C'est quoi l'autisme ?

Et lutte contre les pseudo-sciences et les obscurantismes

Message par canardos » 21 Jan 2007, 01:02

l'épidemiologie de l'autisme et ses causes maintenant

environ 4 enfants sur 1000 sont autistes, soit 100 000 personnes au moins en France, chiffre probablement sous estimé.

les causes sont génétiques et chromosomiques, mais un grand nombre de genes sont impliqués, on pense actuellement une vingtaine au moins, ce qui explique la grande diversité des cas et le degré plus ou moins grave des symptomes selon le ou les genes touchés...

par ailleurs certaines formes d'autisme d'origine génétique n'apparaissent que si en plus interviennent des incidents de developpement intrautérins, ce qui explique par exemple pourquoi 60% des vrais jumeaux d'autistes sont également autistes et pas 100 %.

extrait de wikipedia:
a écrit :
....


Causes héréditaires

  Dans la synthèse M/S (médecine/sciences) de 2003, les auteurs estiment qu'un quart des cas d'autisme est associé à des affections connues. Les trois quarts restants demeurent d'origine inconnue.

Le développement des nouvelles techniques d'analyse ainsi que les études menées dès les années 70 sur les couples de jumeaux ont permis de mettre en évidence une forte influence de l'hérédité dans l'apparition du syndrome autistique.

Les éléments en faveur de l'origine génétique de l'autisme sont :

1. La proportion filles/garçons est identique dans tous les pays, quel que soit le niveau socioculturel

2. La probabilité de se développer avec autisme augmente avec la proximité génétique :

inférieure à 1 % pour la population générale

3 % (autisme) et 10 % (T.E.D.) chez les frères et soeurs d'enfants avec autisme

60 à 90 % chez les vrais jumeaux

3. La « concordance » de l'autisme est plus élevée chez les vrais jumeaux que chez les faux jumeaux (environ 3 %,)

4. Plusieurs maladies génétiques, malformations chromosomiques ou maladies infectieuses sont en lien avec l'autisme de façon statistiquement significative.


Causes chromosomiques
La moitié de ces autistes d'origine chromosomique sont :

soit un Syndrome de Prader-Willy
soit un Syndrome d'Angelman

Causes génétiques

L'autisme est observé dans les maladies monogénétiques suivantes:

Syndrome de l'X fragile
Syndrome de Rett
Syndrome de Sotos
Syndrome de Joubert
Neurofibromatose de type I
Sclérose tubéreuse de Bourneville



et un extrait d'un article de l'INSERM dans un dossier sur l'autisme de mai 2006

a écrit :

[center]La psychiatrie génétique en action[/center]

Syndromes complexes et hétérogènes par excellence, les troubles envahissants du développement (TED) posent un véritable défi aux chercheurs, et tout particulièrement dans le domaine de la génétique. L’autisme est pourtant un trouble fortement héréditaire : le risque de récurrence dans les familles d'autistes est 45 fois plus élevé que dans la population générale, et lorsqu'un jumeau monozygote est atteint d'autisme, son frère ou sa sœur a un risque de 60 % d'être également autiste. Mais malgré cette très forte implication génétique, la recherche s’est longtemps heurtée à un mur, ne réussissant pas à mettre la main sur le moindre gène impliqué.

Comment expliquer ce long tâtonnement ? « Les facteurs environnementaux et épigénétiques, c’est-à-dire les changements dans la cellule de l'accès à la séquence d'un gène sans modification de cette séquence, interagissent vraisemblablement avec une prédisposition génétique qui implique plusieurs gènes à risque », explique Nicolas Ramoz, de l’U675 "Analyse phénotypique, développementale et génétique des comportements addictifs" (Bichat, Paris). Mais combien de gènes ? On ne le sait pas vraiment, même si, comme le précise Eric Fombonne, ex-chercheur Inserm et actuellement à l’université McGill de Montréal, « certains modèles prédictifs tablent sur 3 à 20 gènes majeurs ».

