribuer un événement isolé au changement climatique, précise cependant M. Schneider. C'est la répétition de ces phénomènes sur une longue durée qui peut être liée au réchauffement climatique." Les travaux des climatologues Elena Xoplaki et Juerg Luterbacher, chercheurs à l'université de Berne (Suisse), permettent de mieux situer l'automne 2006 sur une telle échelle de temps.

"Nous collectons et étudions diverses sources historiques qui nous donnent, depuis environ l'année 1500, directement ou indirectement, des informations sur les conditions climatiques en Europe, explique Mme Xoplaki. Ce peut être des observations instrumentales, des travaux scientifiques ou encore les chroniques tenues par les moines qui décrivaient, parfois plusieurs fois par jour, l'apparition des premières neiges, de phénomènes comme le refleurissement des plantes ou le prolongement de la période végétative."

Rendus possibles par une collaboration avec des historiens comme Christian Pfister ou Emmanuel Le Roy Ladurie, ces travaux, publiés en août 2005 dans la revue Geophysical Research Letters, ont abouti à la reconstruction de séries de températures moyennes en Europe, saison par saison, depuis cinq siècles environ. Ils indiquent, selon Mme Xoplaki, que "l'automne 2006 apparaît être le plus chaud depuis cinq cents ans, plus encore que les plus chauds que nous obtenons dans nos séries, en particulier ceux de 1772 et de 1938".

"Au cours du dernier demi-millénaire, la décennie d'automnes les plus chauds est celle qui s'écoule de 1997 à 2006", ajoute la climatologue. Elle précise que les plus fortes augmentations tendancielles des températures automnales notées au cours des trente dernières années sur l'Europe sont enregistrées dans les îles Britanniques et en Scandinavie. La précision des reconstructions climatiques obtenues par interprétation de sources historiques est controversée, mais Mme Xoplaki assure que ces séries se montrent globalement cohérentes avec l'analyse de sédiments lacustres prélevés dans les Alpes orientales.


Stéphane Foucart



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Message par canardos » 10 Déc 2006, 22:34

a écrit :

[center]Animaux et plantes doivent s'adapter à la douceur[/center]

LE MONDE | 07.12.06 |

La douceur de cet automne a des répercussions sur la faune et la flore européennes. En Allemagne, on constate des retards dans l'hibernation de certaines espèces, grenouilles et chauves-souris notamment. En France, les oiseaux migrateurs modifient leurs habitudes de séjour. Une tendance - conséquence de la hausse générale des températures - que les ornithologues constatent depuis une quinzaine d'années et qui s'amplifie.

Parmi les migrateurs (canards, oies et grues) en provenance des pays nordiques, qui avaient l'habitude d'arriver en France en septembre, octobre et novembre, "de nombreux oiseaux préfèrent rester dans le sud des Pays-Bas, au Danemark et dans le sud de la Suède, car ils y trouvent encore de la nourriture", explique Philippe Carruette, ornithologue dans la réserve naturelle de la baie de Somme. Cette année, le phénomène est encore plus marqué, en raison de la douceur exceptionnelle et de la mauvaise reproduction des oiseaux en mai.

Les grands voyageurs, qui partent dès les mois de juillet et août vers l'Afrique (Nigeria, Sénégal, Niger, Mali) ont tendance, quant à eux, à réduire leur distance migratoire. On remarque ainsi que "beaucoup de spatules, de cigognes, d'avocettes et de barges à queue noire passent maintenant l'hiver en France", ajoute M. Carruette.

Les plantes subissent aussi ces conditions météorologiques inhabituelles. La vigne n'a pas trop souffert, car le redoux est arrivé après les vendanges. Mais certaines espèces d'arbres fruitiers à noyau (pêchers et abricotiers) pourraient produire moins de fruits en 2007. "La floraison se détermine en effet à partir des températures d'automne, d'hiver et du début du printemps", explique Jean-Michel Legave, directeur de recherches à l'Institut national de la recherche agronomique (Inra). L'automne 2000, qui avait été très doux, avait entraîné ainsi de nombreuses pertes de bourgeons en 2001.

