Que se passe-t-il en Kabylie depuis les émeutes des Archs? Apparemment pas grand chose ou plutôt si: Là aussi on voit s'installer la démoralisation du monde du travail et des pauvres face aux trahisons des partis politiques en mal de postes et de prébende. Au début les revendications étaient à caractére social, avant de céder place à des revendications à caractère autonomiste à laquelle n'aspire qu'une petite frange de politicards et de petits-bourgeois.
Nora LARFI, est une jeune militante féministe qui s'est exilée au Canada, qui livre ses impression lors de son retour en Kabylie, je vous donne quelques extrais de ses articles sur la Kabylie:
a écrit :
Depuis 2004, dans mon exil au Canada, je n’ai eu de nouvelles de la Kabylie que par le prisme de la presse algérienne francophone sur Internet, à laquelle font largement écho les sites kabyles.
Aux reportages alarmistes succèdent les chroniques noires, sous des plumes souvent anonymes : hausse vertigineuse du banditisme et du taux de suicide, alcoolisme, invasion islamiste, islamisation rampante... La Kabylie fait peur !
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Jamais vide politique n’a autant résonné dans les montagnes kabyles.
Les forces politiques démocratiques traditionnellement implantées dans la région relèvent d’un lointain souvenir brumeux. Les luttes intestines les minent, comme à chaque fois que la route vers les strapontins s’avère ardue. [2]
Le Mouvement citoyen est aujourd’hui "vomis" par la mémoire collective qui n’en demandait pas tant pour désespérer de la politique. De structure prédestinée à un rôle révolutionnaire, le Mouvement est devenu une pâle imitation des partis réformistes pro pouvoir, enrôlés dans la lutte des clans.(Voir leur mémorandum rendu public.)
L’Université de Tizi-Ouzou, jadis bastion des luttes et véritable baromètre de la vigueur contestataire de la Kabylie, est aujourd’hui politiquement morte. En une année universitaire (2005-2006), une seule grève (département de tamazight) a eu lieu. Inouïe, cette situation. Pourtant, que ce soit sur le plan syndical, politique ou symbolique, les motifs à contestation n’y manquent pas.
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