Une autre difficulté provient du fait que les études ont longtemps porté sur des échantillons trop petits, trop hétérogènes, et souvent mal caractérisés cliniquement. Marion Leboyer, responsable de l’équipe de Psychiatrie génétique de l’U513 "Neurobiologie et psychiatrie" à Créteil, confirme qu’il lui a fallu développer de nouvelles approches méthodologiques : « Nous avons mis en place une collaboration européenne dès 1992, réunissant des équipes spécialisées dans l’autisme infantile dont l’équipe du Pr Christopher Gillberg de Göteborg, en Suède. Cette étude que je coordonne, dénommée Paris Autism Research International Sib-Pair Study (PARIS), nous a permis de réunir un grand échantilllon de familles et de patients – et à l’heure actuelle nous avons dépassé les 500 familles avec un ou deux enfants atteints. En 1999, nous avons réalisé l’un des premiers criblages du génome dans un échantillon de 50 familles avec deux enfants atteints, identifié des régions candidates et cherché dans ces régions des gènes candidats. »

Un aboutissement

L’année 2003 a vu le couronnement de cette méthode, avec enfin la découverte publiée dans Nature Genetics de deux mutations génétiques dans deux familles où deux garçons sont atteints, l’un d’autisme et l’autre du syndrome d’Asperger : celles de NLGN3 et NLGN4, qui empêchent la formation des neuroligines, des protéines d'adhésion cellulaire localisées au niveau des synapses – ce qui suggère qu'un défaut dans la formation des synapses prédisposerait à l'autisme. « Ces gènes ont été retrouvés justement sur le bras court du chromosome X, l’une des régions candidates repérée lors du criblage du génome dans l’étude PARIS. Cette réussite a été rendue possible par la collaboration avec Thomas Bourgeron, de l’Institut Pasteur à Paris. »

« Dans la mesure où cette mutation a été retrouvée à la fois chez des patients atteints d’autisme et de syndrome d’Asperger, nous allons étendre nos travaux à ce syndrome, poursuit Marion Leboyer. Cette pathologie est encore mal connue, et peu ou pas diagnostiquée en France. Nous allons donc ouvrir une consultation spécialisée pour ces patients afin de leur proposer une évaluation clinique, cognitive et somatique et des prises en charges spécialisées. Là encore, nous espérons avoir des résultats avec cette démarche qui va du phénotype vers le génotype. Et en ce qui concerne les neuroligines, leur découverte nous incite maintenant à faire le "trajet retour", c’est-à-dire à repartir du génotype des NLGN pour revenir vers le phénotype… »

De plus en plus de candidats

Et comme toujours, le plus important est que ces résultats ont été répliqués par d’autres équipes. C’est le cas notamment de celle de Christian Andres, de l’U619 "Dynamique et pathologie du développement cérébral" à Tours, qui a montré que le gène NLGN4 n’est pas seulement impliqué dans l’autisme, mais aussi dans certaines formes de retard mental – suggérant que dans certains cas, les deux pathologies pourraient avoir des origines génétiques communes. Le chercheur tourangeau explique comment on envisage de tester tel ou tel candidat : « Il y a bien sûr eu des screenings systématiques, "genome-wide", mais ceux-ci sont chers, et souvent assez peu convaincants. Le recoupement de cinq d’entre eux a cependant permis l’identification de régions d’intérêt sur le chromosome 7, sur lequel nous travaillons donc. Mais sur l’autre chromosome qui nous intéresse, le 17, les gènes candidats ont été retenus sur d’autres critères. Par exemple, 5 à 10 % des enfants avec troubles autistiques présentent des anomalies chromosomiques, des cassures, duplications, translocations. Ainsi 3 gènes semblent déjà impliqués dans des déficiences mentales associées à l’autisme. On peut aussi partir d’anomalies biochimiques rencontrées chez les autistes, qui touchent souvent des récepteurs ou des transporteurs, notamment pour les neurotransmetteurs (sérotonine, glutamate…). C’est de cette manière que l’on a repéré un locus d’intérêt sur le chromosome 17. A l’heure actuelle, ce sont en tout une cinquantaine de gènes candidats que nous évaluons. »

