par piter » 08 Fév 2007, 12:47
ce qui est intéressant dans La question juive, ce n'est pas tant ce que Marx dit sur les juifs, mais plutot sa critique de la société bourgeoise et des limites de l'émancipation politique dont il montre qu'elle n'est pas encore l'émancipation humaine complète, c'est en cela un de ses premiers textes communistes. Marx montre que l'obtention de droits politiques que les révolutionnaires des lumière considéraient comme pouvant émanciper l'homme n'est en fait dans la société bourgeoise qu'une illusion d'émancipation ou au mieux qu'une dimension de l'émancipation qui doit etre complétée par l'émancipation sociale, la réalisation de la société sans classe.
émancipation politique, démocratie qui n'est pas meme suffisante pour permettre aux hommes de prendre clairement conscience de leur situation puisque les rapports capitalistes, semblant provenir d'une chose extérieur à l'homme (le capital, le marché, l'argent...) agissent comme un voile recouvrant les rapports entre les hommes.
de la meme manière les rapports politiques entre les hommes au sein de la démocratie bourgeoise sont aussi voilée par l'Etat qui semble s'élever (c'est le cas mais de par le caractère de classe de l'Etat et non de par les qualité squasi métaphysique que les hommes lui attribue) comme une entité indépendante au dessus des hommes et comme institution bourgeoise sépare les exploité d'une participation réelle à la direction politique de la société.
La question juive est donc avant tout une critique de l'Etat et de l'Argent.
Marx conclut cependant sa critique de la démocratie bourgeoise en se prononçant pour l'égalité politique des juifs (en cela c'est donc loin d'etre un pamphlet antisémite), tout en montrant que l'émancipation complète des juifs ne pourra se réaliser, non comme émancipation politique (obtention de droits égauts en tant que juifs), mais en tant qu'émancipation sociale qui implique la destruction de l'Etat et du capital (ce qui implique la fin de toute aliénations et donc aussi que les hommes s'émancipent de leur religion).