par stef » 23 Avr 2003, 12:50
Un tract de la LCR qui a aterri dans ma boite à lettres :
CITATION
LE SERVICE PUBLIC D'EDUCATION, NOS RETRAITES VALENT PLUS QUE LEURS PROFITS
Le 18 mars, nous étions en grève et dans la rue contre la décentralisation, le 3 avril pour nos retraites. Sans que ces fortes mobilisations remettent en cause les projets destructeurs du Gouvernement.
ILS DECENTRALISENT POUR MIEUX CASSER.
Les personnels concernés, au nombre de 111000, représentent 10% des salariés de l'éducation nationale : les techniciens et ouvriers de service, les assistants sociaux, les conseillers d'orientation psychologues, les médecins scolaires. Ces transferts, prévus pour janvier 2004, vont permettre une politique d'austérité et renforcer les inégalités entre les régions et les personnels.
La carte des formations professionnelles sera décidée par les régions. Les CO-PSY sont directement menacés, leur fonction même risquant d'être remise en cause. La présence d'assistantes sociales, d'infirmières scolaires, dont l'école manque tant, sera soumise au bon vouloir des collectivités régionales, à leurs moyens. Ces premières mesures de décentralisation sont déjà graves. Elles ne sont que le premier pas d'une politique qui vise à l'éclatement du service public d'éducation, du recrutement des enseignants, du caractère national des diplômes. En un mot de ce qui fait l'indépendance et la qualité, malgré les défauts, du système scolaire. Tout cela au nom de la rentabilité.
ILS S'ATTAQUENT A NOS RETRAITES.
On nous répète qu'il faut réformer le système, mais une seule logique nous est proposée : s'attaquer à nos acquis. Pourquoi aucune autre solution n'est-elle recherchée ?
On nous parle d'équité avec le privé, nous la voulons aussi, mais pour améliorer les situations, pas pour les détériorer : 37,5 annuités pour tous. Défendre la retraite à 60 ans avec 75% du salaire au moins au bout de
> 37,5 annuités, c'est préserver nos acquis et éviter une dégradation accentuée pour le privé aussi. Lorsque tout le monde sera à quarante ans, le MEDEF tentera d'imposer que l'on travaille encore plus, il en a
déjà le projet. N'ayons pas peur de dire que nous voulons profiter de la retraite, bien méritée après 37,5 années d'un travail dont les conditions se dégradent par ailleurs, protégeons nos acquis sociaux : nos vies valent plus que leurs profits.
GREVE GENERALE POUR CASSER LEURS PROJETS.
Beaucoup sont d'accord avec nous sur le fond, mais pensent qu'on ne peut rien empêcher, que les choses sont jouées, notamment sur les retraites. Si l'on continue avec des journées d'action, c'est vrai, le gouvernement ne cédera pas. Pour gagner, il faut un mouvement d'ensemble, comme en 1995 où Juppé avait retiré son projet sur les 40 annuités déjà. Des établissements dans diverses régions ont commencé un mouvement reconductible, qui prépare ce « tous ensemble » : dans l'académie de Bordeaux, où le mouvement est très fort, à Marseille, au Havre, en Seine-Saint-Denis, dans l'Hérault, le Gard, à La Réunion par exemple. Il faut les rejoindre, coordonner nos efforts et demander à nos syndicats de soutenir le mouvement.
Réunions des établissements en lutte prévues :
MERCREDI 23 AVRIL APRES-MIDI à PARIS (Bourse du Travail)
SAMEDI 26, REUNION NATIONALE
C'est le moment d'agir tous ensemble si nous ne voulons pas perdre beaucoup. Le gouvernement a déjà annoncé la couleur sur la décentralisation et les retraites, cela va aller très vite. N'attendons pas les vacances pour réagir ! Refusons la logique de la défaite, nous voulons gagner, pour nous, pour nos élèves.
TOUS ENSEMBLE VERS LA GREVE GENERALE
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