On peut également se baser sur le fait que les garçons sont 4 fois plus touchés que les filles, ce qui amène à privilégier le chromosome X. Autre approche, passer par le biais de syndromes connexes, comme la neurofibromatose, la sclérose tubéreuse, le syndrome de l’X fragile, qui sont dans 10 à 50 % des cas, selon les pathologies, associés à des troubles autistiques. L’X fragile, la forme la plus répandue de retard mental héréditaire et d'autisme, est justement le thème de prédilection de Barbara Bardoni, CR1 Inserm au sein de l’UMR 6543 à l’université de Nice-Sophia-Antipolis. Avec son équipe, elle s’est longtemps intéressée à la protéine FMRP (Fragile X Mental Retardation Protein) qui est absente chez les patients atteint du syndrome de l’X fragile. Elle a mis en évidence que son partenaire cytoplasmique CYFIP1 interagit avec la voie RAC, connue pour son implication dans le retard mental. D’une façon intéressante, le knockout de CYFIP chez la drosophile pose des problèmes d’organisation des axones et des synapses. Chez l’humain, CYFIP1 est localisé sur le chromosome 15q11-13, une région dont les remaniements sont associés à des syndromes caractérisés par un retard mental et/ou un autisme.

« Puisque CYFIP1 apparaît comme l’un des potentiels gènes candidats pour l’autisme, notre équipe cherche à comprendre le mécanisme moléculaire qui serait à la base des voies de régulation : Rac-Cyfip1-FMRP et mGluR5-FMRP-CYFIP1. Nous cherchons aussi une éventuelle variation de l’expression de CYFIP1 chez des patients qui sont atteint d’autisme et qui sont sélectionnés en collaboration avec le CRA de Nice, le service de Génétique de l’hôpital Archet 2 (avec le Dr Houda Karmous-Benailly) à Nice également, ainsi que le Consortium qui est en train d’être créé par Nicolas Ramoz et Michel Simonneau (U675). »




canardos
 
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Message par canardos » 21 Jan 2007, 11:48

sur les origines génétiques et developpementales de l'autisme,

je mets déja un article à télécharger, "la génétique de l'autisme"

je donne les liens sur un certain nombre de fils du forum qui ont abordé cette question....parfois chaudement...., mais qui contiennent des éléments bibliographiques, des références plus détaillées, ou meme des articles à télécharger....

autisme et neurones miroirs

autisme: un nouveau gène identifié

l'autisme lié à l'age des peres

le point sur l'autisme

autisme et mercure

Recherche des origines génétiques de l’autisme

ensuite on pourra peut etre voir en détail par quelles déficiences et malformations organiques se traduisent ces causes génétiques et developpementales et quelles conséquences ces déficiences et ces malformations ont sur le fonctionnement du cerveau et sur le developpement intellectuel et psychique de l'enfant autiste, en distinguant lers trois formes d'autisme, l'autisme infantile précoce, l'"autisme de haut niveau", et le syndrome d'Asperger





la_genetique_de_l__autisme.pdf
canardos
 
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Message par Louis » 21 Jan 2007, 20:49

("canardos dans ses oeuvres" a écrit :sur le plan scientifique c'est reglé depuis longtemps...


:sygus:
Louis
 
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Message par canardos » 21 Jan 2007, 22:12

tu as certainement d'autres explications, bien sur appuyées sur des preuves ....
canardos
 
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Message par Louis » 21 Jan 2007, 22:21

a voir les contributions véritablement scientifiques (c'est a dire pas des commentaires sur des commentaires sur des commentaires) je ne crois pas que les scientifiques posent la situation comme "réglée" mais encore largement ouverte...
Louis
 
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Message par canardos » 21 Jan 2007, 22:32

modéré

enfin il n'y a depuis 20 ans que quelques milliers de travaux sur les causes génétiques et developpementales de l'autisme ainsi que sur les malformations et les dysfonctionnement des cerveaux d'autistes

et si tu me le demandes, j'en ai plus d'une centaine à te passer

mais il y a dela les travaux sur les neurones miroir que j'ai mis en ligne....ou ceux sur la génétique de l'autisme....

