Déclassement socio professionnels des salariés

Tout ce qui touche de près ou de loin à l'actualité politique en France

Message par Koceila » 19 Déc 2006, 10:45

a écrit :mardi 19 décembre 2006, 9h39

Salariés: le poids des déclassements a "plus que doublé" en 20 ans, selon l'Insee

PARIS (AFP) -

Le poids des salariés ayant vécu un déclassement dans la hiérarchie socioprofessionnelle a "plus que doublé" en 20 ans, passant de 3% au début des années 1980 à près de 7% dans les années 2000, selon une étude Insee publiée mardi.
Dans un contexte de chômage toujours massif, l'Insee constate que le déclassement, encore "très rare entre 1980 et 1985", "n'est plus un phénomène marginal" entre 1998 et 2003, et a "plus que doublé".
Le fait de "descendre l'échelle sociale" intervient "souvent à la suite d'un passage par le chômage ou l'inactivité", la mobilité descendante constituant "un moyen de conserver un emploi ou, pour les chômeurs, d'en retrouver un plus rapidement", note l'Insee, qui a limité son étude aux personnes âgées de 30 à 54 ans en fin de période.
Hommes et femmes sont égaux face au déclassement, 6,6% des salariés et 6,8% de leurs collègues femmes ayant connu une trajectoire descendante en 1998-2003.

Entre 1980 et 1985, leur proportion atteignait respectivement 3,2% et 3,1%.
Parallèlement, les trajectoires ascendantes sont devenues "plus courantes", même si elles demeurent surtout l'apanage des hommes, selon l'Insee.

Entre 1998 et 2003, 15,1% des salariés ont progressé dans la hiérarchie socioprofessionnelle, contre respectivement 9,7% entre 1980 et 1985.
Un trentenaire sur trois a changé de catégorie socioprofessionnelle entre 1998 et 2003 (contre un sur cinq en 1980-85), ce qui "est sans doute le signe de recrutements effectués de plus en plus souvent en dessous du niveau de compétence" et "compensés ensuite par des promotions vers des métiers plus en accord avec la formation initiale", analyse l'Insee.

Les chiffres sont en retrait pour les femmes, avec 10,5% de mobilité ascendante entre 1998 et 2003, contre 6,6% au début des années 80.
Se mettre à son compte pour devenir artisan, commerçant ou chef d'entreprise reste une filière de promotion essentiellement masculine, empruntée par 80.000 ouvriers qualifiés entre 1998 et 2003, soit 3% d'entre eux.
Les ouvrières qualifiées sont les plus mal loties de tous les salariés: une sur neuf (11,8%) a connu le déclassement entre 1998 et 2003. "Il s'agit principalement de femmes travaillant dans l'industrie qui, touchées par la diminution de l'emploi industriel, ont migré vers un emploi dans les services de niveau de qualification inférieur (aide ménagère, ...)", souligne l'Insee.



Evidemment, l'enquête ne parle pas des travailleurs d'origine immigrée!
Koceila
 
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Message par Crockette » 24 Déc 2006, 17:42

ça confirme que le modèle français se dirige à bras ouvert vers le modèle made in américa, où la grosse partie des travailleurs pauvres doivent cumuler de petits jobs par ci par là, pour essayer de terminer la fin du mois.

Pour gagner plus,il faudra travailler plus, puisque les capitalistes auront réussi à mettre des taux horaires de rémunération si bas, que l' exploitation sera manifeste.

Marx disait que l'intensité de l'esclavagisme se mesurait au temps passé chez le maitre, c'est pas pour rien que le medef veut détruire les 35 h tout en gardant la flexibilité que cela a engendré partout (travail en coupé, annualisation, périodes de récupérations non choisies etc).

Comptez sur le gouvernement pour aider les salariés : chèques transports, aide à la crèche, mesurettes fiscales...

Moi je leur suggère aussi une aide pour avoir un petit gouter (un chocorem ou un kinder) lorsque les salariés prennent une pause sur leur lieu de travail...
Et un bon de 5% de réduction pour l'achat d'une paire de chaussure une fois dans l'année (pas plus hein).

Tout ce qui ne pénalise pas les patrons est bon.
Crockette
 


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