bien....
encore une fois Louis, aucun matérialiste n'a jamais nié que l'élaboration et la verification d'une théorie scentifique comporte une dimension sociale et intellectuelle subjective...
les hypotheses initiales d'un chercheur sont bien le produit de ses connaissances à un moment T. mais deja l'approche matérialiste s'impose. si le chercheur doit élaborer une nouvelle hypothése, c'est qu'il y a des observations faisant apparaitre des faits qui n'ont pas été expliqués, ou pour lesquels les hypothèses précédentes ont été invalidées par l'observation et l'experimentation...
le travail "social" du chercheur intervient sur des données physiques qui lui sont exterieures.
Et si la conception d'une experience et d'une observation et la critique de ses modalités sont "sociales"" en ce sens qu'elles sont elles meme fondées sur des hypothèses et des moyens reflétant le niveau de connaissances techniques de son époque, elles sont aussi fondées sur des observation antérieures et doivent permettre de valider si telle ou telle théorie est conforme ou non aux phénomenes observés.
et l'experience une fois décrite et réalisé, ses résultats doivent pouvoir etre reproduit par tout le monde, quelque soit ses convictions et ses réticences. Si plusieurs interprétations contradictoires des phénomenes observés apparaissent, d'autres experiences ulterieures, baties sur la base de ses résultats et des connaissances déja accumulées permettront à leur tour de trancher entre ces hypothèses voire d'en élaborer des nouvelles.
la théorie scientifique n'est pas la réalité mais elle est une approximation de plus en plus précise de certains aspects de celle ci, et le critere fondamental qui la valide est justement sa conformité avec l'ensemble des données vérifiées sur celle ci.
en ce sens, de l'élaboration d'une hypothese scientifque à sa validation (ou son invalidation) par l'experience, l'ensemble du travail scientifique (y compris dans sa dimension sociale) est basé sur un postulat totalement matérialiste.
c'est valable pour les sciences physiques comme pour les sciences sociales quand nous nous servons des outils du materialisme historique pour coimprendre la société et intervenir dans les luttes sociales et politiques. C'est sur ces observations que Marx a bati sa théorie au XIXieme siècle. Marx ne niait pas que sa réflexion était sociale, mais personne plus que Marx ne se revendiquait du matérialisme et ne s'appuyait sur la réalité exterieure et sur une observation rigoureuse des faits.
on pouvait toujours disserter sur le grand courant "anti-libéral" et sur le "mouvement social" qui traduisait l'apparition d'un grand rassemblement anticapitaliste dans lequel les trotskistes allaient enfin rencontrer et convaincre l'avant garde potentielle, mais l'analyse marxiste associé au principe de réalité permettait de prédire ce qui allait ce passer, ....et l'expérience a démontré la validité de la prédiction...
nos camarades de la LCR n'auraient pas du abandonner pour leur analyse le marxisme pour un vague relativisme ou tous les points de vue se valaient...
sortons de cette digression et continuons
le relativisme, comme tous les courants antimatérialistes, refuse de conclure à l'existence et la connaissance d'une réalité exterieure, il parle d'observation dans lesquelles il inclut à la fois l'observateur et l'objet observé et dit que la "réalité" est socialement construite puisque sans observateur il ne peut y avoir d'observation.
partant de la, selon les relativistes, les résultats dependent des convictions de l'observateur, et il suffirait comme le dit Gautero que la majorité des scientifiques soient racistes pour que la science justifie le racisme puisque obligatoirement les observations "socialement construites" des chercheurs en question correspondraient à leur conviction. les résultats selon Gautero doivent correspondre aux convictions politiques de ceux qui les font...Gautero ignore manifestement que les progres de la génétique et des neurosciences ont justement invalidés les hypothese racistes se voulant scientifiques et que les nazis justifiaient leur pseudoscience "aryenne" par des arguments relativistes.
Gautero parle de "réalités" au pluriel et dit que la vison d'un raciste est tout aussi valable en fonction de sa vision politique que celle d'un antiraciste en fonction de la sienne.
Gautero , Latour et les autres justifient les autres savoirs non fondés sur la confrontation matérielle avec la réalité extérieure et dénient tout droit à la science de se prétendre d'une autre nature. Gautero considere, et il n'est pas le seul que la religion Védique ou la vision du monde des Zunis est tout aussi valide que l'approche scientifique fondée sur la méthode experimentale.
Isabelle Stengers parle ainsi de "guerre des sciences" au pluriel et met sur le meme plan la croyance en la vierge et la recherche des neutrinos par les physiciens.
les relativistes, en mettant sur le meme plan science pseudosciences et religions fournissent des arguments aux courants les plus réactionnaires ainsi qu'à tous les charlatans qui défendent l'homeopathie par exemple.
et évidemment, sur ce forum quelqu'un qui se dirait à la fois marxiste et relativiste pourrait en permanence justifier tout et son contraire,n'est ce pas, louis.
je me souviens que dans un fil sur l'évolution j'avais mis en ligne certains articles sur l'évolution de la bipédie fondés sur des observations fossiles et des modèles biomécaniques et que tu étais intervenu pour dire que tout ça n'était pas des faits, mais des croyances...sans bien sur commenter sur le fond les articles en question...
un bel exemple de relativisme qui consiste à remettre en doute la théorie de l'évolution au nom de la subjectivité des chercheurs...
apres tout qu'est ce qui dans la logique relativiste permet de privilégier la vision d'un chercheur par rapport à celle d'un fondamentaliste chrétien partisan de la création, surement pas les faits, puisque les observations ne sont que "des constructions sociales"...