modéré - si le sujet est passionnant, la partie de ping-pong l'est beaucoup moins et va finir par rebuter les lecteurs
canardos
 
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Message par Louis » 21 Jan 2007, 22:41

oui, et alors ? Il y a des recherches depuis 20 ans ? C'est sans doute vrai (et meme avant) cela dit, est ce que ça te permet d'affirmer que "la situation scientifique est réglée" ? C'est justement en contradiction avec le contenu des articles que tu as postés !! Mais ce genre de contradiction ne te fait pas peur...
Louis
 
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Message par canardos » 21 Jan 2007, 23:00

tu les as lu, les articles que j'ai posté? tu es sur?


oui ou non les seules causes trouvés sont-elles chromosomiques génétiques et developpementales...

on n'a pas encore trouvé toutes les causes génétiques et developpementales parce que l'autisme peut etre du à la defectuosité de nombreux genes (on en a deja trouvé une vingtaine).....mais les seules causes qu'on a jamais trouvé sont génétiques et developpementales.

et ces causes se traduisent par des dysfonctionnement neuronaux qui sont toujours associés à l'autisme. Car le le cerveau des autistes est gravement lesé et présente toujours des dysfonctionnement graves! le cerveau de 100% des autistes! meme ceux pour lesquels on a pas encore identifié un facteur génétique ce qui prouve que l'autisme est un handicap organique


et c'est largement suffisant pour dire que meme si l'autisme ne se verra que 18 mois à deux ans plus tard le nouveau né est deja autiste dans tous les cas, et élimine toutes les autres causes que physiologiques

mais en fait tu te fous de l'autisme, tu n'as rien lu et tu n'as rien l'intention de lire, mais tu cherches simplement comme d'habitude à pourrir un fil....
canardos
 
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Message par canardos » 11 Fév 2007, 12:32

a écrit :

[center]La prévalence de l’autisme revue à la hausse aux Etats-Unis[/center]

Une vaste enquête menée aux Etats-Unis sur la prévalence de l’autisme et des troubles qui lui sont associés montre que ce syndrome est plus fréquent qu’on ne pensait il y a quelques décennies, sans pouvoir trancher la question de sa progression.

Sur 1.000 enfants âgés de huit ans, 6,7 sont touchés par l’autisme ou par un trouble apparenté, selon la plus vaste enquête jamais menée aux Etats-unis sur la prévalence de cette maladie. Le Centre de contrôle et de prévention des maladies (CDC) d’Atlanta a rendu public jeudi les conclusions de cette étude, donnant raison à ceux qui estimaient que l’autisme était sous-estimé mais sans répondre à la question récurrente de la progression de cette maladie dans les sociétés occidentales.

L’enquête a été menée en deux temps, d’abord en 2000 dans six Etats américains puis en 2002 dans 14 Etats (la liste se recoupe), auprès des écoles, des éducateurs, des médecins et des hôpitaux. Tous les enfants évalués avaient 8 ans, âge auquel les enfants autistes ont normalement été diagnostiqués. La prévalence de l’autisme au sens large –autisme, troubles envahissants du comportement (TED), syndrome d’Asperger- est en moyenne de 6,7 enfants pour un millier d’enfants âgés de 8 ans. La fourchette globale est de 5 à 10 enfants pour 1.000, ce qui correspond à la fourchette haute des estimations récemment publiées, précise le CDC.

Des études menées localement, en Californie par exemple, ont suggéré qu’il y avait une véritable ‘’épidémie’’ de l’autisme et des TED. Certains ont mis en avant une meilleure définition de la maladie et une amélioration du dépistage pour expliquer la progression des chiffres. Julie Gerberding, la directrice des CDC, souligne que l’enquête nationale ne permet pas de répondre à cette question.

L’estimation précise de la prévalence de l’autisme est complexe, ne serait-ce qu’à cause de la variété des syndromes concernés. L’autisme et les TED se caractérisent par des difficultés à communiquer et à établir des relations sociales, des perturbations des activités qui entravent le développement de l’enfant. Une partie de ces enfants souffre de retard mental. Evaluée à environ 75% il y a quelques années, cette part serait comprise entre 30 et 60%, d’après l’enquête menée aux Etats-Unis.