Christiane Galus

canardos
 
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Message par canardos » 11 Déc 2006, 10:46

a écrit :

Le vendredi 08 décembre 2006


[center]La Russie enregistre les températures les plus douces depuis 130 ans[/center]

Agence France-Presse

Moscou


Des pissenlits et des champignons qui repoussent dans les parcs et des ours qui ne parviennent pas à rentrer en hibernation: la météo a enregistré jeudi un record de douceur en Russie pour un mois de décembre.

«Nous constatons les températures les plus élevées depuis 1877, date des premières statistiques russes en la matière», a indiqué à l'AFP le directeur du Service météorologique de Russie, Roman Vilfand.

Les températures qui oscillent depuis plusieurs jours entre de 6 ° et 8 °C dans la journée sont de 8 à 10 degrés au-dessus de la norme, selon ce responsable.

Le 1er décembre, la température moyenne a été seulement de deux ou trois degrés inférieure à celle enregistrée le 1er juillet, qui avait alors connu un pic de fraîcheur.

La presse russe s'inquiète de cette douceur anomale qui, en l'absence totale de soleil depuis six semaines, déprime les habitants du centre de la Russie, où la première neige tombe habituellement dès le début novembre.

Cette semaine, les pissenlits ont poussé et abricotiers et lilas ont commencé à bourgeonner au Jardin des Plantes de Krasnodar.

À Moscou, où des champignons sont apparus dans les parcs, les ours du zoo ne sont toujours pas rentrés en hibernation et les canards mandarins, trompés par une douceur surprise, sont en pleine saison des amours.

«Dès la mi-décembre les températures entreront dans la norme en Russie», assure toutefois le directeur du Centre météorologique. La neige, indissociable des paysages d'hiver russes, devrait alors enfin faire son apparition

canardos
 
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Message par canardos » 12 Déc 2006, 07:26

dans le Figaro:

a écrit :

[center]La mousson indienne de plus en plus arrosée[/center]

CAROLINE DE MALET. Publié le 11 décembre 2006

Le changement climatique ne se contente pas de dérégler les températures du globe, il accroît aussi les précipitations.


ON CONNAÎT les effets du réchauffement. Le plus connu est la hausse des températures moyennes, mais il a aussi comme corollaire une multiplication des événements extrêmes. Moins connues, ses conséquences sur la mousson indienne viennent d'être mises en évidence par des chercheurs indiens dans la revue Science (1).

Selon ces derniers, le changement climatique a pour effet d'accentuer les précipitations au moment de la saison des pluies sur le continent indien. En étudiant les relevés journaliers des précipitations de 1951 à 2000 dans le centre de l'Inde, les climatologues indiens ont observé que la fréquence et l'amplitude des pluies intenses augmentaient, tandis que celles des épisodes plus modestes avaient tendance à décliner.


Ce phénomène avait déjà été constaté, mais jamais prouvé de façon scientifique avec des données aussi précises. G.S. Bhat, climatologue indien au Centre des sciences atmosphériques et océaniques de Bangalore, y voit « une importante découverte ». « L'absence de tendances à long terme sur les pluies saisonnières en Inde avait jusqu'à présent donné l'impression que la mousson indienne n'était pas affectée par le changement climatique. Cependant, la claire tendance à l'augmentation des événements extrêmes à chaque nouvelle saison des pluies envoie un signal clair que même sous les tropiques, les effets du réchauffement sont clairement visibles », explique-t-il.


Répercussions en Afrique


Des études, menées dans le cadre du programme européen de recherches Amma (Analyses multidisciplinaires de la mousson africaine), ont déjà montré dans quelle mesure le réchauffement perturbait aussi la mousson africaine. Il semblerait même que plus la mousson indienne est forte une année, moins la mousson africaine l'est. C'est ce qui s'est passé l'été dernier. Serge Janicot, du laboratoire Locean (IRD/Paris-VI) l'expliquait par « l'oscillation de Madden-Julian, qui a déjà existé en 2000 : de gros orages se forment sur l'océan Indien ou le Pacifique Ouest et bloquent la convection sur le reste des tropiques, notamment en Afrique ».


(1) Science, 1er décembre 2006

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