Les études sur la prévalence de l’autisme peuvent donner des résultats disparates selon l’étendue des syndromes pris en compte. En France, on ne compte que trois études qui donnent une prévalence de 9 pour 10.000 habitants pour l’autisme et de 27,3 pour 10.000 pour l’ensemble des TED. Cependant ces travaux ne sont pas récents et aucune enquête nationale de grande ampleur n’a été menée.

Cécile Dumas
Sciences et Avenir.com
(09/02/07)

canardos
 
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Message par canardos » 19 Fév 2007, 18:34

a écrit :

[center]Nouvel éclairage sur la prédisposition génétique à l’autisme[/center]

Un consortium international de chercheurs publie cette semaine les résultats de la plus vaste étude jamais menée sur les bases génétiques de l’autisme. Elle a permis d’identifier une nouvelle région située sur le chromosome 11 qui serait impliquée dans le développement des ces troubles chez l’enfant.

L'autisme toucherait 16 enfants sur 10.000 naissances, selon la fourchette haute des estimations.

Les gènes de prédisposition à l’autisme ne se laisse pas facilement cerner. Leur traque nécessite de gros moyens. Des dizaines d’équipes scientifiques, potentiellement concurrentes, ont donc décidé de mettre leurs forces en commun. Les données génétiques de 1.200 familles comptant au moins deux cas d’enfants autistes ont ainsi été analysées par les 120 chercheurs de l’Autism Genome Project Consortium (AGPC), qui publie cette semaine ses premiers résultats dans la revue Nature Genetics. Les chercheurs ont identifié une zone particulière du chromosome 11, qui jusqu’à présent n’avait pas été liée à l’autisme.

L’autisme et les troubles envahissants du développement (TED) –également appelés les troubles du spectre autistique- forment un ensemble de pathologies diverses, impliquant des difficultés à communiquer et à établir des relations sociales, des retards mentaux plus ou moins invalidants selon les cas. Le risque d’avoir un enfant autiste est 45 fois plus élevé dans les familles où il y a déjà un autiste que dans la population générale. Ce qui suggère qu’il existe une prédisposition génétique pour les troubles autistiques.

L’étude de l’AGPC a permis de mettre le projecteur sur une région du chromosome 11 qui serait impliquée dans la prédisposition à l’autisme. Les chercheurs ont notamment identifié le gène neurexin-1, connu pour son action sur la communication entre les neurones. D’autres études devront maintenant éclaircir les mécanismes impliqués et la façon dont ce gène influence le développement cérébral de l’enfant.

«Les avancées se font pas à pas, commente Bernadette Rogé, du Centre d’études et de recherches en psychopathologie de l’Université Le Mirail, à Toulouse, qui a participé à l’étude. «L’autisme est une pathologie qui répond à un modèle polygénique, explique-t-elle, impliquant plusieurs gènes qui pourraient différer d’une forme d’autisme à une autre». Plusieurs gènes probablement impliqués dans l’autisme avaient déjà été identifiés sur les chromosomes 2, 7, ou 17, sur de plus petits échantillons. «La réunion de 1.200 familles donne une plus grande puissance statistique».

Cependant, identifier les gènes ne suffit pas. «Les gènes interagissent pour créer une susceptibilité à l’autisme, poursuit Bernadette Rogé. Des facteurs environnementaux interviennent également dans le déclenchement des troubles autistiques. C’est tout cela qu’il faut comprendre».

L’AGPC doit décider bientôt des prochaines étapes de cette difficile quête des bases génétiques de l’autisme et des TED. «A partir du moment où on a identifié une région chromosomique chez les familles à cas multiples, on peut vérifier les hypothèses dans les familles qui n’ont qu’un seul enfant autiste», explique la scientifique. Parallèlement, Bernadette Rogé travaille à l’amélioration du dépistage de la maladie grâce à un questionnaire pour les familles, les médecins étant de leur côté formés à l’observation de signes précoces. Objectif : dépister les troubles autistiques à deux ans.

Cécile Dumas
Sciences et Avenir.com
(19/02/07)

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